Les Petits Soldats
Une fantaisie baroque et décalée servie par un dessin élégant et fouillé.
Dictatures et répression Les prix lecteurs BDTheque 2011
Voici ce que Frantz le poète répond à son ami Friedrich, à propos de la guerre déclarée à la surprise générale par le tout jeune Empereur Sigismond de Czisletovie contre la puissante Dalmaszie. Il faut dire qu'ils aiment débattre, ces deux bretteurs du verbe et frères ennemis ! Leur principal sujet jusqu'à présent était bien plus léger : à qui emporterait le cœur d'Héloïse, la jolie serveuse de leur taverne préférée. Mais l'avenir s'obscurcit, et tandis que Friedrich part à la guerre, Frantz est convoqué par les cruels hommes de l'ombre de l'empereur...
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Date de parution | 30 Août 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
C'est sur les conseils de mon bibliothécaire que j'ai lu cette Bd, car à première vue, je ne savais pas trop quoi en penser, les couvertures ne m'attiraient pas du tout. Je découvre un univers plutôt original et étrange avec un mix de sujets et d'époques imaginaires calquées sur une sorte de XVIIIème siècle baroque, situé dans ce qui ressemble fort au Palatinat ou à la Prusse de ce temps, et avec des personnages étonnants. Ce qui dessert un peu cette Bd, c'est que le scénariste approche plusieurs thèmes sans trop vraiment les approfondir : guerre, diplomatie, allusion au fanatisme nazi des armées, empire dirigé par un horrible gamin grassouillet et capricieux, mais contrôlé par de drôles de types sournois et perruqués... A cela s'ajoutent de la poésie et une vague romance entre la belle Héloïse et ses 2 prétendants, mais pas assez développée. Tout ceci crée une ambiance étrange et surprenante, mais pas suffisamment passionnante pour me séduire complètement, même si je reconnais l'originalité. Sans doute aurait-il fallu un album de plus pour avoir plus de corps, ce diptyque me donne l'impression d'avoir été fait un peu à la va-vite, et la fin survient de façon un peu abrupte. Pour le dessin, j'avoue que ce n'est pas celui que je préfère, mais il ne m'a pas déplu, ces cases aérées, ce trait un peu épais, ses décors judicieusement vieillis, et ces gros lettrages sont assez agréables, en dépit de couleurs assez sombres. Il y a une petite baisse de qualité graphique dans les 10 ou 12 dernières pages. Un diptyque très curieux, à la fantaisie poétique et un peu surréaliste, qui aurait mérité d'être un peu plus creusé, et qui aurait mérité une continuation.
Mais tirant vers le franchement bien. Quel univers! Ce monde baroque, très XVIII ème siècle est rempli de personnages assez étonnants, des empoudrés, avec un look très Barry Lyndon, aux conscripteurs, le gouverneur Bénédikt, l'empereur Sigismond, tous sont croqués avec beaucoup d'épaisseur. Dans un monde en guerre pour un prétexte futile, l'on suit les aventures d'un jeune poète embarqué malgré lui dans des intrigues dont il aura le plus grand mal à se dépêtrer. Ce qui nous est décrit là c'est un état dictatorial et/donc absurde mais dangereux, les gens ordinaires ne sont que des pions au service des puissants. Pendant que les ministres s'empiffrent, les soldats sont envoyés à une mort certaine. Ce diptyque raconte plus de choses qu'il n'en a l'air au premier abord, ce qui pour moi lui donne tout son intérêt. Et puis il y a le dessin qui parfois atteint des sommets. C'est beau, les couleurs: rien à dire, mais vraiment c'est le graphisme somptueux qui remporte la palme. Il s'allège un peu dans le deuxième tome, ce qui fait baisser ma note, mais d'un chouia!
A l’image d’autres, je sors finalement déçu de cette lecture alors que le premier tome était plein de promesses. En effet, le début du récit nous propose un univers original, un héros immature et attachant, une galerie de seconds rôles très intéressante, un dessin séduisant… Oui mais voilà, dès feuilletage du second tome, on s’aperçoit que le dessin a perdu de sa finesse. Il est toujours de qualité mais il ne réussit plus à me charmer. Ensuite, l’histoire s’enlise dans les facilités scénaristiques (comme Michelmichel l’a déjà relevé) et la fin n’a pas réussi à me toucher. Elle est en fait trop sombre à mon goût quand je la compare à l’esprit du reste de l’album. En fait l’histoire oscille constamment entre fable grotesque et conte moralisateur… et j’ai vraiment du mal à me faire une opinion sur l’ensemble tant certains passages m’ont plu tandis que d’autres me laissaient totalement indifférent. Une série étrange, en somme, qui mérite d’être lue mais que je ne conseillerais pas à l’achat.
On a beau savoir qu’il ne faut pas se laisser abuser par une belle couverture qui ne garantit d’aucune façon une bonne histoire, mais c’est parfois difficile surtout lorsque le graphisme intérieur est lui aussi très attrayant, je me suis donc laissée tenter, quoique je devrais plutôt dire que je me suis littéralement jetée sur cette B.D. Et le récit est de qualité ! Un beau mélange de dictature, d'ambiance 18ème siècle (nous sommes dans un pays imaginaire), de guerre, de complots, d’humour, de rimes et d’un peu d’amour, un peu trop à mon goût, mais bon, ça va, j’ai résisté et je n’en suis pas morte. Le tout est soutenu par des personnages hauts en couleurs, pour certains attachants et d’autres assez odieux, mais c’est aussi ce qui donne de la force au récit. Un personnage fort original et surprenant, Angela, est à découvrir absolument, mais je n‘en dirai pas plus. L’histoire commence de façon assez légère et met même un peu de temps à se mettre en place, mais la part de drame fait tout doucement surface au fur et à mesure de l’avancée des évènements ; ainsi que le suspense, pour le coup très frustrant en fin d’album, en espérant que la suite ne se fera pas trop attendre. Les deux réels défauts à mon goût dans cette B.D. sont l’histoire d’amour qui ne me plaît pas, ainsi que la partie où le roi doit choisir une compagne, ces deux scènes sont beaucoup trop classiques, surtout en comparaison du reste de l’histoire nettement plus originale. Le graphisme est typiquement dans mes goûts, coloré et détaillé, et surtout les visages très expressifs et souvent caricaturaux. Le découpage reste classique, avec cependant un agencement chapitré plutôt bien vu. Pour une première B.D. c’est foutrement bien réussi. Suite et fin Côté scénario ce second tome est dans la continuité parfaite du premier et surtout la fin est une vraie fin. J'ai tout simplement adoré l'histoire, mais... ... mais ! Ce qui m'a empêchée d'en profiter à 100% et qui m'a beaucoup énervée, c'est que le graphisme, presque fabuleux à mes yeux au premier tome, est de moins bonne facture sur ce second tome, au point que je me suis même demandé si je n'allais pas revendre la série. On y retrouve quelques belles cases mais uniquement une fois de temps en temps, on peut malheureusement constater que ce tome a été fait beaucoup plus rapidement, c'est bien dommage car l'originalité de l'univers valait un traitement graphique de qualité constante du début à la fin de l'ouvrage. Je passe ma note de 4/5 à 3/5.
........La claaaaaaaaaque !!!!!!!!!! Graphique, bien entendu, je suis scotché par les dessins et les couleurs de Delval !! Ce dessinateur est à suivre de près ! L'univers imaginaire inventé par Krassinsky est tout à fait plaisant : une dictature menée par des aristos empoudrés, un sale mioche de quatre ans pour empereur. La technologie futuriste et le fantastique sont présents par petites touches, suffisamment pour créer une ambiance extraordinaire. Le mystère quand à la conduite du Musik Meister et du fameux message à délivrer par notre héros est bien entretenu. Bref, j'ai une folle envie de me plonger dans le tome 2 qui doit sortir sous peu. Et j'espère qu'il confirmera le niveau du premier opus. En attendant, lisez-moi ça !! Mise à jour après lecture du tome 2 Je suis déçu par ma lecture du deuxième tome de cette histoire... Le niveau graphique reste très bon, même si j'ai été moins contenté qu'avec le premier volume. Sur certaines planches, j'ai vraiment trop eu l'impression que la case était un papier peint collé, et l'ensemble était parfois enfantin (voir les planches où Héloïse montre ses glandes mammaires à l'empereur). La plus grosse déception vient du scénario, qui s'enlise un peu...Il ne se passe pas grand chose. Frantz vit en Dalmaszie, il y a bien un fait assez étonnant que je vous relaterai pas, mais j'ai trouvé ça un peu ridicule. La fin se veut, je pense, moralisatrice, mais je suis passé à côté de cet effet. Et puis, franchement, il y une facilité scénaristique assez grossière dans cet album: l'empereur de la Dalmaszie qui traverse les lignes ennemies et parvient sans embuche jusqu'à ce sâle mioche qu'est son adversaire de guerre ?? Bref, mon enthousiasme est considérablement retombé. Du coup, je ne conseille plus l'achat, et je baisse la note, à 3 étoiles quand même, car cette BD reste bonne dans l'ensemble. (157)
2.5 J'ai été déçu par ce premier tome. Certes, il y a des bonnes idées, le ton est original et le dessin est absolument formidable, mais jamais je n'ai réussi à vraiment entrer dans l'histoire. Le héros est un peu tête à claque et je me fichais un peu de lui. Les aristocrates sont les seuls personnages que j'ai trouvé un peu intéressant et ils donnent les seuls bons moments de ce premier tome. J'ai aimé l'humour qu'ils apportaient. Le reste m'a un peu ennuyé. Je vais peut-être lire le second et dernier tome s'il est disponible à la bibliothèque, mais très franchement il n'y a rien dans ce tome qui me donne vraiment envie de savoir la suite.
Coup de cœur. 1872, en Czisletovie, Frantz, poète démuni, vivote de ses vers et de l’aumône qu’on veut bien lui faire. Il se prête volontiers aux joutes verbales, notamment avec Friedrich afin, l’un et l’autre, de gagner le cœur d’une jolie serveuse, Héloïse, dont ils sont amoureux. Mais un nouvel empereur vient d’être désigné. Il est jeune, trop jeune, et prend son armée pour des soldats de plomb avec lesquels il s’amuse. Et il déclare la guerre à la Dalmaszie, un des pays les plus pacifiques de cette Prusse imaginaire. Friedrich est mobilisé. Frantz, lui, préfère déserter mais il est contacté par un mystérieux « empoudré » de la KulturKommandatur qui lui propose, sous forme de chantage déguisé, une mission de messager. J’ai été complètement séduite par cette fantaisie baroque, au dessin somptueux et au scénario très original qui mêle amour, complot, poésie, art et guerre (et non « l’art de la guerre », bien que…). Le mystère règne et le fantastique planant au travers de quelques personnages étranges vous happe sans possibilité de faire marche arrière. C’est beau, c’est parfois drôle, inquiétant et si l’on ne sait encore comment ce dyptique va se terminer, on sent une touche d’humanité qui se profile malgré l’avenir guerrier qui est réservé aux deux royaumes. Incontournable qui, à mon avis, plaira aussi aux ados.
Voici une BD qui vaut le détour, une histoire qui se bonifie de page en page et qui relate les aventures de Frantz, poète antimilitariste qui participe contraint et forcé à une mission spéciale pour son royaume en état de guerre. Le petit royaume façonné par les auteurs est très réussi, le dessin est superbe et les personnages ne manquent pas de caractère, une mention spéciale pour les conscripteurs qui nous rappellent la police secrète sous le Troisième Reich. Pour ses premiers pas dans la BD Julien Delval frappe fort, un dessin qui frise la perfection et une mise en couleur époustouflante. Une lecture bien agréable.
Une bonne surprise que voilà ! Le dessin tout d'abord est traditionnel avec une mise en couleur à l'ancienne ce qui fait plaisir à voir : le visuel est donc sympathique au premier abord. L'histoire ensuite, fait effectivement un peu penser au départ à celle de Célestin Gobe-la-lune (qui m'avait enchantée d'ailleurs), mais délaisse peu à peu le coté romantique à la conquête de sa belle pour s'orienter vers une guerre au sein de l'empire à laquelle le protagoniste refuse de participer, préférant s’adonner à son plaisir favori : la poésie. Il sera finalement exhaussé mais devra tout de même remplir une mission pour l'empire ... Bref une histoire à suivre, qui me donne envie en tout cas de me plonger dans le 2ème et dernier tome.
Nouvelle série originale et amusante. Frantz le héros rappelle un peu celui de Célestin Gobe-la-lune, un rêveur cherchant le grand amour et qui manie parfaitement le verbe. Même si l'histoire se situe dans un pays imaginaire qui rentre en guerre contre le royaume voisin, la ressemblance avec la période du second empire se fait bien sentir. Même sentiment coté dessin, il est détaillé et les costumes nous rappellent cette même période. Les mimiques des personnages sont également bien travaillées et participe à la bonne humeur ambiante. Sans être vraiment drôle, il y a plusieurs situations légères qui amènent le sourire : les tirades en vers, le petit challenge pour le coeur de la belle serveuse, les drôles de miliciens qui cherchent les déserteurs. J'ai bien aimé également ce qu'on voit du roi... Bref, l'histoire prend bien. L'envie de déserter colle tout à fait à la personnalité du héros et la mission qui lui est proposée à la place d'aller au front est intrigante.
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