Condor
Les aventures maritimes d'un baroudeur d'origine marseillaise.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Charlie Mensuel Consensus sur une BD Marine moderne Marseille Pilote
Maillot rayé, casquette, vêtement immaculés, Condor, le capitaine de la Moena, est le type même de l'aventurier qui fait rêver les nostalgiques de la marine à voile. Dans son port d'attache, Marseille, il sait apprécier le pastis, la pétanque et les jolies filles, il lève l'ancre à la demande de ses commanditaires pour rallier l'Afrique ou l'Asie, en compagnie de Yango, son cuisinier chinois qui est aussi son confident et son homme de confiance. Comme tout bon aventurier, Condor a le don de se mettre dans des situations impossibles et dangereuses, et il est souvent amené à combattre la pègre, au péril de sa vie, surtout lorsque l'un de ses vieux copains, tel l'inspecteur Marius Casanova, l'entraîne dans une sale affaire. De retour à Marseille, il regagne son havre, une petite maison paisible de la cité phocéenne située dans le quartier du Roucas Blanc.
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Date de parution | Octobre 1979 |
Statut histoire | Une histoire par tome 7 tomes parus |
Les avis
Je suis assez d’accord avec Chalybs qui, dans son avis, rapproche – assez justement – Condor de Corto Maltese, de James Bond et du capitaine Haddock (même si physiquement, il ressemble plus à Allan, l’ennemi qu’il croise dans plusieurs aventures). C’est de l’aventure vieille école, pas dénuée de péripéties, mais avec un rythme quelque peu pépère, avec un héros qui, malgré ses succès (auprès de la gente féminine ou contre tous ceux qui lui veulent du mal) reste flegmatique, tranquille, une sorte de force tranquille qui tient du Bogart de pas mal de film, ou de personnages incarnés par Lino Ventura. Il faut donc être amateur de ce genre de récit. Autheman envoie son héros dans des histoires diverses – toutes dans des décors exotiques (on visite un peu tous les continents – en tout cas dans les quatre premiers albums du duo Autheman/Rousseau, les seuls que j’ai lus) – dans lesquelles il croise barbouzes, révolutionnaires, magouilleurs en tout genre. Ça se laisse lire, on ne s’ennuie pas. Mais ça n’est pas une série que je garderai en mémoire. Condor lui-même n’est pas vraiment charismatique, et les récits manquent d’un je ne sais quoi (folie, surprises, personnages marquants) qui les ferait sortir du lot. Même si le diptyque des albums 3 et 4 possède une intrigue quand même plus élaborée. Le dessin de Rousseau est parfois maladroit (je n’en suis pas fan), mais sa ligne claire est lisible (en tout cas meilleure que sur le tout premier album dessiné par Autheman seul, que j’avais eu l’occasion de feuilleter il y a longtemps, le dessin m’ayant alors repoussé). A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.
Une série oubliée pas mal. Les différentes histoires sont pas mal quoique j'ai aimé certains albums plus que d'autres. Il n'y a rien de vraiment original et le héros manque un peu de charisme , mais les auteurs réussissent à donner un charme que j'ai bien aimé. C'est de la bonne vieille bd d'aventure sans grande prétention. Une série pas mémorable, mais qui fait passer un bon moment de lecture.
D'abord crée et (plutôt mal) dessiné par J.P. Autheman, ce personnage débute en 1978 dans Charlie Mensuel. La cessation de ce journal dans sa première formule, et son rachat par Dargaud mettent un terme à ces aventures maritimes. Autheman cède alors son personnage à Rousseau pour la partie graphique, la série redémarre en 1982 dans la nouvelle formule de Charlie Mensuel qui était à ce moment là plus axé sur les Bd d'aventure et exotiques. A cette époque, je n'ai pas su voir l'intérêt de cette série, je l'ai lue bien plus tard lorsqu'au cours de mes nombreuses explorations dans les bouquineries, foires aux livres et autres vide-greniers, j'ai vu les 3 premiers albums à très bas prix en assez bon état. Cette série d'aventure possède un charme certain, mais elle n'est pas assez connue du grand public ; il faut dire qu'elle ne réinvente rien, jouant la carte de la grande aventure classique au gré des océans, les auteurs emmenant la série vers une dimension exotique et des univers colorés. Ceci dit, elle peut procurer d'agréables moments, son héros Condor, est un aventurier à l'ancienne mode qui me fait penser à ceux qu'on voyait dans certains films français des années 30 comme "Mollenard" ou "Remorques", et même aussi à un film de Bogart dans le même univers, "Across the Pacific", ce qui explique peut-être pourquoi on y voit quelques têtes connues d'acteurs au gré des albums, en guise d'hommage. Le trait de Rousseau adopte un classicisme dérivé de la Ligne Claire, avec des personnages un peu épurés évoluant dans des décors réalistes.
Voici un aventurier, sorte de croisement entre James Bond, Corto Maltese et le capitaine Haddock. Moitié James Bond pour son côté charmeur de filles sans forcer, moitié capitaine Haddock pour son coté bourru et son amitié de la bouteille, moitié Corto Maltese pour son goût de l'aventure, Condor est un personnage qui sait se rendre attachant. Le mélange d'humour, d'évasion, d'action, d'aventure et d'une grosse dose de sensualité est efficace. Cette série pourrait être assez difficile à aviser. En effet au fur et à mesure de ses tomes, le caractère des personnages, les scénarios et les contextes/environnements évoluent de manière assez forte. Pourtant cette évolution se déroule naturellement pour le lecteur qui lit les albums dans l’ordre et cela parait alors naturel. Pourtant encore, la différence entre les premiers et derniers tomes est telle que je comprendrais que certains soient finalement déçus ou au contraire heureux de ces changements. Quoi qu’il en soit, la forme et le fond des scénarios restent constants et de belle facture. Loin d'être linéaires, ils restent clairs, bien menés. Beaucoup de protagonistes se mêlent et s'ajoutent au fil de l'histoire et des albums, mais une voix off vient, à l'aide de certains textes, éclaircir les faits de manière là encore habile. Les personnages ont des caractères bien distincts. Dans les premiers albums certains personnages viennent épicer les pages par une présence féminine non avare de montrer ses charmes. Pourtant, cela se fait toujours avec une relative candeur et pudeur qui est loin de choquer. L’époque qui veut cela sûrement… (1984 date de parution…) Les scénarii tiennent la route et nous tiennent en haleine jusqu'au bout. Dans les premiers albums, le dessin manque de maturité, mais certainement pas de personnalité ni de qualités. Le trait oscille entre la ligne claire et un truc un peu plus détaillé, plus fouillé. On alterne ainsi des décors et des personnages assez épurés avec des cases de jungle très réalistes. De même les couleurs alternes entre les couleurs pleines de la ligne claire et les couleurs naturelles. Le mariage se fait plutôt bien, même si l'on a ainsi l'impression que le dessinateur cherche toujours son style et se sert de ces premiers albums comme d'un test… La mise en page très classique ne dessert pourtant pas le scénario et un découpage dynamique du scénario donne une impression de vitesse constante. Pas le temps de s'ennuyer, pas de temps mort. Dès les tomes 3 et 4 (seul diptyque de la série) le ton devient un peu plus réaliste, plus sérieux, plus nostalgique, plus dramatique ; l’exotisme et la séduction s’éloignent et laissent plus de place à l’enquête policière. Le scénario parfois un peu plus complexe et difficile à suivre du tome 3 se laisse finalement suivre agréablement. Les gens se font du souci, tente de la psychologie et sont souvent poétiques. La sensualité en prend un coup lorsque l'alcool rend sentimental et que les balles détruisent les amours perdus. On a l'impression que les auteurs ont grandi, sont plus adultes. Ou alors ont un coup de blues qui transparait dans les histoires. Des débordements de sentiments pour sûr. Beaucoup de discours et des dialogues bien conçus. Beaucoup de sentiments et d'émotions. Les textes de Autheman sont vraiment prenant et nous font autant rêver que mille cocotiers sur une plage de sable blanc. La vie trimballe et brinqueballe Condor aux grés des courants, la nature reprendra toujours ses droits et Condor sans pouvoir rien y faire se retrouvera chez lui à Marseille, à espérer et à rêver de jours meilleurs. Qui plus est, les auteurs jouent avec l'actualité de l'époque et en deviendraient presque visionnaires. Il est impressionnant de constater que certaines phrases et analyses faites dans cette série s'avère véridique ou vraiment proche de la situation actuelle. On pourra aussi noter un hommage à Serge Gainsbourg en pianiste poète désargenté d'un piano bar. Peut-être y avait-il d'autres personnalités, mais je ne les ai pas repérés. Le dessin murit, devient plus semi-réaliste. Pourtant, on retrouve les mêmes qualités et défauts. Un grand classicisme bien géré qui contribue à la clarté de l'histoire et à l'intérêt de la série. De plus en plus réaliste dans les décors, contrastant souvent avec les personnages en ligne claire. Une opposition de style graphique qui se marie parfaitement avec les oppositions de style scénaristique. Les derniers albums parviennent parfaitement à rendre les ambiances ensoleillées du sud de la France et nous transporte aux chants des cigales. Les 6 tomes ont ainsi des qualités et des défauts mais l’ensemble évolue progressivement et sait rester attractif. Une « vieille série » mais pleine de qualité et qui aura su me faire voyager.
Il semblerait que tout a été dit concernant cette série, à travers les avis déjà postés. Personnellement j'ai "accroché" immédiatement, alors que le dessin ne m'emballait pas et me faisait penser à une BD de quatre sous. Mais les scénarios bien ficelés, les personnages attachants et l'exotisme ont fait le reste, et je regrette beaucoup que cette série soit arrêtée. Petit détail amusant, certains personnages ont un visage connu : on peut y retrouver Bogart dans le personnage de Marius Casanova, Gainsbourg dans un pianiste de bar, ou Peter Ustinov dans le rôle d'un ambassadeur... Et je n'ai peut-être pas reconnu tout le monde. Je conseille vivement d'acheter ces albums, quand on peut les trouver, et surtout de ne pas se laisser arrêter par un aspect vieillot au premier abord, mais que l'on oublie vite une fois qu'on en a commencé la lecture. De bonnes aventures, qui ne prennent pas la tête, mais qui vous font oublier la grisaille du moment. Raymond
"Condor" fait son apparition dans "Charlie Mensuel" n° 117 d'Octobre 1978. Encore une histoire de "vieux loup de mer", ai-je pensé... Ben oui, mais quand même pas mal réalisée. Je m'y suis attaché, à ce vieil aventurier ; ainsi qu'à Yango -son cuisinier chinois-. Et vu que le port d'attache est Marseille, bien sûr qu'ils vont être entraînés dans la bagarre contre les différents patrons mafieux qui s'y trouvent... Pas mal réalisé, c'est vrai, sur des scénarios d'Autheman qui -d'ailleurs- en dessine le premier tome (édité en 1979) avant de (bien) passer la main graphique à Rousseau. Grâce à ce dernier, Condor, qui avait "escale" jusqu'en 1982, réapparaît sur la scène et poursuivra ses bonnes aventures. C'est vrai que ça a un air de "déjà vu" mais, si c'est bien fait, pourquoi s'en priver ?... Les histoires sont bien construites, le graphisme -bien lisible- est plaisant. Sincèrement, vous pouvez embarquer pour un tour sur le "Moéna". Mais de là à en collectionner ses aventures...
Humour, aventure, policier, font tout les ingédients de cette série. Un graphisme agréable, une histoire alléchante et rebondissante, mené par un Condor au caractere tres bourru, le genre de héros n'étant pas fait pour ce job d'espion-flic. Des seconds rôles qui tiennent la route et ouvre la voix à Condor. Une bonne série à lire de port en port.
Une bd sympa,un peu classique et qui n'a rien d'exceptionnelle en soi mais qui a le mérite de vous faire voyager sur plusieurs continents à travers des recits très agréable à lire. Espionnage, exotisme et humour sont les ingrédients de Condor. Le dessin de Rousseau est inspiré de la célèbre ligne clair Hergéenne. D'ailleurs le héros a parfois le caractère excessif comme le capitaine Haddock. Malheureusement cette série est interrompue et forcément, celle-ci sera vite oubliée.
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