Tchernobyl - La Zone (Tchernobyl La Zona)
2012 : Prix Tournesol. Derrière chaque catastrophe se cache un drame humain.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Catastrophe nucléaire de Tchernobyl Des Ronds dans L’O Documentaires Environnement et écologie Europe centrale et orientale La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Prix Tournesol
Comment réagirions-nous si, du jour au lendemain, nous étions obligés de laisser derrière nous tout ce que nous possédons ? Ce livre raconte les tribulations d'une famille au lendemain de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Comme de nombreux autres, ces gens furent contraints de quitter leur foyer, persuadés qu'ils seraient de retour au bout de quelques jours. Mais il était déjà trop tard. Un ennemi invisible s'était approprié durablement toutes leurs possessions, leurs maisons, leurs terres. Un quart de siècle s'est écoulé depuis le 26 avril 1986, une goutte d'eau comparée à la durée de vie des résidus radioactifs qui se compte en dizaines de milliers d'années. Ceci est un hommage à toutes les victimes de l'énergie nucléaire hors de contrôle. Pour que nous n'oublions pas ce qui s'est passé. Sans jamais tomber dans le sensationnalisme ou la controverse, Francisco Sánchez et Natacha Bustos observent à distance les mésaventures de personnages qui auraient pu exister, invitant le lecteur à comprendre, explorer, réfléchir aux conséquences aujourd'hui encore dramatiques d'une catastrophe telle que Tchernobyl. Texte : Editeur.
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Date de parution | 09 Juin 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Il n’y a pas ici le dessin superbe de Lepage dans l’album qu’il a lui aussi consacré à ce sujet. Pas de couleur déjà, et un dessin réaliste, mais sobre. En tout cas il est fluide et efficace. La catastrophe de Tchernobyl est traitée de façon indirecte, autour de quelques personnages (plusieurs générations d’une même famille) et à diverses époques, avec des chapitres formant des flash-backs. Cette construction se révèle relativement efficace elle-aussi, ne nous perd pas en route, et au contraire, réussit à faire ressortir l’état d’hébétude, de sidération, ressenti par ceux qui ont « vécu » (et souvent qui en sont morts !) cette catastrophe. Pas de pathos, Sanchez réussit à développer son récit de façon équilibrée, nous livrant par petites touches le drame vécu à hauteur d’homme. Les cases où l’on voit la grand-mère, revenue illégalement avec son mari dans sa ferme prêt de la centrale, et qui ramasse les légumes de son jardin, les champignons de la forêt, sont à la fois calme, et glaçantes, puisque nous connaissons les conséquences. Les documents glissés en fin d’album, avec le nombre de centrales nucléaires dans chaque pays, ne laissent pas de doute sur ce que pense l’auteur du danger qu’elles représentent. Quand on se souvient avec quel aplomb nos dirigeants nous ont menti à l’époque (le nuage de Tchernobyl n’ayant officiellement jamais survolé la France), avec quelle hypocrisie des types comme Claude Allègre sont régulièrement venus dans les médias pour noyer le poisson, et comment nous poursuivons la construction et l’exploitation de ses « bombes humaines » sans aucun débat démocratique éclairé, cela doit évidemment poser question. Le drame de Tchernobyl a eu lieu en URSS et, comme le rappel cet album, des dizaines de milliers de « liquidateurs » ont été sacrifiés par le régime pour éviter le pire. Qui le ferait dans une démocratie ? En plus de l’album de Lepage évoqué plus haut, n’hésitez pas à lire l’excellent album récemment publié par Davodeau Le Droit du sol, lui aussi instructif sur un autre aspect de la question. Note réelle 3,5/5.
Un sentiment prédomine après ma lecture, par les dieux que les hommes sont cons, enfin certains mais ils se trouvent aux commandes de nos destinées. Je ne reviendrais pas sur l'énormissime individu qui nous déclara que le nuage radioactif s'était arrêté aux frontières de notre beau pays en vertu de je ne sais quel bidouillage météorologique. Passons!! Bien cette BD elle aborde cette catastrophe par l'angle des petites gens qui ce jour là ont tout perdu, malgré les dangers ils s'accrochent à cette terre qui les a vus naître, élever leurs enfants, chargé de souvenirs cet endroit n'est définitivement pas "quittable". Bon ça n'est pas la BD du siècle et son office est de faire acte de mémoire mais soit est ce dû au dessin assez minimaliste ou à certaines images un peu trop insistantes mais le tout est un poil trop dans le pathos pour que j'y trouve mon compte, pour autant je conseille l'achat.
C'est un émouvant témoignage bien documenté sur la catastrophe de Tchernobyl que nous avons là. J'ai peu lu sur le sujet notamment sur le support de la bande dessinée. Cette bd documentaire a le mérite de nous rappeler ce qui s'est passé en 1986. Je déplore totalement le manque de sincérité de la part des autorités russes. La crise aurait pu être gérée autrement. On ne voulait sans doute pas gérer une panique à l'échelle mondiale ce que je peux comprendre. Cependant, j'ai été particulièrement choqué d'apprendre que les autorités russes ont dit aux enfants en partance qu'ils reverraient bientôt leurs animaux de compagnie. Le récit vous montrera ce qu'il advient d'eux en réalité... J'ai aimé ces deux histoires d'une même famille en 3 parties qui se rejoignent dans un ultime lien à la fin. Il y a peu de mots mais des images qui transmettent suffisamment d'émotion sans tomber dans le pathos. Ce poids du silence est bien lourd de sens. J'ai bien aimé voir la carte mondiale des réacteurs dans le monde. On y voyait que le Japon est le troisième pays à posséder le plus de réacteurs. La catastrophe récente de Fukushima est là pour nous rappeler que le pire est sans doute pour demain. Rappelons que la France est le second pays au monde avec 58 réacteurs. Cela laisse à réfléchir sans nécessairement prendre une position hâtive ou binaire. La réalité est quelques fois plus complexe.
Un sujet très grave et très intéressant traité dans cette bande dessinée. L'originalité, c'est qu'on se met à la place des familles qui ont vécu le drame de Tchernobyl. On va avoir les mêmes craintes, les mêmes interrogations et les mêmes absences de réponses. Pour ça, c'est très bien pensé car au moins, ça change des ouvrages qui essaient de toujours donner dans les scènes d'actions qui parfois, ne servent à rien et des explications abracadabrantes. Malheureusement, les auteurs ne semblent pas trop se mouiller et choisissent de présenter une sorte de constat assez inoffensif. Il n'y a pas vraiment d'histoire ou de scénario. En fait, on suit de très courts passages de la vie de différents personnages à différents moments de la catastrophe. Malgré que je sois très client des histoires contemplatives (autant dans la BD qu'au cinéma), j'ai eu beaucoup de mal à trouver le rythme de ce qui nous est conté. Un ou deux enjeux auraient été les bienvenus pour que les lecteurs puissent s'identifier un peu plus aux personnages et surtout, avoir envie de connaître la résolution. Même si la dernière partie est un peu plus forte à mon goût. Du côté des dessins, le noir et blanc colle parfaitement à cette ambiance de fin du monde (du moins, à l'échelle de la Zone Interdite). En revanche, les expressions des personnages et le coup de crayon en général ne m'a pas vraiment parlé. Malgré tout, les décors sont joliment dessinés et c'est ce qui sauve la lecture. Pour vraiment apprécier cette bande dessinée, je crois que j'aurais aimé voir un peu d'errance de la part des personnages, surtout dans la ville fantôme (un peu comme dans le film Stalker de Tarkovski). La bande dessinée aurait tout de suite trouvé un autre souffle et aurait probablement passionné plus de personnes. Tchernobyl - La Zone reste malgré tout une bonne chose. Au moins pour ce qu'on appelle le devoir de mémoire. Si ce genre de bande dessinée peut permettre à d'autres de voir le jour, on aura probablement bientôt un petit chef d'oeuvre à lire.
Cet album permet de voir toute l’étendue du talent des contributeurs. Car honnêtement, la lecture des avis précédents se révèle nettement plus intéressante que l’album en lui-même. Nous trouverons dans ce récit des flash-back alternant avec une histoire actuelle. Franchir les barrières pour aller en territoire interdit pour trouver ceux qui malgré les interdits ont choisi de mourir sur leurs terres. Le thème très intéressant se traite ici par une succession de scènes auxquelles je n’ai pas trouvé de logique, si ce n’est une constante pour le pathos. L’auteur insiste lourdement sur des visages déchirés, des chiens tués, des maisons éventrées, on dirait un reportage du journal télévisé riche en images choc pour faire passer un message au lecteur un peu neuneu qui n’aurait pas compris de prime abord qu’il s’agissait d’une tragédie. Du coup çà m’énerve, la BD pleine de bon sentiment remplie de vide scénaristique qui n’a finalement comme seul intérêt qu’une retranscription graphique de ce que nous n’irons jamais voir perd très vite de son charme. Evidemment il y a un travail de reconstitution sur base documentée, évidemment on sent bien le scénariste s’obligeant à faire un pseudo scénario pour éviter le pur documentaire, enfin évidemment cet album n’est pas un déchet radioactif pour le 9eme art, mais venir prêcher la bonne parole à posteriori çà m’énervera toujours. Graphiquement inégal l’album trouve de très belles trouvailles (comme ce parc d’attraction – dommage que pour plus de réalisme le scénariste nous ponde une histoire à 4 sous avec des gamins en début de tome pour placer cette anecdote) mais souffre également d’un côté trop brouillon en particulier sur des personnages généralement peu soignés (sauf les rides de tel vieux comme à la TV). Le noir et blanc donne une force au récit, les traits vifs noirs font parler le macabre des situations, les drames que l’on parcourt. Vous l’aurez compris j’ai détesté cet album. Certes le sujet particulièrement à la mode mérite un intérêt, mais le traitement m’a paru plat et tellement plein de bon sentiment que j’en fus dégouté. L’emprunt à la bibliothèque pour ceux que le sujet intéresse, pour les autres inutile de s’attarder.
Petite déception au final en refermant cet album. Car si les auteurs s'en tiennent au fait, j'aurais aimé que le côté investigation soit un peu plus poussé. Là, on reste un peu trop dans le pathos, sans même parvenir à vraiment nous accrocher. Je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie particulière pour cette famille qui nous est présentée sur 3 générations. On n'arrive pas à percevoir ce qu'ont pu ressentir ces personnes confrontées directement à une des pires catastrophes que nous ayons connu. Du coup, j'ai eu l'impression de suivre une espèce de carnet de voyage temporel qui nous conte la tragédie vécue par cette famille russe. Dommage. D'autant que le dessin un peu fade n'a rien de très expressif ni d'original non plus. Le seul intérêt de cette BD réside finalement à mon sens dans son rôle de mémoire, car notre humanité oublie bien trop souvent et rapidement ses erreurs quand cela fini par profiter à certains...
Ce récit est intéressant sur bien des points mais s'avère économe en informations. Son contenu ne surprendra personne, il est sobre et consensuel alors que le sujet de base sent la poudre : le nucléaire et sa principale catastrophe. Il s'agit d'une fiction s'appuyant sur des faits réels. Les personnages font partie d'une famille et représentent 3 générations. On suit les impacts sur chacune d'entre elles. Si l'on s'en réfère à l'empathie d'un tel projet, on ne peut qu'être positif. Malheureusement, j'en attendais beaucoup plus. Il reste beaucoup trop de non-dits. On ne pourra certes pas reprocher aux auteurs d'extrapoler, leur prise de risque reste minime. Graphiquement, le dessin typé carnet de voyage est basique et correct. Il n'apporte rien de particulier mais supporte proprement les idées développées. "Tchernobyl - La Zone" n'apporte rien de particulier au sujet mais reste intéressant pour son aspect documentaire et son côté roman graphique. Si vous recherchez une BD engagée, choisissez plutôt Tchernobyl mon amour. Il y a tant de non-dits liés au block out du régime communiste qu'il faudra encore attendre longtemps avant d'avoir un retour réaliste de cette catastrophe. En attendant, nous sommes obligés d'imaginer et de constater les ravages d'une catastrophe majeure du XXème siècle.
Suite à la catastrophe de Fukushima voilà une BD documentaire qui tombe à pic. Une BD qui relate en grande partie la gestion calamiteuse par les autorités russes de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Le récit est correct mais je suis resté sur ma faim je n’ai finalement pas appris beaucoup de nouvelles choses, certains faits majeurs sont passés sous silence je pense par exemple au sacrifice des pilotes d’hélicoptères dont la mission était de recouvrir de sable le réacteur. Certains faits méritaient d’être traités : les liquidateurs par exemple, d’où venaient-ils ? Comment étaient ils engagés ? Quel suivi pour les victimes ? Un récit un peu mièvre pour un sujet aussi grave. Le dessin n’est pas très engageant. 2.5
Depuis que j'ai parcouru en long en large et en travers le jeu vidéo Stalker, toutes ses suites et extensions, et même une partie de Call of Duty, j'ai l'impression de connaître et d'avoir déjà visité la Zone et Pripiat. Je me suis renseigné, j'ai vu des photos, j'ai lu un livre sur la catastrophe de Tchernobyl. Bref, je connais les lieux, je connais les raisons techniques de l'explosion et je connais le déroulement des évènements. Mais je ne connaissais pas les principaux concernés. Certes je savais ce qui était arrivé à la population locale, comment les choses s'étaient passées, mais je ne m'étais jamais identifié à eux, je n'avais jamais trop réfléchi à comment ils avaient pu ressentir les évènements. Et c'est cela que permet de découvrir cet ouvrage. Il nous présente une famille, certes imaginaire mais qui aurait très bien pu être l'une de celles vivant dans la région. Il s'agit d'un couple logé dans l'un des grands immeubles de Pripiat. Un père travaillant au coeur de la centrale, une mère enceinte et un jeune fils attendant impatiemment l'ouverture du parc d'attraction symbolique de la ville devenue fantôme. Et non loin de la ville vivent aussi les grands-parents, fermiers dans la campagne environnante. S'affranchissant avec réussite d'une narration chronologique fade et peu parlante, les auteurs nous présentent les évènements ayant eu lieu avant, pendant et jusqu'à longtemps après la catastrophe. Le tout est vu par les yeux des personnages, tel qu'ils l'ont ressenti et compris à l'époque. Et alors que j'entamais ma lecture avec curiosité mais avec l'esprit froid d'un observateur qui croyait déjà savoir de quoi il était question, j'ai fini par être vraiment touché par ces personnes et par ce qui leur arrive. Pas de sensationnalisme, pas de morbide, pas de pathos, juste des humains dans la tourmente et surtout dans la gigantesque incompréhension engendrée par la décision du gouvernement soviétique de laisser la population dans l'ignorance aussi longtemps que possible. Le tout est soutenu par un dessin simple mais de qualité, à quelques petits défauts près. Voilà un bel ouvrage, instructif et réussissant avec brio à faire ressortir l'émotion et l'atroce absurdité de ce qui est arrivé à la population vivant aux environs de Tchernobyl et aux fameux liquidateurs.
Beurk, quelle horreur. Quel témoignage édifiant sur la pire catastrophe nucléaire de l’histoire. Cet album ne s’embarrasse pas de détails techniques, et nous raconte l’événement du point de vue des habitants locaux. Le ton est très juste - pas de sensationnalisme, pas de passages larmoyants… et le constat est accablant : envoyer des pompiers et militaires à une mort certaine pour contenir le désastre, c’est déjà horrible… mais alors mentir aux populations qui habitent à quelques kilomètres à peine de la centrale, et leur dire que « ne vous inquiétez pas, tout va bien, continuez à vivre normalement, envoyez vos enfants à l’école » pendant 36 heures, c’est un crime révoltant ! Pareil pour leur évacuation : « non mais c’est juste pour deux ou trois jours, n’emportez que le nécessaire ». 25 ans après, la plupart de ces gens ne sont toujours pas retournés chez eux. Je vous laisse lire l’article Wikipedia sur le sujet, mais vous cite quand même un passage : Valeri Legassov, un haut fonctionnaire soviétique chargé des questions nucléaires, se suicide en voyant la manière dont l'accident a été géré par les autorités. Et là, tout est dit ! L’auteur dessine de nombreuses scènes de ces villages fantômes tels qu’ils sont aujourd’hui… le style graphique et le noir et blanc fait qu’on pense tout de suite aux scènes apocalyptiques de Walking Dead, c’est vous dire ! Et que dire de ces gens qui ont préféré rentrer chez eux et mourir des radiations plutôt que de se retrouver SDF dans une ville inconnue. Bref, une BD coup de poing, qui m’a beaucoup ému, et qui fait forcément réfléchir, surtout quelques semaines après la catastrophe de Fukushima.
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