Zone 10
Un tueur du nom d'Henri VIII sème une série de corps décapités au coeur de la ville. L'inspecteur Adam Kamen mène l'enquête.
New York Serial killers
Les New-Yorkais perdent la tête. Un tueur du nom d'Henri VIII sème une série de corps décapités au coeur de la ville. Sans l'ombre d'un mobile, l'enquête de l'inspecteur Adam Kamen, en plein passage à vide après son divorce, piétine sérieusement. Une lésion accidentelle au cerveau, reçue lors d'une prise d'otage musclée, va cependant lui donner une toute nouvelle perception de l'affaire.
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Date de parution | Juin 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Classique et bien mené, mais pas exceptionnel - Ce tome fait partie de la collection Vertigo crime : il s'agit d'une histoire indépendante et terminée en un volume, les dessins sont en noir et blanc (sans nuances de gris pour cette histoire) et le tout était publié, à l'origine, dans un format plus petit que celui des comics traditionnels. Cette fois-ci, le scénario est confié à un habitué des comics (Christos Gage) et à un dessinateur (Chris Samnee) qui avait fait quelques comics de ci de là, et qui a gagné en notoriété par la suite. Un homme est pris de folie et il s'attaque à une famille dans leur appartement en voulant leur forer un trou dans le crâne. L'inspecteur Adam Kamen achetait son journal en bas de la rue et il intervient immédiatement. le meurtrier lui assène un grand coup de tournevis au milieu du front, perforant la boîte crânienne. Heureusement ses collègues arrivent sur ces entrefaites et maîtrisent le forcené. Après son rétablissement, Kamen est affecté à une enquête sur une série de meurtres atroces, dans lesquels les victimes ont été décapitées. Il reprend donc son travail de flic en menant les enquêtes de voisinages de routine, en rencontrant les familles, etc. En même temps, il se rend à ses rendez-vous avec sa psychiatre qui vérifie que la trépanation brutale qu'il a subi ne laisse pas de séquelles. Et puis dans ces moments de liberté, il essaye de retrouver un équilibre émotionnel mis à mal par son récent divorce et la perte de son enfant. Christos Gage sait mener son scénario comme un vrai professionnel. Son inspecteur fait son travail de manière efficace. Il est doté de traits de personnalité crédibles sans être forcés. Il ne traverse pas une crise existentielle digne d'un film dramatique ou d'une série télé. Il ne picole pas comme un alcoolique, il ne fréquente pas les prostituées. Il s'agit d'un individu normal avec des expériences désagréables. le récit se déroule dans une cadre plutôt réaliste. Pour autant, Gage sait faire avancer l'enquête à un rythme suffisant pour que le lecteur ne s'ennuie pas. Les meurtres sont vraiment atroces. le lien qui unit les victimes n'a rien d'évident. Les lieux où l'emmène son enquête peuvent très ordinaires (l'appartement d'une victime) ou inattendu (une boîte de nuit, un asile psychiatrique). Cotés dessins, Chris Samnee s'avère une bonne surprise. Ses illustrations ne vous transportent pas d'admiration devant sa technique ou sa capacité à créer un décor ou une atmosphère ; mais son talent le place largement au dessus d'un travail ordinaire. Malgré les limitations qui lui sont imposées (noir et blanc, petit format d'origine), il réussit à faire naître des personnages aisément reconnaissables, dotés d'une vraie identité visuelle, sans être caricaturaux. Les visages expriment des émotions, mais sans exagération. Les lieux visités présentent tous des particularités qui les rendent uniques, sans pour autant qu'ils en deviennent improbables. Les choix esthétiques et de mise en page sont à l'unisson de l'histoire sans explosion pyrotechnique, sans effet de manche, très ordinaires. de ce fait les moments d'horreur (découverte de cadavres, séance d'autopsie à la morgue) ressortent avec plus d'acuité par comparaison à l'environnement presque banal dans lequel se déroule l'enquête. Ce qui me retient de décerner une cinquième étoile à cette histoire, ce n'est pas le ton terre à terre (que j'ai bien apprécié), ce n'est pas l'irruption d'un élément surnaturel (qui est plutôt bien maîtrisé) et ce n'est pas la résolution finale (qui toute classique qu'elle soit reste très efficace). Ce qui me retient de mettre une cinquième étoile, c'est que le ressort de l'intrigue a déjà été utilisé en bandes dessinées avec une efficacité et une maestria que Gage ne soupçonne même pas. Si, comme moi, vous avez déjà été traumatisé par la lecture du manga d'Hidéo Yamamoto intitulé Homunculus, l'utilisation que fait Gage de cette pratique vous semblera bien fade. Si par contre vous n'avez jamais plongé dans l'horreur de ces récits, Zone 10 constitue un polar efficace, et si vous avez apprécié, essayez le manga.
Ce récit ne laissera pas indifférent. Il mélange polar noir et fantastique, le postulat de l'histoire est gros mais si on l'accepte la suite est de qualité. Le scénario se joue du lecteur, les codes du genre sont utilisés à bon escient. Il y a des aspects gores qui peuvent rebuter, la lecture est pourtant prenante grâce à une maitrise de l'histoire peu linéaire et à des rebondissements bien sentis. Le dessin noir et blanc est tranché, il n'y a pas de nuances grisâtres, ce style a du caractère et est parfaitement adapté à ce genre. Original et bien construit, ce polar m'a beaucoup plu. Note affinée : 3.5/5 arrondie à 4/5 pour le bon ressenti général.
New-York. Des cadavres décapités sont retrouvés. Un inspecteur au passé psychologique un peu torturé est chargé de l'enquête. Une petite descente dans une vision lugubre de NY, et dans les dérives des illuminés post new-age qui cherchaient par la trépanantion à s'ouvrir l'esprit. Ambiance glauque, enquête rythmée, rebondissements de bon aloi, scènes choc qui vous feront mal au front, et ouvrage qui vous enlevera l'envie subite de percer des trous pour fixer vos étagères. Intéressant, le dessin N&B un peu vieillot (j'ai cru au début que c'était une réedition), mais qui colle tout de même bien à l'ambiance. Les personnages sont pas très bien campés, et les gueules un peu trop géneriques (surtout les personnages feminin) on est dans un thriller noir classique de bonne facture, qui flirte un peu avec le fantastique par moment (ce qui n'est pas forcement son côté le plus réussi).
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