Dorian Gray
Adaptation BD de l’œuvre d'Oscar Wilde.
Adaptations de romans en BD Les petits éditeurs indépendants Les prix lecteurs BDTheque 2011 Oscar Wilde Peinture et tableaux en bande dessinée
Dorian Gray possède un tableau à son image bien particulier. Ce dernier a été peint par Basil Hallward qui était captivé par la beauté et la personnalité du jeune homme. Basil va présenter Dorian à Lord Henry Wotton (dit Harry). Celui-ci va entrainer Dorian dans les méandres de l'hédonisme. Dorian va donc jouir d'une vie de débauche et c'est son tableau qui va en payer le prix en quelque sorte...
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Date de parution | 15 Septembre 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne connais pas du tout le roman original, mais la lecture de cette adaptation m’a vraiment ravi. Ca démarrait pourtant mal : j’ai moyennement accroché au chapitre introductif et au 1er acte. Je trouvais les dialogues pompeux, et les réflexions philosophiques un peu absconses et fatigantes. Mais les choses s’améliorent dès le 2ème acte, et la narration devient plus fluide. L’histoire est d’une richesse incroyable, et aborde des thèmes tels que l’hédonisme, la déchéance, la beauté et l’art, tout en restant plaisante et accessible. Surtout que le travail graphique est magistral ! Chaque planche est un tableau. La peinture de l’auteur s’apprécie d’ailleurs encore plus sur les pleines pages qui introduisent chaque acte, et sur les planches doubles à couper le souffle qui illustrent le supplément en fin d’album – supplément passionnant, où l’auteur nous en dit un peu plus sur son travail d’adaptation, exercice toujours périlleux quand on s’attaque à un classique de la littérature, « Dorian Gray » fait partie des rares albums que je pense relire très bientôt pour encore plus en apprécier la richesse. Et puis quel plaisir pour les yeux !
S'attaquer à l'adaptation BD de monstres de la littérature ne relève pas seulement du défi. Sa réussite tient à mon sens autant au talent, qu'au grain de folie que saura y insuffler l'auteur pour sortir du bourbier que peut facilement devenir ce genre de monument éculé et adulé. Or, ici Corominas nous sort le grand jeu. Il réussit haut la main son examen de passage devant les piètres critiques que nous sommes et ne pourrait se prévaloir d'un place d'honneur au Salon des Refusés. Son dessin est tout simplement magnifique et assez original ; sa colorisation contrastée est sublime et renforce à merveille les ambiances si marquées du Londres de cette fin XIXe. J'ai de plus adoré les illustrations qu'il fait du livre ésotérique de Lord Henry... C'est ici que ce petit grain de folie dont je parlais prend toute sa saveur... Tout est ici exacerbé pour servir à merveille cette histoire Fantastique qui nous embarque sur les sentiers tortueux de l'art, de la beauté et des plaisirs... Le plaisir est en tout cas pour nous, et c'est donc un pari plus que gagné que nous propose ici Corominas avec une BD dont je ne peux que chaudement recommander la lecture !
Je m'étais pourtant juré de ne plus acheter de bd adaptées de romans ou de nouvelles. Et patatras! débarque Corominas avec cette adaptation du seul roman d'Oscar Wilde, roman que j'ai lu dans ma jeunesse et qu'Albert Lewin avait superbement porté à l'écran en 1945. Que dire, sinon que les planches sont sublimes, véritablement magnifiques, et la version que nous livre Corominas est d'une intelligence remarquable. Le découpage en 5 actes, débutant, à chaque fois, sur la métamorphose du tableau, est fort bien amené. L'auteur a réussi le pari fou de restituer deux idées principales du roman, à savoir le monde de l'Angleterre Victorienne et le goût de l'esthétisme porté au paroxysme. J'ai pour ma part craqué sur l'édition Canalbd, édition d'une très grande qualité qui est complétée de superbes illustrations. Un régal !
Coup de cœur !!! C'est sans conteste une des plus belles bandes dessinées qu'il m'ait été donné de lire. Chaque planche, chaque case, est une œuvre d'art. Le choix des couleurs est formidable. Parler de chef-d’œuvre pour une histoire qui parle d'Art c'est bien le mieux que l'on puisse faire. Rendre visuel l'incontournable récit d'Oscar Wilde était évidemment un pari auquel déjà d'autres se sont essayés, au moins par le cinéma. Mais cette version de Corominas dépasse toutes les attentes. Chaque dessin est un enchantement. On connait tous l'histoire de Dorian Gray qui vendit son âme pour obtenir la jeunesse éternelle. Et celle de ce tableau, son portrait qui absorbe toute la noirceur de son être, pour vieillir et s'enlaidir à la place du jeune homme. Oscar Wilde a transposé dans son œuvre une vraie réflexion sur la Beauté, sur l'Art et sur la Critique. Sur la liberté, aussi, la culpabilité et la perdition. Il est normal que le roman original ait traversé les décennies. Intemporel comme l'aurait été le beau visage de Dorian Gray, s'il avait vécu. Corominas nous offre un très beau cadeau artistique, jusque dans la représentation de l'époque victorienne. Et les éditions Daniel Maghen en ont tiré le meilleur avec un ouvrage de très bonne qualité agrémenté d'un supplément de planches et de doubles pages somptueuses.
Dorian Gray, Dorian Gray… Le héros d’un roman inoubliable pour moi, l’alter ego de papier d’un auteur si particulier que j’ai interprété à deux reprises, bref quelque chose de spécial pour moi. J’étais forcément curieux de lire cette adaptation, d’autant plus que j’avais pu en voir des planches en avant-première à la galerie Maghen, et qu’elles m’avaient impressionné par leur force d’évocation et leur subtilité. Bien sûr, une fois couchées dans un album, il y a un peu de perte, ne serait-ce qu’en termes de taille, mais la qualité d’impression est là, et le caractère des planches reste globalement préservé. L’unique roman d’Oscar Wilde s’interrogeait sur la place de l’art, sa capacité à refléter l’âme, la figure du double, l’accomplissement de soi à travers la recherche du plaisir… au sens propre. Il contenait la quintessence de l’art de son auteur, son humour glacé, ses mots puissants et sa philosophie artistique. Le texte est plein de sous-entendus, de non-dits et de tournures allusives. L’ambivalence sexuelle des personnages, par exemple. Comment dès lors traduire tout cela en bande dessinée, un art avant tout visuel ? En montrant, tout en essayant de garder l’esprit du texte. Et Corominas y parvient à merveille. Le fameux portrait du titre (original) est là, servant d’intercalaire entre les différents chapitres et subissant/reflétant les effets de la corruption de l’âme de son modèle, ainsi que les outrages du temps. Une dégradation forcément visible, entre le portrait d’un jeune homme apparemment vertueux et beau, jusqu’à une vision de cauchemar, entre diabolisme et pourriture, presque lovecraftienne. Autre choix visuel, celui du spectacle de Sybil Vane, la fiancée de Dorian, résolument moderniste alors qu’il n’en est presque rien dit dans le roman. Corominas fait d’autres choix parfois radicaux, mais toujours dans l’optique d’une adaptation fidèle mais cohérente. Et il le fait bien. Graphiquement son travail est superbe. Travaillées à l’aquarelle (je crois), ses planches sont à elles seules des peintures d’une beauté parfois bouleversante, sa palette de couleurs évoquant de façon stupéfiante la Londres victorienne, ses bas-fonds mais aussi les intérieurs d’un atelier de peinture ou les salons mondains. Du grand art, même si un seul choix esthétique m’a semblé discutable, celui de donner des physiques proches aux trois personnages principaux : grands, minces, visages allongés. Certes, ils sont en quelque sorte trois facettes de la personnalité », ou plutôt des aspirations de Wilde, mais lui-même ne se voyait pas ainsi. Bref, à ne pas manquer !
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