X-Men - L'Envol du Phénix
Revivez la renaissance de Jean Grey/Phénix dans cet album rassemblant des épisodes des X-Men, des Vengeurs, des Fantastiques et de Facteur X, et le récit mythique de la mort du Phénix, signé Claremont et Byrne. Stern, Buscema, Guice and Co sont aussi du voyage.
Auteurs britanniques Fantastic Four Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel X-Men
Phénix était une mutante. Un membre des X-Men. Une télépathe. Elle est morte. Mais Jean Grey est de retour sur Terre. Comment vont réagir ses amis, ses ennemis et son seul véritable amour face à la renaissance du Phénix ? Découvrez, rassemblés dans ce volume, les épisodes qui ont vu revivre Jean Grey-Phénix, extraits de Fantastic Four, Avengers et X-Factor. Egalement au programme, le fameux récit de sa mort paru dans la série Uncanny X-Men et deux histoires courtes tirées de Classic X-Men.
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Date de parution | 20 Janvier 2010 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
... Il y a décidément un malentendu manifeste au sujet de ce personnage séminal de l'univers Marvel, si fabuleusement "recréé" par Chris Claremont et Dave Cockrum dans les tous premiers épisodes de la série des "Nouveaux X-Men" ... Et ça m'énerve ! Apparue en même temps que ses petits camarades de l'équipe originelle des années soixante, elle est alors dépeinte comme une jeune fille au caractère trempé -l'inverse de la Susan Storm de l'époque-, douée du pouvoir de télékinésie (la capacité de déplacer les objets à distance grâce à la seule force de sa volonté). Ses capacités télépathiques n'apparaitront qu'à mi-chemin de la première série ; sorte "d'enseignement" (?!) prodigué par le Professeur Xavier, télépathe lui-même. Simple prétexte à différencier plus franchement les pouvoirs de Marvel-Girl (son alias Super-Héroïque) de ceux de l'Invisible Girl des Fantastic Four : télékinésie et "champs de force" ayant peu ou prou les mêmes applications et représentations graphiques. Une mise au point (bienvenue !) sera faite -une éternité plus tard !- précisant que Jean Grey, enfant, s'est retrouvée "connectée" mentalement à sa camarade de jeu, mourante à la suite d'un accident de la circulation ; les circonstances traumatiques du drame ayant révélé le pouvoir mutant, "traditionnellement" latent jusqu'à la puberté. L'éveil incontrôlé -et surtout trop précoce !- de ce talent poussant la gamine à s'isoler le plus possible de son entourage pour finalement frôler la catatonie, amènera donc ses parents à consulter le professeur Charles Xavier, ce dernier se présentant en tant que psychiatre spécialisé (!). Fidèle à son personnage originel (assez dominateur et imbu de lui-même !), il prend sur lui "d'inhiber" le pouvoir spécifique de la fillette, ce qui lui permet de retrouver la santé et de reprendre une vie normale -ce jusqu'à son enrôlement au sein des X-Men, aux alentours de ses seize/dix-sept ans... On imagine que les parents Grey ont une confiance assez déraisonnable envers celui qui a sorti leur fille de sa claustration... Les naïfs ! Apparemment "dopé" par la mise en berne de ses capacités télépathiques, le pouvoir télékinétique de Jean devient donc son atout numéro un jusqu'à ce que Xavier -ayant prévu de s'absenter un temps pour préparer sa riposte à la future invasion extra-terrestre "S'Nozz" (pas sûr de l'orthographe !)- décide de "réactiver" les centres Psi de la jeune fille... Cette aptitude particulière fera donc qu'elle seule pourra sauver les X-Men, isolés sur la plate-forme orbitale du S.H.I.E.L.D. au beau milieu de "l'orage solaire" du siècle : elle "absorbera" les connaissances techniques de l'astronaute Peter Corbeau afin de pouvoir piloter leur navette spatiale et les ramener sur Terre. L'équipe réfugiée dans la soute blindée, elle s'installe aux commandes du poste de pilotage en espérant, grâce au "colmatage télékinétique" d'une brèche béante dans le fuselage, survivre assez longtemps pour remplir sa mission. "Brûlée à mort" -je cite la traduction originelle !- "par les radiations solaires", son esprit refuse néanmoins l'anéantissement et, devenue une entité purement spirituelle, elle se re-matérialise sous une forme "sublimée" d'elle-même, faite d'"énergie cosmique". Devenue quasi toute-puissante (elle peut désormais voler, émettre des rafales destructrices et se "réincarner" sous la forme d'un oiseau de feu -le Phénix, son nouvel alias si logique !), elle réalise rapidement qu'elle peut puiser sans limite dans ses réserves pour démultiplier ses pouvoirs originels. Devenue une télépathe quasi-égale à son instructeur, elle découvre surtout que sa télékinésie s'exerce dorénavant jusqu'au niveau moléculaire de la matière (!); la plus anecdotique manifestation de ce talent-ci étant ces changements instantanés de tenues vestimentaires qu'elle affectionne -au grand dam de son entourage ! Son caractère aussi se trouve changé : déjà plutôt pêchue et volontaire, la voilà qui se surprend agressive et prenant un plaisir manifeste au moindre affrontement. Un épisode publié avec la réédition de la série -avant la "renaissance-bis" commerciale de l'ouvrage noté ici- est assez réussi, qui nous dépeint son trouble à assumer une vie "normale" (de Super-Héros, hein !) quand aucune des contraintes habituelles de l'humain moyen ne vous concernent plus vraiment... L'aventure au sein du "Cristal De M'Kraan", qui lui offre l'occasion d'exprimer "à fond" son pouvoir incommensurable, la fait basculer dans un état de conscience inhumain, proprement extatique mais qui, une fois revenue su Terre, va lui laisser un sentiment de manque qui va aller en s'amplifiant au fil des épisodes suivants. Surtout que, dorénavant, ses aptitudes originellement infinies semblent lui faire défaut à plusieurs reprises et, ce qui est un comble, lors d'affrontements beaucoup plus anecdotiques... On apprendra plus tard, via les recherches de Xavier et du professeur Moïra Mc taggart, que Jean a inconsciemment -instinctivement !- mis elle-même en place des limites à sa capacité à manifester son "pouvoir de Phénix", tant il lui fait peur dans son absolu quasi divin. Profondément malheureuse à la suite de la mort de son compagnon Scott Summers (twist de scénario, évidemment !), et traitée de manière assez démissionnaire par Xavier -trop effondré, apparemment, pour seulement se rappeler le dilemme spécifique plutôt sérieux de la jeune femme !- Jean, au fil d'errances estivales, va tomber sous l'influence séductrice du Cerveau, ennemi de la première heure des X-Men qui, sous l'apparence du bellâtre Jason Wingarde, va s'imaginer assujettir Phénix en lui faisant croire qu'elle est une autre, dans une autre réalité. Radicalisant le côté dominant de la Super-Héroïne -à la personnalité déjà fortement altérée par la douleur de son récent deuil, et qui s'ajoute aux angoisses qu'elle nourrit envers son existence si manifestement inhumaine- le pauvre innocent va peu à peu réduire à néant les barrières mentales "d'auto-contrôle" de sa victime. Quand Jean émerge finalement de son état de suggestion, son identité fragmentée ne peut plus prétendre au moindre empire sur sa nature proprement divine et, soucieuse d'éliminer ses liens les plus profonds d'avec les restes de son humanité, elle affrontera les X-Men (sans conviction...) avant de s'envoler pour accomplir sa destiné (?!) dans l'infini cosmique, plus à sa démesure. Conclusion assez ratée qui, à cause de zèle de John Byrne -encore lui !- se soldera par le suicide de Jean pour obéir au exigences moralisatrices de l'éditeur. À posteriori, la relance du personnage sous le prétexte de la double identité "cosmique" (Byrne ! Toujours lui !) apparait comme une tentative de racheter la conclusion bâclée de l'arc originel -plus les gros sous, évidemment. ... Mais SI on s'en tient à la trame originelle, il s'agit bel et bien de la brillante mise en abîme Super-Héroïque (bien avant le ratage Sentry !) d'un cas de toxicomanie ; extrapolation ô combien plus originale et intéressante qu'une énième illustration du dilemme du docteur jeckyll. Dépositaire involontaire d'une puissance la libérant des contraintes physiques -et donc éthiques- du commun des mortels, Jean Grey se retrouve ainsi capable d'éprouver -je cite la traduction : "... Une extase inaccessible à la compréhension humaine !" ! Luttant jusque dans son inconscient (les inhibiteurs auto-hypnotiques) contre son manque dévorant : "... J'ai faim, Scott. Ce besoin est devenu une partie de moi : il me consume...", elle ne faiblira qu'une fois dépouillée de sa dignité par le Cerveau, réduite à ses instincts les plus charnellement primaires. La fin (éditoriale, précipitée et maladroite) de Phénix demeure très regrettable dans l'Historique X-Men ; cette Super-Héroïne ayant profité d'un des travail d'écriture les plus élaboré (car patient !) et réussi du MCG. La subtile dégradation identitaire de la jeune femme aimante, enjouée et volontaire, via cette puissance -irrésistible de séduction !- dont elle dispose librement de par sa "condition mutante", est une démonstration très claire du pouvoir de la dépendance et de ses conséquences inévitables. Et le fait qu'elle ne peut être "sevrée", car étant elle-même dépositaire de sa propre "drogue" (!), magnifie encore d'avantage la grandeur du personnage : noble jusqu'au bout dans son sacrifice ultime, elle n'abdiquera sa résistance à sa malédiction qu'une fois rendue insane par son manipulateur -si mal avisé ! J'éprouve un grand attachement pour Jean/Phénix, très bonne exploitation du concept mutant version MCG et véritable incarnation de l'esprit de la bande ; et -aussi !- personnage magnifiquement mis en images par Cockrum et Byrne. L'Oiseau de feu, qui se déploie derrière elle, n'a jamais vraiment été explicité dans la première Version, et semble avoir servi comme argument à l'existence d'une "entité cosmique", autonome et séparée de la Super-Héroïne, justifiant la relance des années quatre-vingt. Spectaculaire expression graphique de la puissance -surtout par Cockrum, Byrne le définissant progressivement de plus en plus nettement, affaiblissant son impact visuel- j'ai fini par imaginer qu'il s'agissait probablement de la perception que Jean a d'elle-même quand elle manifeste son pouvoir : héritage culturel Occidental oblige. Peut-être que si elle était née en Inde, c'est à une déesse aux bras multiples que nous aurions eu droit... Quand à l'ouvrage cité pour ces avis, il a beau être très honnêtement illustré par John Byrne -...!-, son scénario échoue à dissimuler le prétexte éditorial manifeste et cette Jean Grey là, franchement dénuée de nuances (jusque dans son brushing impeccable !) ne saurait séduire qu'un novice dans l'univers des Super-Héros Marvel. À lire si on est près à renier certaines des meilleures heures de la Boîte À Idées.
Un album sur la résurrection de Jean Grey. Pour ceux qui ne connaissent pas trop les comics, Jean Grey était une mutante qui est devenue plus puissante lorsqu'elle a fusionné avec une entité cosmique nommée Phenix. Tout va bien jusqu'à ce qu'un vilain rende Phenix méchante et après plein de rebondissement ça se termine avec sa mort. Plusieurs années plus tard Marvel à l'idée de faire une série mettant en vedette les X-Men originaux dans une nouvelle équipe et du coup il faut ressusciter Jean Grey, ce qui est une décision assez controverse. Une des raisons est que l'amoureux de Grey, Cyclope, s'était marié et a même eu un enfant et là dès qu'il apprend le retour de Jean, il abandonne sa famille et ça va le faire passer pour un gros salaud aux yeux des fans. L'histoire du retour de Jean est pas mal. C'est un bon divertissement avec un dessin classique et des auteurs que j'aime bien (John Byrne, Roger Stern). Les deux histoires courtes ne sont pas mauvais, mais pas du tout mèmorable. L'épisode de la mort de Phoenix est bon, mais je trouve que c'était plus excitant à lire dans l'intégrale des X-Men comme conclusion d'une bonne histoire qu'ici tout seul sans les autres épisodes. Au final un album à lire si on s'intresse à l'histoire des X-Men, mais qui ne m'a donné l'impression d'être un gros indispensable.
N'ayant jamais été un grand fan des X-Men, je n'ai pas encore lu la fameuse saga du Phénix Noir malgré tout le bien que les fans en disent. Et dans ma grande ignorance, j'avais l'espoir que cet album de la collection Best of Marvel en regroupe l'essentiel pour former un récit complet. En fait, ce n'est pas l'histoire du Phénix Noir qui est incluse dans cet album mais l'histoire de la résurrection de Jean Grey, six ans plus tard, avec notamment toutes les révélations sur le fait que le Phénix et elle formaient deux entités physiques différentes. Même si ce n'est pas le récit que je m'attendais à lire, j'ai fortement accroché aux premières histoires de ce recueil, parues en 1986. Elles mettent en effet successivement en scène les Vengeurs, puis les 4 Fantastiques et enfin les anciens X-Men face à la découverte mystérieuse du cocon enfermant le corps de Jean Grey puis face à la renaissance de cette dernière et à sa découverte de ce qu'il s'est passé depuis sa "mort". Après une telle introduction, prenant déjà presque la moitié de l'album, je m'attendais à une montée en puissance et probablement à un retour du Phénix (je ne savais toujours pas que ce n'était pas la saga du Phénix Noir que je lisais). Au lieu de ça, la grande histoire suivante raconte la création de X-Factor avec les anciens X-Men dont Jean Grey... et puis c'est presque tout, du moins pour cette époque. Ça s'arrête là et tant pis pour moi qui aurait voulu savoir ce que devenait Jean et ses compagnons par la suite. Car les deux dernières histoires reviennent uniquement sur elle et sur le Phénix. La première des deux, parue en 1990, la met en scène dans une sorte de rêve initiatique où elle reçoit l'enseignement d'un homme énigmatique se présentant comme la Mort, l'aidant un peu à comprendre ses pouvoirs de Phénix et lui annonçant encore bien des soucis à l'avenir. Ses cartes de divination semblent aussi dire quelque chose sur ce qu'il s'est passé entre la mort du Phénix Noir et la résurrection de Jean Grey mais mon ignorance m'empêche de savoir de quoi il s'agit. Enfin la dernière, parue en 1980, n'est autre que l'histoire racontant la (première) mort de Jean Grey/Phénix suite au tribunal de l'empire Shi'ar. Même si elle est d'importance notable dans la chronologie Marvel et surtout dans celle des X-Men, j'ai été décontenancé de voir en fin d'album, sans aucun éditorial explicatif, une histoire se passant 10 ans avant la précédente que je venais de lire, et entraînant du coup dans mon esprit un long doute sur le fait qu'elle se passait après la résurrection de Jean Grey alors que ce n'est bien évidemment pas le cas. En définitive, cet album recueille des histoires de qualité de l'univers Marvel et X-Men. Même s'il ne s'agit pas de la saga du Phénix Noir que j'aurais aimée découvrir par ce biais, ce qu'elle raconte est en lien direct avec et est plutôt intéressant. Chaque histoire prise indépendamment est bien foutue et assez prenante. Dans leur ensemble, et même si elles manquent malheureusement de liant entre elles, elles permettent aussi de mieux découvrir le personnage de Jean Grey et sa relation avec le Phénix. Cependant, cet album manque d'éditorial et d'explicatif pour le savourer correctement quand on ne connait pas déjà les récits qui la composent et leur lien avec le reste de la chronologie Marvel. C'est dommage, même si on s'y retrouve après coup.
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