L'Astrolabe de glace

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Dans les années 1520, sur les traces d'un livre d'une valeur inestimable...


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Auteurs italiens Hubert Italie

Byzance, 1527. Bashir el Hassad est un talentueux astronome égyptien condamné à la prison, à qui est offerte une chance de rédemption. Il pourra recouvrer la liberté s'il accepte une mission pour le compte du sultan de l'Empire ottoman : entrer clandestinement dans Rome, berceau de la chrétienté, pour y récupérer un livre d'éphémérides d'une valeur inestimable, volé dans les bibliothèques du Vatican. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Septembre 2011
Statut histoire Série terminée (en théorie) 2 tomes parus

Couverture de la série L'Astrolabe de glace © Delcourt 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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29/09/2011 | pol
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L'avatar du posteur Agecanonix

Ce diptyque s'appuie sur un gimmick assez courant en BD et qui sent le déjà vu : la recherche d'un artefact. Le sujet semble quand même plaisant, surtout au début qui part bien et qui s'inscrit dans un événement important du XVIème siècle, le désastreux sac de Rome en 1527 par les impériaux en lutte contre la papauté. Cet événement intéressant à montrer, n'est pas expliqué au lecteur qui n'a donc aucun repère, on lui balance des personnages en quête d'un vieux grimoire au milieu de ce saccage, sans lui dire ce que c'est et pourquoi il a lieu. Je me permet d'éclairer un peu cette période : libéré de sa captivité espagnole par Charles Quint (à la suite de la défaite de Pavie), François Ier dénonce le traité de Madrid qui a suscité une alliance contre l'empereur en Europe. En 1526, le pape et les principaux Etats italiens s'allient au roi de France tandis que le roi d'Angleterre Henry VIII abandonne Charles Quint. Ce dernier prend alors l'initiative en envoyant en Italie une armée de lansquenets commandée par le duc de Bourbon (plus connu sous le nom de Connétable de Bourbon) ; cette armée s'empare de Rome le 6 mai 1527, et se livre au pillage de la ville durant 8 jours. Le sac de Rome, comparé à celui des barbares lors de la chute de l'Empire romain, atteint gravement le prestige de Charles Quint. L'aspect historique est donc bien documenté dans cette Bd et on y voit des personnages réels comme Soliman, Benvenutto Cellini, le pape Clément VII et le Connétable de Bourbon que je n'imaginais pas ainsi, aussi petit et aussi chétif, alors que tous ses portraits connus le voient grand et barbu. Sa mort en tout cas, est conforme à la réalité. Ce qui paraissait plaisant au début, s'estompe dans le tome 2 ; non seulement le sujet est comme je le disais, j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce genre de recherche d'objet, mais surtout l'intrigue s'englue un peu, on est largué par un développement qui semble un peu trop confus, d'autres scènes ne sont pas justifiées, bref on s'ennuie et on décroche légèrement... c'est ce que j'ai ressenti à mon grand regret, car ce contexte historique méritait un meilleur traitement. Le dessin est assez surprenant, c'est très beau, ce dessinateur a indiscutablement du talent, il réussit des pages somptueuses, aussi détaillées dans les visages vérolés que grandioses dans les vues d'ensemble ou en double pages (le Colisée, le pillage des lansquenets...). Ceci n'exclut pas quelques défauts : un style un peu statufié et des images chargées dont je n'arrive pas toujours à saisir la signification. Au final, je reste à demi convaincu par ce récit qui aurait dû se débarrasser de sous-intrigues inutiles qui l'encombrent pour servir le vrai fond du sujet en le rendant plus clair.

23/05/2016 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Antonio Palma fait ses débuts dans la BD avec cette série et nul doute qu'on reverra ce jeune dessinateur. Son style est très agréable, le trait est moderne et précis. Il est autant à l'aise avec les décors, soignés et détaillés, qu'avec les personnages dont les visages sont bien expressifs. Dès les premières pages l'immersion est garantie, on voyage avec plaisir des prisons turques à Rome en passant par Venise, ou encore les plaines de l'Italie. Cette aventure nous entraîne sur les traces d'un livre ancien d'une valeur inestimable. Le héros, un talentueux scientifique égyptien semble être l'homme le plus à même de récupérer ce livre et surtout d'en comprendre le sens. Mais de nombreuses personnes convoitent également cet ouvrage. Cela ne lui facilitera pas la tâche. L'intrigue est prenante et soulève pas mal de questions : que contient ce mystérieux livre ? Pourquoi tous ces gens veulent-ils se l'approprier ? D'autant plus qu'il va aussi falloir faire avec l'armée germanique qui assiège Rome. Bref tout est particulièrement hostile pour notre héros. Il règne au sein de cette armée un climat bizarre : des mercenaires prêts à trahir leur camp pour pas grand chose. Tout ces éléments donnent une histoire riche, très plaisante à suivre. Le cadre est original et convient à merveille à l'intrigue. Tome 2 Je ne sais pas si les 3 années qui séparent les 2 tomes de ce diptyque y sont pour quelques choses, mais ma seconde lecture du premier tome m'a beaucoup moins enthousiasmé et la découverte du second tome n'a pas réglé le tir. Je trouve toujours que le dessinateur à un talent fou mais le style a évolué et je suis moins convaincu par le résultat proposé dans le second opus. L'aspect 'photo' et les personnages trop figés m'a moins ravi les pupilles. Quand à l'histoire, j'irais presque à dire que je l'ai trouvé quelconque. On est assez loin du voyage et de l'aventure ressenti en première lecture.

29/09/2011 (MAJ le 06/03/2014) (modifier)

J’avais gardé un excellent souvenir de la lecture du tome 1 de l’Astrolabe de glace. Beaux dessins. Histoire alléchante et bien fichue. C’est donc avec une certaine impatience que j’attendais de découvrir le tome 2 mettant fin à la série. Las ! Grosse déception… Peut être est-ce le temps d’attente (toujours trop long) entre les deux volumes qui fait que la magie que j’avais ressenti en lisant le 1er album ne fonctionne plus ? Ou bien est-ce mes goûts qui ont changé ? En tout cas, j’ai trouvé les dialogues du T2 poussifs et souvent peu en adhéquation avec les mimiques des personnages. Quant aux dessins... C’est toujours beau comme l’antique, mais les expressions des personnages me semblent un peu trop figées. On dirait qu’ils prennent la pause façon roman photos. Et puis il y a toujours cette sempiternelle difficulté à reconnaitre un personnage d’une case à l’autre (erreur commune à de nombreux albums il est vrai : la série Block 109 en est l'archétype). Mais revenons au scénario : il est d’une complexité artificielle qui au final nuit grandement à l’œuvre. Je reproche aussi au scénariste une multiplication des personnages, alors que l’on sait depuis longtemps qu’au-delà de sept, le lecteur est « paumé ». Il en ressort qu’à part un ou deux personnages principaux, aucun n’a de véritable « épaisseur ». Ils semblent tous uniquement guidés par leurs pulsions ou leurs désirs. On ne s'attache à aucun d'eux... L'histoire est riche. Trop riche certainement pour être traitée en deux volumes. Le scénario aurait dû se concentrer sur l’essentiel, à savoir la quête, et abandonner certaines intrigues secondaires parfaitement inutiles… Bref, en refermant l’album, on se dit « tout ça pour ça ! ». Pour tous ces défauts scénaristiques et les quelques imperfections graphiques, je ne recommande donc que la lecture, mais pas l’achat. C'est bien dommage car cette mini série avait un réel potentiel…

27/02/2014 (MAJ le 27/02/2014) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

L’astrolabe de glace nous plonge dans une aventure dont on devine aisément les contours ésotériques. C’est un peu comme toutes ces quêtes où l’on doit découvrir le mystérieux parchemin contenant des éphémérides et qui est enfermé dans les archives du Vatican. L’Eglise protège jalousement son secret. Il n’y a rien de vraiment très original dans la démarche et dans l’intrigue de cette nouvelle aventure. Pour autant, la singularité serait qu’on se situe pour une fois d’un point de vue oriental et non occidental. Cependant, le héros, un jeune érudit mathématicien qui fut emprisonné dans une geôle d’Alexandrie, a tout le comportement d’un européen. Bref, c’est du trompe l’œil qui sonne faux. J’ai relevé quelques inepties dans le scénario comme lorsqu’on parle des Italiens pour les comparer aux Français ou autres Espagnols. Or, l’action se situe au XVIème siècle près de 70 ans après la chute de Constantinople qui fut le vestige de l’empire romain oriental. L’Empire Ottoman allait se substituer. Elle envoie deux espions à Rome afin de subtiliser le fameux ouvrage convoité par Soliman. Maintenant, malgré son classicisme, cette bd se laisse lire agréablement. Elle remplit son quota. On pourra même être intéressé par le contexte non seulement politique mais également religieux de l’époque. Les armées de l’empereur Charles Quint marchent sur Rome. Il y a des sous-intrigues qui commencent à apparaître. Bref, meurtres et complots vont se succéder. Da Vinci Code n’en finit pas de faire des émules.

28/03/2012 (modifier)
Par casou
Note: 4/5

Un premier tome réussi! L'histoire de l'Astrolabe de glace est très dense, un brin complexe au début (mais il faut dire que la situation de l'Italie au XVème siècle est un peu compliquée). L'ambiance est particulièrement soignée: dépaysement (on passe d'Istanbul à Rome en passant par la Toscane), suspense, narration et dialogue soignés et un dessin tout simplement magnifique! L'idée d'un livre mystérieux qui attire toutes les convoitises a déjà été traitée mais j'ai été séduit par les nombreux personnages de cette fresque et par la narration efficace. Le dessinateur, un jeune romain très doué (le cahier graphique est vraiment bien fait) illustre parfaitement le propos du scénariste. Chaque personnage secondaire ou principal acquiert une dimension particulière sous le pinceau de Palma. J'ai rarement vu une bd avec autant de portraits réussis. J'espère que les auteurs cisèleront le deuxième et dernier tome.

26/11/2011 (modifier)