Agence Hardy
Dans les années 50, une agence de détectives enquête dans le milieu des parfumeurs et des scientifiques.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Détectives privés Ecole Duperré La BD au féminin Pierre Christin Région parisienne Whodunit
Une affaire qui sent très mauvais. 1956,dans le XIIe arrondissement, Édith, belle femme, la quarantaine, dirige l'agence Hardy, problèmes d'héritage, etc. Gaston Lecauchois, industriel, lui demande de retrouver un de ses jeunes chimistes disparus. Antoine Dubreuil travaillait sur un parfum destiné à masquer l'odeur repoussante d'une nouvelle pommade antiseptique. Edith et son secrétaire, Victor Mazero, vont enquêter des entrepôts de Bercy aux guinguettes de la Marne. Pour commencer... Car leurs investigations les mèneront sur la piste de produits révolutionnaires les antibiotiques qui font saliver toutes les grandes puissances. Edith et Victor rencontreront, entre autres, des syndicalistes CGT pas commodes, une baronne frayant le Kominform soviétique, un Américain trop tranquille pour être honnête.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Mai 2001 |
Statut histoire | Une histoire par tome 7 tomes parus |
Les avis
Je poste mon avis après lecture de la première intégrale, regroupant les trois premiers tomes (qui forment une histoire cohérente). Ça se laisse lire, ce n’est pas désagréable, mais ça m’a quand même laissé sur ma faim. Il y a un côté désuet, une lenteur de l’intrigue – toutes choses voulues par Christin j’imagine – qui font que cela manque de dynamisme et de ressors scénaristiques, de surprise. Le choix d’une femme pour incarner un détective est surprenant pour l’époque. Pourquoi pas ? C’est une belle blonde très Hitchcockienne – sans que Goetzinger n’en utilise le charme ou un quelconque pouvoir érotique, y compris pour les quelques scènes où nous la voyons en « négligé » ou sous-vêtements. Les dialogues sont eux-aussi trop retenus (il y manque la gouaille populaire) : il n’y a pas là ce que Léo Malet insufflait à ses polars pour les rendre plus dynamiques. L’intérêt principal – mais il n’est pas complètement négligeable – c’est le soin apporté par Christin à sa documentation, et à la reconstitution d’un quartier populaire de Paris, au milieu des années 1950, avec une sociabilité, des métiers et des décors aujourd’hui disparus, même des mémoires. Cet aspect est assez chouette et bien fichu – même si, du coup, il accentue le côté désuet de l’ensemble. Le contexte historique des débuts de la guerre froide est lui moins original et exploité un peu lourdement, avec des espions soviétiques un peu lourdauds (accompagnés d’une baronne un peu surprenante) et un membre de la CIA qui pouponne notre héroïne, Edith Hardy donc, qui se révèle assez fade alors même qu’on la retrouve au cœur de tractations qui la dépassent, jusqu’à Moscou. Les intrigues qui s’entremêlent ne sont pas assez palpitantes, et les quelques tentatives d’humour sont maladroites (relations entre Edith et son commis, jeune franco-italien enthousiaste piaffant d’impatience de se voir donner des responsabilités par la patronne), comme le sont la plupart des scènes d’action (voir la fusillade entre séides du KGB et de la CIA en fin de deuxième tome, ou l’improbable fin du séjour en URSS). Idem pour les rêves prémonitoires d’Edith, dont je ne vois pas ce qu’ils apportent à l’intrigue, que j’ai donc trouvée globalement décevante.
Je n'ai pu lire en bibliothèque que les 5 premiers albums, et j'avoue que ça m'a plu. Edith Hardy est une jolie veuve devenue détective privée, spécialisée dans la recherche des personnes disparues, qui fait équipe avec un jeune associé facétieux, Victor Maziero, dont la mère est concierge en face de l'agence. Ce qui est intéressant dans ce polar, n'est pas tant les enquêtes plutôt banales, où se mêlent espionnage industriel ou secrets d'usine au sein de la Régie Renault à Billancourt, mais bien plutôt la reconstitution d'une époque chère au coeur des 2 auteurs Christin et Goetzinger, celle du Paris des années 50, où le progrès prend doucement son essor et où le pro-américanisme commence à gagner du terrain, la guerre étant encore proche dans les esprits. Au sein de cette époque revisitée de façon virtuose par l'écriture bien documentée de Christin et par le dessin élégant de Goetzinger (imité des vieilles bandes en bichromie) qui fait fi du style Art Nouveau de ses débuts, les milieux sociaux ouvriers et bourgeois se renvoient dos à dos, en évoquant une atmosphère très fifties. C'est flagrant dans le Paris du XIIème arrondissement, où siège l'agence Hardy, située à Picpus, entre la Nation et Bercy où s'étalaient des entrepôts gigantesques, aujourd'hui remplacés par le Palais Omnisport et le Ministère des Finances. Cette vie paisible de quartier à jamais disparue, où se côtoient petits commerçants, une ferme avec des vaches, des petits métiers et des manufactures le long de la Seine, est fort bien rendue par les auteurs, sans compter les voitures, la mode vestimentaire, les coiffures et certains dialogues datant cette époque nostalgique pour certains. Un bon petit polar à essayer, même si Christin a un peu moins soigné ses scénarios.
C'est la première fois que je lis une série dessinée par Annie Goetzinger et j'espère qu'elle a déjà dessiné mieux. Je n'ai rien contre ce style réaliste, mais je trouve que son dessin manque de dynamisme et de fluidité. On dirait que les personnages sont figés. Le scénario n'est pas le meilleur de Christin. Je n'ai lu que les trois premiers tomes qui forment un cycle donc je ne sais pas si la suite est mieux, mais ce que j'ai lu a suffi pour me donner le goût d'abandonner la série. Non seulement les personnages sont inintéressants au possible, mais en plus on dirait que la plupart des rebondissements sortaient de nulle part. Je n'ai pas compris comment l'héroïne a su qui elle devait aller voir. Il manque des pages ou quoi ?
Je ne m’attendais pas à la série de l’année, mais je comptais quand même lire un petit polar sympa en suivant les enquêtes d’une détective privée. Et c’est plutôt raté… Un jeune et brillant chimiste a mystérieusement disparu et on fait appel à l’agence Hardy pour le retrouver. Ce qui aurait pu devenir une enquête intéressante va vite sombrer dans le n’importe quoi. Notre charmante héroïne trouve instantanément les bonnes pistes avec un flair incroyable (ou plutôt de la chance comme c’est pas permis) à en faire crever de jalousie le club des 5 au grand complet. Tout le long du récit on dirait qu’elle sait où elle va, mais nous pas du tout, on suit ses intuitions en attendant désespérément des révélations pour comprendre ce qui se passe. Et que dire de l’ampleur prise par les évènements : les services secrets, les communistes, le KGB, l’espion américain… pfff, ça fait bien trop ! J’abandonne après le 2ème tome. Cerise sur le gâteau, l’éditeur a cru bon d’ajouter en 4ème de couverture des extraits de presse : « palpitant », « vite la suite », etc.… tout ça en provenance de Voici, Biba, … On croit rêver.
Des histoires, des récits au charme un peu surrané, chargé d'atmosphères. Le style graphique me rappelle un peu le trait d'un Lyman Young ou d'un Charles Flanders, au graphisme typique des comics US des années trente. Les ambiances sont bien rendues par une mise en couleurs aux tons "délavés" d'un bel effet. Là où le bât blesse, c'est au niveau des divers scénarios. Pierre Christin, qui est quand même quelqu'un aux très nombreuses idées, semble ici avoir effectué un "travail" de commande. Ou de détente ?... Heureusement, le fait que le héros soit une femme met un peu de vie dans dans ces opus qui se lisent sans problème, mais dont je n'ai pas retenu grand chose par la suite. Dommage. Le traitement graphique est joli, mais méritait quelque de chose de mieux, de plus constructif. De plus "solide".
Dommage de gâcher du talent dans cette série mineure... Annie Goetzinger, au trait certes classique (qui confine même à un académisme qui cache mal un certain désintérêt), semble s'ennuyer à faire cette série, sauf pour les couvertures et certains plans rapprochés de l'héroïne, Edith Hardy. Dommage, car elle est capable de mieux, bien mieux. Quant à Pierre Christin, ce n'est pas ce qu'il a produit de mieux. Les rebondissements sont nombreux et souvent téléphonés, les personnages fades au possible. Pourtant, il y avait quand même une ou deux idées intéressantes. Une femme détective, ce ne devait pas être courant à l'époque, comme le souligne okilebo. De plus, chacun des trois volets de ce triptyque débute par un rêve qui se réalise plus ou moins dans la suite de l'histoire. Mais ce n'est pas très bien amené, et la confusion de l'histoire n'aide pas vraiment à l'appréciation positive. Une série mineure dans la bibliographie des deux auteurs.
Je n'ai pas l'habitude d'être aussi catégorique, aussi tranchée, mais alors là non, je dis non ! Je ne dirai pas le fond de ma pensée, ce serait incorrect et peu constructif en fait. Mais sérieusement, je n'ai pas pu finir le tome 1, et je peux vous assurer que j'ai presque toujours fini une bd que j'avais commencé . Tout ça pour illustrer le manque d'intérêt que j'ai porté à cette bd. L'histoire qui aurait pu être intéressante est en définitive creuse, les personnages fades, sans aucun caractère ... Je me suis dit, moi qui aime cette ambiance "vieux films", ça va sauver la mise. Et bien achetez "Private Ghost", hein, cette ambiance est mieux retranscrite qu'ici. On a l'impression que l'auteur tente des trucs qui n'aboutissent pas, qu'il veut faire ambiance machin et puis plouf , il tombe à côté... Ce qui est dommage quand même car à force on se lasse. Quant aux dessins on peut dire qu'ils sont moyens. En soi rien d'incohérent ou de foncièrement mauvais. Pas assez travaillés peut-être, toujours est-il que je trouve ça pas terrible. Ce qui n'arrange rien, ce sont les couleurs, fades et ternes, qui ennuient...
Si vous aimez les ambiances désuètes et le polar, je pense que L'agence Hardy devrait vous convenir. Cette série lorgne fortement dans l'univers de Georges Simenon et on a parfois l'impression que l'inspecteur Maigret va apparaître au coin de la rue. Pierre Christin ( Valerian ) nous offre, ici, un scénario, certes, pas exceptionnel mais qui vous fera passer un agréable moment. Dans les années 50, à Paris, Edith Hardy, l'héroïne, y est détective privé. Elle va devoir résoudre une enquête qui l'emmenera dans le milieu des parfumeurs. Grâce à ces investigations, elle sera confrontée à l'espionnage industriel. Trahison et enlèvement sont, ici, à l'honneur, ce qui nous donne un sac de noeuds pas facile à démêler. Une femme-détective à cette époque était, je pense, une chose peu courante. De ce fait, l'histoire y gagne en originalité et on prends un réel plaisir à suivre cet enquêteur en jupons. Les différents éléments qui alimentent le récit sont ammenés avec beaucoup de subtilité et les personnages sont bien développés. Bien que cette histoire soit très classique dans sa structure, les rebondissements y sont nombreux. Le dessin de Anne Goetzinger ( Paquebot ) est, me semble-t-il, assez conventionnel mais je trouve son traît très subtil. Beaucoup de finesse se dégage de son coup de crayon . Il en résulte de cela que nous avons droit à un graphisme très aéré. Les atmosphères rétros typique de cette époque sont plutôt bien rendues et les couleurs ternes accentuent encore plus l'aspect "ancien" de cette série. En résumé, L'Agence Hardy est une petite série bien sympathique qui vous fera peut-être découvrir une époque qui ne manquait pas de charme. A suivre !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site