Vivre dessous

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Apparu il y a dix ans, à 5 000 mètres d'altitude, ce qui n'était qu'un petit nuage est devenu aujourd'hui un voile rouge qui couvre le cinquième de la planète. Les perturbations qu'il provoque, les questions qu'il pose quant à son devenir deviennent l'obsession majeure d'une humanité qui se résout soudain à faire face à sa probable fin prochaine.


Après l'apocalypse... Collectif École européenne supérieure de l'image La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Manolosanctis

Que se passera-t-il lorsque le dernier pan de ciel bleu aura totalement disparu ? Comment accepter cette lente avancée vers la fin ? Et surtout, comment vivre avec ? Après le succès de 13m28, manolosanctis se lance de nouveau dans l'aventure de l'album collectif. Autour d'un récit de Thomas Cadène (Les Autres gens, Sextape), une réunion de vingt micro-récits, au style personnel, mais qui s'harmonisent en une histoire unique et forte.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2011
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Vivre dessous © Manolosanctis 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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19/09/2011 | Ro
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Bien compliqué de parler ce ce nouveau projet né du concours AGORA lors du dernier festival d'Angoulême. J'étais resté agréablement surpris de l'énergie déployée pour la création du précédent collectif paru chez Manolosanctis, 13m28, et la découverte chez mon libraire de ce nouveau projet m'a enthousiasmé tout de suite. La couverture est magnifique, à mon sens, elle est troublante, énigmatique, sensuelle. C'est Thomas Cadène ( Les Autres Gens, le très bon Sextape) qui lance le bal sur les 13 premières planches avant que de laisser la place aux 21 dessinateurs suivants (parmi lesquels nous retrouvons l'excellentissime Terreur Graphique, qui vient de sortir chez Même pas Mal Éditions, son déviant La Rupture Tranquille). Passé ces 13 premières planches qui font office de structure de départ et de rampe de lancement pour le déroulé de l'intrigue, je suis resté distant et assez insensible au rendu final. Si l'idée de déployer une histoire, via les interprétations successives de différents auteurs, fait naître une certaine richesse, la pluralité des techniques de dessins employées fait de cette richesse scénaristique un maelström visuellement indigeste. Bref, une idée de départ géniale (la terre est recouverte petit à petit par un disque rouge qui engendre feux et catastrophes diverses), entre science fiction et politique, qui au final ne me semble pas approfondie ou dont les directions empruntées par les différents auteurs restent plus sur un aspect philosophique (la place de l'Humain dans l'Univers) que dans le réel de la situation.

27/09/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Manolosanctis avait déjà été à l'initiative du collectif 13m28, un récit post-apocalyptique sur une idée initiale de RaphaëlB. C'est sur une idée similaire que s'entame ce nouveau collectif, "Vivre dessous", récit lui aussi apocalyptique et post-apocalyptique. La thématique du premier était l'eau, par le biais d'une étrange et titanesque inondation, celle de second est plus proche du feu. L'idée est originale puisqu'il s'agit d'imaginer un étrange nuage rouge, peut-être une créature vivante, flottant au dessus de la Terre et grandissant au point de recouvrir de plus en plus le ciel, avec des réactions parfois très dangereuses telles que sa forte production d'oxygène entraînant des incendies ravageurs et la fin du monde civilisé. Le scénario, raconté par le biais d'une vingtaine d'histoires courtes, raconte plusieurs périodes liées à cet évènement : son apparition et ses premiers effets, la période crépusculaire où la fin du monde semble inéluctable, puis la vie d'une petite communauté montagnarde plus ou moins à l'abri de la dévastation ou encore l'apparition de mutants et l'accueil que les humains survivants leur réserve. Il y a de l'idée dans tout ça, sur le papier... Mais la lecture m'a été pénible. C'est beaucoup trop décousu. A ce que j'ai compris, ce recueil est issu à l'origine d'un concours dont Thomas Cadène n'a gardé que les meilleurs éléments, supprimant du coup probablement quelques récits intermédiaires qui auraient peut-être rendu le tout plus clair pour quelqu'un qui ne découvre l'ensemble que via l'album papier. Il y a très peu de liant entre chaque histoire. On y retrouve régulièrement les mêmes personnages, quoique pas toujours, mais il est parfois difficile de les reconnaître et le plus souvent rien ne vient expliquer le contexte de leurs situations au moment du récit. Surtout qu'à aucun moment on n'a l'occasion de commencer à s'attacher à eux. Les sujets sont également trop variés, comme s'il s'agissait de thèmes différents en sans lien. Entre les péripéties mystérieuses et quasi-hollywoodiennes menant à la fin du monde, le récit intimiste au sein de la petite communauté puis les histoires de mutants par la suite, ça donne l'impression que ces récits n'ont rien à voir entre eux. A la lecture, on capte plus ou moins de quoi il s'agit, mais avec la constante impression d'être complètement en dehors du récit, à n'en comprendre que très mal les détails et parfois même pas du tout. Une relecture attentive permettrait probablement de s'y retrouver mais je n'ai tellement pas accroché que la motivation m'a largement manqué. Le graphisme a d'ailleurs joué dans cette démotivation. Sur la vingtaine de styles regroupés ici, certains m'ont bien plu, certaines colorisations aussi beaucoup. Mais beaucoup d'autres m'ont purement et simplement déplu. Certaines planches m'ont même rebuté. J'y ai trouvé de flagrants manques de maîtrise et de clarté dans la narration pour certains auteurs. Et même si c'est une affaire de goût, j'ai trouvé quelques styles simplement laids. C'est dommage car la couverture de l'album avait largement attiré mon attention par sa force esthétique et le mystère de ce qu'elle représente. En définitive, moi qui suis amateur de récits fantastiques mystérieux et post-apocalyptiques, je n'y ai clairement pas trouvé mon compte. Ça part trop dans tous les sens, de manière trop décousue, avec des styles, des tons et des sujets trop différents, et je suis resté tout du long étranger à ce recueil qui a même régulièrement réussi à m'ennuyer.

19/09/2011 (modifier)