Vamps

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Publiée aux États-Unis en 1995, cette saga culte est éditée pour la première fois en France. Cette épopée vous propose de suivre les aventures d’un quintet de vampires motardes cherchant à fuir le vampire qui les a "créées". C'est un road movie vampirique.


DC Comics Les mediums Vampires Vertigo

Howler, Screech, Whipsnake, Skeeter et Mink sont cinq jeunes et belles femmes. Mais elles sont aussi des vampires. Ce soir là, alors qu'elles chassent pour celui qui a fait d'elles des créatures de la nuit, un certain Dave, elles décident de se débarrasser de ce dernier au moment où, enivré par le repas qu'il vient de faire en tuant des motards, il est le plus faible. Elles l'écartèlent, le démembrent et Howler lui plante un pieu dans son torse. Elles l'enterrent à divers endroits en même temps que les cadavres des motards. Howler qui se sent libre a une autre mission à accomplir : retrouver son enfant et se venger de ceux qui le lui ont enlevé et fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. La route va être parsemée de cadavres. Mais un détective privé va se mettre sur leur piste pour aider la police, surtout qu'il sera aidé par une médium qui semble être liée à Howler.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Février 2011
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série Vamps © Panini 2011
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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04/08/2011 | Erik
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Par Présence
Note: 3/5
L'avatar du posteur Présence

Désinhibées - Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre et il contient une saison complète. Il comprend les 6 épisodes de la première minisérie, initialement parus en 1994, écrits par Elaine Lee, dessinés et encrés par Will Simpson, et mis en couleurs par Stuart Chaifetz, avec des couvertures de Brian Bolland. Cette histoire a été rééditée avec Hollywood & Vein (1996, 6 épisodes), et Pumpkin Time (1999, 3 épisodes) dans une intégrale en VO. Quelque part dans une zone rurale de la Caroline du nord, cinq bikers ont pris chacun une dame à l'arrière de leur bécane et elles leur indiquent la route à suivre. Elles leur montrent une route secondaire et ils arrivent dans une clairière. L'un d'eux demande où se trouve la maison. Il n'y en a pas, il s'agit d'une surprise : un homme bondit sur eux et attaque un motard à la gorge. Les femmes maîtrisent les quatre autres, en attendant que Dave ait fini de se repaître du sang de sa victime. Lorsqu'il a fini, il est dans un état second, enivré par le sang. Les cinq femmes vampires se jettent sur lui et attachent chacun de ses membres avec une chaîne qu'elles accrochent chacune à une moto. Elles écartèlent Dave jusqu'à lui arracher ses quatre membres. Puis Howler (Jezz Davison) lui enfonce un pieu dans le cœur. Enfin Dave se tait et ses soubresauts s'arrêtent. Les vampires constatent qu'un des motards est en train d'essayer de s'enfuir. Elles ont tôt fait de le rattraper et de sauter sur lui. L'une d'elles lui demande s'il n'a jamais rêvé d'avoir 5 femmes pour lui tout seul. Elles enterrent les cadavres et prennent bien soin de séparer les membres de Dave pour éviter qu'il ne revienne encore une fois d'entre les morts. Puis elles repartent à moto : Howler (Jezz Davison), Screech, Mink, Whipsnake et Skeeter. Les cinq vampires doublent un énorme camion et le chauffeur les interpelle en demandant à l'une d'elle si elle ne veut pas faire un tour en cabine. Elle lui demande ce qu'il transporte et s'il a de la place pour les motos à l'arrière. le chauffeur répond qu'il transporte de la viande, qu'il a de la place, tout en enlevant subrepticement son alliance. Après avoir roulé toute la nuit, il passe la frontière de l'Alabama, et s'arrête. Il va ouvrir sa remorque et il y trouve chacune des femmes suspendues la tête en bas dans une carcasse. Elles se réveillent et quatre d'entre elles se nourrissent, la dernière remettant son repas à plus tard pour être sûre que l'un d'elle garde la tête froide, malgré les douleurs au ventre de la privation. Puis elles réenfourchent leur moto et s'arrêtent dans un bar. Skeeter attire l'attention des consommateurs avec sa robe très courte, et en acceptant un défi de consommation de margarita. L'attention des clients étant ainsi focalisée sur Skeeter, Howler flirte discrètement avec un homme qui accepte de sortir pour aller manger un morceau ailleurs. Les quatre autres finissent par sortir de l'établissement, reprennent leur moto et rejoignent Howler alors qu'elle est en train de boire le sang du jeune homme. Elles décident d'aller faire un tour à Las Vegas. Hank Galagher, un détective privé, a été engagé par le frère du chauffeur pour retrouver son meurtrier. Dans sa postface, Elaine Lee indique que c'est une série qui a divisé le lectorat à l'époque de sa parution, mais qui a connu de bons chiffres de vente. Cette créatrice est une actrice, réalisatrice et auteure de comics, essentiellement connue pour sa collaboration avec Mike Kaluta dans ce dernier domaine : Starstruck, suivi par ou précédé (c'est compliqué) par Starstruck: Old Proldiers Never Die. La première séquence ne fait pas dans la dentelle : les cinq vampires ont rabattu cinq motards pour leur chef de meurtre, puis elles le démembrent, et enfin elles boivent le sang de la dernière victime, l'une d'elle suçant directement à son entrejambe. Elaine Lee développe une version de vampire femme, en conservant toute la charge érotique : boire le sang d'une victime s'apparente à un viol. le lecteur découvre donc les lois qui régissent les vampires dans ce récit : ils doivent boire du sang chaque nuit, ils ne supportent pas la lumière du soleil et préfèrent dormir dans des tombes à même le sol, ils ne se reflètent pas dans les miroirs, et ils sont capables d'hypnotiser leurs victimes. Bien sûr, chaque vampire bénéficie d'une paire de canines plus longues et plus acérées que la normale. Enfin, ils jouissent d'une force supérieure à celle d'un être humain normal. Ces cinq femmes assument pleinement leur condition : sortir et faire la fête quand bon leur semble, boire le sang de personnes qu'elles tuent sans une once de remord, voler ce dont elles ont besoin (souvent des motos) et laisser des cadavres derrière elles. Un détective privé les suit à la trace, aidé par Jenny Davison, la sœur de Howler. Rapidement, le lecteur se désintéresse du folklore associé aux vampires. Certes la scénariste fait un petit effort avec les signes religieux, en indiquant qu'il faut que celui qui le porte ait la foi, sinon ça ne marche pas. Il y a un passage amusant où un individu a placé sa foi dans un symbole inattendu. Mais il ne faut pas que le lecteur commence à se poser des questions sur le nombre de cadavres, ou la possibilité de se cacher dans une grande ville pour dormir tranquille pendant la journée. Au vu de la première séquence, il se dit qu'il y a une forme de message féministe dans le fait d'avoir des vampires femmes qui se conduisent aussi librement que des vampires hommes, sans souci des conséquences. de ce qu'en dit Elaine Lee, c'est ce qui a divisé le lectorat. D'un côté, certains y ont vu une forme de libération, une égalité de traitement jamais vue auparavant dans la littérature de vampire. de l'autre côté, certains n'y ont vu que des femmes se conduisant comme des traînées, c'est-à-dire un avilissement de l'image de la femme. Avec les années passées, le comportement des 5 vampires continue de sortir de l'ordinaire, à la fois pour leur liberté sexuelle, à la fois pour leur absence totale de responsabilité. Il s'agit d'un récit libérateur, une fiction défoulatoire. Il y a bien une intrigue qui court tout le long des 6 épisodes : à la fois la traque menée par Hank Gallagher (accompagnée par Jenny Davison), à la fois la volonté de Howler de revoir son fils, et de se venger des gens qui lui ont retiré. Pour illustrer cette équipée sauvage, les responsables éditoriaux ont choisi Will Simpson, artiste anglais qui avait déjà collaboré avec Garth Ennis pour Hellblazer: Dangerous Habits (1991). Il dessine dans un registre réaliste et descriptif, avec des traits de contours assez fins. Les cinq jeunes femmes méritent leur qualificatif de vamp : elles sont belles, plutôt jeunes (moins de 30 ans), bien faites de leur personne, et figées par le vampirisme dans leur corps jeune au moment de leur mort. Elles s'habillent avec des vêtements près du corps, moulants, souvent très courts, et elles changent de tenue plusieurs fois au cours de ces 6 épisodes. Elles n'hésitent pas à mettre en avant leur poitrine pour séduire les gogos qu'elles vont saigner. Il est visible que l'artiste a également passé du temps pour dessiner les bécanes, fidèles à la réalité avec un bon niveau de détail. Simpson sait mettre en valeur ces femmes, souvent dans des plans taille ou des plans poitrine. le lecteur peut voir leur rage animale quand elles sautent sur une victime, peut lire à quel point elles sont assoiffées quand elles s'éveillent. Elles ont quelque chose de bestial quand elles ouvrent la bouche pour mordre le cou, ou une autre partie de l'anatomie. Il n'en fait pas de jolies poupées Barbie inoffensives, tout le temps bien maquillées. Au vu de la nature explicite des relations sexuelles, Will Simpson ne joue pas trop sur la nudité, juste une ou deux paires de sein à l'air au cours de ces six épisodes. Il préfère rester avec des personnages habillés, pour éviter de donner l'impression de réduire ces vampires à des objets, ce qui aurait été un contresens par rapport à l'intention de la scénariste. D'un point de vue narration visuelle, le lecteur peut regretter que l'artiste se désintéresse régulièrement des arrière-plans, ce qui diminue d'autant le degré d'immersion dans le récit quand les personnages donnent l'impression d'évoluer sur une immense scène vide. En outre, ses cases donnent parfois l'impression d'être un peu encombrées. Stuart Chaifetz effectue un bon travail de mise en couleurs, avec une technologie encore en transition vers l'infographie, entre aplats unis, et utilisation de dégradés encore un peu simplistes. Cette première histoire des vamps surprend le lecteur. D'un côté, sa narration visuelle apparaît datée et un peu encombrée ; de l'autre elle donne une identité claire aux cinq vampires, sans rapport avec l'imagerie des superhéros, en montrant bien leur férocité qui s'exerce contre des civils innocents. Le scénario n'est pas très développé et plutôt linéaire, ce qui n'empêche pas Elaine Lee de donner une forte personnalité au groupe de vampires. Elles ne sont pas très développées individuellement, presque pas en fait, mais leur comportement sort de l'ordinaire policé et met en œuvre l'avidité des vampires pour le sang, ainsi que leur forme de vie décadente débarrassée de responsabilité, et du poids de se savoir mortelle.

12/07/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Les femmes fatales attirent incontestablement les lecteurs. Nous avons droit à une sorte de clan dans le genre Hell's angels composé de 5 femmes mi-humaines, mi-vampires. Elles ont très faim et s’en prennent à des hommes innocents qui tombent littéralement sous leur coup de dents. Fort heureusement, il y a un inspecteur qui mène l’enquête suite aux cadavres qu’on retrouve ici et là. Les scènes de dévoration sont assez difficiles à soutenir pour des regards jeunes. Curieusement, les auteurs ne montreront pas tout notamment lors des scènes de séduction. Bref, c’est assez étrange comme démarche. C’est comme une espèce de feuilleton américain en plusieurs épisodes avec une trame. Cela se suit bien mais c’est un peu répétitif dans l’action avec toujours les mêmes scènes. Il n’y a pas de véritables profondeurs psychologiques qui auraient permis de relever un peu cette BD.

04/08/2011 (modifier)