Lorenzaccio
Adaptation du célèbre classique d'Alfred de Musset.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Adaptations de romans en BD Italie Les Médicis
La cité vit sous la tyrannie d'une brute débauchée et sanguinaire : le duc Alexandre, bâtard des Médicis, qui s'appuie sur les troupes de Charles-Quint. Son cousin Lorenzino connaît les vices d'Alexandre, l'avidité des marchands, l'indignation du peuple, la conjuration des grandes familles et cherche à libérer sa ville pour instaurer une République. Mais à quel prix ?
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Date de parution | 08 Septembre 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La seule qualité que j'ai trouvée à cette bande dessinée est le dessin réaliste que j'ai trouvé beau. L'architecture est vraiment bien faite et certaines cases sont de toute beauté et les personnages sont bien dessinés. Enfin, les personnages sont bien dessinés pour ce qui est de leur anatomie parce que souvent je n'ai pas aimé les poses qu'ils prenaient. Cela va bien au théâtre, mais dans une bande dessinée je trouve que cela manque de naturel et que cela fait aussi un peu prétentieux. Un autre truc que j'ai trouvé prétentieux c'est que la bd semble avoir quelques métaphores (si ce n'est pas le cas alors je ne comprends pas du tout les cases inutiles avec des rats) que j'ai trouvées complètement lourdes. Bref, l'histoire ne m'a pas du tout captivé et le seul personnage vaguement intéressant est le tyran, mais il n'est pas assez charismatique pour sauver l'album de l'ennui. À la fin, je ne lisais même plus les bulles et je ne faisais que regarder le dessin.
Cela n'a rien de personnel mais je n'ai pas aimé cette œuvre tirée d'Alfred de Musset. Il faut dire que je n'apprécie pas le style littéraire incarné par ce célèbre dramaturge. Objectivement, certains trouveront que l'adaptation est talentueuse sur le fond et la forme. J'avoue fort bien ne pas être entré dans l'histoire romancée de ce jeune tyran à la cour de Florence sous le règne de l'empereur Charles Quint qui le protégeait. Pour autant, les costumes font penser à ceux d'avant la Première Guerre Mondiale. Bref, un anachronisme qui m'a fort titillé même si cela peut s'expliquer par le désir d'intemporalité de l'auteur afin de sublimer l’œuvre. Pour le reste, c'est du verbiage façon théâtrale avec les masques de carnaval en prime. Graphiquement, rien à redire avec une ville de Florence architecturalement belle et décadente. Cependant, qu'est-ce que le style est indigeste ! Je n'ai pas supporté. Cela me rappelait les cours de français où l'on nous obligeait à lire des œuvres littéraires assommantes.
J'étais un peu décontenancé au début de cette lecture car je n'arrivais pas à déterminer exactement son cadre historico-géographique. Sensée se dérouler à Florence, les décors tiennent aussi très fortement de Prague et peut-être d'autres villes européennes. Quant à l'époque, elle est complètement intemporelle, empruntant tant à la Renaissance qu'au 19e et même au 20e siècle. Tout cela est bien évidemment voulu puisque ce récit en forme de tragédie politico-sentimentale tient fortement du conte par son ambiance même s'il se base sur un contexte historique exact, celui de la Florence d'Alexandre de Medicis en 1537. Son décor est donc imaginaire et davantage métaphorique que réaliste. Le graphisme de Régis Penet est très maîtrisé. Son réalisme beau et soigné s'apparente parfois à la douceur d'un Bourgeon, d'autres fois à l'austérité d'un Servais. Certaines planches sont très jolies quoiqu'un peu académiques à mon goût. Le personnage central de Lorenzaccio est particulièrement réussi, très androgyne et attachant dans son look gothique sans âge. L'histoire n'est pas très prenante en première approche mais l'auteur réussit peu à peu à instaurer les émotions justes, à rendre touchant et compréhensible ce Lorenzino de Medicis si fantasque et inatteignable à première vue. Le contexte se met doucement en place tandis que la part de poésie du récit devient de plus en plus sensible. Jusqu'à une fin en forme de tragédie antique, belle et emplie de romantisme. Ce n'est pas exactement ma tasse de thé mais je reconnais le talent graphique et un récit de bonne tenue au final touchant.
Lorenzaccio a été un classique lu au collège ou au lycée, un texte d'une grande beauté qui m'a cependant laissé de marbre. J'étais cependant curieux de lire l'adaptation qu'en a fait Régis Penet, dans un album grand format (plus grand qu'un album classique) à la maquette soignée. Le résultat est visuellement magnifique. Le dessinateur varie les cadrages, propose des portraits morphologiquement impeccables et un grand réalisme. Il donne en outre à Lorenzo un aspect ambigu qui n'est qu'entrevu dans la pièce de De Musset. La colorisation informatique est tellement atténuée qu'on jurerait que ce sont des couleurs directes, on sent que le gars maîtrise ses outils. Le récit s'écarte un peu du texte original, pour lui donner un aspect plus moderne et dynamique, ce qui le rend assez facile à suivre, malgré certaines citations un peu absconses. Mais là encore, cela ne m'a pas touché outre mesure. Cependant très vite on sent la dimension solitaire de Lorenzo de Medicis, héros romantique, qui est devenu un débauché par la force des choses, et pour donner à Florence le gouvernement qu'elle mérite. Au final un très bel album sur le plan esthétique, une tragédie un peu à la grecque qui m'a laissé un peu froid.
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