Intermezzo
Le portrait d'une famille d'immigrés italiens.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Eric Warnauts et Guy Raives Italie Les années (A SUIVRE) Les ritals
Dans les années 50, les exploitations minières tournent à plein rendement mais le manque de main-d'oeuvre oblige les exploitants à engager hors de nos frontières. C'est dans ce contexte que débarque la famille Ambrosio, italiens d'origine. Bonheur et souffrance sont le pain quotidien de ces gens. Vingt ans plus tard, leur fille Giovanna refuse de vivre comme sa mère soumise à un seul homme, trompée, malheureuse. Elle décide de prendre du recul et de faire un salutaire retour aux sources en Italie...
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Date de parution | Avril 1993 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est le genre de drame familial sur fond d'immigration italienne et de social qui ne me passionne guère en général ; sur la condition ouvrière, j'ai préféré Les Chemins de la Gloire qui était plus réussi. Comme beaucoup d'autres romans graphiques du duo d'auteurs, celui-ci est paru dans A Suivre en 1992. Les portraits de femmes sont cependant intéressants et reflètent une réalité de cette époque d'années 50 et d'un milieu social, mais le brassage de thèmes est trop multiple, rien n'est approfondi, les auteurs se contentant d'exposer tout ceci dans une narration peu folichonne. Restent ces personnages d'Italiens déracinés qui sont attachants, et le dessin de Warnauts, toujours impeccable et détaillé. Le récit se pose comme un témoignage d'une époque en Belgique industrielle, c'est du Warnauts et Raives classique et soigné, mais ce n'est pas le genre de bande que je relirai. Pour la note, j'hésite un peu entre 2,5 et 3/5...
Mouais. C'est un album qui se laisse lire - et le dessin de Raives (même si es visages sont un peu figés) est clair (lumineux parfois), en tout cas agréable. L'histoire brasse plusieurs thèmes, mais sans les approfondir forcément. D'abord le thème de l'immigration, puisque nous suivons plusieurs générations d'immigrés italiens en Belgique. Mais ce déracinement n'est au final qu'effleuré, comme l'est encore plus le thème social (le père est venu travailler dans les mines, des documents glissés entre les chapitres évoquent l'engagement, les grèves): mais rien de plus de tout cela, c'est un peu dommage. Reste l'histoire de ces deux femmes, la mère puis la fille. Histoire qui bégaie, puisque toutes les deux se sont trouvé confrontées à des choix, face à des maris volages, face à l'effritement de leur amour. On retombe donc là dans un roman graphique classique, mais mené je trouve sur un rythme un peu trop nonchalant, même si l'on voit bien que d'une génération à l'autre ces femmes n'ont pas fait les mêmes choix (l'expérience, mais aussi la société ne sont plus les mêmes). Note réelle 2,5/5.
Bof, un peu plat tout ça. L’histoire de cette famille italienne entre le passé (l’immigration des Italiens en Belgique et le travail dans les mines) et le présent ne m’a pas intéressée plus que ça, de même que la vie des personnages. J’aurais aimé que les auteurs s’attardent plus sur le milieu du charbonnage que sur les conflits amoureux de la jeune fille. Plusieurs thèmes intéressants (nostalgie, jalousie, doute sentimental, remise en question, extériorisation) sont abordés mais ça manque de peps pour rendre le tout suffisamment attrayant. Restent les dessins agréables avec une belle ligne claire et une jolie couverture… Ca se lit mais sans plus.
J'ai adoré l'immersion que nous offrent les auteurs dans cette Belgique minière, au contact de ces familles italiennes émigrées pour trouver un boulot et pouvoir mieux vivre que dans leur Sud. Les dessins d'ambiance sont de pures merveilles, que ce soit donc dans les scènes du plat pays ou plus tard dans les campagnes bucoliques transalpines. L'ambiance également de ces familles méditerranéennes, avec leurs qualités de cœur, de famille, d'entraide mais aussi leurs défauts (sexisme, gout du grandguignolesque...). J'ai par contre été beaucoup moins emballé par le récit. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce parcours semi initiatique et thérapeutique de la psy Giovanna, ni de son histoire d'amour, ni même de certaines relations humaines. Je crois, après lecture, que j'aurai et de loin préféré rester dans les mines du nord pour suivre cette diaspora italienne et son quotidien de gueules noires. J'aime les histoires de sentiments humains, mais encore faut il qu'il y ait histoire. Malgré tout cela reste un livre agréable, ne fut-ce que par la qualité du dessin, des ambiances et paysages ainsi que du rendu qui en découle. Tout juste la moyenne.
Je ne serai pas aussi enthousiaste que mes camarades, même si mon avis garde une tonalité positive. Car cet Intermezzo est riche en saveurs, en couleurs, en émotions. La saveur de la Sicile, du sud de l'Italie, lumineux et si... latins, au détriment de la Belgique minière. Les couleurs chaudes, le dessin très agréablement "ligne claire" de Raives. Les émotions que l'on peut ressentir à la place de protagonistes : amour, compassion, désir, repentir, frustration, colère, jalousie... Toute une palette de la nature humaine est ici représentées, et c'est très loin d'être déplaisant.
Un scénario d'une force extraordinaire...que de reflexions suite à la lecture... Le dessin de Raives est toujours aussi époustouflant. Un presque culte...si je n'avais pas lu avant "l'innocente" par les memes auteurs.
Cette bd est un magnifique tableau traitant de l'immigration. Le réalisme du dessin nous permet d'encore mieux cerner cette réalité. Intermezzo est pour moi le one-shot le plus réussi de ce duo d'auteurs. Chaque planche est un reflet du passé, un miroir sur le présent. De nombreuses questions se posent sur l'importance de connaître ses origines. Est-ce que le déracinement peut faire souffrir et le fait de se ressourcer pourrait-il dissiper les incertitudes ? Etant originaire d'une région ouvrière, je côtoie quotidiennement des immigrés, certains sont même devenus mes amis. C'est aussi un peu pour cela que j'ai donné la cote maximale à cette bd. Mais je suis peut-être pas impartial? A vous de juger !
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