Abélard
Pour séduire la jolie Epilie, Abélard ne voit qu'une solution : lui décrocher la lune ! Direction l'Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes. Il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bout de chemin... A voir aussi : Alvin
Académie des Beaux-Arts de Tournai Animalier BD à offrir Dargaud La Lune Les meilleures séries terminées en 2011 Les Meilleurs Diptyques Renaud Dillies
Pour séduire la jolie Epilie, Abélard ne voit qu'une solution : lui décrocher la lune ! Direction l'Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes. Il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bout de chemin...
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Date de parution | 03 Juin 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
On peut difficilement rapprocher cette série de la collection Cockpit si chère à Regis Hautière. Pourtant c'est le prétexte que prête le scénariste à notre si gentil moineau Abélard dans sa volonté de rencontrer les frères Wright afin de voler. Son rêve devient une quête pour aller décrocher les étoiles pour sa belle éphémère. Le petit moineau nous propose un voyage bouleversant en guise de perte de son enfance. L'éveil de sa sensualité auprès de la mauvaise personne et la volonté de réaliser son rêve lui proposent un voyage au coeur d'un rappel à la triste et dure réalité des adultes. Le scénario qui débute sur un mode poétique et champêtre augmente en intensité dramatique au fil des pages pour attendre son summum d'émotion sur le cargo de toutes les misères et, malgré tout, de tous les espoirs. C'est toute l'innocence des hommes qui se brise dans ce voyage onirique. On retrouve dans ce diptyque deux éléments forts qui marquent l'oeuvre de Dillies : le tragique du destin des hommes à peine adouci par la beauté d'une véritable amitié. Un monde de brutes racistes qui rejette ses poètes et ses musiciens, qui méprise le beau et le sincère pour faire place belle à la tromperie et à la brutalité n'est-il pas un une antichambre de la mort ? On retrouve encore une fois cette présence de la mort qui vient troubler l'harmonie du bonheur possible dans une oeuvre majeure de Dillies. À chaque fois j'en suis touché. L'onirisme et le tragique du récit est admirablement porté par le graphisme de Dillies. Les expressions d'incompréhensions et de tristesses d'Abélard sont si puissantes qu'il n'est pas nécessaire d'y ajouter du texte. Je trouve la symbiose récit/dessin/couleur quasi parfaite ce qui montre la complicité qui a dû exister entre les trois auteurs. Le choix du bestiaire de Dillies est parfait et ajoute à la profondeur des personnages. Une très belle oeuvre qui fait honneur au monde du 9ème art.
Quand on me parle habituellement de poésie, on me cite des noms de grands poètes que je n’aime généralement pas… on me dit aussi qu’il faut un certain nombre de vers, de proses, de rimes pour faire un bon poème, ça me soule… et on me raconte aussi que ça permet de découvrir des mots, ok mais il ne faut pas non plus qu’on ait à consulter un dictionnaire ou wikipédia à chaque phrase ! Bon, vous avez donc compris que je ne suis pas un fan de poésie… mais quand je découvre une bande dessinée comme « Abélard » où la poésie est représentée d’une façon différente à ce qu’on a l’habitude de nous faire la découvrir sur les bancs d’école, je dis oui oui oui ! Pourquoi « Abélard » justement ? Parce que la poésie y est employée sans prise de tête et amenée simplement, parfois verbalement à travers les bouts de papier (proverbes) que notre protagoniste principal, Abélard, trouve chaque jour dans son chapeau… tantôt dans des séquences d’une rêverie, d’une sérénité exceptionnelle comme celles où Abélard regarde les étoiles… pas de mots, et on se met à visualiser également avec régal ces planches, un peu comme j’ai pu le faire en contemplant le lever du soleil sur les aiguilles de Bavella parmi de nombreux randonneurs, pas un mot, pas un bruit, on regardait tous ensemble ce moment magique avec des yeux émerveillés… tantôt dans les réactions naïves de notre attachant Abélard… ceci pour vous faire comprendre la sensation que j’ai eue à travers ces magnifiques scènes de cette bande dessinée… Et oui, ça aussi, c’est de la poésie ! Parlons maintenant du récit proprement dit : Je n’ai pas envie de vous raconter le début de cette aventure ni de quoi il s’agit… juste vous avouer que « Abélard » m’a embarqué sur des montagnes russes d’émotions ! Je suis passé du rire à la tristesse, de la tendresse à la colère… peu de bandes dessinées me font ça, donc, ça veut dire tout simplement que j’ai adoré ce diptyque d’autant plus j’apprécie beaucoup le coup de crayon et la mise en page de Renaud Dillies. Merci Régis (Hautière), merci Renaud (Dillies) d’avoir conçu ce bijou de la bd franco-belge ! … Et merci aussi aux enfants du scénariste qui lui ont inspiré ces conversations cultes (Ah la fameuse scène des racistes !) !
Dillies réussit avec ces deux albums à traiter de choses simples, simplement. Cela peut paraître bête dit comme ça, mais cet équilibre très fragile n’est pas toujours trouvé par les auteurs. On s’attache assez facilement aux personnages animaliers. En particulier à Abélard, jeune pousse ouvert aux découvertes (l’au-delà des marais, l’amour, l’aventure), et qui s’en remet régulièrement aux sentences en forme de maximes sorties de son chapeau pour surmonter les épreuves, ou résoudre les énigmes existentielles qui se présentent à lui. C’est de l’aventure bonasse, teintée de poésie, avec quelques passages alliant humour et réflexion (comme lorsque deux malfrats racistes essayent d’expliquer à un Abélard rêveur et naïf, qui ne voit le mal nulle part, ce qu’est une race). Abélard va lentement se déniaiser (sans totalement perdre sa fraicheur, sa part de naïveté qui le rend si positif) au contact d’un compagnon bourru, Gaston, presque son contraire, tout en étant comme un père pour lui. De la gentillesse, certes, mais pas trop, ce n’est pas guimauve. La noirceur est bien présente (voir les dures leçons que la vie donne à Abélard, la traversée des migrants vers l’Amérique, et la fin, à la fois triste et belle). C’est en tout cas un diptyque recommandable – et le dessin de Dillies, qui joue lui aussi sur une certaine simplicité, aide beaucoup à la fluidité de la lecture, rapide et agréable.
Je suis un peu déçu par cette série car les nombreux avis positifs m'ont donné l'impression que j'aillais lire un truc exceptionnel alors qu'en fait le scénario est vraiment cliché. Ainsi le héros est un jeune naïf qui n'a jamais quitté son étang, mais un jour il va partir pour l'Amérique à cause d'une fille et parce que c'est un petit con qui prend tout au pied de la lettre. Ainsi il va découvrir le monde extérieur et notre naïf va se rendre compte que le monde réel est méééééchant. Il rencontre des saltimbanques bien gentils qui sont victimes de gros racistes, il va se faire escroquer et perdre son argent, il va rencontre un gros cynique qui va tout de même devenir son pote et puis il lui arrive d'autres péripéties qui m'ont semblé cousues de fil blanc. Bon j'ai l'air d'avoir détesté l'album, mais je trouve que cela se laisse lire sans trop de problème et le dessin de Dilles est vraiment excellent. Et puis j'aime bien l'idée du chapeau qui donne des conseils. Je suis juste trop déçu parce que j'ai eu l'impression de ne voir qu'une suite de clichés et je ne comprenais pas trop pourquoi plusieurs trouvaient ça si génial, mais en y pensant bien j'avoue que moi aussi j'aime certains clichés et que je n'ai aucun problème à les revoir plein de fois dans des œuvres de fictions. Donc au final je comprends que certains aiment et ont été touchés par ce récit. On va dire que c'est à lire si on aime les histoires mettant en vedette un héros idéaliste et un peu poète qui va se rendre compte que la vie est dure et cruelle.
Une histoire triste et un dessin un peu frustrant. C'est la rencontre entre le Candide de Voltaire et Ferdinand Bardamu de Céline, soit la naïveté aux prises avec le cynisme. Le petit oiseau, Abélard, rencontre l'ours, Gaston, sur le chemin de l'Amérique, et leur road-movie les pousse vers une amitié jusqu'au bout informulée. Le Chapeau d'Abélard livre chaque jour au binôme une sentence nouvelle, et Gaston livre son histoire au compte-goutte. Le dessin me laisse perplexe : des contours répétés cent fois qui donnent un aspect charbonneux, des hachures qui assombrissent les fonds, des couleurs sans lumière, rien pour faire apparaître des volumes : tout reste résolument plat. Bref, il n'y a pas grand chose à voir. Des décors réduits à peu de chose, et des personnages qui semblent infiniment seuls. Ce qu'il y a de réussi justement c'est cette tristesse infinie, mais ça ne plaira pas forcément à tout le monde...
Plutôt déçu de ma première rencontre avec l’univers de Renaud Dillies avec Betty Blues, je ne pensais pas un jour revenir sur une de ses œuvres. Sa spécialité de la bd animalière mélancolique rencontre un certain succès que je reconnais comme mérité (son trait simple est particulièrement approprié pour les thèmes évoqués) mais qui m’avait laissé de marbre. Cependant, me voici à nouveau en train de chroniquer un album de cet auteur. La différence est qu’il s’est passé quelques années, que Betty Blues était sa toute première œuvre et qu’il est ici appuyé par un scénariste connu et reconnu en la personne de Régis Hautière. Les différents retours sur Abélard ont commencé à porter leurs fruits et finalement emporté sur ma curiosité tout comme le joli recueil en guise d’intégrale assorti d’un format sympa et d’une belle mise en page. Premier bon point, une fois l’histoire entamée, on n’a de cesse de vouloir en connaître la fin d’où une lecture continue intéressante jusqu’aux tous derniers moments du récit. Second bon point, le dessin de Dillies s’est nettement amélioré avec un style faussement « gentillet » et rehaussé de hachures du plus bel effet. Les couleurs sont toujours aussi jolies. Quant à l’histoire, elle ne détonera pas particulièrement. Cela a déjà été dit ici ou là mais cette transposition du Candide de Voltaire dans un monde inadapté pour un sempiternel rêveur optimiste est un thème déjà abordé. Abélard est donc un petit moineau romantique qui vit avec ses amis essentiellement masculins de pêche et de parties de carte dans une oisiveté que j’envie mais qui perturbera notre oiseau dès lors qu’il sera confronté au mal absolu : l’attirance d’une personne de sexe opposé « venant » de la ville. Convaincu qu’il lui faut décrocher la lune pour la séduire et que seuls les Américains peuvent l’aider avec leurs machines volantes, Abélard s’enfuit de son marais dans l’espoir de rapporter la lune à sa belle. Cette quête initiatique sera ponctuée bien sûr de rencontres en tous genre, on oscille entre Pinocchio, l’innocence en plus (Abélard ne ment pas et ne voit le mal nulle part) et voyage doux amer. Ce voyage sera surtout pour lui l’occasion de mettre en lumière les absurdités de notre quotidien par le racisme, la tolérance mais aussi de belles choses comme l’amitié ou le rêve. C’est par ce curieux équilibre entre images douces et propos parfois cruels sans jamais tomber dans la facilité que les deux auteurs nous entrainent dans une histoire d’une banalité confondante mais aussi riche qu’une plongée dans des univers comme « Easy Rider » ou « Into the Wild » pour raccrocher les wagons à une substance cinématographique. Le récit manque peut être parfois d’audaces mais multiplie intelligemment les personnages croisées. Il y a certains qu’on pensait revoir sur la fin et d’autres qui ne font que passer tout en imprégnant le récit de leur substance ou de leur présence. C’est en cela que le récit est finalement intelligent et mélancolique. Une part de poésie et de mystère est également de la partie avec ces proverbes tombés du chapeau d’Abélard ce qui peut contraster avec certains propos bien violents. Abélard a beau être con et complètement à côté de la plaque, il reste touchant. On ne sait rien de l’issue de son « odyssée » mais certains indices glanés en cours de route ne devraient pas non plus trop surprendre les lecteurs attentifs ou rompus aux précédents ouvrages de Dillies. On pourra être touché ou pas en fonction de l’humeur mais le voyage et la compagnie d’Abélard et de son compagnon grognon de route n’est pas désagréable grâce à une lecture rapide et un dessin vraiment sympa. C’est également en écrivant cet avis que je vais passer ma note initiale de 3 à 4. Preuve également que l’univers d’Abélard ne m’a pas laissé si indifférent que cela.
En attaquant les premières pages de cette BD « animalière », on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Un décor idyllique avec des personnages à tête d’animaux dans une mignonne petite cabane au bord de l’eau, le tout dans un style « cartoon », ça donne un côté enfantin, à la limite presque mièvre. Mais en même temps, ça tape la belote, ça sirote des « binouzes » et ça cause argot. Et puis il y a ces petits papiers contenant des citations qui mystérieusement sortent chaque jour du chapeau d’Abélard, une jolie trouvaille. Du coup, on est un peu titillé, ce décalage entre le dessin et le propos est pour le moins paradoxal, et on est pressé de voir de quoi il retourne… Abélard veut donc parcourir le monde pour retrouver sa belle, c’est ainsi qu’on va le suivre dans son périple où rien ne se passera comme prévu, mais je ne peux décidément pas en dire plus… L’histoire est à ranger dans la catégorie « quête initiatique », mais une quête étonnamment sombre avec une toute petite lueur au bout d’un tunnel peu rassurant, avec à la clé une réflexion grave et désabusée sur le voyage, la solitude, le racisme, l’intolérance, bref, le monde comme il va en somme... C’est aussi et surtout une magnifique - et je pèse mes mots - histoire d’amitié entre deux êtres (Abélard le moineau candide et Gaston l’ours grognon) qui n’ont a priori rien à faire ensemble… Quant au trait stylisé et empreint d’une belle poésie de Dillies, il confère idéalement un peu de légèreté à l’ensemble. « Abélard » s’est avéré être pour moi une énorme claque mais une claque d’une infinie tendresse qui m’a laissé chancelant, brisé par l’émotion, laissant chaque pore de ma peau, chaque fibre de mon âme, en totale empathie avec ce tout petit personnage de rien du tout qu’est Abélard. Mais attention, aucune sensiblerie de pacotille ici ! C’est juste incroyable à quel point l’alchimie d’un dessin « naïf » allié à des textes graves voire pessimistes fonctionne bien ici et peut produire quelque chose d’extrêmement bouleversant. Ceci n’est donc pas une BD pour enfants, vous l’aurez compris. Il s’agit plus exactement d’une BD qui parvient à nous rappeler, avec intelligence, qu’on a été un jour un enfant… Je ne peux ainsi qu’exprimer mon infinie reconnaissance à Régis Hautière et Renaud Dillies de nous avoir offert ce petit bijou à côté duquel il serait vraiment dommage de passer.
Là, j'ai eu un petit coup de cœur et un petit coup au cœur (copyright 2011 par Sejy) en dévorant cette BD qui me disait vaguement quelque chose sans que je ne puisse mettre le doigt dessus. C'est qu'à force de voir des BD que je dois encore lire sur BDthèque, je ne les connais plus toutes par cœur. L'intégrale me semblait intéressante, j'ai acheté sans trop réfléchir, et me voila à lire debout dans le tram, histoire de "tester". J'ai du faire attention à ne pas me cogner en rentrant, marcher sur le trottoir c'est dur lorsqu'on lit en même temps. Cette BD, c'est le parfait exemple d'une BD mignonne comme tout. J'ai été littéralement conquis par ce petit personnage habitant dans son marais, sans doute dans les années 1900, et qui est naïf, mais veut voyager, pour décrocher des étoiles et les offrir à la fille qu'il aime. Cette histoire toute simple m'a enchanté, tant sur la forme que sur le fond. Le dessin est superbe, avec un trait beau, des cases bien faites, très belles (et souvent très grandes), des petits ajouts très sympathiques (comme cette succession de planches en noir et blanc disséminés dans l'album et qui démarrent les chapitres) et c'est empli de poésie. J'ai aimé ... Le tout est cimenté par de nombreuses citations, qui ouvrent les chapitres, les ponctuent, ajoutant d'autres dimensions à le lecture, et qui m'auront fait sourire plus d'une fois. Et s'ajoute le scénario, en deux temps, qui m'a énormément plu. Si les thèmes sont classiques, si certaines situations sont déjà vues ailleurs (je pense notamment aux roms), j'ai aimé, simplement parce que c'est traité tout en douceur et d'une belle façon. J'avançais dans l'ouvrage sans me rendre compte de rien. L'ouvrage est aussi en deux temps, avec un début très mignon mais qui semble presque trop mignon, et une deuxième partie où les choses vont aller un peu moins bien, avec un contact brutal entre un rêveur et la réalité. Le tout est très bien fait, allant crescendo pour finir sur une fin qui m'aurait presque arraché une larme ... Allez, ne nous cachons pas, elle l'a fait. Je pense que c'est autant le personnage de l'ours, Gaston, que la façon dont tout est amené, les petites cases qui sont muettes, juste un regard, mais tellement chargées de sens. Alors pour cette BD-ci, je dois dire merci à BDthèque, car je n'aurais sans doute jamais eu l'idée de la lire avant, et vraiment, c'est une très très belle BD. J'ai été ému.
Raaa que c’est beau ! J’ai adoré toutes les BD de Renaud Dillies que j’ai lues, mais sans jamais leur allouer la note maximum… allez, je m’emporte sur le coup de l’émotion, et je le fais pour Abélard ! Je suis surpris de retrouver Régis Hautière au scénario. Les thèmes (vie, amitié, aventure, musique) semblent pourtant tout droit sortis de la panoplie de Dillies. L’histoire est belle et touchante, remplie d’optimisme et de beauté naïve dans le premier tome, et de cruelles désillusions dans le second. La double fin m’a arraché une larme dans un premier temps, avant de me rendre le sourire. Graphiquement Dillies s’est surpassé. C’est aussi beau que Mélodie au crépuscule, qui m’avait déjà émerveillé. Un diptyque pas forcément innovant, certes, mais les amateurs de belles histoires très humaines et remplies de poésie ne devraient pas être déçus. Moi, je me suis régalé !
Après Le Jardin d'hiver et Betty Blues, je poursuis ma découverte de l'univers si particulier de Dilliès. Avec "Abelard", on retrouve d'emblée la patte si singulière de l'auteur, tant graphiquement que dans les sujets qu'il aborde. L'amour impossible, la musique, la crédulité, les illusions perdues : tous ces thèmes tissent une trame mélancolique que le graphisme si particulier de Dilliès rend parfaitement crédible et intense. Et cette intensité tient sans doute surtout au fait que les personnages zoomorphes qu'il campe dépeignent à merveille la jungle de notre triste humanité (quand elle s'en donne malheureusement si souvent la peine...). Ajoutez à cela des découpages et des mises en pages très originales et d'une très grande lisibilité (on est même surpris par la grande taille des cases), le tout sur un papier épais, et vous obtenez une BD qui en 2 tomes de très bonne facture nous plonge dans un récit emprunt d'émotion. A lire sans tarder pour ceux qui ne l'ont pas encore fait !
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