De profundis - L'étrange Voyage de Jonathan Melville
Quelque part entre Ceylan et Bornéo, des pêcheurs racontent avoir autrefois ramené dans leurs filets un drôle de naufragé, une étrange créature chassée du pays des sirènes...
Contes funèbres Paquet Sirènes
Une sombre histoire avec des sirènes qui ne sont pas vraiment des sirènes et un homme qui aurait préféré ne pas les rencontrer. L'auteur nous délivre avec douceur une fable métaphorique sur la dérive et l'égarement. Tout en faux-semblants, mais avec profondeur, il nous entraîne dans le sillage d'un marin, naufragé, rescapé peut-être…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 20 Avril 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le psaume 130 débute par « de profundis ». C’est du latin. Il fait partie des prières pour les morts. Il est récité lors des enterrements. Voilà, le ton est donné pour le premier album de Chanouga ! L’ouvrage – d’une centaine de pages - est magnifique. L’histoire est enveloppée d’un brouillard imaginaire admirable. Vous êtes embarqués dans un récit maritime étrange dans lequel les légendes des naviagateurs sont bien présentes. L’approche n’est pas nouvelle. Jonathan écrit une lettre à son amoureuse dans laquelle il relate son aventure tumultueuse. La narration est donc omniprésente. Le récit reste cependant très séduisant. Le lecteur devient la femme qu’il aime et qui lit la correspondance de son bien aimé. Le suspens est haletant jusqu’à la dernière planche. Le rythme n’est pas dès plus soutenu. Pas grave. Il y a une fluidité épatante dans cet ouvrage. Ceci est lié au dessin particulièrement délicat et plein de poésie mais aussi par le cadrage des planches à travers des cases qui évoluent avec le personnage. Jonathan chemine dans des paysages mystérieux. On commence par un naufrage pour filer dans ses cauchemars peuplés de montres fantasmagoriques. L’atmosphère est mystérieuse, brumeuse et froide tout à la fois. Je retrouve les couleurs marines aperçues dans « Narcisse » avec un plaisir indescriptible. Ce bleu vert notamment est bien évidemment un ingrédient indispensable pour la création de ce climat émouvant et lugubre. Une dualité bien étrange me diriez-vous et vous auriez raison. Voilà une fable fantastique à découvrir et à déguster sans modération qui vous plongera dans les profondeurs des océans.
Rencontré en avril dernier lors du Festival des Journées de la BD au Pellerin, Chanouga m'a tout de suite plu comme bonhomme. Discret, limite timide, son album m'avait fait de l'oeil depuis un bon moment et les différents avis lus par ici ne pouvaient que m'inciter à passer le pas. D'autant que son coup de crayon n'est pas sans rappeler celui de Toni Sandoval que j'apprécie énormément. Je n'ai pas pu m'empêcher de le lui faire remarquer d'ailleurs, et c'est à cette occasion qu'il m'a expliqué que c'est Toni Sandoval qui était "venu le chercher" pour l'éditer. Comme quoi ^^ Avec "De profundis : l'étrange voyage de Jonathan Melville", ce qui marque avant tout c'est le graphisme. Déjà la couverture ne peut que vous inviter à plonger (attention danger !) et poursuivre une lecture où l'onirisme domine. Fantastique et dangereux voyage que nous fait suivre ce Jonathan Melville, dont l'escale involontaire sur une île des plus étranges lui fera perdre le sens de la réalité au contact de drôles de créatures... Si le fil de l'histoire n'est pas aussi facile à suivre qu'il y parait, j'ai adoré me laisser porter par la beauté des planches aux couleurs passant d'une dominante de bleus profonds à des tons chatoyants et mordorés. Que c'est beau ! Alors si vous aimez les histoires un peu étranges où le fantastique s'invite au tournant d'une page, laissez vous tenter et emporter par cet album, ne serait-ce que pour le bonheur de son graphisme bluffant !
Un bien joli conte onirique où nous entraine Chanouga, auteur fort sensible qui déjà avec Narcisse avait su nous embarquer dans une longue balade aux confins du monde. Ici à mon sens il n'est que de se laisser prendre par les évènements qui ne sont finalement que des petits riens. Le scénario nous emmène donc en des lieux inconnus, mystérieux à la rencontre de personnages étranges, sirènes et jeunes femmes éthérées dont on ne sait d’où elles viennent. Cet aspect étrange des choses, de ce qui se passe possède quelque chose d'envoutant, d'onirique. Pour moi, et c'est normal vu que Tony Sandoval est à l'origine de cette collection, il est normal donc de retrouver une atmosphère bien connue si l'on est lecteur des œuvres du dit T. Sandoval. Personnages écorchés aux longues silhouettes diaphanes. Bref ici un graphisme élégant et plein d'émotions, comme quoi les non dits sont aussi possibles dans le neuvième art. Lire cette œuvre de Chanouga c'est comme faire un rêve éveillé le temps de la lecture de cette BD que je conseille chaudement..
Mon avis sera assez court au final, parce que l'essentiel a déjà été dit dans les autres commentaires : c'est une BD que j'ai bien appréciée dans son visuel très beau et agréable à l’œil, mais qui est trop déroutante au niveau de son scénario qui m'a perdu dans les différentes couches de lectures et les allégories un peu trop complexes. Pour l'instant une deuxième relecture ne m'a pas suffi à comprendre plus avant, et j'ai peur que cela reste trop obscur malgré plusieurs relectures. Bref, c'est dommage, parce que l'univers fantastique qu'il présente ainsi que le scénario est plutôt plaisant de prime abord. Le dessin et la colorisation nous apportent un sacré plus, avec sa patte très onirique. Si ce n'est pas la BD du siècle, je recommande au moins de voir les magnifiques dessins qui la composent et de suivre cet auteur qui aura peut-être d'autres choses à nous offrir dans les prochains temps. On a hâte !
Motivée par la couverture magnifique et les avis enthousiastes, je n'ai pas hésité à emprunter cette BD quand je suis tombée dessus à la médiathèque... au final c'est un très gros bof qui en ressort. Pour commencer le dessin n'est vraiment pas à la hauteur de ce que j'espérais : on retrouve vaguement le style de la couverture sur certaines cases, mais dans l'ensemble il manque de relief, je l'ai vraiment trouvé très fade. L'histoire quant à elle ne m'a pas transportée, je suis restée jusqu'au bout une spectatrice passive. Je crois que le genre "conte" n'est pas fait pour moi.
Engloutie dans les sorties actuelles ce récit fantastique passerait inaperçu sans les quelques jours qui l’ont mis dans le top nouveauté du site. Le scénario fait voyager le lecteur sur des mers inconnues peuplées de créatures fantastiques. Entre rêve et réalité, le lecteur doit cheminer avec le héros pour dissocier chaque partie et trouver un ancrage. Femmes pieuvres possessives, petite sirène échouée, phare hanté, homme déboussolé peuplent ce récit pour le plus grand plaisir fantastique du lecteur. Il ne faut pas chercher la rationalité, tout ici doit vous conduire vers l’imaginaire marin, et au final peu importe l’avenir de notre héros, le lecteur aura vécu un beau voyage. Graphiquement chapeau… des tons doux et fluides accompagnent un récit en lui laissant le loisir de faire rêver. Le beau et le violent s’accompagnent, le danger se ressent par des changements de tons et des contrastes réussis. La douceur de façade ne cache pas la brutalité des sentiments et surtout représente à merveille cette course contre les fantasmes de notre échoué si loin de ses réalités. Le lecteur se perd facilement dans de sublimes planches, et comprend qu’il ne faut pas chercher à rationaliser. Le voyage merveilleux fonctionne parfaitement même s’il reste à la fin une amertume de le voir déjà fini. La galerie des personnages fugaces laisse beaucoup de chose en suspends, trop pour être un chef d’œuvre. On lira donc cet album avec plaisir sans y chercher plus compliqué qu’un simple merveilleux voyage. Bon album qui je traduis en ces lieux par 3 avec achat. MAJ Une discussion fort intéressante avec l'auteur à Chambéry confirme que l'impression de flou scénaristique était voulue. De fait cet opus s'adresse certainement à un petit nombre, mais j’aimerais bien que les 6000 tirages soient épuisés pour encourager ce genre de production non commerciales.
De profundis : l'étrange voyage de Jonathan Melville, un titre à rallonge avec un personnage revendiquant une parenté à l'auteur de Moby Dick ? Et reprenant comme le héros de Swift, un naufragé échouant sur une île déserte, ou presque. L'univers marin est là et les créatures fantastiques aussi notamment une petite sirène et deux femmes un brin mystérieuses. C'est dommage que le lecteur soit laissé un peu en suspens sur la fin avec certaines interrogations sur les personnages. Le dessin est vraiment superbe, c'est d'ailleurs ce qui m'a fait pousser le pas de l'achat d'une belle occasion lors de son feuilletage. Les couleurs ne sont pas en reste, très bien choisies. Et le découpage des cases est inventif même s'il m'est arrivé une ou deux fois de me perdre dans le sens de lecture. Bref, cet ouvrage d'une centaine de page, d'un format un peu petit pour le coup car on ne profite pas à plein du dessin de son talentueux auteur, mérite tout à fait qu'on s'y attarde.
Superbe album attendu après ma découverte sur la toile du portfolio d'Hubert Campigli (le vrai nom de Chanouga) dans la collection de Tony Sandoval avec lequel il semble partager le goût des jolies filles aux fronts larges et aux nez mutins. Attente d'autant plus fébrile que la couverture est magnifique et résume à elle seule cette histoire de naufragé qui tente d'échapper à deux sirènes. Les teintes pastelles renforcent l'ambiance onirique et impalpable. La fluidité de la narration nous emporte. L'intrigue, quoique un peu mince, est saisissante. Le rebondissement vers la fin de l'histoire est peut-être un peu convenu, mais l'émotion éprouvée notamment au milieu du récit durant la fuite du protagoniste me fait oublier les petites lacunes du récit de ce Jonathan Melville (hommage aux auteurs de Gulliver et de Moby Dick?). Un beau livre... envoûtant.
Premier album à ma connaissance d’un jeune auteur prometteur, ce « De Profundis » m’a bien plu. Mais si séduction, il y a eu, c’est bien plus au dessin et à la composition des planches que cette bande dessinée le doit qu’à un scénario trop allégorique à mon goût. J’ai en effet le sentiment de ne pas tout avoir compris dans ce récit fantastique envoutant mais laissant aussi la part belle à l’interprétation de la part du lecteur. La fin, surtout, m’est apparue étrange. Mais, bon, les planches sont tellement séduisantes que l’album se lit avec un réel plaisir. Le climat délétère qui habite le récit est servi par un trait séduisant, captivant, hypnotisant… Quoi de mieux pour mettre en vedette deux sirènes ? J’ai particulièrement apprécié ces multiples cases qui, par un élément, annoncent déjà la case suivante, alors que le lien entre ces deux cases n’est pas évident, de prime abord. Par exemple, l’artiste dessine d’un côté un personnage en train de se noyer, et de l’autre, deux jeunes filles aux prises avec une tempête. Le lien entre les deux ? Les flots qui étouffent le premier se transforment en bord d’image en mèches de cheveux appartenant à l’une des deux autres. Par contre, Chanouga doit faire attention lorsqu’il propose des doubles planches. Le sens de lecture n’est pas toujours évident à saisir et entraine par conséquent quelques relectures. Ce n’est pas trop grave car l’album vaut plus à mes yeux par son impact visuel global que par l’intrigue en elle-même mais ce manque de clarté dans l’ordre des cases risque de jouer de vilains tours dans les œuvres futures de l’artiste. En résumé : une belle réussite graphique, avec de très intéressants enchainements de cases. Un thème qui convient parfaitement à la technique graphique employée par l’artiste. Un récit hypnotique qui aurait mérité un peu plus de clarté (de simplicité ?) dans son final. Un auteur à suivre. PS : La collection dans laquelle cet album a été édité est dirigée par Sandoval. Et, franchement, ça ne me surprend pas du tout, au vu de cette œuvre.
Tout commence sous forme d'une lettre envoyée par Jonathan Melville à sa fiancée pour lui raconter son étrange aventure avant son retour au pays. Une histoire irréelle peuplée de créatures aussi étranges que belles et de sirènes. On nage en plein rêve du début à la fin, rêve qui peut facilement à tout moment se transformer en cauchemar. Même lorsque l'on pense être revenu à la réalité, le doute persiste. Et le rêve continue après avoir refermé l'ouvrage puisque l'auteur ne donne pas vraiment d'explication sur l'identité de ces créatures étranges. Le découpage des planches est assez original et alterne la lecture sur une ou deux pages. Les dessins de Chanouga sont tout simplement superbes. Les couleurs pastel mélangent très agréablement le froid du bleu à la chaleur des tons jaune/oranger. Un jeune auteur à suivre et une première oeuvre que je recommande chaudement !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site