Isabelle
Isabelle est une petite fille sage, mais qui ne manque pas de courage quand il s'agit d'une cause qu'elle croie juste, même si les êtres lésés sont des fées ou des lutins.
Albums jeunesse : 10 à 13 ans Fées et féérie Franquin Journal Spirou Les Roux ! Sorcières
Isabelle soit avoir dix ans, elle est rousse et vie avec sa tante, une brave femme étourdie mais à l'esprit pratique très développée. Isabelle a le don de tomber sur des créatures étranges, qui ont en général besoin d'elle : un capitaine au hoquet magique, un homme au pieds de bouc, la jolie descendante d'une terrible sorcière, des fées, et d'autres êtres mystérieux. Le tout permet de réaliser de jolies petites histoires fantastiques, dé estinées aux enfants.
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Date de parution | Janvier 1972 |
Statut histoire | Une histoire par tome 12 tomes parus |
Les avis
Cette fillette rouquine curieuse et espiègle, se lance dans des aventures féeriques grâce à sa marraine, la sorcière Calendula ; elle vit chez sa bonne tante Ursule très étourdie mais qui ne se démonte pas devant les événements parfois étranges qui surviennent, et trouve toujours une explication. Cette création en 1970 dans le journal Spirou, permet à Will de s'évader un peu du rythme trépidant de Tif et Tondu, d'aborder un univers fantastique qui s'adresse aux jeunes lecteurs, décrit avec beaucoup de poésie par un Will très inspiré, qui excelle dans ses décors et fonds de cases insolites. C'était difficile à l'époque d'émerveiller les enfants avec du fantastique sans les effrayer, mais aujourd'hui, depuis les Harry Potter, ils sont blindés et peuvent trouver cette série plutôt niaise. Pourtant, elle est originale dans son mélange de réalité et de merveilleux, fourmille d'idées grâce aux pointures qui ont collaboré aux scénarios, permettant même d'être à 2 niveaux de lecture, enfants et adultes, même si un aspect enfantin est perceptible dans certains récits. Une très jolie série, où le trait de Will est toujours aussi séduisant, et qui mérite qu'on s'y intéresse.
Isabelle est une héroïne bien sympathique qui a apporté un réel vent de fraicheur à la bande dessinée de type franco-belge humoristique. Ses histoires ne sont cependant pas toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Mais parlons d’abord du dessin. Celui-ci est tout simplement excellent et se situe à mi-chemin entre Franquin et Peyo et est l’œuvre de Will. Comme très bien dit dans les suppléments de l’intégrale, on sent dans ses pages tout le plaisir que Will a dû éprouver lors de la création de ces planches. L’artiste n’hésite pas à apporter des petits détails complémentaires (monstres, décors, véhicules, …), preuve de sa motivation. Seuls, les deux derniers tomes m’ont paru moins riches à ce niveau, … et encore. En ce qui concerne les scénarios, il y a lieu de scinder la série en 3 époques : la période Macherot-Delporte, la période Franquin-Delporte et la période Delporte (tout court). Durant la première époque, la série est très naïve, très gentille. J’aime bien la première aventure mais nettement moins la deuxième. Cependant, une réelle poésie se dégage de la série. Je la trouve alors seulement un peu trop enfantine. Mais Macherot est un orfèvre en matière de nouvelles, et certains courts récits sont de véritables petites perles naïves. Durant la deuxième époque, la série est à son apogée. Les aventures de l’Oncle Hermès et des deux Calendula sont fraiches, originales et envoutantes. Franquin avait vraiment l’art du découpage, car la série, à l’époque, gagne énormément en dynamisme. Elles bénéficient, de plus, de tout l’imaginaire de l’artiste. Les albums de cette époque sont donc non seulement les plus dynamiques mais aussi les plus dépaysants. Un petit détail, pourtant, commence à m’irriter. C’est ce running gag des messages publicitaires de Joseph Boulier. Je suppose que, les ventes ne suivant pas, la série était menacée de disparition. Ces messages étaient alors autant de petites « piques » adressées aux responsables de l’édition dont ils rappelaient l’esprit mercantile (voire capitaliste). La faire de temps à autre, passe encore, mais répéter systématiquement le processus devient fort lassant à mes yeux. Troisième époque : Delporte se retrouve seul aux commandes. Si ce grand artiste excellait dans la composition de dialogues vivants et (souvent) à double sens, son sens du découpage ne valait pas celui de Franquin. Mais, surtout, son imaginaire n’était pas aussi riche. Delporte a rapidement recours à certains thèmes surexploités (les sectes, les marchands d’arme), ce qui éloigne grandement Isabelle de sa spécificité, à savoir l'art de nous immerger dans un univers dans lequel nous naviguions sans autre repère que l’imagination de ses auteurs. Cette troisième époque est la plus faible de la série. Elle reste cependant relativement agréable à lire pour un fan de ce style purement franco-belge humoristique dans mon genre. En moyenne, ma cote ne dépasse pas le 3/5, mais la période « Franquin » vaut vraiment la peine d’être découverte. Malheureusement, pour vraiment l’apprécier, je pense qu’il faut prendre la série dès son commencement. Privilégiez également l’intégrale aux albums. D’abord, elle est financièrement intéressante. Ensuite, elle propose plusieurs courtes histoires inédites, qui permettent de mieux appréhender l’univers des artistes. Achat conseillé pour l’intégrale. Vous pouvez vous épargner le dernier tome, mais je crains qu’après avoir lu le deuxième, vous ne puissiez résister à la tentation.
Magique, tout simplement magique cette série ! Je l'ai découverte il y a très longtemps quand j'emportais une caisse de BD empruntées à la bibliothèque pour partir en vacances (dans laquelle il y avait également Le Fada sur la Colline ou encore Papyrus, Olivier Rameau, M. Rectitude et Génial Olivier, Bidouille et Violette, Léonard, Percevan, Le Scrameustache ou encore Yakari, nostalgie quand tu nous tiens…). Il me restait en mémoire le monde fantastique habité par l'oncle Hermès et Calendula, une foultitude de petits êtres magiques et bizarres, une tante Ursule complètement à l'ouest et tout un tas d'autres bonnes impressions plus ou moins floues. A la (re)lecture (la série a été rééditée en 3 intégrales en 2007), le plaisir est inchangé, ce qui est rare quand on reprend un vieille BD plus de 20 ans après. Les histoires se lisent très bien (à quelques rares exceptions – je n'ai que moyennement apprécié "Un empire de 10 arpents" ou les toutes dernières histoires - malgré la présence des esprits rimeurs mais qui restent politiquement corrects - que j'ai trouvées moins magiques). Le dessin n'a pas pris une ride, il regorge de détails et est en adéquation totale avec cet univers fantastique, les couleurs sont très jolies même encore aujourd'hui, et j'ai même découvert des subtilités qui m'avaient échappé à l'époque, comme les jeux de mots (laids) du diamant de l'Astragale de Cassiopée par exemple ou des citations plus ou moins célèbres mais que je ne connaissais pas à l'époque. Je dis "(re)lecture" parce toutes les histoires qui viennent après "l'étang des sorciers" étaient nouvelles pour moi et j'ai également pris beaucoup de plaisir à les lire. Je ne nie pas les aspects un peu rétrogrades et caricaturaux que l'on trouve parfois, mais ça fait aussi partie du charme de la série. Indémodable et intemporelle cette Isabelle ! Une série à plusieurs niveaux de lecture qui plaira aux petits et aux grands. A lire et relire sans hésiter. NB : Les intégrales, outre des croquis et autres anecdotes, nous apprennent au détour d'une interview que dans les années 50, il existait une loi sur les publications pour la jeunesse qui contraignait les éditeurs à ne pas publier des séries dont le personnage principal serait une femme ! C'est Walthéry qui ouvrit la brèche avec Natacha suivi de près par Will et sa divine Calendula. On est bien loin de tout ça aujourd'hui !
Tiens, j'avais pas avisé cette série ! Il faut vite que je répare cette injustice ! Isabelle est une bonne série d'aventure et de fantastique. Les albums sont captivants à l'exception bien sûr des deux premiers tomes qui sont enfantins (mention spéciale pour la fin de l'histoire avec le capitaine qui a un hoquet magique). Heureusement, tout s'arrangera avec l'arrivée de Franquin comme coscénariste. Ses albums sont d'ailleurs les meilleurs de la série. Ils sont remplis d'humour et de poésie. Ensuite, lorsque Delporte sera seul au scénario, la qualité baissera un peu, mais ça restera quand même excellent. La seule chose que je pourrais reprocher c'est que les albums sont peut-être plus bavards que les autres.
Une très belle série fantastique, empreinte de poésie et d'humour. Le dessin de Will est comme toujours sublime et élégant. Cette série aurait mérité plus d'attention de la part des éditions Dupuis, mais bon ils ont fait l'effort de sortir une intégrale en 3 volumes. Les peintures à l'huile de Will sont également remarquables (une parenté avec Modigliani). Cet auteur mériterait une plus grande notoriété. Avis très personnel : les femmes dessinées par Will sont transcendantes...
Un univers très créatif dans une époque où la série pour enfants faisait plutôt dans le réalisme. Le dessin de Will, élégant et clair, colle bien avec ses personnages. Une très bonne série pour enfants, qui se lit sans déplaisir pour les plus grands. Mon préféré : l'étang des sorciers ! Achat conseillé en intégrale, qui vient de sortir.
J'ai accueilli avec beaucoup de joie la parution de l'intégrale : Isabelle est une série qui a charmé mon enfance et que je redécouvre avec surprise. Certes les premières histoires sont "gentillettes" avec un rythme parfois un peu léger mais dès l'arrivée de l'oncle Hermés, la série déploie des profondeurs insoupçonnées : - personnages bien définis et "adultes" : la relation amoureuse entre Hermés et Calendula est explicite, ce qui était rare à l'époque dans une BD "pour enfants". - profusion de détails dans les images : les petits monstres de Franquin sont un pur délice - beaucoup de jeux de mots et de double sens qui offrent une deuxième lecture, - une rare poésie et beaucoup d'imagination dans les lieux magiques et les cérémoniaux de sortilèges. Il est vrai que le personnage d'Isabelle peut sembler en décalage avec tout ceci : le personnage est enfantin, semble limite naïf. Là encore, deux niveaux de lectures sont possibles : - La série se destine à des enfants, une identification doit être possible. Est donc reproduit le manichéisme de l'enfance. - un message de tolérance et de simplicité : Isabelle n'est pas naïve, elle choisit d'accepter le meilleur des deux mondes (la réalité et le fantastique). Cette série reste une valeur sûre à lire, ou très jeune, ou adulte.
Une série qui reparaît en intégrale au mois d'avril. Isabelle a longtemps fait les beaux jours du journal Spirou, mais sa parution chaotique lui a sans doute fait du mal. De plus, les nombreuses références au second degré étaient peu compréhensibles des enfants. Le 1er tome est édité en 1972, le deuxième en 1978. Ces deux premières histoires ne m'ont pas beaucoup enthousiasmé. C'est seulement avec l'arrivée de l'oncle Hermès dans le volume 3 que la série commence à gagner ses lettres de noblesse. Mais, il faut dire qu'il y avait un très beau casting : Will au dessin, Delporte, Franquin et Macherot au scénario, 4 grands de l'école de Marcinelle. Les albums suivants sont d'ailleurs de très bonne qualité, que ce soit "L'astragale de Cassiopée", "L'étang des sorciers", ou "Le Népenthès". La série joue sur l'onirisme. On retrouve l'humour anar d'Yvan Delporte, le côté poétique de Franquin et les très beaux dessins de Franquin. A partir de "La lune gibbeuse", Will peut se concentrer totalement sur la série- l'arrêt de Tif et Tondu lui laissant plus de temps- Delporte est seul au scénario. Mais je trouve que la magie n'opère plus. Cette série est donc à redécouvrir et fait sans doute partie des oeuvres incomprises de l'âge d'or franco-belge, au même titre qu'un Olivier Rameau.
Isabelle montre sa frimousse dans l'hebdo Spirou n° 1666 du 19 Mars 1970. A l'époque, j'avais 16 ans, et ces histoires me paraissaient vraiment d'une débilité profonde. Ultérieurement, suite à une relecture, je me suis rendu compte à quel point je n'avais pas (trop) compris quelque chose de "bien". Isabelle ?... c'est une suite d'aventures qui mêlent la réalité et la féerie des êtres et des choses. Elle mélange adroitement l'opposition de deux univers. D'un côté, le "nôtre" : Isabelle vit -en apparence- une vie de petite fille normale. Puis "l'autre" côté ; celui où elle rencontre son oncle, le magicien Hermès. Et on passe -je suis passé- d'un monde à l'autre, en compagnie de notre héroïne, de tante Ursule, d'Hermès, de la belle Calendula. Gentil tout ça ?... Heureusement, pour "saucer" le tout, il y la la méchante et cruelle Kalendula, accompagnée de son horrible Chuintufle. Une série juvénile, oui... d'une certaine façon. Le dessin ?.. C'est du Will (Tif et Tondu), reconnaissable entre mille. Un trait net, lisible, qu'il met ici au service de personnages bien typés ; agrémentant de bien belle façon l'imaginaire des décors et arrière-plans. Les scénarios ?... Solides, bien ficelés. Il faut dire qu'Yvan Delporte, scénariste reconnu et prolifique, avait reçu l'appui de Macherot et de Franquin. Quel trio ! L'attrait des lecteurs ?... Une petite fille "héroïne". Rare pour l'époque ; les personnages féminins ne couraient alors pas les pages de Spirou. Isabelle ?... Une série originale qui mêle merveilleux et fantastique, aux personnages attachants (même les "mauvais"), dont chaque album se lit avec un certain plaisir... si on a gardé son âme d'enfant.
Je viens de relire cette série qui a accompagnée toute mon enfance, et je l'apprécie toujours autant! Le thème reste d'actualité, la magie et les sorciers et sorcières. Tout un florilège de petits et gros monstres et une vilaine sorcière (Kalendula) qui fait rien qu'embêter tout le monde. :) Je trouve au demeurant que cette petite héroïne toute mignone n'a pas pris une ride. Idem pour les histoires. Isabelle est vraiment une gentille demoiselle, et elle sait véhiculer des messages de tolérance et de bonté. Sa naïveté naturelle lui donne un charme simple. Décidement j'aime bien cette petite bd sans galons mais pleine d'attrait car il y a un chouette humour . Le dessin est de la pure école belge, un trait simple mais pas baclé, parfois il est même bien travaillé (dans l'astragale de cassiopée particulièrement je trouve). Le tout dans des cases carrées, c'est une travail simple sans fioritures, des couleurs basiques, cela donne à l'ensemble des tomes une bien agréable ambiance. Une bd destinée à la jeunesse 7-12 ans, il faut avouer que, test à l'appui, les gamins de maintenant sont tellement habitués à des oeuvres pointues et travaillées que ce genre de bd nostalgiques ne les touche pas vraiment au coeur. Pourtant il y règne un humour sympathique et frais. Peut être que cette série est plus destinée aux filles? A vous de voir, mais moi j'en garde un bon souvenir, même après moulte relecture!
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