Superman - Aliens

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Des années après son arrivée sur Terre, superman reçoit des signaux venus de l'espace. Des signaux qui pourraient le mener à une piste conduisant à sa planète natale, Krypton.


Alien Crossover Dark Horse Comics DC Comics Elseworlds Super-héros Superman Univers des super-héros DC Comics

Rien ne pourrait empêcher l'homme d'acier de découvrir son héritage perdu depuis longtemps. Rien ne pourrait s'interposer entre superman et ce qu'il recherche le plus au monde. Sauf peut-être... l'espèce la plus effrayante et la plus mortelle de la galaxie ! Dans les plus lointains recoins de l'espace, superman voit ses forces l'abandonner alors qu'il explore les ruines d'Argo, une ville-dôme... infestée d'Aliens !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mai 2011
Statut histoire Une histoire par tome 1 tome paru

Couverture de la série Superman - Aliens © Soleil 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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26/05/2011 | Ro
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Par Présence
Note: 2/5
L'avatar du posteur Présence

Oxymore visuel - Ce tome comprend une histoire complète, initialement parue sous la forme de 3 épisodes de 48 pages, en 1995. L'histoire a été écrite par Dan Jurgens qui a également réalisé la mise en page et les esquisses, les finitions et l'encrage ont été réalisés par Kevin Nowlan, avec une mise en couleurs de Greg Wright. Dans une station orbitale, le système de détection de corps célestes dans l'espace sonne l'alarme : l'un d'eux présente une trajectoire l'amenant à pénétrer dans l'atmosphère terrestre. le docteur Cheryl Kimble (responsable du système de satellites chez Lexcorp) invite 2 journalistes (Lois Lane & Clark Kent) à couvrir l'observation de cette arrivée. À proximité du site d'arrivée, Kent met le moteur de l'hélicoptère en surchauffe de manière à obliger le pilote à le poser, afin qu'il s'éclipse, se change en Superman et procède à la récupération du corps céleste. Il s'agit d'une balise de détresse dont le message d'appel au secours est diffusé en kryptonien. Superman négocie avec le docteur Kimble la mise à disposition d'un vaisseau spatial qui lui permet de rallier (via l'hyperespace) le point de départ de la balise. Il découvre Argo, une cité sous un dôme, implantée sur un gros astéroïde, reste dérisoire de ce qui fut auparavant une planète. Sur place il découvre des traces de lutte, des représentants d'une race de xénomorphe, et de rares survivants dont une femme prénommée Kara. Dans les années 1990, la mode est aux rencontres entre personnages d'éditeurs différents. Pour DC Comics et Dark Horse (publiant des comics sous licence, dont la série des Aliens, rééditée en Aliens omnibus en VO), cela commence avec Batman versus Predator (1991/1992). Il n'y a aucune raison de s'arrêter en si bon chemin tant que le montage juridique permet de trouver un terrain d'entente pour concilier les droits de propriété intellectuelle de 2 entreprises différentes. De prime abord l'appariement de Superman avec les méchants extraterrestres peut sembler mieux dosé que celui entre Batman et les Aliens. Il dispose de plus de pouvoir pour résister à l'élan vital de ces créatures, incarnation vivante d'une pulsion irrépressible de continuation de la race, avec un cycle de reproduction parasitaire, létal pour l'hôte. D'un autre coté, Superman reste l'incarnation d'un certain nombre de valeurs morales, à commencer par le refus de tuer, le respect de la vie. Pour l'incarnation du personnage à cette époque, il est hors de question de tuer de sang froid. Il ne l'a fait qu'une seule fois depuis sa remise à zéro en 1987 (à commencer par L'homme d'acier de John Byrne), dans l'épisode 22 d'octobre 1988, ce qui a renforcé son principe de respecter toute forme de vie. Même d'un point de vue visuel, la rencontre entre ces 2 mondes semble vouée à l'échec. D'un coté, il y a ce costume aux couleurs primaires vives, rouge et bleu, avec une cape, pour une image rassurante. de l'autre, il y a des créatures de l'obscurité, acérées, crachant de l'acide, appartenant au registre de l'horreur. Dan Jurgens connaît bien le personnage de Superman puisqu'il a écrit et dessiné ses aventures pendant 10 ans de 1989 à 1999, participant aussi bien à la série mensuelle (La mort de Superman) qu'à des épisodes spéciaux (DC versus Marvel, un autre crossover en VO). Il s'agit d'un créateur maîtrisant bien les ressorts des récits de superhéros, de l'utilisation des superpouvoirs, sachant construire une situation où les forces en présence sont bien équilibrées pour que l'incertitude sur les modalités de la confrontation puisse s'installer. En tant que scénariste et dessinateur, il s'adresse plutôt à un large public de jeunes adolescents. C'est à dire qu'il se fixe comme objectif que son scénario apporte un bon niveau de divertissement, sans s'embarrasser de deuxième niveau de lecture, ou de réflexions sur un thème donné. Ici afin d'intégrer un niveau de suspense suffisant, il joue sur le fait que Superman se trouve dans un environnement sans soleil (donc ses pouvoirs diminuent de séquence en séquence) et qu'il refuse de mettre à mort des créatures vivantes. Il insère quelques composantes de la série Superman (essentiellement Lois Lane et l'entreprise Lexcorp), quelques références aux kryptoniens et à Kandor. Il installe 2 situations dangereuses : Superman sur Argo face à une horde d'Aliens dont une reine, et Lois Lane dans une station orbitale où rôde un xénomorphe. Il ne soucie pas trop des détails, que ce soit Kimble oubliant de reprendre Clark Kent avant de repartir en hélicoptère, ou la source d'énergie fonctionnant encore sur le vaisseau extraterrestre sur Argo (alors qu'il a été pillé de fond en comble par les habitants d'Argo quelques années auparavant). de même la personnalité des protagonistes est réduite à une composante majeure (le courage pour Lois Lane, l'appât du gain pour le docteur Kimble). Il n'y a qu'une exception : le refus de tuer de Superman. Mais Jurgens s'en sert plus comme ressort de l'intrigue, que comme oint de départ d'une réflexion sur une valeur morale. L'approche graphique de Jurgens est essentiellement fonctionnelle et descriptive. Il prend soin de dessiner les décors dans chaque page pour que le lecteur puisse se projeter s'installer dans l'environnement à chaque page. Mais ces décors sont assez basique, une approche simplifiée de la réalité qui ne reflète ni une approche architecturale, ni une volonté de mettre l'accent sur les prouesses physiques ou sur l'horreur de l'inhumanité des Aliens, ou sur une forme d'anticipation ou de science-fiction exubérante. Jurgens s'attache à être facilement lisible, dans un registre un peu fade et dérivatif de dessinateurs plus illustres qui l'ont précédé. La vision de la cité d'Argo sous son dôme est d'un pragmatisme banal qui neutralise toute sensation d'étonnement ou d'émerveillement. Il fait un peu plus d'effort pour la mise en page : il est possible d'en remarquer quelques unes sortant de l'ordinaire. Dans le premier épisode, un cadrage s'apparente à un zoom avant sur le vaisseau emmenant Superman vers Argo, commençant par un plan large du vaisseau, puis une vision de l'intérieur de la cabine, puis un gros plan sur le visage de Superman, pour terminer sur image de Pa & Ma Kent correspondant à l'image mentale de Superman. Quelques pages plus loin, il y a un plan fixe à l'intérieur d'une caverne, l'objectif fixant le ciel se découpant sur la sortie. Jurgens découpe la bande en 4 case, dans la première Superman prend son envol vers le ciel, dans la dernière la silhouette d'un Alien se découpe contre le ciel. Et pourtant les dessins ne sont pas vraiment fades. Kevin Nowlan est un encreur (parfois dessinateur) à la personnalité très affirmée avec une utilisation singulière des traits noirs, ainsi que des aplats de noir. Il détoure des surfaces aux contours complexes, insérant des lignes aux épaisseurs variables et à la géométrie parsemée de discrètes excroissances. Il utilise les aplats de noir sous des formes géométriques les tirant vers l'abstraction, refusant de se limiter à la simple représentation de l'ombre portée. En fonction de la sensibilité du lecteur, il y verra un maniérisme proche d'une affèterie superflue, ou au contraire une vision artistique traduisant une perception de la réalité mettant en évidence son étrangeté. D'un coté, cet encrage complique l'apparence du personnage de Superman en contradiction avec sa nature simple de superhéros, de l'autre il permet de conférer un peu de mystère et de dangerosité aux aliens. Malgré un appariement de 2 propriétés intellectuelles évoquant le mariage de la carpe et du lapin, Dan Jurgens raconte une histoire qui arrive à faire croire à la possibilité de la coexistence entre Superman et les Aliens, dans une aventure qui ne s'embarrasse pas de vraisemblance ou de psychologie. L'aspect graphique est assez basique dans sa mise en page et sa mise en scène, il revêt un degré d'abstraction inattendu dans son encrage. Après ce crossover, DC Comics et Dark Horse ont poursuivi ces rencontres contre nature pendant encore une décennie : Batman/Aliens de Ron Marz & Bernie Wrightson en 1997, Superman vs Predator de David Michelinie & Alex Maleev en 2000, Batman Aliens, tome 2 de Ian Edginton & Staz Johnson en 2002, Superman vs Aliens, tome 2 de Charles Dixon & Jon Bogdanove en 2002, et Superman & Batman versus Aliens & Predator de Mark Schultz & Ariel Olivetti en 2007.

31/05/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Encore un cross-over entre l'univers des super-héros DC Comics et celui des Aliens. Toutes mes lectures similaires précédentes ont été de belles déceptions et celle-ci n'est vraiment pas meilleure. L'idée, c'est la réception par Superman d'un message de détresse envoyé par ce qu'il pense être des survivants kryptoniens. Il empruntera aussitôt un vaisseau à la Lexcorp pour arriver sur une station spatiale dont la population a été décimée par des aliens. S'ensuivront plus d'une centaine de pages de courses-poursuites, de bagarres et de tentatives de fuite. Vous allez me dire : que peuvent bien faire les aliens aussi implacables soient-ils contre l'Homme d'Acier, invulnérable, hyper-rapide et sans faille ? Eh bien, comme ce dernier se trouve loin du système solaire, il n'a plus le soleil pour lui donner sa super-force et se retrouve donc à armes plus ou moins égales avec les créatures. Mouairf... Le graphisme est d'un niveau acceptable. Les personnages sont correctement dessinés mais les décors sont trop basiques. Et puis il faut bien le dire, Superman a une sale gueule dans cet album, doté de l'affreuse coiffure mulet qu'il arborait au milieu des années 90 et se retrouvant ridicule en slip et chaussettes au fur et à mesure que ses habits sont arrachés par les aliens. A côté de cela, le scénario est médiocre. Le concept de la confrontation entre l'Homme d'Acier et les Aliens reste assez crédible et il y a quelques idées intéressantes comme la rencontre avec cette civilisation en lien avec les kryptoniens et cette Kara qu'on imagine bien devenir plus tard la fameuse Super-Girl... mais le récit est tellement bourré d'incohérences et de facilités scénaristiques qu'il en devient vraiment nul. Je citerai en vrac cet hélicoptère qui se retrouve en vol quelques secondes à peine après avoir atterri en catastrophe à cause d'une panne, Superman qui arrive juste au moment fatidique sur la station spatiale alors qu'il répond à un appel au secours envoyé une génération plus tôt, Kara qui se balade seule et sans raison à des kilomètres du bunker des autres survivants, des voyages interstellaires qui semblent ne pas durer plus de quelques minutes, un alien qui grandit beaucoup trop vite puisqu'il atteint sa taille adulte une heure ou deux après sa naissance, un autre qui semble vouloir faire une prise de judo à Kara alors qu'il peut la tuer en une seconde, Lois qui échappe encore à un autre alien en se contentant de courir alors qu'elle était complètement à sa merci, le Dr Kimble qui sait que ce sont des créatures de combat presque invulnérables et dotées d'un sang exceptionnel alors qu'elle n'en a jamais vu davantage que pendant quelques secondes et qu'elles n'ont jamais saigné, etc etc etc etc... Beaucoup beaucoup trop de facilités scénaristiques ! Et une fois de plus dans une adaptation en BD des Aliens, ces derniers se retrouvent réduits au rang de chair à canon, attaquant en masse et stupidement comme une horde de zombies, et donc absolument sans le charme et l'effroi qu'ils pouvaient impliquer dans le premier film, Alien le 8e passager. A ne lire qui si vous avez du temps à perdre.

26/05/2011 (modifier)