Sacha Fashion Couture
Sacha, une jeune fille un peu paumée et pas franchement tendance, a dégotté (grâce à sa mère) un travail dans le grand magazine de mode, Miss Fashion.
Auteurs italiens La BD au féminin La Mode Les Roux !
Sacha, une jeune fille un peu paumée et pas franchement tendance, a dégotté (grâce à sa mère) un travail dans le grand magazine de mode, Miss Fashion. Sacha est un peu perdue au milieu de toutes ces pimbêches, mais il faut reconnaître qu’en plus, elle n’écrit pas très bien. Cette fois, c’est donc décidé : la terrible rédac’chef va la licencier et pour cela elle lui tend un piège. Sacha devra livrer le soir même un article sur un jeune créateur vraiment original. Si elle n’y parvient pas ce que tout le monde croit, c’est la porte !
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Date de parution | 21 Septembre 2011 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Oh! Une BD sur les malheurs d'une jeune fille sympa dans l'univers féroce et superficiel de la presse de mode ! Que c'est original ! Plus sérieusement, cela ne vous rappelle rien ? Allez, un petit effort... Mais oui, le film "Le diable s'habille en prada", sorti il y a quelques années !... Mais encore ? Peut-être les séries télé à succès "Ugly Betty" et "Le rêve de Diana", n'est-ce pas, et j'en oublie certainement... Bref, il était temps que ce thème, très "à la mode" (sic) ces derniers temps, fasse son incursion dans le petit monde de la bande dessinée. Avec "Sacha fashion couture", c'est chose faite. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette BD est au moins aussi superficielle que le sujet qu'elle voudrait traiter. Avec un titre pareil aussi... Je passe rapidement sur le dessin "d'inspiration vaguement manga" (qui semble devenir la norme pour ce genre de production bas-de-gamme), sur les erreurs de proportion à la pelle, sur les décors bien pauvrets et la colorisation "rose bonbon" qui dégoûline de partout... Comme dans les "oeuvres" sus-citées, nous avons droit à une petite jeunette naïve et un peu gauche, plongée dans le grand bain -plein de requins- de la presse de mode. Elle devra affronter les mesquineries quotidiennes de ses collègues et surtout de sa cruella de patronne, ainsi que le manque de considération de sa môman. Heureusement, elle pourra compter sur l'aide d'une amie fidèle, qui "tient un blog" (sur la mode bien sûr), ainsi que -bien évidemment- sur un "talent caché" (toujours dans l'univers de la mode) qui nous montrera que la pauvrette n'est pas aussi cruche qu'elle en a l'air, et puis que savoir bien se saper, c'est cool en fait quand on est gentil. Enfin je crois... Est-ce que les pré-adolescentes, cibles évidentes de ce... truc, sont censées se reconnaître dans les péripéties trépitandes de l'héroïne? Bah oué attends, les autres "c'est toutes des pouffes td'façon" et puis "attends t'as vu comme elle est fringuée?", les parents "y comprennent rien", et puis le monde du travail "c'est pas cool" (je précise que ce ne sont pas des citations de la BD). Quelle finesse d'analyse, c'est ça les jeunes d'aujourd'hui ! Je dois avouer, devant tant de clichés accumulés et l'aspect amateur de la chose, avoir tout de même pris un certain plaisir à la lecture de cette niaiserie, ce qui lui évite la note minimale. Mon goût pour le kitsch sans doute. Mais, parents qui me lisez, n'achetez pas ça !
Au secours… Se basant sur les « classiques » déjà entrevus dans le film "Le diable s’habille en Prada", le récit nous entraîne dans le quotidien d’une jeune fille, plutôt maladroite et sans confiance, dans un univers hostile de la mode. Pfff, rien qu’à lire la première page on a tout compris, il n’y aura aucune surprise. Ah si cette dernière page ridicule où la mère de l’héroïne virera sa fille de chez elle, histoire qu’elle se retrouve totalement à la rue avec comme seul espoir sa copine geek en fin de tome pour la métamorphose attendue en tome 2... Si le scénario ne prenait pas le lecteur pour un génie littéraire, le dessin doit certainement viser un public daltonien schizophrène. Comment juxtaposer de tels tons sans susciter un stimulus épileptique ? Outre une inspiration manga passablement énervante et infantilisante (ces yeux et ces fronts, ce n’est pas possible), le trait me semble incroyablement figé et banal. Vous l’aurez compris cet album recèle tous les ingrédients pour la note absolue, le néant ultime, vide scénaristique associé à une narration poussive et scolaire le tout englobé dans un gloubi-boulga graphique peu avenant. Reste le caractère de la meilleure copine, la seule qui semble avoir un peu de réalité dedans, c’est peu pour sauver l’in-notable.
J'en suis encore à me demander si c'est du lard ou du cochon. Cette bande dessinée est-elle à prendre au premier degré ou à un degré que je n'arrive pas à mesurer ? Car l'histoire et les personnages sont tellement caricaturaux qu'il est dur de ne pas y voir un récit ironique. Mais en même temps, il y a tellement peu d'humour qu'il semble que les auteurs prennent tout cela au sérieux et veulent vraiment l'offrir tel quel à un jeune public féminin. Et si c'est le cas, c'est affligeant. Je passe sur le dessin qui présente de nombreux défauts mais reste acceptable dans le style pastel jeunesse féminin, d'école vaguement italienne inspiré des Barbucci-Canepa et de leurs nombreux suiveurs. J'ai de nombreuses fois tiqué sur ses anatomies approximatives et changeantes, présentant régulièrement des têtes trop grosses et laides sur des corps mal foutus, des mouvements complètement ratés avec notamment des traits de vitesse dignes de l'école primaire et autres imprécisions amateures. Le tout est heureusement dissimulé sous de très présentes couleurs informatiques et effets de lumières aux teintes certes stéréotypées mais tout de même agréables. Mais par contre, j'ai trouvé l'histoire franchement détestable. Il est évident que je ne suis pas le public visé mais j'empêcherai aussi catégoriquement à ma fille de lire un tel ouvrage, même si connaissant ses goûts je sais qu'elle ne sera jamais tentée. Dans un milieu de fashion-victimes, une héroïne visiblement bien sous tous rapports est le souffre-douleur du monde entier, sa mère inclus, et n'a qu'une seule amie valable. Tous les autres personnages, sans exception aucune, sont stupides et haineux. Tous ont des préoccupations à vomir, ne tournant qu'autour de la mode, de se faire bien voir et de dégommer la concurrence. Et tous ont manifestement fait le choix d'en vouloir absolument sans aucune raison à l'héroïne et de lui pourrir la vie avec des sourires carnassiers et entendus. C'en serait presque malsain si ce n'était pas déguisé sous les allures d'un récit pour la jeunesse. Le scénario aligne les facilités, les clichés et les rebondissements cousus de fil blanc. J'aurais aimé pouvoir en rire tellement c'est navrant dès le départ, mais que ce soit au deuxième, au troisième ou à n'importe quel degré, je trouve ça toujours aussi accablant.
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