Malicorne
Malicorne est un lieutenant de l'armée de Napoléon. A son retour à la vie civile, il devient tueur et duelliste professionnel.
1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte 1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Paris Séries hélas abandonnées
Le préfet de Paris lui confie alors une mission : infiltrer une dangereuse société secrète et éliminer son "gourou". Cette mission signera-t-elle sa rédemption ou, au contraire, sa mort ?
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Date de parution | 25 Août 2011 |
Statut histoire | Série abandonnée (initialement prévue en 2 tomes) 1 tome paru |
Les avis
Ce qui me séduit d'emblée, c'est le dessin chargé et puissant qui joue sur les ombres et donne une certaine atmosphère ; le trait est quand même fin, mais a beaucoup de force et de caractère, c'est ce qui fait la particularité du dessin de Montaigne et que j'avais remarqué sur Le Cinquième évangile que j'avais apprécié. La mise en page est aussi séduisante avec ses cadrages variés et ses splendides pleine-pages où certains monuments sont imaginaires mais dessinés d'après des vrais ; j'ai en effet reconnu l'Hôtel Gouin de Tours et le château de Malle en Gironde... on sent que Montaigne prend plaisir à dessiner ce genre d'édifices. Question récit, je suis beaucoup moins convaincu, le scénario est tortueux, peu compréhensible et pas captivant, de même que le personnage de Malicorne n'a guère de charisme. C'est dommage, car je sens que sous cette histoire, il y a du potentiel et que ça peut déboucher vers quelque chose de mystérieux et d'intrigant ; mais pour l'instant, mon intérêt n'est pas tellement aiguisé par ce que j'ai lu. Seule la suite peut sauver ce diptyque, il faut qu'elle soit sacrément à la hauteur pour rattraper cette sorte de vide entrevu dans ce tome 1. Mais cette suite arrivera-t-elle vraiment ? car depuis 2011, il n'y a toujours rien et c'est inquiétant...
Jérôme Le Gris doit être un grand amateur du film Les Duellistes réalisé par Ridley Scott. C’est la seconde BD écrite par ce scénariste passé par le cinéma mettant en scène des histoires de duellistes après l’excellent Horacio d'Alba que je recommande. Entre ses deux scénarii celui de Malicorne est le plus proche du film de Scott qui se déroule durant les guerres napoléoniennes et que Malicorne commence juste après la chute du Premier Empire. À la mention du nom du dessinateur j’ai tout de suite su que j’allais être emballé. Thimothée Montaigne est du même moule qu’un Alex Alice, que dire, c’est pour cela que je lis de la bande-dessinée, c’est tout ce que j’aime. On remarque que Jérôme Le Gris en bon cinéaste sait choisir ses dessinateurs puisque sur Horacio d’Alba c’est Nicolas Siner aux pinceaux, et lui aussi est dans la mouvance Alex Alice. Un dessin semi-réaliste d’une grande finesse, une mise en scène et des cadrages qui font très cinématographiques, un encrage plus prononcé ici qu’à l’habitude mais qui reste dans ma zone de confort, comme le dit Montaigne dans la préface, Sébastien Bouet a dû un peu galérer sur les couleurs, mais je trouve qu’il s’en sort très bien. Concernant le scénario, cela démarrait plutôt sur une bonne base. La trame assez classique de l’antihéros qui broie du noir à cause de son passé de boucher durant les guerres napoléoniennes et qui se recycle comme porte-flingue, comblant le vide dans sa vie sans avenir en alcool et putes. Un dernier contrat juteux lui est proposé, de quoi refaire sa vie n’importe où ailleurs, et qu’il accepte. Par la suite je trouve cela dommage que les scénaristes abandonnent tout le côté duelliste qui fait la sève de ce récit pour se tourner vers la mission d’infiltration qui ne m’a pas vraiment convaincue pour le moment. J’attends de lire la suite pour en tirer un avis définitif mais les scènes s’enchaînent tellement vite que j’ai eu l’impression que Le Gris en oubliait son personnage éponyme dont la psychologie bancale demeure insaisissable et qu’on en restait donc aux premières apparences. Mais c’est une série intéressante pour ceux qui ont lu et apprécié Horacio d’Alba car il y a un inversement des valeurs et de la morale entre ces deux séries alors qu’elles parlent toutes deux de duellistes. Dans Horacio, les hommes se battent dans l’honneur, ils croient en ce qu’ils font et sont prêts à aller jusqu’au sacrifice de leur personne, tandis que Malicorne est davantage dans le genre pourriture complètement paumé dans sa tête et qui n’entend que le son de l’argent comme cause à défendre. Les plus attentifs remarqueront des clins d’œil plus ou moins volontaires de Le Gris à son autre série avec le comte qui se nomme « Horace », des références à la renaissance italienne avec le larbin qui s’appelle Machiavel… Voilà, conquis au niveau du dessin, j’attendais peut être autre chose au niveau du scénario dont je crains les retournements peut être prévisibles dans le tome conclusif. Cependant on peut aussi très bien considérer cette série comme un simple bon divertissement sans prise de tête.
Contrairement aux autres, je ne crie pas au génie à propos de ce premier tome. Le dessin est très bon et j'ai même admiré certaines cases. C'est le genre de style réaliste que j'aime bien. C'est dynamique et pas du tout figé. Le problème vient plutôt du scénario. Il n'est pas mauvais, mais je n'ai jamais trouvé l'histoire mémorable. Heureusement que la narration est fluide et qu'il se passe plein de choses parce que sinon je me serais sûrement ennuyé rapidement. Bref, c'est le genre d'album que je lis sans déplaisir mais aussi avec aucune passion et je ne suis pas impatient de connaitre la fin. Et puis je n'accroche pas trop au personnage principal qui donne son nom à la série. Je l'ai trouvé vide et sans intérêt.
Un début un peu lent mais au fil des pages l'histoire se densifie et en devient très prenante. On se laisse happer par l'ambiance sombre de ce récit de duellistes et de leur société secrète. Rien de très original mais le tout est diablement bien fait. Le dessin est de toute beauté, visages, décor, costumes, expressions, tout y est. Montaigne est vraiment très très très fort !!! Une série à suivre pour son dessinateur de plus en plus épatant. Vivement le tome 2 pour quelques révélations, un peu plus de rythme put-être et un grand final. En tout cas, voilà une histoire dont on attend la suite et qui donne aussi envie de découvrir Horatio d'Alba du même scénariste.
Après Horacio d'Alba, c'est la seconde série de Jérôme Le Gris que je lis, et la seconde très grosse côte... Cette fois encore, nous suivons les aventures d'un duelliste, qui se retrouve au sein d'une société secrète aux règles vraiment particulières... Certes, le récit n'offre pas beaucoup de surprises, mais il offre l'avantage d'être suffisamment bien agencé pour être réellement prenant. Malicorne manque un peu d'épaisseur pour l'instant, mais son environnement est suffisamment riche pour que ce menu défaut passe à l'as. Comme pour Horacio d'Alba, le dessinateur fait partie du haut du panier. La couverture, superbe, en atteste d'ailleurs. Thimothée Montaigne a franchi un palier depuis Le Cinquième évangile, l'expression de ses personnages s'est nettement améliorée, et vu que le reste était déjà parfait dans sa série précédente, je ne remarque plus aucun défaut. Malicorne ressemble de façon troublante à Blueberry, j'ai trouvé cela amusant... Une nouvelle belle série qui s'annonce. A suivre sans hésitation. J'ai envie d'en savoir plus sur les Enfants rouges...
Je me suis jetée sur cette nouvelle série uniquement pour son dessinateur Timothée Montaigne, que j’ai découvert avec son sublime Le Cinquième évangile. « Malicorne » est de même qualité, ou presque ; presque, parce que les décors sont moins présents que dans l’autre série, ce qui peut donner par moments une légère sensation de vide, en échange on a droit à 54 très belles planches. Pour le reste c’est parfait, les couleurs assez sombres bien que peu variées, s’accordent parfaitement au scénario ; le découpage est intelligent, il est fluidifie et met en valeur l’histoire ; les visages sont expressifs et variés, on reconnait les personnages du premier coup d’œil, de plus leur aisance à se mouvoir est impeccable. J’adore ce nouvel auteur qui insuffle énormément de vie à ses B.D. J’ai hésité entre 3 et 4 étoiles pour ce premier tome. J’aurais opté pour un 3 car la B.D. n’est pas très bavarde et si l'on ne s'attarde pas sur le graphisme elle se lit relativement vite. J’ai finalement opté pour le 4 étoiles car si le scénario n’a rien de surprenant dans ses débuts il s'avère très accrocheur par la suite, et le suspense qui s’instaure au fil des pages gagne en intensité. Une autre qualité, c’est que pour un récit si peu bavard il se révèle être assez riche en évènements et personnages, et ce sans que des choses soient éludées, je n'ai à aucun moment ressenti une quelconque frustration, c’est du très beau travail scénaristique. Mais qui sont donc les scénaristes ? L’un, Rémi Bezançon est scénariste et réalisateur au cinéma, l’autre Jérôme Le Gris, aussi réalisateur, a déjà sévit dans la B.D. avec Horacio d'Alba ! En lisant « Malicorne » je m’étais fait cette réflexion : « tiens, c’est étonnant, en si peu de temps deux histoires avec des duellistes », pas étonnant finalement c'est le même scénariste ! Je suis curieuse de connaître la suite, et je suis intimement convaincue qu'elle sera à la hauteur.
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