Fraternity
Au 19e siècle, la vie d'un petit enfant sauvage au cœur d'une communauté idéaliste.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Auteurs espagnols La Guerre de Sécession [USA] - Middle West
1863, aux États-Unis, en pleine guerre de Sécession. Telle une enclave perdue dans l'État d'Indiana, une petite communauté a été créée par un groupe d'hommes et de femmes qui souhaite ainsi vivre une expérience audacieuse. Chacun partage ses biens, mais la communauté « Fraternity » – ainsi appelée en raison des valeurs sur lesquelles s'appuie ce modèle de microsociété – repose sur un équilibre fragile. Très vite les dissensions apparaissent, surtout après l'intégration d'un jeune garçon découvert dans la pleine forêt voisine. Un « monstre » aurait même été aperçu au moment de sa capture, une créature qui semblait veiller sur lui. Plus tard, un groupe de soldats en fuite débarque dans la communauté de plus en plus divisée. Un récit tragique et sensible d'une très grande force.
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Date de parution | 20 Mai 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Lu la semaine dernière, j’ai déjà du mal à me remémorer l’intrigue. Un petit oui, ça ne m’a vraiment pas marqué. Pourtant ma lecture n’a pas été désagréable, c’est fluide et bien fait mais sans surprises ni vraiment de saveur. J’en attendais plus du scénariste de Blacksad, ici un air de déjà vu : un enfant sauvage recueilli dans une petite communauté idéaliste de l’Amérique du XIXème siècle, se greffe à ça un petit côté fantastique avec un monstre. Pas mal d’idées mais sans approfondissement réel (utopie, guerre de sécession…), on survole ce petit monde sans attachement particulier pour les personnages. J’ai malgré tout bien aimé le virement de comportement d’un personnage où quand les faits remplacent les grands discours … Je suis un peu dur sur l’histoire mais il m’a vraiment manqué quelque chose pour m’accrocher, j’ai lu les tensions naissantes et le délitement de cette communauté sans passion. Reste le dessin qui sauve de l’ennui véritable ce diptyque. Même si pas ma préférence, Munuera possède un trait lisible et agréable à l’œil, bien mis en couleurs par son comparse espagnol. 2,5
Le dessin de Munuera, semi-réaliste – en tout cas bien moins caricatural que ce que je lui connaissais, est plutôt chouette. Fluide, et dynamique. Et la colorisation est très réussie, jouant très bien avec des décors nocturnes, brumeux, sombres, mais très lisibles. Une colorisation qui colle parfaitement au ton de l’intrigue. L’intrigue de Diaz Canalès justement, est, elle aussi, très lisible, et se laisse lire agréablement. Rapidement aussi, car peu de dialogues, et plusieurs planches sont sans texte. Mais malgré ces qualités, je l’ai trouvée un peu trop légère, il y manque de la densité (la guerre de Sécession, avec les déserteurs noirs est par exemple sous-utilisées pour faire monter la tension). Quant au côté fantastique, avec la bête qui s’attache au gamin muet, il n’est pas trop mis en avant (comme ça avait pu être le cas dans un cadre proche par Hérenguel dans Lune d'argent sur Providence). Que des questions restent sans réponse dans ce domaine ne me gêne pas. Une lecture divertissante. Sans trop de surprise, mais que l’on peut emprunter à l’occasion, voire acheter – même si je ne pense pas y revenir.
Cette série bénéficie de plusieurs qualités indéniables. La première est qu'il s'agit d'un diptyque, format que j'apprécie car il permet à la fois de ne pas s'éterniser tout en laissant assez de marge à une intrigue pour se développer suffisamment. La seconde est son contexte historico-géographique pas inintéressant et plutôt original, celui d'une communauté d'inspiration utopique dans l'Indiana en pleine guerre de sécession, du moins d'une tentative d'utopie sociale et économique. Et enfin vient le graphisme de Munuera dont j'apprécie toujours la vivacité et la maîtrise du trait et où il évite ici les personnages trop dynamiques aux expressions répétitives qui m'agacent dans certaines autres de ses productions. Les planches sont belles... malgré des couleurs un peu ternes, ceci dit. L'ennui, c'est que l'intrigue est trop convenue, trop prévisible. Dès les toutes premières pages, on voit à quoi on a affaire et avec les ingrédients mis en place on se dit qu'un scénario classique irait dans telle direction et on espère que ça va se passer différemment ici. Mais non, tout se passe presque exactement comme on peut le deviner dès l'entame, et du coup ça en devient ennuyeux. En outre, j'ai trouvé un peu embrouillée la caractérisation des personnages : il m'a fallu un moment avant de comprendre qui étaient Josiah et ses "gueux" et ce qu'ils faisaient dans la communauté. Heureusement, le contexte et les personnalités de chacun sont suffisamment intéressants pour maintenir l'intérêt du lecteur malgré cette fin inéluctable qu'on voit venir de si loin. C'est dommage de mettre le talent de tels auteurs au service d'une histoire qui parait presque insipide tant le déroulement de son intrigue est du déjà vu.
Durant la guerre de Sécession, une petite communauté décide de vivre une vie harmonieuse et paisible dans la parfaite égalité. La guerre est pourtant bien présente et l’équilibre de cette communauté devient bien précaire lorsqu’un monstre inconnu rôde autour de cette colonie. Des tensions et des dissensions apparaissent lorsque cette créature entretient une relation mystérieuse avec un enfant de la communauté. Je viens de lire l’édition intégrale d’un trait. Pas trop emballé par le graphisme de José Luis Munuera. Par contre enthousiasmé par le scénario de Diaz Canales. Beaucoup d’émotions humaines dans cette histoire. Nous passons ainsi de la fraternité à l’individualisme en quelques pages. Des valeurs nobles sont ainsi mises en exergue, mais aussi nos peurs et notre lâcheté. Ce monstre ne sert que de détonateur à cette communauté au bord de l’implosion pour se disloquer et se démolir elle-même. Un diptyque plutôt captivant qui pourra fasciner quelques lecteurs.
Ce diptyque possède une base d'histoire qui se suffirait à elle-même et en soi pas trop mal, mais je trouve qu'il y a trop d'éléments qui s'amoncellent et qui finissent par s'annihiler car aucun n'est dominant ; la trame de fond est la suivante : une communauté qui a décidé le partage des biens, connait une fin tragique à cause d'événements extérieurs qui viennent gripper cette belle organisation sociale. L'enfant sauvage est le premier, la créature de la forêt le second, tous deux permettent de secouer la léthargie et le train-train de cette communauté, même si déjà Josiah foutait un peu la merde en son sein. Mais en réalité , la créature s'avère finalement inutile, son origine est inexpliquée (on dirait une sorte de Bigfoot), elle n'est là qu'en pièce rapportée et ne sert pas à grand chose, si ce n'est donner un peu de vigueur à cette ambiance presque morte, c'est l'enfant le déclencheur. S'imbrique aussi un semblant de romance pour essayer de donner un attrait supplémentaire, ça ne sert pas à grand chose non plus...bref j'ai l'impression que les auteurs ne privilégie aucune direction et ne savent pas trop où aller avec cette histoire. De plus, les personnages sont formatés à l'extrême, hyper stéréotypés (le vieux sage idéaliste, le bigot insupportable, le fauteur de troubles, la féministe etc...). Enfin, je trouve que le fantastique n'est pas tellement appuyé, si l'on excepte la créature, il y a bien quelques pages un peu étranges mais ce n'est pas du vrai fantastique pour moi, il y a plus un côté tragique dans tout ça. C'est donc une lecture qui m'a plutôt laissé indifférent et que j'aurais oublié sans doute dans 1 mois ou 2. Reste le dessin de Munuera, auteur que je connais mal, je crois n'avoir jamais lu quoi que ce soit de lui, aussi je ne savais pas comment était son dessin ailleurs ; je l'ai bien reçu même si dans le tome 1, ça m'a un peu surpris, je trouve le visuel épatant, ça a de la gueule et le choix de différentes couleurs délimite différentes ambiances. La mise en page est très variée, surtout dans le tome 2, ça passe de très grandes cases à une page en gaufrier, enchainant les plans de façon très rapide, on a même une double page et des cases muettes qui permettent d'admirer la finesse du trait. Malheureusement, ce joli travail graphique ne suffit pas pour rehausser la qualité de cette Bd.
J'aime bien le dessin de Munuera dont le style ici est un peu plus réaliste que dans les autres series de lui que j'ai lu jusqu'à présent. Il sait comment créer une ambiance lugubre et j'ai bien aimé aussi les couleurs sombres. Malheureusement, le scénario est mauvais. Je l'ai trouvé convenu (un type veut établir une communauté idéaliste éloignée du monde et évidemment tout part en couille) et franchement ennuyeux. J'ai eu l'impression qu'il ne se passait rien durant la majorité des deux tomes. On dirait aussi que l'auteur avait plusieurs idées, mais qu'il ne savait pas comment bien les utiliser. On suit une dizaines de personnages sans intérêt. Le seul truc qui m'a intéressé, c'est la mystérieuse bête qui au final est presque une figurante qui n'apporte pas grand-chose au récit.
J’adore Munuera, je lui trouve un grand talent de dessinateur et s’il n’y avait pas eu son visuel je ne serais jamais allée au bout de cette lecture tant je me suis ennuyée. Justement la seule chose intéressante de ce diptyque c’est le monstre, qui lui hélas n’est là que de manière très décorative, histoire de faire de jolies cases avec la bête. Parfois certains éléments inexplicables d’un scénario peuvent ne pas apporter de frustration car on a beaucoup d‘autres éléments avec lesquels se contenter, mais vu qu’ici tout le reste du récit est passablement classique, formaté et manichéen, l’intérêt est quasiment absent et les personnages pas du tout attachants. Bref, pas totalement à jeter mais tout à fait oubliable.
Personnellement, je n'ai guère été convaincu par ce diptyque qui, comme l'ont précisé d'autres posteurs, s'éparpille en voulant explorer trop de pistes à la fois. C'est regrettable, car l'idée de base était plutôt intéressante : une communauté pacifique qui cherche à s'éloigner du monde, et principalement de la Guerre de Sécession qui fait rage à cette époque. Cependant, je trouve que même ce premier point est maladroitement mis en place, avec des personnages très stéréotypés. Le leader de la communauté, dont l'utopie semble parfois se rapprocher du communisme, un personnage religieux influent qui peine à abandonner les usages et modes de pensées de "l'ancien monde" (encore une fois, le chrétien est vu comme une personne étroite d'esprit qui oppose la science et la croyance et redoute tout ce qu'il ne connaît pas, qu'est-ce que c'est cliché !), une militante féministe très en avance sur son temps, des personnages secondaires belliqueux aux motivations troubles, un enfant muet trouvé dans la forêt qui posséderait peut-être certaines dispositions... Franchement, si c'était plus mesuré cela pourrait fonctionner, mais là, je trouve que cela ne sonne pas très juste. Au milieu de ce cocktail maladroitement dosé, une créature mystérieuse, dont la présence s'avère proprement inexplicable. Un peu de fantastique pour relever la sauce et assombrir l'ambiance, au fond, pourquoi pas ? Mais si l'absence de clarification en ce qui concerne son origine ne m'a pas dérangé outre mesure, son utilité pour l'avancée de l'intrigue m'a laissé plutôt perplexe. Reste un niveau d'écriture correct, un découpage pertinent et le dessin très expressif (qui m'évoque immanquablement les Disney et autres dessins animés de mon enfance) de Munuera, très à l'aise dans l'exercice. Les couleurs et les ambiances sont également réussies et facilitent la lecture et l'immersion. Dommage qu'il n'y ait pas grand chose d'autre à quoi se raccrocher, les personnages ne suscitant guère de sympathie. Pas déplaisant en soi, mais assez creux. Une relative déception donc.
Moi , franchement j'ai beaucoup apprécié cette série en deux tomes .Je suis peut-être bon public ou c'est sans doute dû au fait que j'adore les séries dessinées par José-Luis Munuera. Son dessin est tout simplement splendide. D'ailleurs c'est graphiquement aussi beau que dans Le Signe de la Lune, mais cette fois-ci la couleur est présente dans ce diptyque car le one shot précédemment cité était en noir et blanc. Mais ce n'est pas seulement le dessin qui me permet de mettre à cette très belle série la note de 4/5, le scénario de Juan Diaz Canales m'a énormément plu, mais si je vous assure. J'ai trouvé originale l'histoire d'un enfant sauvage récupéré par une communauté particulière qui prône le partage entre ses membres, en pleine Guerre de Sécession américaine. Même la présence du monstre ne m'a pas du tout dérangé, au contraire je pense que cet aspect du récit est très intéressant. Le fait que cette charmante bestiole protège l'enfant et qu'elle ne veuille pas le manger ne m'a pas paru si bête que cela, bien au contraire. Donc à mon avis l'idée d'un ange gardien extraordinaire pour un enfant sortant de l'ordinaire est plutôt attirante. Bon d'accord on ne sait pas trop d'où il sort mais on peut fermer les yeux sur ce genre de petit détail pour une fois. J'ai donc adoré ce diptyque et je compte bien me lancer dans la nouvelle série de José-Luis Munuera, Sortilèges car j'adore tout ce que fait ce dessinateur espagnol. Il faut rappeler que cette série alléchante est scénarisée par Jean Dufaux qui est loin d'être un novice dans le milieu de la bande dessinée. En tout cas, en ce qui concerne Fraternity, n'hésitez pas plongez vous dans ce récit captivant vous ne le regretterez pas.
Graphiquement, voilà une série que j’ai trouvée très alléchante. Je trouve le dessin de Munuera vraiment joli et le travail sur la lumière est très bien fait. C’est vraiment agréable et réussi graphiquement. Les ambiances visuelles sont bien rendues et nous plongent dans l’ambiance de ce récit. Et peut-être un peu trop justement. Car au final, si je trouve le scénario bien mené et haletant sur le plan des personnages, je ne peux m’empêcher de penser en fermant le second volume que le monstre est tout à fait inutile. Aucune esquisse de réponse n’est apportée à la question que l’éditeur même pose en quatrième de couverture : Qui est et d’où vient ce monstre ? Est-ce que l’histoire n’aurait pas été aussi bien sans ? La question peut se poser et je trouve ça dommage. Ce protagoniste n’apporte à mon sens aucune plus-value à un scénario basé sur la psychologie et la mise en situation de personnages. Bref, tout cela fonctionne, mais pourquoi mettre un monstre ?
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