Sergent-Major Bowen
1956, la course à l'homme le plus haut dans l'espace
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Conquête de l'espace
Le Sergent-major Bowen et son supérieur le Lieutenant-colonel Cox, les deux meilleurs pilotes de l'agence militaire ultrasecrète américaine ELSE, crashent inexplicablement leur avion expérimental en plein désert, lors d'une mission qui « n'a pas eu lieu »! Étonnamment, le Général Yeppard, leur supérieur, refuse d'envoyer une équipe de sauvetage dans cette zone interdite. Les deux pilotes sont livrés à eux-mêmes ! Quelle était leur véritable mission ? La confrontation avec l'énigmatique transfuge soviétique, Illya Kovlev, reclus dans son titanesque Bunker souterrain enfoui dans la zone interdite, va changer l'ordre des choses. Le Soviétique, qui prétend détenir les secrets d'une nouvelle technologie aérospatiale, leurs impose un impitoyable chantage : qui de Cox ou de Bowen trahira sa patrie pour devenir "l'Homme le plus haut" ? Quelle est la mystérieuse origine de cette technologie avant-gardiste et inconnue que maîtrise Kovlec ? Quelles ignobles expérimentations sont dissimulées dans les profondeurs de ce bunker ? Pour quelles raisons, le Général Yeppard, commandant de la base Overground 9, ordonne d'atomiser le Bunker de Kovlev, alors que ses deux pilotes y seraient prisonniers ? Pourquoi Bowen, dont le passé obscur a enflammé la sculpturale Livenska, compagne de Kovlev, se laisse-t-il séduire par cette femme ambiguë !?! Finalement, la question se pose : qui est réellement Bowen ?
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Date de parution | 04 Mai 2011 |
Statut histoire | Série abandonnée 2 tomes parus |
Les avis
Je ne suis pas un grand fan des aventures aériennes de pilotes de chasse. Bien qu'ayant beaucoup apprécié le film "L'étoffe des héros" (Top gun m'a laissé de marbre), je n'avais jamais été emballé par tout ce que sous-entendait ce genre de récits, courage, abnégation j'en passe et des meilleures. À la lecture de ce diptyque, série abandonnée, eh bien je dois bien l'avouer, j'ai trouvé ça pas mal. Ce qui m'a attiré, c'est un rapide feuilletage et surtout le nom de son auteur Gil Formosa. J'avais connu cet auteur il y a fort longtemps avec ses Légendes du chevalier Cargal, visuellement c'était quelque chose. Ici l'histoire n'évite pas les clichés, notamment en ce qui concerne les deux héros, forcément beaux, forts et tutti quanti. Les femmes sont des bombasses et les méchants ont les têtes de l'emploi. Nous sommes dans un univers à la "X Files" qui convoque bien sûr la fameuse base 51 et un groupement d'individus qui ne souhaite pas mieux que de remplacer les humains par des sortes de clones extraterrestres. Distrayante à défaut d'être très originale, cette série s'est arrêtée, ce que je trouve bien dommage, à mon sens elle remplissait bien son office: distraire sans prendre la tête.
La couverture horrible du tome 1 ne m'incitait pas à lire cette Bd, mais heureusement, il ne faut pas se fier à ce critère. Cependant, je met 3/5 de justesse parce que dans ces 2 albums, il y en a un bon et un moyen ; disons que le 1er album était prometteur et que le second annihile tout ce que Formosa avait mis en place de façon basique mais efficace. La succession de rebondissements, de sensations fortes ou torrides, de méandres narratifs qui alourdissent l'intrigue, le cumul des clichés et surtout d'invraisemblances flagrantes nuisent un peu à la cohérence de l'ensemble, d'où un manque de consistance. C'est dommage parce que dès le départ, j'étais captivé par ce récit dont le potentiel était intéressant ; et pourtant il y a encore des avions (je ne suis pas fan des séries d'aviation) et des personnages peu originaux. En réalité, c'est une série d'aviation sans en être vraiment une, pas comme Buck Danny ou Tanguy et Laverdure, il y a une tension entre Américains et Russes au sujet de vols expérimentaux dans un contexte de guerre froide bien exploité, il y a des mystères là-dessous et malgré les clichés, l'ensemble reste agréable à lire. Le major Bowen a quelque chose de Bob Morane et du sergent Rock, il a donc de bonnes influences. Mais ce qui m'a surtout plu, c'est le dessin de Formosa que j'ai trouvé beaucoup plus soigné, plus policé que sur Robur ; certes il dessine toujours les mêmes personnages, aux allures de mecs baraqués et de femmes très séxuées, mais bon, c'est pas désagréable à voir et c'est pas ça qui nuit au récit, son influence graphique hésite entre certains auteurs de comics à l'ancienne et le dessin de Jordi Bernet, dont le graphisme a toujours été à l'américaine, mais contrairement à Bernet dont le dessin est un peu brut de décoffrage, Formosa y ajoute ici une touche d'élégance. Dommage que la série ait été au final abandonnée parce que Formosa aurait peut-être pu réparer ses petites maladresses du tome 2 et donner plus de consistance à cette histoire. Encore un gâchis quoi...
Le dessin est souvent très bon, voire très beau lorsqu’il s’agit des décors, des engins et des passages dans l’espace. C’est aussi le cas pour les personnages, mais leur côté « Ken » et « Barbie », avec des hommes bodybuildés et des femmes bombasses allumeuses frôle parfois de très près la caricature. Pour ce qui est de l’histoire – je n’ai eu sous la main que le premier tome, mais semble-t-il la série s’est arrêtée ensuite sans livrer sa conclusion – je ne l’ai pas trouvée suffisamment originale. Nous sommes dans le contexte du début de la guerre froide, au moment où Soviétiques et Américains se livrent une course aux armements, avec comme point d’orgue une conquête spatiale jouant autant sur le prestige que sur l’aspect militaire. C’est un peu alambiqué, et comme pour certains James Bond, un troisième larron semble vouloir tirer les marrons du feu, alors qu’on se doute que les Américains (les gentils) prendront le dessus sur les méchants (qu’ils soient soviétiques officiels ou renégats). En fait, ce mélange d’espionnage et d’aventure n’arrive pas à échapper à du déjà vu pour les grandes lignes, les intrigues intermédiaires étant quelque peu plombées par la psychologie des personnages, manichéenne et trop basique, le dessin accentuant ce côté quelque peu caricatural. Vous l'avez compris, je n'ai pas aimé ! Bof bof. Note réelle 2,5/5
J'ai bien aimé cette nouvelle série de Gil Formosa qui se situe dans le contexte de la guerre froide. Il est vrai que le récit n'évite pas les clichés du genre mais si savamment bien mis en scène que l'on pardonne facilement. On ressent beaucoup d'énergie grâce à un trait vif et incisif ainsi qu'un découpage intelligent. Bowen et Cox n'ont pas encore été dévoilés totalement, ce qui nous réserve des surprises ou des rebondissements pour les tomes à venir. Il y a également une certaine sensualité notamment dans les personnages féminins mais l'on reste dans le domaine du politiquement soft. Cela ressemble un peu à ces albums d'autrefois avec ces héros ténébreux. Cependant, cela allie également une grande touche moderne. Bref, l'univers crée se révèle plutôt intéressant même si le scénario reste assez convenu.
J'ai accroché tout se suite à cette histoire de ces deux "Têtes brulées", pilotes d'essai d'une mystérieuse agence militaire américaine ultra secrète dans les années 50. Fan et quelque peu connaisseur des mystères de la fameuse Zone 51, je me suis dit que je n'allais pas découvrir grand chose avec cet album. Erreur ! J'ai été agréablement surpris de voir que l'auteur Gil Formosa a complétement revisité les thèmes chers à cette zone 51 pour nous livrer une histoire dense pleine de rebondissements, d'aventure et d'actions. Pourtant, le plus intéressant à mon avis, c'est la relation amicale entre les deux pilotes qui ont l'air d'avoir un lourd passé ensemble, d'où une relation pour le moins conflictuelle qui n'est pas due seulement à leurs taux de testostérones élevés. Un autre thème qu'aborde l'auteur c'est le thème de l'identité : qui est ce Bowen ? Pourquoi fait-il ce qu'il fait ? Comment se fait-il qu'il porte comme un fardeau un passé truffé de trous de mémoire épisodiques ? D'autant plus que les autres personnages ne sont pas aussi stéréotypés qu'on pourrait le croire au premier abord. Finalement, tout est bien plus subtil qu'il n'y paraît. Plein de mystères, de manipulations, de complots, de non-dits, le tout dessiné avec force et dynamisme dans un découpage parfaitement maîtrisé, utilisant des angles de vue impressionnants surtout dans les scènes d'espace, ce qui ne m'a complétement emballé. Bref, mission accomplie pour ce tome 1 : me faire rêver. J'attends donc la suite avec impatience pour voir si l'auteur confirme cet essai réussi.
C'est vrai que cette histoire n'évite pas certains clichés, telle la scène d'amour entre le gentil pilote et la méchante à grosse poitrine, quelques facilités comme des issues qui s'ouvrent miraculeusement alors que la situation parait bien compromise pour le héros. Mais qu'importe ce premier tome remplit tout à fait son rôle : il est bien distrayant. Alors qu'au départ tout ressemble à une mission spatiale qui tourne mal, très vite on rentre dans l'intrigue car ce qui paraissait être un stupide accident n'en est pas un. Et la construction de l'histoire laisse planer pas mal de mystères tout au long de l'album si bien qu'il se lit très vite. Le personnage principal, le sergent major Bowen, a visiblement pleins de choses à cacher sur son passé, voire peut être sur sa véritable identité. La aussi cela reste très mystérieux. Bref il y a pas mal d'éléments qui font planer un suspens des plus agréable et l'intrigue est du coup assez prenante si on arrive à ne pas prêter trop d'importance aux clichés et autres facilités dispensables.
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