Week-end avec préméditation
Deux amis prennent la route pour un pèlerinage sur un lieu de leur passé. Quelques mois avant, ils étaient trois.
Auteurs suisses La Mort Le deuil Les week-ends entre copains Tohu-Bohu
On rechigne un peu à y aller… mais on s'est promis de le faire, alors on s'exécute et on y va : on part avec un pote à la montagne, dans la maison familiale d'un troisième larron, où celui-ci nous avait conduit le temps d'un week-end. Mais il est parti, ce traître ! Il nous a laissés en plan. Un glissement, une chute… une vie qui part. Les souvenirs sont là pour recoller les morceaux, mais ils ne collent que ce qu'ils peuvent, que ce qui se présente à eux. De l'accident supposé, la mémoire essaie de déceler les traces en faisant une relecture des derniers instants vécus ensemble, le suicide apparaissant comme un possible spectre. Mais on n'en saura rien, jamais, et rechercher les pièces manquantes vaut bien un week-end de pèlerinage… avec préméditation. Week-end avec préméditation s'ouvre avec deux personnages ; une page noire en guise de cloison, de filtre et les voilà trois… et ainsi de suite durant tout le récit. Si la narration s'habille périodiquement de ces cousins du fondu au noir cinématographique afin de distinguer le présent des flash-back, le dessin au pastel de Tirabosco travaille toutes les nuances qui vont du blanc au gris foncé, donnant ainsi aux personnages et à l'aventure une texture qui est celle des souvenirs eux-mêmes. Alors, quand on ferme le livre, on se sent un peu bizarre, car le voyage nous a rappelé des souvenirs similaires. Mais si l'on est triste, on l'est gaiement, car Wazem et Tirabosco n'ont jamais joué la carte des larmoiements. (tiré d'ici)
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Date de parution | Novembre 2000 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une énième série tournant autour de potes qui se retrouvent en week-end, évoquant bons et mauvais moments, avec quelques moments de tension, quelques poilades, etc. Rien d’original donc sur le principe. Mais ça se laisse lire agréablement. D’abord grâce au dessin de Tirabosco, que j’aime bien. Son trait gras, au rendu charbonneux, dans un style semi caricatural sympathique, est fluide. Simple, mais efficace. Ensuite parce que le drame s’invite, discrètement, et pimente un peu la lecture, l’empêchant de tomber dans un déjà-vu trop fade. Une petite lecture sympathique.
L’histoire est simple mais accrocheuse et surtout très relaxante, cette virée montagnarde est très apaisante et ce même par mauvais temps, on comprend facilement que Mathieu ait voulu prolonger son week end dans un tel décor. Le récit est bien mené, les allers-retours dans le temps sont bien construits, il y a une pointe d’humour qui est excellente et quelques réflexions humaines intéressantes, par contre la lecture est assez rapide. Le décalage entre le titre et la réalité des faits est bien trouvée, même si au final les auteurs nous proposent une histoire très basique. Les personnages sont attachants, même Serge qui est un peu con sur les bords. J’aime bien le style de Tirabosco, tout en rondeur et naïveté, lui aussi apporte une certaine dose de calme.
Il y a des histoires simples peu rythmées qui imposent par leur retenue. "Week-end avec préméditation" est un roman graphique se situant dans un même lieu à deux époques différentes. Une plus récente concernant 2 amis et une plus ancienne où ils sont 3. A la suite du premier séjour en montagne, 2 amis partiront, le 3ème sera retrouvé mort plus tard suite à une chute. Comme le titre énigmatique l'indique, il y a une ambiguïté sur le fond de l'histoire. Les 2 amis encore vivants retournent rendre hommage et se souvenir du bon vieux temps mais ils n'arrivent pas vraiment à comprendre pourquoi ils ne sont pas repartis à 3... Le dessin très granuleux est agréable à l'oeil, il a une touche d'originalité sans compromettre le rendu très réussi. Les adeptes du dessin réaliste passeront leur chemin, pour les autres se sera une belle découverte. Seul reproche, j'ai trouvé la BD trop courte, j'aurai aimé encore plus de développements. Très bon one shot à nouveau dans cette belle collection.
Je dois dire que j'ai assez bien aimé le dessin, il est simple mais bien fait, et tout en niveaux de gris. La collection Tohu Bohu avait quelques pépites dans le genre. Quant à l'histoire je suis un peu plus circonspect. Je suis un peu déçu, ou alors le titre m'avait plus fait penser à un polar, la couverture à un week-end entre potes façon Petites éclipses. Finalement c'est plus un retour de 2 amis sur les lieux de la disparition d'un troisième. C'est sûr, c'est touchant, ils se remémorent des instants passés ensemble et se demandent : pourquoi lui ? Bref à lire, à l'occasion, sympa et bien construit sur le plan narratif, mais l'album se lit vite et on peut le ranger sans plus d'émotion.
Ca commence comme Quelques jours avec un menteur, en moins bien. Déjà, j’aime moins le dessin, trop sombre, trop rond. Et puis, je sens comme une sorte de malaise planer au-dessus de ce week-end. Mais bon, globalement, j’ai quand même l’impression d’être embarquée dans une balade de trentenaires en plein bilan, prompts à s’envoyer des vannes bien lourdes et quelques réflexions bien incisives. De ce côté-là je suis servie, mais, assez brutalement, l’histoire prend une tout autre tournure. Les pages cartonnées noires qui servent de transition entre chaque scène, ponctuent les allers-retours entre le présent et le passé des personnages. Cette construction narrative est intéressante, mais de mon point de vue, la chair n’est pas à la hauteur du squelette. La faute à des personnages trop rapidement esquissés, trop mystérieux, pour qu’on s’y attache, pour que l’on soit touché par ce qu’il arrive à l’un d’eux. Au moment où j’écris cet avis, cela fait une semaine que j’ai achevé la lecture très prenante d’un livre dont les personnages me hantent encore. L’appréciation de cet album en a peut-être pâti.
Note approximative : 2.5/5 J'attendais nettement mieux de cette BD. Déjà le dessin ne m'a guère charmé. Assez naïf par moments, il ne m'a jamais paru vraiment beau dans ses traits. Par contre, j'aime assez la façon dont les niveaux de gris sont obtenus, la technique utilisée est sympa. Ensuite, je ne suis pas entré dans l'histoire. Les personnages ne m'ont guère accroché et surtout pas le regretté disparu que j'ai trouvé trop froid, trop inhumain dans sa tranquillité permanente. Et quand on n'accroche pas aux personnages et qu'on ne réussit pas à entrer dans l'histoire, immédiatement, le côté sensible de la Bd vous passe à côté. D'autant plus que l'album se lit assez vite finalement. Bref, je n'ai pas accroché même si je trouve l'histoire pas mauvaise et le dessin relativement sympa.
Un très chouette récit, un peu triste, vraiment touchant. Ca fait un peu penser, mais dans un style très différent, à "Quelques jours avec un menteur" : des potes qui se retrouvent dans une cabane perdue, avec l’idée de sortir de leur quotidien, mais qui finalement s’y découvrent. La ressemblance s’arrête là. Très vite, on comprend que les chapitres qui se suivent ne se déroulent pas les uns après les autres mais alternent le récit des vacances en question et du retour sur les lieux de deux d’entre eux. Découvrir ce qui s’est passé en même temps que les interprétations est un effet de style classique, mais terriblement efficace, et ici parfaitement maîtrisé. Le dessin, lui, est personnel et simple, j’aime beaucoup. Les personnages ont un style qui s'approche de la caricature mais tout en restant très réels, les paysages sont à la fois dénudés et remplis de poésie, le tout avec un trait de crayon gras (?) très marqué mais qui se laisse facilement oublier, ce dessinateur est génial.
Un petit bijou, sorti d'on ne sait où. Je ne connaissais aucun des deux auteurs, et je dois dire que j'ai été très agréablement surpris. A la fois par le dessin de Tirabosco, à la technique (la craie grasse) parfaitement adaptée au style (rondouillard), à la fois très agréable à regarder et très facile à décrypter. Mais aussi et surtout par le scénario qui, bien que n'étant pas très original, réussit à nous faire sentir très proches des personnages, qui n'ont rien d'exceptionnel ou d'excentrique. Simplement, leur vie a basculé au cours d'un week-end entre potes, ce qui pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous... Bien que convenus par moments, les dialogues sont tout à fait crédibles, ainsi que les situations. Une belle sensibilité, un bel album.
J'hésite entre 3 et 4 étoiles. Ce sera 4, parce que le dessin a beaucoup de charme et de personnalité. La mise en scène est soignée et fine, le découpage excellent. L'histoire ne traite pas son sujet (le deuil d'un ami), de manière très originale (sur un sujet analogue, Jason a fait bien plus fort avec "Attends") mais elle le fait avec justesse et doigté. Les choses sont bien amenées, et malgré le peu d'action, on est pris par l'intrigue et les réflexions des personnages, malgré quelques bavardages par moments un peu pesants et consensuels. A lire, donc...
Un bon album ... mais il faut s'enlever l'idée que c'est un sous-"Monsieur Jean". Ca y ressemble, mais ça n'est pas tout à fait ça. Une histoire en un tome, très mélancolique, assez bien menée. Les dessins sont très agréables. A réserver tout de même à ceux qui apprécient Monsieur Jean. ;)
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