Dorian Gray

Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 16 avis)

Adaptation BD de l’œuvre d'Oscar Wilde.


Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Les prix lecteurs BDTheque 2011 Oscar Wilde Peinture et tableaux en bande dessinée

Dorian Gray possède un tableau à son image bien particulier. Ce dernier a été peint par Basil Hallward qui était captivé par la beauté et la personnalité du jeune homme. Basil va présenter Dorian à Lord Henry Wotton (dit Harry). Celui-ci va entrainer Dorian dans les méandres de l'hédonisme. Dorian va donc jouir d'une vie de débauche et c'est son tableau qui va en payer le prix en quelque sorte...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dorian Gray © Daniel Maghen 2011
Les notes
Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 16 avis)
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24/07/2011 | js
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Par Solo
Note: 4/5
L'avatar du posteur Solo

J'avais plongé dans ce bouquin il y a quelques années et j'en garde un souvenir impérissable. Donc forcément, avec le texte de cette BD directement issu de l'œuvre originale, voilà une partie validée sans efforts. Londres, fin XIX, nous suivons la vie de Dorian Gray, jeune dandy d'une beauté divine qui extasie le monde de l'art et de la haute société. Basil Hallward a le privilège de peindre son portrait et y met toute son âme, éperdument vouée à ce jeune homme. Lord Henry Wotton le rencontre à son tour et lui expose sa vision de la vie et comment la mener. Puis Dorian rencontre la belle Sibyl. Et la tragédie va bientôt commencer. J'aime beaucoup le côté réaliste qui se dégage de la BD. Tous ces discours pompeux de bourgeois ayant tellement de temps libre qu'ils se croient philosophes, parlant sur le monde et sur les gens avec une telle désinvolture, c'est tout à fait détestable! L'esprit mondain prend assez cher, on se rend compte à quel point il ne sert à rien. Et je trouve ça très visible ici. J'ai beaucoup beaucoup aimé le dessin, qui dégage énormément d'expressivité aux personnages. La colorisation donne un ton brumeux adapté avec l'ambiance générale, dans une ville de Londres sombre et fantastique. Sur le choix des scènes, l'essentiel est là mais il en manque certaines qui apportent pas mal de matières au récit de mémoire. Il manque une partie intéressante sur le frère de Sibyl (il ne fait pas que retrouver Dorian Gray) qui permet de dégager une autre approche perverse de la relation entre le jeune homme éternel et son portrait. Dommage que lord Henry soit mis de côté aussi, dont la personnalité est moins complexe que dans le roman. Sous la contrainte du format BD peut-être, l'auteur se concentre surtout sur cet homme qui ne juge que par le beau. La structure en "actes" est bienvenue et l'auteur en profite pour mettre en avant l'évolution de Dorian Gray à travers son portrait, illustrant toute la fatalité du récit. Il vaudrait mieux lire le roman avant la BD pour ne pas louper toutes les questions soulevées à travers cette histoire. Mais je salue franchement cette adaptation. Pas sans défauts, mais les qualités dominent et le dessin envoûte.

19/09/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le texte ici adapté est un grand classique de la littérature – et un très beau texte d’Oscar Wilde. Ne pas trahir le texte garantit déjà d’une lecture intéressante. Le basculement de Dorian Gray vers le mal, après qu’il eut fait une sorte de pacte, s’affirmant prêt à tout pourvu qu’il reste aussi jeune et brillant que le portrait de lui qu’un ami artiste a réalisé, est intéressant. Même si ici c’est un peu brutal et sans nuance – comme l’est la transformation du portrait, qui vieillit et absorbe le mal qu’exhale Dorian, qui lui reste jeune, tout en commettant crimes sur crimes. Comme toujours pour les publications de l’éditeur- galeriste Daniel Maghen, le travail éditorial est soigné, et le dessin de Corominas est beau. Mais je l’ai trouvé un peu maniéré. C’est la deuxième adaptation en Bande Dessinée de ce roman que je lis, après Le Portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde. Toutes deux sont réussies, mais j’avoue une préférence pour la version de Stanislas Gros, avec un dessin sans doute moins « beau », mais que j’ai trouvé plus efficace (comme j’avais trouvé un chouia plus équilibré son adaptation). Il n’en reste pas moins que ces deux albums sont recommandables.

12/10/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est le genre de Bd qui à première vue peut paraître un peu prétentieuse par son approche d'une oeuvre littéraire très célèbre, et qui vaut surtout pour sa qualité graphique extraordinaire qui oblige le lecteur émerveillé à scruter les cases, à les examiner de près pour admirer ce style très pictural. Ceci a un petit inconvénient, c'est qu'il en ferait presque oublier la richesse et la fascination du roman d'Oscar Wilde, écrit en 1891. Ce grand classique fut une de mes lectures d'ado, et je me souviens avoir tout de suite été saisi par l'intensité de l'écriture ; le roman est d'une richesse exceptionnelle où Wilde décrit la vie de débauche et les viles turpitudes commises par son héros dans les quartiers sordides de Londres. Des débauches trop bien décrites pour ne pas les avoir vécues lui-même ; on sait que ce dandy homosexuel a en effet mené une vie dissolue qui lui valut 2 ans de travaux forcés en 1895. Ce roman est donc sa confession intime dont l'impudeur souleva le scandale au sein de cette haute société londonienne dont il est demeuré longtemps le favori. Dorian Gray est son double (le meurtre en moins) par sa beauté, son élégance, la subtilité de son esprit et l'esthétisme raffiné de sa doctrine littéraire. L'effondrement de la réputation de Wilde et sa déchéance suite aux révélations publiques sur ses moeurs dénoncées par le marquis de Queenburry, furent un rude coup dont il ne se releva pas ; il quitta l'Angleterre pour la France où tel Dorian, il finit ses jours dans une tragique solitude. Cet auteur d'une intelligence étincelante et rebelle au conformisme d'une classe supérieure qui se voulait intouchable, se retrouve donc complètement dans ce roman que cette Bd a su parfaitement adapter, à 2 ou 3 détails près, en captant la lente décomposition du héros, ou plutôt celle de son portrait, reflet de son âme pervertie par le vice et le crime. La reconstitution du Londres victorien est également très réussie, ainsi que les phases évolutives du portrait maudit. Une Bd soignée et d'une qualité rare. Le roman a fait l'objet de plusieurs adaptations ciné ou pour la TV, des anglaises, italiennes, françaises ou allemandes... mais la plus prestigieuse reste la version hollywoodienne réalisée par Albert Lewin en 1945, considérée comme un chef-d'oeuvre du fantastique.

24/09/2014 (modifier)
Par Tomeke
Note: 1/5

Que c'est pompeux tout ça! La narration et les dialogues, a priori sans intérêt, ont fini par avoir raison de moi... Pas possible de terminer le bouquin! Pourtant, quelle claque visuelle! Le trait est hyper stylé et expressif. La colorisation sort des sentiers battus et offre au final un rendu magistral. En conclusion, malgré une qualité graphique exceptionnelle, le récit m'a paru complètement opaque et inaccessible. J'ai décroché car devoir à ce point me forcer à lire ne devient plus un plaisir. De surcroît, je n'ai pas lu le roman original... et ce n'est pas la bd qui m'aura donné envie de m'y plonger!

17/12/2013 (modifier)
Par fab11
Note: 3/5

Comme certains posteurs avant moi je n'avais pas lu le roman original, d'ailleurs je n'en avais jamais eu l'intention, pourtant je ne regrette pas de m'être lancé dans cette adaptation même si elle ne me laissera pas un souvenir impérissable. Tout d'abord le scénario traitant de l'art , de la jeunesse éternelle et la peur de vieillir est assez classique . Grâce à ces deux derniers thèmes ce récit bascule dans le fantastique et c'est sans doute ce qui m'a permis de continuer ma lecture car j'avoue avoir eu du mal à accrocher durant les premières pages. Corominas , grâce à son dessin , a quand même réussi à intéresser un inculte de mon espèce. Malgré tout ce one shot est à mon avis agréable à lire mais cela ne va pas plus loin, car je ne pense pas m'y replonger un jour. Par contre il nous en met plein la vue avec des planches superbes qui nous montrent l'évolution du portrait de Dorian. J'avoue avoir passé sur chacune d'elles quelques minutes tellement elles m'ont fasciné. Quel talent! Alors oui si vous aimez l'art vous pouvez lire ce one shot, le scénario reste sympathique mais c'est surtout le dessin qui vaut le coup d'œil.

18/11/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Je dois bien avouer que c'est une lecture qui a commencé plutôt de manière assez difficile. Le langage est soutenu et on entre directement dans la lecture de cette œuvre d'Oscar Wilde que je ne connaissais pas non plus. Il paraît que c'est l'unique roman de toute sa carrière. Bref, il m'a fallu parcourir une bonne partie de cette bd avant de pouvoir l'apprécier pleinement. Ce n'était pas une lecture qui était acquise d'emblée. Et c'est certainement cela qui en fait tout son charme car j'ai été finalement très convaincu. Les thèmes traités sont ceux de l'art, de l'esthétique, de la beauté, de la jeunesse et également de la noirceur de l'âme humaine. Les questions qui se posent peuvent nous toucher comme celle de perdre sa jeunesse et sa beauté. Que ne ferions nous pas pour les conserver ? L'œuvre va plus loin car le fantastique rentre en scène. Il y a alors une étrange relation entre un tableau d'un portrait qui se met à vieillir et le personnage de Dorian Gray, un genre de dandy irlandais d'une très grande beauté. Le dessin est réellement exquis dans un style faisant un peu art déco. Les couleurs flamboyantes m'ont également agréablement surpris. Même sur la forme, on ne peut qu'admirer de belles planches. Sur le fond, il y a une réelle reconstitution de l'ambiance de ce Londres de l'époque victorienne. Il faut juste savoir que l'histoire a été un peu modifiée par rapport à la version d'origine que j'ai parcourue par la suite par curiosité. Eh oui, cette bd donne envie de parcourir l'œuvre d'un auteur légèrement en avance sur son temps et qui avait tout compris à la psychologie de l'être humain. Un conseil d'Oscar Wilde : la meilleure façon de résister à la tentation est peut-être d'y céder...

28/04/2012 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Alix

Je ne connais pas du tout le roman original, mais la lecture de cette adaptation m’a vraiment ravi. Ca démarrait pourtant mal : j’ai moyennement accroché au chapitre introductif et au 1er acte. Je trouvais les dialogues pompeux, et les réflexions philosophiques un peu absconses et fatigantes. Mais les choses s’améliorent dès le 2ème acte, et la narration devient plus fluide. L’histoire est d’une richesse incroyable, et aborde des thèmes tels que l’hédonisme, la déchéance, la beauté et l’art, tout en restant plaisante et accessible. Surtout que le travail graphique est magistral ! Chaque planche est un tableau. La peinture de l’auteur s’apprécie d’ailleurs encore plus sur les pleines pages qui introduisent chaque acte, et sur les planches doubles à couper le souffle qui illustrent le supplément en fin d’album – supplément passionnant, où l’auteur nous en dit un peu plus sur son travail d’adaptation, exercice toujours périlleux quand on s’attaque à un classique de la littérature, « Dorian Gray » fait partie des rares albums que je pense relire très bientôt pour encore plus en apprécier la richesse. Et puis quel plaisir pour les yeux !

09/01/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai mis beaucoup de temps à terminer cette lecture, ce qui n’est jamais bon signe… Pourtant le trait de Corominas est d’une indéniable qualité. J’ai particulièrement apprécié les différents tableaux qui ouvrent chaque chapitre mais chaque planche vaut certainement le coup d’œil. Par ailleurs, je ne connaissais pas l’œuvre originale d’Oscar Wilde mais, à force d’en entendre parler, je m’attendais à quelque chose d’aussi audacieux que sulfureux. Et c’est sans doute de là que vient ma faible appréciation de cet album. Car le récit, en lui-même est, somme toute, conventionnel. J’ai l’impression d’être quelque peu passé à côté de certains aspects, comme la réflexion sur la moralité de l’art et je n’ai trouvé qu’un récit fantastique bien tourné mais rapidement prévisible et moralement « récupéré » dans son final. A voir, sans nul doute ! A lire si vous appréciez ce genre de récit fantastique « old-fashion ». A posséder si vous aimez l’œuvre originale et si vous succombez au trait de Corominas. Comme une seule de ces deux conditions était remplie dans mon chef, je ne conseille pas l’achat mais vous invite quand même à découvrir ce bel album.

02/01/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

S'attaquer à l'adaptation BD de monstres de la littérature ne relève pas seulement du défi. Sa réussite tient à mon sens autant au talent, qu'au grain de folie que saura y insuffler l'auteur pour sortir du bourbier que peut facilement devenir ce genre de monument éculé et adulé. Or, ici Corominas nous sort le grand jeu. Il réussit haut la main son examen de passage devant les piètres critiques que nous sommes et ne pourrait se prévaloir d'un place d'honneur au Salon des Refusés. Son dessin est tout simplement magnifique et assez original ; sa colorisation contrastée est sublime et renforce à merveille les ambiances si marquées du Londres de cette fin XIXe. J'ai de plus adoré les illustrations qu'il fait du livre ésotérique de Lord Henry... C'est ici que ce petit grain de folie dont je parlais prend toute sa saveur... Tout est ici exacerbé pour servir à merveille cette histoire Fantastique qui nous embarque sur les sentiers tortueux de l'art, de la beauté et des plaisirs... Le plaisir est en tout cas pour nous, et c'est donc un pari plus que gagné que nous propose ici Corominas avec une BD dont je ne peux que chaudement recommander la lecture !

15/12/2011 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur herve

Je m'étais pourtant juré de ne plus acheter de bd adaptées de romans ou de nouvelles. Et patatras! débarque Corominas avec cette adaptation du seul roman d'Oscar Wilde, roman que j'ai lu dans ma jeunesse et qu'Albert Lewin avait superbement porté à l'écran en 1945. Que dire, sinon que les planches sont sublimes, véritablement magnifiques, et la version que nous livre Corominas est d'une intelligence remarquable. Le découpage en 5 actes, débutant, à chaque fois, sur la métamorphose du tableau, est fort bien amené. L'auteur a réussi le pari fou de restituer deux idées principales du roman, à savoir le monde de l'Angleterre Victorienne et le goût de l'esthétisme porté au paroxysme. J'ai pour ma part craqué sur l'édition Canalbd, édition d'une très grande qualité qui est complétée de superbes illustrations. Un régal !

24/11/2011 (modifier)