Le Fils de l'officier
La vie bouleversante d’un jeune homme ayant osé se rebeller contre le destin.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Handicap La BD au féminin
Abandonné par son officier de père à la naissance, Sidoine a écopé de ce prénom ridicule en hommage à une mère qu'il a à peine connue. Elevé en Bretagne par un facteur alcoolique, il aurait pu s'en sortir grâce aux études. Mais Sidoine n'est pas né sous la bonne étoile... Envoyé aux champs, le jeune garçon tente tant bien que mal de contenir sa rage. Mais le destin n'en a cure. Les suicides s'accumulent dans son sillage, et Sidoine est un coupable un peu trop désigné. Au bagne pour enfants, sa colère grandit, sourde et dévastatrice. Finalement libéré par la machine qui lui arrache la main et le rend inapte au service, il reprend la route. Avec un vélo pour seule fortune et toute cette haine comme seul combustible, quel chemin empruntera le fils de l'officier ?
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Date de parution | 25 Mai 2011 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Cette suite de malheurs et d'injustices subies par ce garçon m'a rappelé une lecture récente, le one-shot Meurtrier de Dimitri, où le personnage principal subit lui aussi les durs aléas de la vie. Bref, cette accumulation d'infortunes qui s'abat sur Sidoine aurait pu me démoraliser, mais la narration est remarquable, j'y reconnais le style de Cothias, un peu romanesque et bourré de coups du sort, de péripéties et de faits qui s'empilent sans répit, un peu comme il le faisait dans les séries Vécu des années 90 chez Glénat. La restitution d'une époque, qui est celle précédant la guerre de 14-18 puis la guerre elle-même, est bien rendue à l'aide d'un dessin sans génie mais correct. Le plus étonnant c'est que Cothias tue son héros au milieu du tome 3 et que l'histoire ne s'arrête pas là, ça continue encore sur une douzaine de pages qui visent les réhabilitations de soldats fusillés. C'est une lecture instructive pour comprendre les rouages de cette société du début de siècle et qui retranscrit bien l'évolution du caractère de Sidoine, symbolisant les gens malchanceux qui sans argent, sont voués à des vies de servitude à la dure. Mais ce garçon ballotté par les soubresauts de la vie finit par attirer trop la mélancolie, on est dans une sorte de succession de déboires qui a quelque chose d'ennuyeux à la longue ; enfin moi c'est l'impression que j'ai eue, j'ai donc pas toujours envie de lire une Bd trop triste, j'ai besoin de vibrer ou de rêver, pas d'être à plat...
Même si le résumé me donnait envie, j'avais un peu peur de lire cette série car ce que j'avais lu du co-scénariste Patrick Cothias ne m'avait pas trop plu. Heureusement, j'ai trouvé l'histoire mieux que les autres œuvres de Cothias. L'histoire a de bonnes idées et le pauvre personnage est à plaindre quoique curieusement je ne le trouve pas spécialement attachant. Je n'ai pas ressenti de vraie émotion le concernant alors que souvent je suis triste et parfois même je pleure en lisant le destin tragique de certains personnages. Et puis même si je trouvais qu'il y avait des bonnes scènes et des bons personnages, je n'ai pas totalement réussi à rentrer dans l'histoire et je ne savais pas trop pourquoi jusqu'à ce que je lise l'avis de pol. L'histoire n'est qu'une succession de drames (enfin, un peu moins dans le tome 2 je trouve) et la plupart du temps c'est comme si le héros ne faisait que subir les évènements. Sinon, le dessin est pas mal, mais sans plus.
Ce récit ayant pour cadre la France du début du 20e siècle m'a légèrement pris au dépourvu. Je suis en effet habitué aux bandes dessinées historiques telles que celles de l'ancienne collection Vécu de Glénat mais chacune avait plus ou moins un thème précis comme sujet. Là, la thématique est beaucoup plus floue car il s'agit simplement de suivre la vie d'un jeune homme sur qui le sort s'est plutôt acharné dès sa naissance et de montrer à quel point la société pouvait être dure à l'époque pour ceux qui ne pouvaient pas se défendre. Cela m'a donné un peu l'impression d'une longue introduction, d'une mise en place où je me demandais parfois "bon, et au final, de quoi est-ce que ça va parler en fait ?". Et pourtant, cette lecture m'a plu et intéressé. D'une part, la reconstitution historique a l'air rigoureuse et donne vie de belle manière à la France des campagnes et des petites villes d'avant la première guerre mondiale (si mon estimation historique est correcte). D'autre part, le personnage principal est assez intéressant. Il détonne par rapport à d'autres héros de bande dessinée par le fait qu'il ne soit à priori ni bon ni mauvais. La vie lui en a fait suffisamment baver pour qu'il soit devenu dur, voire dangereux même si le doute persiste sur le sujet jusqu'au second tome en tout cas. Ce n'est plus un enfant de choeur et on pourrait même trouver certaines de ses attitudes et paroles répréhensibles mais les auteurs arrivent à rendre compréhensible voire logique la lente transformation de son comportement du fait de ce qu'il a vécu depuis sa jeunesse. Graphiquement, le travail est soigné et plutôt agréable à lire. Le trait est plaisant et les couleurs sont sobres. Les personnages ont parfois de drôles de tête et des expressions grimaçantes, mais cela s'oublie assez vite. La narration graphique est de bonne qualité, quoique je me sois à une ou deux reprises demandé ce qu'il s'était passé entre deux passages aux ellipses manquant un peu de clarté. Bref, c'est une bonne lecture historique avec un héros, ou peut-être un anti-héros qui sait, un peu original et à même de plaire aux amateurs de ce type de récit.
Le fils de l’officier est une bd récente dont le premier tome est malheureusement passé inaperçu. Il n’y avait sans doute pas une publicité tonitruante ainsi qu’une campagne digne de ce nom. On aura compris que c’est une petite production mais qui n’en demeure pas moins intéressante. L’histoire est assez classique mais on sombre assez vite dans une succession d’évènements plus malheureux les uns que les autres avec le danger que cela ne soit plus très crédible au final. On pourra passer le fait que le personnage central a une morphologie qui évolue au fil des passages. On n’arrive pas à s’attacher à lui malgré ses malheurs et c’est bien là tout le problème. En effet, il manque une espèce de lien qui nous ferait totalement adhérer à cette bd qui ressemble un peu aux productions des années 90 par son dessin, ses couleurs et même son style. Il ne se passera finalement pas grand-chose dans ce premier tome qui avait pour but de fixer un personnage en quête de son identité. Je n’ai pas trop aimé la dernière scène qui est censée être une chute car il n’y a rien qui prépare vraiment la rencontre avec la fille de son ex-patron totalement absente et à peine évoquée. Pour autant, c’est une bd qui se laisse lire assez agréablement. C’est intéressant surtout grâce à son fil conducteur : un jeune garçon bon au départ qui devient haineux à cause du système qui le détruit intérieurement et même physiquement. La pauvreté conduit à la détresse. C’est un cercle vicieux. On se demande comment ce jeune garçon va s’en sortir. On devine déjà son destin…
Le fils de l'officier raconte l'histoire du jeune Sidoine. Franchement la vie lui a réservé tellement de mauvais sorts que ça fait presque trop pour la même personne. Abandonné par son père à la naissance, sa mère meurt peu après, élevé ensuite par un tuteur alcoolique, envoyé aux champs alors qu'il était brillant à l'école, puis au bagne pour des crimes qu'il n'a pas commis.... Le pompon c'est qu'il va aussi perdre accidentellement un bras. D'années en années, sa vie nous est contée sous son jour le plus noir. Certaines scènes sont assez touchantes, notamment celles qui relatent les malheurs de son enfance. J'avoue avoir été affecté par certains passages. Mais au bout d'un moment trop c'est trop. Il atteint l'âge adulte et, à part affirmer haut et fort qu'il va se rebeller contre le destin qui s'acharne sur lui, on attend quand même que l'histoire décolle et arrête d'être une simple succession de drames. Le dessin est pas mal, mais hélas il ne permet pas facilement de donner un âge aux personnages. Dommage quand l'histoire s'étale sur une vingtaine d'année et que le héros censé être un ado a une allure d'adulte, ou qu'à 7 ans il en fait déjà beaucoup plus...
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