La Femme de l'Ogre
Qui ne connait pas le conte du petit Poucet ?
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Qui ne connait pas le conte du petit Poucet ? 7 frères abandonnés dans les bois qui trouvent refuge chez un ogre un peu trop affamé. Dupé par une ruse de Poucet, l’ogre égorge ses 7 filles… Depuis des siècles, les conteurs présentent cette histoire comme l’aventure glorieuse d’un enfant malin, mais personne ne s’intéresse à la douleur de la femme de l’ogre : elle qui, au petit matin, retrouve ses filles assassinées… Son parcours reste énigmatique : comment en est-elle arrivé à épouser un ogre, elle que le conte décrit comme douce et attentionnée, tout le contraire d’une ogresse… Et surtout, que devient-elle après le drame ? Est-ce pour elle aussi la fin de l’histoire… ou son début ? Texte : Editeur.
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Date de parution | 01 Septembre 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un récit étrange. Après avoir suivi la trame de la version du Petit Poucet de Perrault, l’intrigue s’en écarte sérieusement. En effet, comme le titre l’indique, le reste (les trois quarts de l’album) tourne autour d’un personnage de prime abord effacé dans le récit originel, à savoir la femme de l’ogre. Horrifiée lorsqu’elle découvre la mort de ses enfants, elle revoie et revit son passé, mais part aussi dans un gros délire (ou alors le vit-elle réellement), qui est assez obscure parfois. La narration est muette, mais pas toujours très claire et, il faut le dire, il y a des longueurs. J’ai plutôt bien aimé le dessin, assez simple mais efficace, avec quelques parties stylisées. Mais l’album m’a globalement un peu laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
La femme de l'ogre est 'elle nécessairement une ogresse ? On pourrait résumer ce conte de cette manière. Je n'apporte pas la réponse car c'est à vous de le découvrir. Passée cette question existentielle, je n'ai pas trop accroché. Il faut dire qu'il y a une évolution que je n'ai guère compris. C'est un conte plutôt macabre qui a pour thème la douleur. Bref, que du bonheur ! A ne pas mettre entre les mains des enfants malgré ce côté comptine et petit poucet.
J'ai un avis mi-figue mi-raisin vis-à-vis de cette BD. J'ai beaucoup aimé son premier tiers qui reprend l'histoire du Petit Poucet en tant que telle. Le dessin est beau, avec quelques originalités dans les décors au passage. L'histoire est bien racontée et on sent vraiment la cruauté de ce qui arrive aux filles de l'ogre dans le récit et comment le ressent leur mère. Ce passage est assez poignant. Par la suite, je n'ai pas trouvé mauvais le récit en filigrane des souvenirs de comment cette femme était justement devenue l'épouse de l'ogre et avait eu ses filles. Par contre, la grosse majorité de cette histoire muette qui raconte son errance douloureuse après leur mort, ses traumatismes psychologiques et leurs conséquences ne m'a vraiment pas convaincu. D'une part je l'ai trouvée assez ennuyeuse, et d'autre part certains moments m'ont semblé assez hors de propos comme celui où elle rencontre des musiciens façon hippies de Woodstock et s'engage dans leur groupe. Bof... Donc j'estime au final qu'il y a de bons côtés dans cette bande dessinée, comme son graphisme, sa part de poésie et la belle manière dont le récit initial de Charles Perrault est mis en scène, mais trop de mauvais côtés m'empêchent d'en conseiller véritablement la lecture.
Bof, je n’ai pas été emporté par ma lecture. L’idée de donner une suite à ce conte très connu est une bonne initiative et le choix de s’attarder sur le devenir de la femme de l’ogre plutôt bien vu. J’ai cependant eu du mal avec la représentation graphique de l’ogre qui ressemble davantage à un troll difforme. Cette image est loin du géant épais et bourru que je m’en fais. Après une reprise du conte originel (histoire de ne perdre personne), le récit se poursuit avec la femme de l’ogre qui perd pied et sombre petit à petit dans la folie destructrice. Si le parallèle avec le passé de l’ogre est intéressant, je trouve les enchainements confus et certains passages superflus ou inutilement tirés en longueur (le groupe de musique par exemple). Heureusement, le final rattrape un récit quelque peu chaotique, mais sans doute trop tardivement. De bonnes idées mais quelques fausses notes . . .
Aviser cet album me pose problème, tant je suis partagé entre des sentiments contradictoires. J’aime que l’on revisite les classiques et les auteurs s’essayent à cet exercice avec talent. C’est en effet une très bonne idée de rester en compagnie de la femme de l’ogre après que celui-ci, trompé par le petit poucet, ait massacré leurs enfants. J’aime certains passages, dans lesquels une réelle poésie se dégage. Je comprends le choix d’un dessin caricatural à l’excès, agressif, dès qu’il s’agit de montrer la souffrance et la folie dans laquelle sombre le personnage central du récit. J’accepte le choix du muet dès le moment où l’écriture et le découpage sont suffisamment clairs pour permettre une lecture aisée, et c’est le cas ici. Pourtant, à la fin de cet album, je ne suis pas conquis. Je le trouve, par moments, long, répétitif. Le dessin, qui multiplie les grandes illustrations, devient trop souvent un exercice de style. Les auteurs y multiplient les symboles mais, à nouveau, j’ai un sentiment de répétition. Par ailleurs, je pense qu’il manque un crescendo dans la tension. Les personnages évoluent finalement fort peu (ou du moins pas progressivement). C’est logique puisque l’héroïne passe de la douceur à la folie suite à un choc mais ce genre d’évolution n’est pas exploité par les auteurs de sorte à m’attacher au personnage. Je décroche et n’éprouve plus vraiment d’empathie pour elle… du moins jusqu’aux dernières planches. Enfin, et surtout, il y a des moments où le récit s’égare en intégrant des éléments dont je ne comprends absolument pas l’intérêt. En clair, que vient foutre ce groupe musical dans cette histoire ? Un semi-échec selon moi. Et c’est regrettable car l’idée de départ, le dessin et l’emploi du muet sont bien maîtrisés. Je ne regrette pas de l’avoir lu. Je ne crois pas que je l’aurais fini s’il n’avait été muet (et donc rapide à lire). Je reste mitigé mais ne peux nier les bons côtés de l’œuvre. Pas mal, mais à lire avant de l’acheter. Cette œuvre risque de ne plaire qu’à un public restreint.
Cette BD est l’adaptation d’un spectacle de Bernadette Appert qui revisite le conte du petit poucet (plus de détails sur ce spectacle ici). Si comme moi vos souvenirs de ce conte sont un peu vagues, soyez rassurés : les 40 premières pages de l’album reprennent l’histoire originale (et puis vous pouvez aussi lire son résumé sur la fiche Wikipedia). L’histoire s’intéresse ensuite à la femme de l’ogre, revisite son passé (sa rencontre avec l’ogre) et son présent (sa longue descente aux enfers suite à la mort de ses 7 filles). La narration est muette, choix judicieux qui met en avant le superbe dessin d’Etienne Appert. Ce dernier est magnifique, rempli de symbolisme, et m’a parfois rappelé les prouesses visuelles de Shaun Tan et David B. Rien que ça ! L’histoire est intéressante, et dresse un parallèle judicieux entre le passé de l’ogre et de sa femme, et le présent et la lente transformation de cette dernière. La rencontre finale est grandiose, un monstre en rencontre un autre, que c’est bien vu ! Une perle de poésie. Mon coup de coeur de cette rentrée 2011 !
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