Urban
Reprise/refonte de la série Urban Games. Zacchary Buzz quitte sa famille de fermiers pour se rendre à Monplaisir, une immense cité dédiée aux loisirs, aux jeux, aux plaisirs... Avec pour modèle Overtime, le plus grand justicier de tous les temps, il rêve d'intégrer la meilleure police du monde : les Urban Interceptor.
Anticipation Auteurs italiens Nouveau Futuropolis Reprises / Refontes Robots Télévision
Monplaisir est une société hyper contrôlée, dirigée par l'omniprésent Springy Fool. A grands renforts de caméras et d'écrans géants, toute la ville peut suivre en direct les moindres faits et gestes de ses habitants. Monplaisir est également sous le contrôle d A.L.I.C.E., un système automatisé composé de robots nettoyeurs qui font la chasse aux voleurs, avec des méthodes plutôt musclées... Ce système permet aux policiers de s'occuper des vrais crimes, car derrière la fête et l'amusement, on retrouve les corps mutilés de plusieurs jeunes filles. Devenant trop gênant, l'enquêteur principal est lui même assassiné par Antiochus Ebrahimi. On met alors sur le coup le meilleur Urban Interceptor : Isham El Ghellab. Cette traque est mise en scène en direct sous forme de jeu télévisé, où les spectateurs peuvent parier sur la mise à mort d'un des deux protagonistes. Zach, qui rêvait de justice, découvre que tout n'est que violence et cynisme et que le monde magique de Monplaisir est bien cruel...
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Date de parution | 15 Septembre 2011 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Je réécris mon avis après la lecture des 5 tomes. Je pense que le seul (petit) reproche qu’on puisse faire à cette série (et c’est d’ailleurs déjà noté dans les avis plus négatifs) est une narration un peu nébuleuse : personnages multiples, passages d’une scène à une autre, voire d’une époque à une autre, bref, une narration « à la Brunschwig ». Personnellement je suis fan, mais je comprends qu’on puisse y être hermétique. L’histoire est prenante et remarquablement écrite. Chaque tome apporte de nouveaux éléments et ajoute une couche supplémentaire au récit. L’univers mis en place, ses personnages, leur passé, leur personnalité, tout est parfaitement maîtrisé. Les révélations successives m’ont tenu en haleine, et la fin m’a beaucoup plu. Le dessin de Ricci est magistral. Il fourmille de détails, et la composition des planches est très réussie… les couleurs lumineuses contribuent à l’ambiance futuriste et technologique. Le design m’a un peu rappelé le jeu vidéo Bioshock. Une superbe série, et un excellent moment de lecture en ce qui me concerne.
Urban est une oeuvre qui est dans tous les esprits de ceux qui reviennent de leur libraire. Il faut dire qu’il ne m’a pas fallu davantage que 30 secondes après l’avoir feuilleté pour avoir envie de l’embarquer avec moi. Une bd dont le bouche à oreille s'agrandit au fil des jours, aidé par des critiques quasi unanimes vantant les louanges d’une œuvre revenue de loin (Urban Games avait fait dès lors l’effet d’un pétard mouillé avec abandon du dessinateur dès le premier tome et mésentente avec les Humanos). Vendu comme un blockbuster de science-fiction tendance Blade Runner, Urban s'avère être une œuvre qui souhaiterait s’affranchir de tout son passé mais repasse tel un hommage les nombreuses références d’une génération élevée aux petits Mickey, Dark Vador, Dragonball et j’en passe si l’on observe attentivement les costumes portés par une population désirant s’abandonner pendant un cours délai dans la cité-parc de loisirs au doux nom évocateur de Monplaisir. Néanmoins tout n’est pas si rose dans ce monde futuriste à l’instar d’un Soleil Vert où les corps féminins sont réduits à l’état d’objet publicitaire et sexuel et où la violence devient un spectacle télévisé comme dans le Prix du danger d’Yves Boisset. Une bd pétrie donc d’un propos et d’un fond. Pour autant, ça n'en est pas moins un bouquin saisissant et surtout envoûtant par la beauté des dessins. Je ne sais pas d’où vient ce Roberto Ricci mais j’ai hate de savoir où il va aller tant son talent nous déglingue la rétine par les couleurs, son trait, bref son style ! Après lecture des trois tomes, je dois réviser grandement mon jugement. En effet, si le premier tome m’avait laissé sur une bonne impression pour l’univers présenté et la maitrise graphique incroyable de Roberto Ricci, je n’étais encore pleinement convaincu par l’histoire mais le scénariste Luc Brunschwig possède mille idées qui explosent enfin dès le second tome par une maitrise narrative surprenante, multipliant les personnages et points de vue et en développant moult flashbacks par une méthode reprenant cadrage et mise en scène digne d’un blockbuster hollywoodien. Les couleurs et les décors étouffant de détails contribuent grandement à l’ambiance anxiogène d’un univers bien plus complexe qu’il n’y parait. Pourtant le lecteur ne s’y sent jamais lésé ou perdu. Chaque tome se termine sur un cliffhanger relançant l’histoire et l’intérêt. Au début du tome 3 et des conséquences d’une attaque plongeant le monde dans une obscurité artificielle, je me suis même rappelé pourquoi j’aimais tant la bd franco-belge SF et rien que pour cela…. MERCI aux auteurs ! Du coup je passe ma note de 3 à 4/5 avec un coup de cœur mérité dans l’attente d’une suite à la hauteur de mes espérances mais l’entreprise a l’air suffisamment robuste pour même les dépasser. En tous cas pour ceux qui y sont restés insensibles c’est vraiment l’œuvre à lire de toute urgence à l’heure actuelle, ne regrettez pas votre ticket pour Monplaisir, vous n’en serez pas déçus.
Je le dis d’entrée de jeu, pour moi Urban est un futur classique de la science-fiction, je ne comprends pas comment j’ai pu passer à côté toutes ces années. Urban est une œuvre à plusieurs visages, principalement construite comme un récit d’anticipation on peut aussi y déceler un soupçon de drame post-apocalyptique puis progressivement au fil de l’intrigue le genre du Planet Opera devient vite une évidence. Mais ce qui frappe dans Urban, au-delà de sa capacité à nous émerveiller et nous divertir, ce qui représente déjà une réussite en soi ; c’est sa narration posée qui prend le temps de présenter ses personnages, leur parcours, leur psychologie ; c’est son background qui s’étend et révèle une incroyable richesse à chaque nouvel album ; c’est son histoire qui peut certes présenter des similitudes avec d’autres récits dystopiques mais qui jamais ne propose un contenu téléphoné au contraire, il y a des rebondissements et des séquences émouvantes sans jamais verser complètement dans le pathos. L’intérêt que trouve un auteur à écrire de la SF est qu’il peut s’en servir pour alerter les lecteurs contemporains sur les dérives dangereuses que sont susceptibles d’emprunter nos sociétés actuelles. C’est une caractéristique présente quasiment dans tout classique de SF, et Urban en futur mastodonte du genre n’y manque pas. Ainsi, Luc Brunschwig nous décrit ce que donnerait une société-ville visant à la satisfaction immédiate de ses désirs, une ville autonome où les gens confondent plaisir, envie, consommation, avec le bonheur et la quiétude. Trop abrutis qu’ils sont par la pauvreté et leur travail qu’ils exercent tels des esclaves empilés les uns sur les autres dans des dortoirs qui n’offrent aucune intimité, le début du tome 2 montre ainsi l’envers du décor avec Gunnar Christensen et sa femme, anciens fermiers, obligés de s’exiler sur la colonie de Néo-Amsterdam suite à la catastrophe climatique qui s’est répandue sur la Terre. C’est là l’élément apocalyptique : la Terre n’est plus que Déluge, et la seule parcelle de terre émergente encore des flots est la cité Monplaisir, créée et dirigée par la main virtuelle de l’énigmatique « Springy Fool », le big brother local qui se montre par l’intermédiaire du programme A.L.I.C.E (qui me rappelle La Reine Rouge de Resident Evil). De l’intérieur, Monplaisir ressemble à une mégalopole multiculturelles façon « Blade Runner » de Ridley Scott, vous pensiez accéder au palais des rêves, mais c’est dans le terrier cauchemardesque du lapin blanc que vous êtes tombés. À Monplaisir la justice est galvaudée, aliénée, la satisfaction des plaisirs immédiats prévaut et certains vont en faire le difficile apprentissage comme le jeune Nelson Colton, ou la nouvelle recrue des forces de police, Zach Buzz. Beaucoup le trouve naïf ou niais, mais prenez un français lambda de 19 ans qui a vécu toute sa vie au fin fond de la Beauce puis lâchez-le du jour au lendemain en plein centre-ville de Tokyo au milieu de cosplayers et Otaku… il y aurait de quoi être déboussolé. Zach est le héros type comme je les aime, celui qui fait face à un monde aux règles immondes et amorales, aux antipodes de ce qu’il connaît et chérit. Quoi qu’il arrive il restera droit comme un « i » et fidèle à son code d’honneur qu’il s’efforce de suivre pour ne pas sombrer lui aussi dans ce monde de profonde noirceur mais d’apparence aguichante. Cependant Zach on le ressent petit à petit, n’est pas le personnage phare de la série, il est le ciment permettant à toutes les petites histoires et leurs personnages qui les composent de se rejoindre et de former ainsi la grande histoire. Mais la vraie star c’est bien Monplaisir elle-même, c’est elle qui fascine et intrigue, d’où le côté Planet Opera évoqué plus haut. Il y a aussi Ishrat Akhtar, la prostituée obligée (pléonasme) de se faire tatouer des marques (Honda, McDo, Coca-Cola…) sur l’ensemble du corps pour payer les dettes d’argent de ses parents. Là encore un bel exemple d’alerte sur le devenir de nos sociétés où l’on peut observer ce genre de phénomène de nos jours. Jusqu’où iront les hommes au nom du dieu pognon Mammon ? Si vous n’avez pas d’argent à Monplaisir vous n’êtes qu’un tas de viande inutile dont tous les moyens seront bons pour se débarrasser, physiquement. À l’image de son scénario ambitieux le dessin est fascinant par sa maîtrise, son sens du détail et son raccord avec l’ambiance de la BD, sombre sans négliger le gigantisme béant de la ville. Monplaisir étant une sorte de parc d’attraction grandeur nature, ses touristes se livrent à toutes sortes d’excentricités dignes d’un festival du « Burning Man », toutes et tous sont déguisés. Roberto Ricci est une révélation dans ce domaine, j’imagine que cela a dû être le pied pour lui de dessiner tous ces détails qui foisonnent. Cette richesse graphique est aussi l’occasion d’apporter de la légèreté et une touche humoristique en fond de toile, on se croirait dans une BD de Maëster, à essayer de la localiser dans chaque case. De Son Goku à Mario, Blondin… vous les verrez tous passer à un moment ou un autre. Ainsi, dès la couverture du T1 sur le casque de Darth Vader on peut voir un « Lucas… why ? », « Only the trilogy », le dessinateur essaie t-il de faire passer un message ? ;) Une scène cocasse : un homme déguisé en Captain America enlace une femme déguisée elle, en officier SS. Le petit Nelson est perdu et se met à geindre, à ce moment-là un passant arrive devant lui déguisé en Caliméro. Forcément une série qu’il faudra aussi considérer dans son ensemble lorsque les deux derniers albums sortiront mais on ne va pas bouder notre plaisir, la confiance règne ici.
Waouw, quel pied ! Luc Brunschwig a vraiment bien fait de ne pas lâcher l’affaire et de reprendre plus de 10 ans après son scénario d’Urban Games et de l’étoffer pour notre plus grand bonheur. J’avais déjà beaucoup apprécié le premier tome, mais j’ai dévoré le deuxième. L’histoire pour moi est originale (mais je ne suis pas une grande spécialiste en science-fiction). Luc Brunschwig et Roberto Ricci ont créé un monde imaginaire dans lequel je rentre sans aucun problème. Les personnages sont attachants et on suit avec intérêt le parcours de ce bon gros nounours un peu naïf qui débarque de sa campagne pour faire partie des Urban Interceptors et de ce gamin qui n’attend qu’une chose, pouvoir senfuir pour découvrir la ville et se retrouve finalement totalement perdu. Je me suis tellement attachée aux personnages que j’avoue que la fin du deuxième tome m’a mis les larmes aux yeux… mais je n’en dirai pas plus. Et que dire des dessins de Roberto Ricci ? Contrairement à Telenk0, je trouve les couvertures sublimes et c’est celle du tome 1 qui m’a donné envie en premier d’ouvrir l’album. Le dessin est très fouillé, il fourmille de détails (quel bonheur d’essayer de reconnaître tous ces personnages costumés) mais est néanmoins très clair. Les couleurs sont magnifiques et participent bien à l’atmosphère qui se dégage du dessin, un peu sombre (tout n’est pas rose à Monplaisir)… sauf quand on accède au « Nirvana », second niveau de loisirs de Monplaisir réservé aux personnes plus aisées financièrement, où tout s’illumine subitement. Bref, un petit bijou qui mérite pour moi un « culte » sans aucun problème. On verra si la suite tient les promesses des deux premiers tomes… En tout cas, j’ai hâte !!! ------ Après lecture du tome 3, ma note reste la même. Avant de lire le troisième, j'ai relu les deux premiers et la fin du deuxième tome m'a fait le même effet que la première fois, alors que l'effet de surprise n'était plus là. Du tout bon ! Et le troisième ne m'a absolument pas déçu. Le dessin de Roberto Ricci est toujours aussi bon et pour ce qui est du scénario, je n'ai qu'une seule envie... connaitre la suite !!!!
Après la lecture des trois premiers tomes, je vais aller dans le sens des avis précédents, à savoir que nous avons là du très bon pour une série qui n'est pas tant de la SF, mais plutôt un récit d'anticipation. En effet, à y regarder de plus près, tout ce qui est décrit ici existe déjà, de manière larvée parfois, et c'est ce qui à mon sens est une des forces de cette histoire. Dans ce Las Vegas, ce Disneyland, les personnages se croisent, interagissent entre eux de manière magistrale grâce à un scénario très prenant et parfaitement maîtrisé. Et puis quel dessin! Mr Ricci nous gratifie de pages sublimes, très fouillées. A mon sens il est encore meilleur que sur Les Ames d'Hélios qui déjà atteignaient un niveau plus que bon. Beaucoup de trouvailles (j'aime beaucoup le clin d'oeil quand un personnage déguisé en Flash se fait prendre au piège du nettoyage des arrières cours, pas assez rapide petit scarabée!). Si les deux tomes restant sont du même niveau, il faudra sans doute hausser la note. Déjà immanquable, peut être bientôt culte.
J’ai attendu la sortie du deuxième tome de « Urban » pour me faire une idée plus précise sur cette série et je dois reconnaître que j’ai été bluffé par cette réalisation ! « Urban » est un récit d’anticipation, le lecteur se retrouve en compagnie d’un gus nommé Zacchary Buzz qui est envoyé sur une planète dédiée aux loisirs pour y être recruté comme policier. Dès son arrivée sur cet astre, notre sympathique et timide « bleu » va être confronté à l’hostilité de ses collègues, à un « hors la loi » très malin et tomber amoureux d’une jolie demoiselle dont l’avenir ne lui paraît pas radieux. Le lecteur y fera connaissance aussi avec un riche gamin qui se retrouvera en train d’errer dans ce gigantesque parc sous la protection bienveillante et intéressée d’un vagabond… Je pense que vous l’avez deviné en lisant ce résumé, vous allez vous plonger dans un récit très riche et dense avec « Urban » ! Mais ne croyez pas que vous allez vous perdre dans ce foisonnement d’évènements car la narration m’est apparue relativement bonne et accrocheuse, je n’ai eu aucune difficulté de compréhension à suivre les différentes destinées des divers protagonistes qui peuplent cette histoire, ce qui est très fort de la part de Luc Brunschwig quand on voit la complexité de son univers ! Chapeau l’artiste ! Et on voit bien qu’à travers son récit, le scénariste nous interpelle sur ses craintes liées à l’évolution de la société : on y découvre une justice très répressive où le moindre fait et geste de travers sont automatiquement sanctionnés sans que le soi-disant coupable ne puisse défendre ses actes. On y aperçoit un voyeurisme et une délation poussés à l’extrême où chaque citoyen est immédiatement informé de tel ou tel événement qui se passe au sein même du parc, on y partage aussi ses peurs d’une forte informatisation des données de chaque individu, on y découvre aussi une société où la notion de plaisir est forcée… et j’en passe ! Bref, tout ceci pour nous apostropher sur le glissement de notre société vers une absence de liberté individuelle. Et si je vous dis que pratiquement tous les personnages y sont charismatiques et attachants, que des scènes riches en émotions (Ah, la fameuse séquence de la fin du 2ème tome !) peuplent cette bande dessinée, je ne peux que vous conseiller activement la lecture d’ « Urban ». Faites-moi confiance, vous passerez un excellent feuilletage avec cette série d’autant plus le graphisme de Roberto Ricci m’est apparu époustouflant ! Je ne vais pas vous faire étalage de mon admiration sur le travail graphique de Roberto Ricci : jetez un coup d’œil sur les planches de cette série et je suis sûr que vous tomberez sur le charme du coup de patte de cet auteur : décors (très) fouillés, mise en couleurs variée et parfaitement adaptée à l’intensité dramatique de chaque séquence, design futuriste des véhicules et autres objets original et convaincant, personnages expressifs et facilement identifiables, la totale quoi ! Bon, j’arrête là mes commentaires sur « Urban » : lancez-vous dans la lecture de cette série et je suis sûr que vous ne lâcherez pas ce récit avant la fin du deuxième tome disponible à ce jour !
Attention pépite SF en perspective. J’ai pris un pied énorme à lire ce premier tome. Certes il reste encore de nombreuses zones d’ombre après cette première partie, mais l’univers de Monplaisir est plus que prometteur. Zach, le personnage principal est assez touchant, semblant tellement perdu et éloigné de la frénésie de cette ville tentaculaire, que l’on découvre à travers sa vision un peu naïve. Le background est donc vraiment excellent, Monplaisir s’avérant être une entité à part entière, ou derrière le vernis festif et décadent, semble se cacher un système beaucoup plus effrayant. Les pièces de l’échiquier ont été mises en place, et j’ai hâte d’obtenir les premières réponses, qui est ce personnage à priori imaginaire qui hante l’esprit de Zach, quel est le lien avec cet enfant ressemblant étrangement à cette chimère et enfin, dans cette ville où tout le monde est déguisé, quel est le vrai visage de cette cité envoutante. Le scénario s’annonce donc prometteur, mais que dire du dessin tout simplement magnifique, et je pèse mes mots. Je ne connaissais pas Roberto Ricci, mais Mamma Mia ma rétine en reste bouche bée ! Quel style graphique, complètement immersif, avec des couleurs au diapason. Une bonne grosse claque visuelle. Pour chipoter un peu, on pourrait dire que les séquences représentant les écrans de télé géants (omniprésents dans Monplaisir) sont un cran en dessous en terme de rendu, mais bon ça reste un détail mineur. Et puis, quel plaisir d’essayer d’identifier tous les costumes qui jalonnent ces superbes planches ainsi que la couverture, qui m’a immédiatement happée vers elle. Urban est pour ma part, une des plus belles surprises de l’année.
Très bonne surprise que ce Urban! Je ne connaissais pas la série d'il y'a 12 ans (urban games) mais vu ses notes sur bdtheque, c'est sans doute mieux car je serais peut être passé à coté de celle ci dont le premier tome est vraiment très bon. Le dessin est très original et aide fortement à s'immiscer dans cet univers, le récit nous faisant découvrir cette cité étrange qu'est Monplaisir. Le dépaysement se fait très rapidement et l'on s'attache au personnage principal, sorte de gros nigaud naïf mais au bon coeur. Bref du tout bon, moi qui n'accroche que rarement aux bd de science fiction je ne peux qu'en conseiller la lecture...
Yes ! Ahhhhh de la (très) bonne SF ! Que c'est bon, que c'est doux, que ça grince... ça vous rend un peu fou. Une absinthe en puissance, quoi ! Luc Brunschwig relance sur les rails un projet qui trainait dans ses cartons depuis 12 ans. Il faut croire que l'âge bonifie le spiritueux qui nous est ici distillé de la plus belle des manières. Car le nouveau comparse qu'il s'est attaché pour nous servir son nectar fait des merveilles ! Roberto Ricci, que je découvre avec cet album, a un réel talent qui vous saute à la gueule dès la première planche. Le trait, l'ambiance, les personnages : 3 planches et l'immersion est totale ! Monplaisir est à nous, L'Happy Hour peut commencer ! Passé la première gorgée qui rode le gosier, vos papilles en redemandent ! Va falloir huiler le coude et que le service ne laisse pas à désirer. Heureusement A.L.I.C.E., en vrai Maitresse Artificielle de Cérémonie qui se respecte, a le sens du spectacle. Ça tombe bien, Monplaisir est faite pour ça ! Et pas de demi mesure s'il vous plait ! Là c'est tournée des grands ducs ! La bougresse sait y faire, quitte à couper quelques fils des pantins qui jouent sa partition pour ajouter un peu de piment à son cocktail médiatique. Et puis y'a Zach'... Zach' et son héros imaginaire, genre Undertaker, avec qui il se tape la causette, parce que Zach' bah il débarque un peu dans cet univers de fête artificielle. Il intègre la police de Monplaisir et découvre un peu comme nous, le ciment décrépi qui sert de fondation à cette mégalopole de la jouissance où tout est régi, contrôlé et scénarisé. Reste le noyau d'olive qui tombe parfois au fond du verre... Cet imprévu improbable qui va conduire notre Zach' au devant de la scène... Mais ça, ça sera pour la prochaine tournée qu'on attend au plus vite ! En tout cas, ce premier tome est un pur régal. Espérons que la suite soit aussi belle et efficace que ce premier opus parfaitement muri et réalisé avec maestria.
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