Ergün l'errant (Les nouvelles aventures d')
Reprise de la série Ergün l'errant de Comes.
Reboots / Reprises
Reprise de la série "Ergün l'errant" de Comes. Le style initialement fantastique deviendra cette fois de la pure aventure de science-fiction. Peeters avouera lui-même que ce ne fut pas une réussite et que l’on ne le reprendra plus à reprendre une série d’un autre auteur.
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Date de parution | Avril 1987 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Ah les reprises de grandes séries! Dans le milieu des années 1970 Comès nous propose Ergün l'errant dans un style de dessin psychédélique de haute volée, pour s'en rendre compte il n'est que de jeter un œil sur la galerie de la série originale. Bon d'accord tout cela fait aujourd'hui un peu daté, mais pour l'époque c'était par le traitement un peu novateur, même si des aspects fleurs bleues peuvent en gêner certains. 1987 Benoit Peteers au scénario et Patrick Deubelbeiss reprennent le personnage pour de nouvelles aventures du gars Ergün., laissez- moi aussi vous citer les coloristes de la chose : Nicole Thenen et Isabelle Beaumenay-Joannet, mais j'y reviendrais. Avec ces nouvelles aventures nous frôlons la grosse catastrophe, un scénario digne des meilleurs nanars philippins, des dialogues qui se prennent au sérieux pour au final ne pas dire grand-chose. Ah ! cette scène entre le héros et cette pauvre bécasse qui découvre en cinq minutes qu'elle vit dans un monde qui l'oppresse, mais quelle c.. J'en finirai avec la colorisation terne de chez terne. Ne blâmons pas plus qu'il ne faut, cette reprise partait surement d'une bonne intention, mais au final cela fait plouf
Cette reprise de la série initialement créée par Didier Comès en 1973, n'a pas récolté le même enthousiasme, pourtant elle faisait certes plus moderne, le dessin et les couleurs vives de Patrick Deubelbeiss correspondaient plus à mes goûts, avec un style graphique assez proche de Moebius dans L'Incal, mais sans les hachures. Côté scénario, c'est plus conventionnel, plus proche d'une SF plus classique ; ce n'est peut-être pas ce que Benoit Peeters a fait de mieux, mais la lecture n'est pas si désagréable que ça. Cependant, ça reste pour moi beaucoup moins passionnant qu' un western ou une série historique, et malgré le dessin plaisant, j'ai tendance à me détourner de ce type de bande.
Peeters reprend Ergün l'errant et nous gratifie d’un scénario plus scolaire, l’ellipse n’existe plus, le lecteur ne peut plus s’évader et justifier par son propre imaginaire la partition des fantômes. Plus rationnel, notre héros devient plus fade et l’environnement nettement moins magique. Certes d’autres personnage entrent dans la danse et une attache est donnée à notre héros, des ennemis aussi, tout devient plus classique. L’âme perdue du récit transporte ces aventures dans un récit d’aventure spatial et non plus cosmique, çà change tout… Ce n’est pas un hasard si l’éditeur même appelle le récit des nouvelles aventures de … les deux tomes forment à mon avis des one-shot d’une série inachevée. Le dessin n’a également rien à voir avec l’original, quelle casse tête de devoir reprendre un univers de Comes pour un auteur. Deubelbeiss n’est pas à blâmer, il nous fait du simili sans arriver à gagner la créativité et la profondeur mystérieuse de comes, tout cela manque de noir et de créativité graphique. En faisant trop bien cadré, trop précis, l’illustrateur perd la spontanéité nécessaire au récit d’Ergun. Tout comme le scénario, le dessin n’est pas mauvais (quoique certaines mises en couleur font un peu mal aux yeux), il s’agit juste d’un autre univers, d’un autre héros. Signalons tout de même que le second tome dispose de quelques arguments ce qui évite la note minimale, en réalité le premier tome est vraiment médiocre tandis que le second pas mal. Vous l’aurez compris, foncez sur Comes et Ergün l'errant, si vous avez aimé cette suite car l’original est d’un autre calibre... A lire en bibliothèque.
Cette reprise d'Ergün l'errant par Peeters et Deubelbeiss mérite deux sur cinq. Peeters signe des scénarios d'un classisme éprouvé, invente une mythologie totalement éculée à ce pauvre Ergün, développe des situations sans intérêt, use d'ellipses scénaristiques qui donne une impression de simplicité aux intrigues. Il a tout de même appris de son prédécesseur la création de personnages attachants, et fait preuve d'une belle plume dans l'écriture des dialogues, bref, ça se laisse lire, sans plus. Deubelbeiss a un dessin qu'on pourrait dire publicitaire : on lui a dit de faire du Comès, il fait du Comès, sans l'usage d'aplats de noirs qui se font cruellement regretter, la transition en est ainsi particulièrement évidente. Sinon son trait et ses personnages présentent un étonnant mimétisme avec ceux de Comès, et il fait preuve d'un grand sens de la composition pour les détails et les reliefs. Dans les meilleures scènes écrites par Peeters, il montre une belle sensibilité, ce qui fait râler car le tandem d'auteurs pouvait sans doute faire beaucoup mieux. Quant au dessinateur, il ne lui manquait sans doute pas grand chose pour se forger une propre personnalité et donner la mesure de son talent. La reprise Peeters/Deubelbeiss donne une série de science-fiction de routine, plutôt faiblarde quant au scénario.
En 1987, "Ergün l'errant" revient au-devant de la scène par le biais de cette reprise de la série. Le graphisme est de Patrick Deubelbeiss, le scénario de Benoît Peeters. Si l'histoire "tient bien", le dessin, lui, est une véritable horreur, une honte -je l'écris sans regret- par rapport à l'oeuvre initiale de Comès. Un véritable capharnaüm de personnages débiles dessinés à la va-vite, un trait qui me paraît inachevé, aucune recherche de couleurs... bref : une énorme déception. Chose positive pourtant, on y apprend le pourquoi de la longue balafre qu'Ergün porte au visage. Je ressens ces tomes 3 et 4 comme une véritable escroquerie graphique. Je ne comprends pas pourquoi Comès y a donné son aval. Ces deux suites sont parues directement en albums cartonnés chez Casterman. Cartonnés dit "cartons" : elles auraient mieux fait d'y rester. Ces deux albums, vous pouvez en détacher les pages pour emballer vos fânes de carottes. Je dis et je maintiens !
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