Fox - Sans domicile fixe
Fox est dans la rue. La rue, c'est son toit. Un grand toit avec des couloirs de bitumes.
Les petits éditeurs indépendants Les SDF
Dans la rue, il fait froid, il y a la manche, il fait soif, il pleut. Dans la rue, les souvenirs s'étiolent. A travers les yeux de Fox, c'est notre société qui est disséquée. L'autre n'a pas sa place. L'autre est mis à la rue. L'autre devient sans domicile fixe. Un regard doux amer porté par Martin Singer, dont c'est ici le 3ème album. Un album avec une suite... car Fox est toujours à la rue. Texte : Editeur.
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Date de parution | 22 Septembre 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
C'est un diptyque assez triste sur le vagabondage. La rue devient presque un personnage à part où Fox peut se réfugier. Cependant, en cas de grand froid, c'est beaucoup plus difficile pour lui. Le dessin fait très enfantin alors que le sujet est plutôt délicat. Ce n'est pas une lecture à conseiller aux enfants. Il faudrait pourtant leur expliquer ce qu'est un sans domicile fixe et pourquoi il en est arrivé là. Fox n'a décidément pas sa place dans cette société. A travers ses yeux, on voit la réaction de la société qui est sans pitié, ni compassion. A son tour, il plonge dans les excès de l'alcool ou de la violence. Bref, le vrai cercle vicieux. Le récit peut apparaître comme assez cynique mais il y a une certaine sensibilité. Cela laisse tout de même un goût assez amer : celui de ne pas pouvoir faire grand chose. Le second tome est une véritable descente aux enfers qui nous entraîne dans ce que la précarité peut offrir de pire.
Cette BD nous dépeint notre société au travers les yeux d’un jeune homme non seulement SDF, mais aussi « simple d’esprit ». Cela permet une analyse intéressante, simplifiée en apparence, mais souvent juste. De nombreuses répliques font mouche : « Les gens, y sont drôles, y vont travailler et en plus, y sont pressés », « Boire ça fait dormir, c’est toujours du temps en moins à vivre », « Mes chaussettes, elles ont la gueule de la dentelle des dames riches sauf que là, ça pue grave le moi. » La naïveté du personnage fait que certaines remarques sont presque accidentellement poétiques. Malgré le dessin « patatoïde » le ton est donc plutôt sérieux, et les rares touches d’humour lorgnent du côté des idées noires de Franquin. Ce tome se lit indépendamment, mais il parait qu’il y aura une suite. Je la lirai très certainement !
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