Max Fridman

Note: 2.85/5
(2.85/5 pour 13 avis)

Diagonale 2008 : prix du meilleur album étranger pour le tome 3. Des affaires d'espionnages juste avant la seconde guerre mondiale


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs italiens Histoires d'espions La Guerre civile espagnole Prix Diagonale/Victor-Rossel

1930. A Budapest, les hostilités ont commencé depuis longtemps. La guerre de l'ombre que se livrent les services du contre-espionnage a déjà fait une victime : le réseau français Rhapsodie, dont les membres ont été éliminés. Mais par qui ? Pour le savoir, Paris décide d'envoyer un enquêteur discret et efficace. Max Fridman ne veut pas être cet homme, mais a-t-il vraiment le choix ? Après la réussite de sa mission à Budapest, Max Fridman s'accorde quelques vacances en Turquie. Mais son visage est connu à Istanbul, et à peine a-t-il débarqué que les ennuis commencent. Il faut dire que la porte d'Orient vit en état d'effervescence en cet été 1938. Russes blancs exilés, barbouses staliniennes, diplomates anglais et allemands courtisant l'armée turque, trafic d'armes et d'opium, bref, une fourmilière d'espions dont Max fridman aura bien du mal à s'extraire..

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1982
Statut histoire Série terminée (2 tomes indépendants puis cycle de 3 tomes) 5 tomes parus

Couverture de la série Max Fridman © Glénat 1982
Les notes
Note: 2.85/5
(2.85/5 pour 13 avis)
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23/06/2002 | okilebo
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L'avatar du posteur Noirdésir

Giardino réalise avec cette série quelque chose d'efficace, avec un travail très fouillé, un décor fourmillant de détails - parfois presque trop d'ailleurs ! L'arrière-plan de ces aventures (qui se déroulent peu avant la Seconde guerre mondiale - en 1938 pour les trois premiers tomes que j'ai lus) est il est vrai très riche. Si les albums s'enchaînent en suivant Max Fridman (Français "retraité" du service actif des services secrets), qui doit reprendre du service en Roumanie, en Turquie, en Espagne, etc. (chaque album peut se lire séparément). L'Anschluss, les accords de Munich, la guerre d'Espagne, autant d'événements dramatiques qui ancrent ces aventures dans un réel bien connu (de même pour les nombreux personnages - écrivains, acteurs politiques, etc. qui peuplent les histoires). Je regrette juste que Fridman les traverse un peu trop en somnambule: c'est un héros sans personnalité très affirmée, sans réel charisme, alors même qu'il échappe quand même de nombreuses fois à la mort, dans une période trouble et charnière du XXème siècle. Mais les histoires se laissent lire. Le dessin est une classique ligne claire, pas extraordinaire dans le premier tome, mais cela s'améliore quelque peu ensuite, même si c'est quand même daté et pas forcément ma tasse de thé. Je trouve que Giardino réussit mieux les femmes que les hommes, et il les fait très belles. Une série à emprunter en bibliothèque à l'occasion.

25/12/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Après avoir apprécié les enquêtes de "Sam Pezzo", j'avais envie de découvrir d'autres Bd de Giardino, ce que j'ai fait avec notamment Voyages de rêve et "Max Fridman", celle-ci restant sa création la plus connue, mais elle n'est pas pour moi la plus captivante. C'est de l'espionnage de pré-guerre ( on est en 1938 ) très compliqué, avec une multitude de personnages et peu d'action ; si vous cherchez du bondesque, c'est pas ici que vous en trouverez. C'est cependant une excellente analyse de nids d'espions et de ce petit monde qui opère dans l'ombre, mais mis à part le contexte, on ne peut pas dire que les intrigues en elles-même soient très excitantes ; elles sont plutôt lourdes et sans grand relief. Je ne suis pas spécialiste de la période concernée, mais je sens néanmoins que tout est bien respecté, le décor historique est soigneusement reconstitué, l'exotisme de Budapest et d'Istambul est présent. Ces longues histoires d'espionnage sont surtout pleines de figures louches et de jolies femmes, d'atmosphère et de références précises à l'Histoire, ça renvoie à cet espionnage feutré des romans de Graham Greene et d'Eric Ambler (comme le célèbre Masque de Dimitrios que j'ai lu étant plus jeune ; il y eut aussi une adaptation ciné qui reste culte pour certains cinéphiles). On décèle aussi un soupçon d'Hitchcock période anglaise. Le personnage de Fridman est certes déterminé et aidé par la chance ou le hasard, c'est un héros qui change un peu des héros invincibles souvent vus en BD à une époque, mais il manque cruellement de charisme ; d'un autre côté, sa gueule de monsieur-tout-le-monde l'aide dans son activité. La série fut bizarrement interrompue au moment où Giardino rodait son style Ligne Claire, elle s'étale entre 1982 et 2008 avec 5 épisodes seulement ; dans le 1er album, son trait sur les personnages est encore peu assuré, mais il va vite s'affiner, et dès le second album, le trait est plus épais et plus efficace pour atteindre une pureté de Ligne Claire dans toute sa splendeur, où il excelle dans les décors et les belles femmes. Au final, je suis un peu embarrassé avec cette série parce que bien documentée, mais trop molle dans sa narration et quelque part imparfaite, ce qui la rend difficile à noter. La lecture en bibliothèque peut éviter une éventuelle déception.

03/02/2014 (modifier)
Par MONTANE
Note: 4/5
L'avatar du posteur MONTANE

Max Fridman, individu discret et amateur de belles femmes, vit des jours heureux en Suisse en compagnie de sa fille lorsqu'il est contacté par les services secrets français, son ancien employeur qui lui demande de reprendre du service, ce qu'il fait bien malgré lui. Il se retrouve alors à Budapest pour tenter de comprendre pourquoi les agents français disparaissent un à un. On le retrouve ensuite en Turquie avant la seconde guerre mondiale où les grandes puissances tentent de mettre la main sur un chercheur russe ayant fuit le régime communiste, puis en Espagne au moment de la guerre civile à la recherche de l'un de ses anciens amis, au coté des troupes républicaines. Avec cette série Giardino nous fait revivre la période de l'entre deux guerres sur fond de montée du fascisme en Europe, mais non pas du coté diplomatique officiel mais dans les coulisses, où les services d'espionnage des grands pays se livrent une lutte sans merci, toujours en quète de la "taupe" qui a trahi son camps. L'intérêt de cette série est de mettre en exergue les subtilités de la diplomatie et son double langage ; où l'on a parfois intérêt à ménager un adversaire, qui pourra vous être utile dans le cadre d'un autre conflit alors qu'officiellement les deux pays sont en froid sur la scène internationale. Les détails historiques sont sans faille et permettront à tous les amoureux d'histoire contemporaine de rafraichir leur mémoire. Le dessin de Giardino, un adepte de la ligne claire est superbe, les couleurs le sont tout autant. L'auteur prend le temps de dérouler son histoire sans s'embarasser d'un format quelconque, ce qui fait que les histoires peuvent s'étaler sur 46 ou 90 pages ; sur un ou trois albums comme c'est le cas pour la période espagnole. Bref, une série de qualité dont j'attends impatiemment la suite même si l'auteur lui même revendique une certaine lenteur dans la création, ce qui explique le peu d'épisodes parus à ce jour.

21/04/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai du mal à croire que la première édition de cette série a débuté en 1982. Cela a si peu vieilli. Le dessin est un peu figé. Cependant, le trait de Giardino va évoluer au fil des tomes et des années. Je me souviens encore du fabuleux Jonas Fink que j'ai découvert il y a peu. On retrouve un peu de cette ambiance. J'ai bien aimé les aventures de cet espion français qui commence en Février 1938 avant la Seconde Guerre mondiale. Les dialogues sont de qualité. Le scénario est réellement subtil avec une bonne documentation historique par derrière. Je crois que j'ai surtout aimé le personnage de Max Fridman qui ne se fait plus d'illusions sur la vie ce qui lui confère une grande maturité d'esprit. Il est perspicace et intelligent ce qui aide sérieusement dans le monde de l'espionnage entre trahison et double-jeu. Une série également à découvrir pour admirer le talent de cet auteur italien de génie!

26/01/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Ce qui m'a plu dans cette BD, c'est son contexte historique intéressant. Elle met en scène les derniers mois avant le début de la Seconde Guerre Mondiale et nous permet de découvrir tous ces prémices et moments annonciateurs de la suite. En outre, le décor géographique est plutôt original puisque c'est depuis la Hongrie, la Turquie ou encore l'Espagne que l'on découvre tous ces aspects et leurs à-côtés pour la population et dans la tête des initiés, ceux qui manipulent les pions politiques et voient venir les nuages. Cependant, hormis l'intérêt historique, les intrigues de chaque tome ne m'ont guère enthousiasmé. Les deux premiers tomes m'ont vraiment fait penser à une caricature du roman d'espionnage, façon "OSS117, Le Caire nid d'espions" avec l'humour en moins. Le travail d'espion semble se contenter d'arriver dans une ville étrangère et, tout en étant passif, d'y subir une suite de rendez-vous mystérieux, d'inconnus qui veulent vous contacter pour vous transmettre les infos que vous attendiez et d'ennemis qui vous suivent et vous attaquent à chaque coin de rue. Trop de coïncidences et de facilités scénaristiques pour être crédible ou captivant. Les trois derniers tomes, eux, lorgnent plus du côté de l'aventure avec un périple dans l'Espagne en pleine guerre civile. Mais là encore, le scénario n'est pas des plus prenants, se contentant d'être assez instructif. C'est une lecture que je ne regrette pas vraiment mais je ne la conseille pas plus que ça, même aux amateurs d'Histoire.

13/11/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Max Fridman nous promène dans le coeur de l'espionnage cosmopolite. Un agent secret bagarreur ?... que nenni !... il serait plutôt effrayé par le bruit des coups de feu !.. Qui plus est, il n'utilise pas d'éventuels gadgets électroniques. James Bond, paraît-il, n'est d'ailleurs pas son cousin. C'est un agent secret. Oui. Mais "ordinaire". Il fait sa première apparition dans la revue italienne "Orient-Express", n° 1 de Juin 1982. J'ai bien aimé. Giardino, l'auteur, travaille de manière très précise. Il fait preuve d'un graphisme élégant, sans oublier ses scénarios bien au-dessus de la moyenne des histoires d'espionnage "habituelles". Il me fait penser à une araignée : élaborant longuement ses intrigues, tissant la toile dans laquelle le lecteur va plonger, l'appâtant à l'aide d'indices délivrés ci et là... Qui plus est, minutieux, pointilleux même, j'ai apprécié le réalisme de cette Europe d'Avant-Guerre qu'il décrit. Une série "élégante" mais qui pêche malheureusement de par sa création dans le temps : 4 albums en 20 ans. Bien fait.

15/10/2006 (modifier)
Par narvik
Note: 2/5

(Je n'ai lu que les deux premiers tomes "Rhapsodie hongroise" et "La porte d'Orient".) "Max Fridman" est une série beaucoup trop classique à mon goût: non seulement le dessin est ultra-réaliste (et ce n'est agréable à l'oeil uniquement pendant les scènes de nu, il faut le reconnaître), mais en plus les histoires manquent cruellement de fantaisie et d'originalité. Tous les détails sont respectés à la lettre, et cela en fait une bd historique (genre auquel je n'accroche pas du tout, mais c'est personnel). En plus de cela, le héros est mou, et on ne parvient pas à voir des émotions ou des sentiments sur son visage, ce qui dynamiserait le récit (et il est barbu, ce qui n'arrange rien). Tout cela fait que l'histoire ne décolle pas, et je n'ai pas réussi à lire les albums d'une seule traite. Malgré tout, j'ai appris pas mal de choses (malgré moi) sur l'histoire d'avant-guerre, et c'est pour cette raison que je ne mets pas 1/5 à cette série.

18/07/2006 (modifier)
Par matou
Note: 3/5

Max Fridman est une série que j'aime beaucoup. Bien que pas spécialement fan des dessins ultra-réalistes, je trouve le trait de Giardino plutôt agréable à regarder et collant bien à ces histoires d'espionnage. Au niveau du scénario, il ne se passe pas grand chose et la trame reste très classique. Mais le récit n'en est pas moins interressant, de par sa précision historique en particulier. Les deux derniers tomes de la série, qui se déroulent en pleine guerre d'Espagne sont à mon sens les plus réussis. A lire pour ceux qui aiment Hemingway et les vieux films d'espionnages (le rapprochement avec Casablanca est toutà fait justifié en ce qui concerne l'ambiance générale de la BD).

04/10/2005 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5

Un dessin ultra classique mais pas sans intérêt. C'est clair qu'il faut aimer le genre historique mais l'ambiance des années 30 avec la lutte des puissances européennes, l'espionage et la montée des extrémismes est très bien rendue. J'aime assez les tomes 3 et 4 en Espagne; plus que jamais d'actualité: ¡ No pasaràn !

29/11/2002 (modifier)
Par JBT900
Note: 1/5

Je viens de lire les 2 premiers tomes que j'ai récupérés dans un vieux carton datant de ... la sortie de ces BD. Je m'excuse auprès des amateurs de cette série mais je n'ai pas du tout mais alors pas du tout accroché aux aventures de Max Fridman... Comme quoi les goûts et les couleurs... Alors, pourquoi je n'ai pas aimé : - le dessin très réaliste je n'ai pas accroché. - l'histoire : le bon point c'est le souci du détail historique et que même en restant classique on évite les clichés. Mais je n'ai jamais réussi à m'intéresser au fond de l'histoire... Je trouve que ça ne décolle pas, que ça reste très mou. Max Fridman m'apparaît comme un personnage froid, sans profondeur. En tous les cas je l'ai ressenti tel quel. Je ne suis pas un bourrin mais là je reproche au héros d'avoir une personnalité trop passe partout, il faut attendre le milieu du T2 pour voir une expression sur son visage... Bref, trop mou, trop classique, trop peu intéressant à mes yeux. C'est dommage parce que visiblement les autres posteurs ont aimé, je suis peut être passé à côté de quelque chose...

08/11/2002 (modifier)