Le Policier qui rit

Voila l'exemple parfait du polar à emprunter : ni suffisamment bon pour être acheté et relu plusieurs fois, ni assez mauvais pour vous ennuyer ou vous agacer. C'est un polar construit de façon classique, avec une enquête menée par les policiers de façon claire et méthodique, sans fioritures. Je trouve que la BD fait tout à fait ce qu'elle doit faire, sans déborder ni jamais innover. Les différents flics sont parfaitement bien cadrés, chacun dans son style et avec des comportements qui semblent être désormais des stéréotypes. L'enquête avance par petites touches, sans grande révélation dingue. Il y a quelques petites facilités ("Je me souviens d'un truc …"), des interrogatoires où tout n'est pas dit, des indices dissimulés. C'est une trame déjà vu et revu dans tout les sens mais elle reste très efficace. Je pense que cette BD peut plaire à tout le monde du moment que vous aimiez un peu les polars. Il ne révolutionne rien et n'apporte rien au genre, il se contente de faire son travail poliment et proprement. Le dessin apporte un aspect très année 60, dans les têtes et les environnements, mais reste un peu trop froid aussi. Typique du polar, en somme, ce qui n'est pas incongru. A emprunter !

06/09/2023 (modifier)

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C’est un polar qui développe son intrigue sur un rythme pépère, et le dessin (pas forcément de ceux que je préfère, même s’il fait le job) accentue cet aspect un peu « froid » de l’ensemble, narration compris. Rien d’extraordinaire, mais on a là une enquête bien menée, qui prend son temps. Mais qui n’essaye pas de dérouter le lecteur par des fausses pistes. On est là dans du classique, une enquête méthodique, lente, assez linéaire finalement, mais que les amateurs de polar classique ne cherchant pas à sortir de leur confort peuvent apprécier. Les autres resteront peut-être sur leur faim ? C'est un peu mon cas. Note réelle 2,5/5.

02/06/2022 (modifier)

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Voici une bande dessinée qui est une adaptation du roman de Maj Sjöwall et Per Wahlöö. Avec la consonnance des noms de ces auteurs, aucune surprise donc de se retrouver à Stockholm en plein hiver dans le froid, la pluie et la neige. Tous les passagers d’un bus sont tués au fusil mitrailleur. L’inspecteur Martin Beck est en charge de l’enquête. Jamais la Suède n’a connu pareil carnage. Nous plongeons avec délectation dans l’enquête. Il faut d’abord identifier les victimes et se renseigner sur leur passé. Les indices sont maigres. Toutes les pistes sont étudiées. Le rythme est lent. Mais ce n’est pas rédhibitoire. C’est même plutôt agréable d’éplucher toutes les voies afin d'essayer de résoudre l’enquête. L’histoire est solide même si pas très originale. Le graphisme n’est pas ma tasse de thé que je trouve trop anguleux mais cela n’a pas perturbé ma lecture. Le côté clair et ombre des personnages est séduisant. Voilà un bon polar suédois qui peut cependant rebouter certains. En effet pas toujours aisé de suivre tous les individus qui apparaissent dans le récit. Les noms scandinaves à rallonge peuvent perturber et il faut de temps en temps revenir en arrière pour ne pas perdre le fil de l’histoire. Et alors ? Vous êtes pressés ?

31/10/2020 (modifier)

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Bouh la la, que j'ai eu du mal à terminer cette histoire... Je dirais même que si ça n'avait pas été les vacances, j'aurais laissé tomber avant la fin... Je me suis tout simplement ennuyée et j'ai été embrouillée par ces noms à consonance scandinave que je finissais par mélanger, ne sachant plus si le machin-sson dont on me parlait était un méchant, un témoin ou un policier évoqué deux cases plus tôt mais déjà oublié... Et puis la narration est un tantinet soporifique, ça m'a fait penser au sketch sur les blagues suédoises de Patrick Bosso... Graphiquement, c'est loin d'être ma tasse de thé, je n'aime ni le trait, ni la colorisation. Je suis allée au bout pour avoir le fin de mot de l'histoire, des fois qu'elle relève un peu le niveau par son originalité, mais le miracle n'a pas eu lieu...

05/01/2013 (modifier)

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Je ne suis pas forcément un véritable amateur de polar, mais il m'arrive de tomber sur de bons titres dans ce genre. Ici nous avons l'adaptation d'un roman suédois, pays qui fait une remarquable percée dans le genre depuis une ou deux décennies, et je dois dire que le début m'a franchement plu. L'ambiance des postes de police à une époque un peu ancienne m'a semblé plutôt bien rendue, et le déroulement de l'intrigue, jusqu'aux deux tiers environ, me permettait de bien suivre. Et puis d'un coup, j'ai perdu un peu pied, il y a eu une référence à un personnage que je n'ai pas comprise, et ça m'a fait sortir de l'histoire. Je pense qu'il s'agit d'une "coupe" de la part de Roger Seiter, qui aurait pu se résoudre autrement, mais cela a dû être oublié. Heureusement on revient au bout de quelques pages au rythme du début, et ça se conclut bien. Dommage tout de même cet incident, car mon avis aurait été agrémenté de 4 étoiles sans lui. Je ne suis pas forcément fan du style de Vincent Piot, mais il a cette froideur, cette raideur dans le trait qui "collent" à l'ambiance scandinave. Ou à l'idée qu'on s'en fait. Bon choix donc. Un bon polar, en tous les cas.

17/05/2012 (modifier)

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Petite plongée ultra réaliste dans la Suède des années 60. On vit au quotidien avec une équipe de flics qui enquêtent sur le massacre des passagers d'un bus. Tout est réussi dans cette adaptation. Le dessin colle à l'ambiance, même si on a jamais mis les pieds en Suède et encore moins en 1967, on s'y croirait. Des paysages enneigés au style vestimentaire hivernal de l'époque, en passant par les ruelles froides ou les appartements meublés façon seventies, l’immersion est garantie. Et l'histoire est prenante. Dans cette enquête tout est passé au crible. Chaque indice est épluché, chaque suspect ou témoin est interrogé. Pas mal de ces investigations ne déboucheront sur rien. Mais au lieu de donner une impression de remplissage, cela donne une crédibilité terrible à l'intrigue. On vit cette enquête, on voit comment chaque piste est étudiée, comment chaque détail important ou non est examiné à fond. Le seul bémol si il fallait en trouver un, c'est la multiplication des personnages aux patronymes à consonance scandinave. Pas toujours évident de s'y retrouver, mais c'est pour pinailler. Ce récit est dense et il se lit comme un bon roman : on ne le lâche pas tant qu'on ne l'a pas terminé.

26/09/2011 (modifier)

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