L'Envers des rêves
Les coulisses du cinéma américain dans les années 50
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Cinéma Eric Warnauts et Guy Raives Le Maccarthysme Los Angeles
L'Envers des rêves nous emmène à Hollywood, pendant "l'âge d'or", les années 50, pour une visite sans complaisance de l'autre côté du décor. Dans cette jungle aux apparences policées, on ne fait pas dans la nuance, ni dans le sentiment. L'ambition et l'argent, seuls, mènent la danse : pour avoir son nom au générique et nager dans les dollars, tous les coups sont permis. De petites machinations en vilaines trahisons, on s'entre-déchire en smoking, au bord de somptueuses piscines, sourire aux lèvres et vacheries assassines à la bouche. C'est la guerre totale, et on se fout bien de celle, la vraie, qui est en train d'éclater quelque part en Asie, du côté de la Corée. Comme on se fout, pour l'instant du moins, de la chasse aux sorcières que Washington vient de décréter contre les "rouges" d'Hollywood. Univers complètement schizophrène où, comme le dit un personnage plus lucide que les autres, "nous vivons dans une sorte d'énorme placenta à l'abri de la réalité". L'Envers des rêves s'achève sur un happy end hollywoodien, un vrai conte de fées, mais un conte de fées réaliste : dans un monde qui ne connaît que la loi du plus fort, ce sont les plus malins qui gagnent.
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Date de parution | Janvier 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Quelques aspects intéressants, comme par exemple de montrer pas mal de métiers intervenant dans la « confection » d’un film (script, montage, etc.), dans le Hollywood du début des années 1950. Une partie de « l’envers » évoqué par le titre. Mais l’envers s’entend ici aussi au niveau des relations cachées entretenues par les protagonistes, et là c’est moins intéressant. Surtout que le rythme est très lent, rien ne vient véritablement dynamiser la lecture. Et la longue suite de ragots, de coucheries/tromperies, les bisbilles entre tel ou tel protagoniste, tout ça m’a clairement laissé de côté. Convenu, du déjà-vu sans passion ni originalité, sans rythme donc. Un scénario paresseux. Le début du Mac Carthysme, évoqué à un moment, m’a un temps fait espérer que l’intrigue allait être boostée, mais en fait il n’en a rien été. Reste le dessin de Raives, comme toujours très classique et agréable. Mais lui aussi sans originalité. Il aide à faire passer l’intrigue mollassonne, mais contribue aussi à engourdir l’œil du lecteur.
Comme son titre l'indique, Warnaut et Raives nous offrent ici une vision de l'envers du décor du cinéma hollywoodien des années 50 : productions complexes, conflits d'égo, luttes d'influence, magouilles et autres coucheries. J'ai apprécié l'ambiance d'après-guerre sous le soleil californien, avec les premiers échos du Maccarthysme, les stars à l'ancienne, le strass et les producteurs tous puissants. Le graphisme clair, lumineux et réaliste de Guy Raives s'accorde très bien avec un tel cadre. Sous le couvert d'une vraie intrigue, on a droit à une vision d'ensemble des différents métiers du cinéma de l'époque, du scénario au montage en passant par le script, les décors, l'habillement, etc... L'histoire est un peu fouillis au départ car on découvre d'emblée toute un ensemble de personnages et on peut s'y perdre dans les noms, rôles et ambitions de chacun. Mais les choses s'éclaircissent au fil de la lecture pour devenir limpide en fin d'album. Et ce que je prenais pour une coïncidence un peu bête quelques pages avant la fin devient finalement juste après logique avec l'arrivée d'un retournement de situation assez bien vu et m'ayant convaincu que le reste de l'histoire, que je croyais un peu embrouillée, tenait en fait bien la route. Une bonne lecture et une vision assez grinçante du Hollywood des années 50, qui ne pêche à mes yeux que par le temps qu'on met à s'y retrouver dans les nombreux personnages.
Petits potins, petites magouilles et petites coucheries au menu de cet Envers des Rêves très dispensable. Au fil des planches, nous assistons en simple spectateurs à diverses luttes d’influence dans le monde du cinéma. Le nombre élevé de protagonistes m’aura posé de sérieux problèmes. Il m’aura fallu en effet une fameuse concentration pour démêler ce sac d’embrouilles. D’autant plus que certains éléments sont abandonnés en cours de route, alors que je m’étais forcé à les mémoriser, convaincu qu’ils auraient, à un moment ou un autre, leur importance. Je retiendrai cependant le très élégant graphisme de Warnauts. Il est certes un peu froid, mais tant le trait que la colorisation m’ont séduits par leur netteté, leur finesse, et leur … fraicheur (ben oui, forcement). Sympa aussi, la page d’ouverture de chaque chapitre qui nous propose, sous la forme de calendrier, l’illustration d’une pin-up ainsi qu’une petite publicité garantie d’époque. Je me demande même si ce ne sont pas au final mes planches préférées. Ce qui vous donne une idée de mon appréciation de l’objet dans son ensemble. Bof, bof, bof, …
L'envers des rêves nous plonge dans le Hollywood d'après-guerre, à l'âge d'or du cinéma américain. Cela se veut un combat sans complaisance pour la gloire et le pouvoir. J'ai pas ressenti grand chose à la lecture de cette histoire fort bien dessinée au demeurant. C'est plutôt confus au niveau du scénario : un comble pour une bd qui nous conte les coulisses d'un tournage de film. D'ailleurs, on ne sait jamais si on est dans une scène en train de filmer ou dans la réalité ce qui a un effet déroutant. Les personnages se multiplient et on se perd dans le fil de l'intrigue. Je n'ai pas ressenti le côté "prêt à tout pour gagner". C'est tellement diffus. J'avoue même que la scène finale: je ne l'ai pas comprise... C'est dommage car il y avait de la potentialité.
Bon, c'est quand même assez intéressant, cette plongée dans l'industrie américaine du cinéma... Certes, on n'est plus dans les années 1950, mais les choses n'ont pas dû beaucoup changer... Warnauts et Raives livrent une nouvelle fois un album graphiquement très beau, dans ce que la ligne claire a de mieux à proposer. ces ambiances... Quant à l'histoire, eh bien moi je l'ai bien aimée, même si ce n'est pas palpitant.
Le portraît de la société hollywoodienne des années 50 est présenté, ici, avec beaucoup de rigueur et de réalisme. A cette époque, le cinéma américain était en pleine expansion. Sous ce bonheur idyllique, les auteurs nous montre une vision sans complaisance du phénomène qui nous prouve que l'acquisition du pouvoir est accessible à tous à condition, évidement d'être ruser et intelligent. Le dessin est superbe comme d'habitude et les 95 pages de cette bd se lisent d'une manière très distrayante et nous conduit à la reflexion suivante : Où vont nos rêves ? A lire !
Moi, ca m'a plutôt laissé froid, cet album. Ces deux auteurs ont fait mieux, en tout cas. C'est lent et les choses prennent du temps à se mettre en place. Le titre est alléchant, le thème aussi, mais l'album est loin d'être à la hauteur. Sur l'envers du décor d'Hollywood, y'a une dizaine de très bons films à voir avant de lire cette bd. Je pense notament à "A star is born" de Cukor ou au fabuleux "Sunset boulevard".
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