Sept personnages

Note: 2.31/5
(2.31/5 pour 16 avis)

7 figures emblématiques de Molière enquêtent sur sa mort.


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Molière Paris Sept... Théâtre

Paris, 1673, funérailles de Molière. Agnès est invitée par Alceste, Argan et Scapin à rejoindre un groupe financé par Harpagon afin de découvrir qui a empoisonné l'illustre auteur. Agnès est dépositaire du secret qui autorise à faire revenir Dom Juan des Enfers, le seul à pouvoir dévoiler le nom du septième personnage, celui qui, selon la légende, fera le jour sur la vérité. (Texte éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Août 2011
Statut histoire One shot (Saison 2 de la série Sept) 1 tome paru

Couverture de la série Sept personnages © Delcourt 2011
Les notes
Note: 2.31/5
(2.31/5 pour 16 avis)
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03/10/2011 | js
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Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Je ne connais de Molière que ce que j'ai lu au collège et les souvenirs qu'il m'en reste. Autant dire pas grand-chose, si ce n'est au choix : le nom des pièces, ou le nom des personnages et par miracle j'arrive de temps en temps à associer les deux. (Particulièrement quand le nom du personnage se retrouve dans le titre de la pièce....hum...) Mais voilà le postulat de départ de cette histoire m’a vraiment attiré. 7 des personnages de Molière s’associent pour élucider son meurtre. Original et improbable, cette idée m’a séduit totalement et j’étais très curieux de découvrir ce qui pouvait se cacher là derrière. Au vu des critiques plutôt négatives je m’attendais à être déçu et du coup ce ne fut pas le cas. Si l’enquête sur le meurtrier de Molière ne réserve pas de surprises à couper le souffle, elle tient suffisamment la route pour être lue sans déplaisir et surtout elle sert vraiment bien de support à quelques bonnes idées. En effet par ci par là il y a des répliques amusantes qui détournent des titres de pièces, ou des allusions à des situations tirées des pièces. Même si je ne les maitrise pas, le mini lexique à la fin explique tout ça très bien. Il y a aussi une utilisation très maline des personnages de la vie de Molière qui ont inspiré ses personnages fictifs. Ceux-ci vont parfois croiser les héros qu’ils ont inspirés. C’est très bien trouvé et c’est même assez amusant lorsqu’une personne a inspiré plusieurs personnages. Le dessin du Paris du 17e siècle est également agréable. Bref moi j'ai trouvé ce tome-là pas mal du tout, pas le meilleur, mais loin d’être le moins bon de la collection.

02/08/2012 (modifier)
L'avatar du posteur roedlingen

La série des 7 étant maintenant un contrefort commercial, j’évite de perdre du temps de lecture disponible avec ces productions, et pourtant le postulat de départ curieux de cet opus m’a encouragé à tenter l’aventure. Grosse surprise, la présentation des protagonistes, si artificielle dans presque tous les opus du genre, tient ici la route grâce à une reprise de certains personnages clés de Molière judicieusement choisis. Evidemment, une fois encore, l’étape de construction de la communauté parait longue pour un lecteur qui plus est s’il n’a pas lu toutes les pièces de l’auteur. Mais réunir des personnages de théâtre pour élucider le meurtre de leur créateur, vraiment j’aime beaucoup le postulat de départ. Le scénario part ensuite dans de l’aventure classique, de cape et d’épée avec des décors rappelant le Paris d’époque. Si la première partie avait un côté haletant par la surprise du personnage suivant, une fois les bases posées, il ne se passe hélas plus grand-chose de surprenant. Les situations s’enchainent avec un rythme attendu. Reste la chute, certes artificielle mais que je trouve plutôt réussie par rapport à l’intrigue telle qu’elle est rendue. Malin, le postulat de départ n’a donc pas été bien exploité. Graphiquement, que c’est rigide, artificiel et figé. Mis à part quelques rares bons moments j’ai l’impression d’être perpétuellement dans du décor carton pâte. Si cela se réfère à des décors de théâtre pour un jeu de mise en abîme, on pourrait encore trouver une excuse, mais je trouve que le dessin ne passe pas sur ce média BD. Tout est banal et attendu, rien ne déborde et on perd énormément de profondeur de champ. Au final cet album est une grosse déception. Certes nous sommes au dessus de la production moyenne des « 7 », mais cela tient grâce à une première partie de récit bien vue et une chute acceptable, le récit en lui-même s’oubliera très vite. La présentation des personnages étant l’une des plus réussie de la collection le curseur se pose finalement sur le "Pas mal", mais sans achat et très proche du bof.

02/11/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Avant toutes choses, et si vous ne voulez pas patauger lamentablement durant la première partie du récit, il vaut mieux bien connaître Molière et ses personnages (de Tartuffe à Argan, en passant par Agnès ou Scapin) avant de se lancer dans cette lecture. En effet, durant la première partie du récit, de multiples allusions sont faites aux pièces de Molière et il ne m’a pas suffi de connaître ces personnages de nom pour comprendre ces allusions. Les traits de caractère des personnages, par exemple, sont directement considérés comme acquis. Mais moi, un Tartuffe, je ne sais rien de lui sinon qu’il a donné son nom à un personnage de Molière. Et quand, en cours de récit, on le retrouve en prison ou, au détour d’un dialogue, on fait une allusion sur son passé, je ne comprends pas. Ignorant de son passé, je me demande ce qu’il faisait en prison et qui sont ces personnages, manifestement membres de sa famille, dont il est fait mention. La première partie de ma lecture a donc été frustrante. C’est d’autant plus regrettable que l’intrigue, elle, est bien menée et que le fait d’utiliser, justement, des personnages de roman apportait une originalité réelle au script. La deuxième partie, elle, est vite expédiée. C’était déjà le grave problème des albums de la première volée de la collection : la fondation du groupe de 7 personnages prend tellement de temps qu’il ne reste finalement que très peu d’espace pour l’aventure proprement dite. Au final, je reste sur un sentiment mitigé. Le fait que je ne connaisse finalement que fort peu l’univers de Molière m’a fait passer à côté de certaines choses, l’intrigue, elle, est originale mais la conclusion est rapidement expédiée. Au niveau du dessin, j’ai plutôt bien apprécié le travail réalisé. Ce style semi-réaliste pour les personnages et réaliste pour les décors convient bien à l’intrigue. Je lui reprocherais juste un peu de raideur dans le rendu des mouvements et un manque de fluidité dans certains séquençages (le passage d’une case à l’autre comporte parfois des ellipses malheureuses). Entre le « bof » et le « pas mal ». J’opte pour la cote supérieure puisque mon appréciation est biaisée par mon manque de connaissance de l’univers de Molière. Un lecteur plus au courant de cet univers trouvera certainement une plus grande satisfaction à la lecture de ce récit que moi.

10/10/2011 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

En étant un bon défenseur de la série 7 que j’apprécie pour son concept, j’entends souvent par ici ou là que pas mal de lecteurs en sont déçus, que le postulat de départ est artificiel, qu’il n’y a pas assez de pages pour développer 7 personnalités et que l’ensemble parait baclé ou peu concluant. C’est déjà un peu différent pour 7 Personnages car tout le monde est censé connaitre plus ou moins les protagonistes présentés ici puisqu’ils ne sont ni plus ni moins que des êtres de papier créés par le grand Molière lui-même. Personnellement l’un des seuls trucs positifs du collège a été l’étude de Molière et de certaines de ses pièces, apprises en cours ou lues de mon propre chef, Molière constitue en soi l’un de mes premiers plaisirs de lecture avant d’en voir le résultat sur les planches. L’idée de les retrouver dans une fiction qui emprunte beaucoup au principe de la Ligue des Gentlemen Extraordinaires avait de quoi me ravir mais l’enchantement initial a laissé place peu ou prou à une petite déception dont je vais m’en expliquer par après… Néanmoins pas besoin de connaitre l’héritage de Molière pour savourer cette histoire, la plupart des caractères comme celui de Don Juan ou de Tartuffe sont tombés depuis longtemps dans les expressions courantes et un lexique résume succinctement leur origine et caractère. Molière vient tout juste de mourir et les personnages qu’il a créés pour ses pièces se doivent de résoudre ce crime impuni s’ils souhaitent continuer à vivre et ne pas tomber dans l’oubli. Une alliance inédite lie donc ces feux follets afin de venger leur père spirituel et de mettre fin à de nouveaux complots cherchant à les éliminer. Quelques bons mot émaillent de cette aventure qui reste sympathique mais ne décolle jamais vraiment. La première partie est non seulement la plus rythmée mais également la plus intéressante puisqu’on y voit quelques courses poursuites et résurrections qui écarquillent le lecteur sans jamais trop le surprendre ou le bouleverser alors que la seconde partie dévoile les fils de l’intrigue en abattant son jeu de façon bien trop sage à mon goût…. Il y avait pourtant un joli potentiel à faire de cette équipe improbable une rencontre inoubliable. La rigidité des dessins fonctionne parfaitement ici dans un pays loin de s’émanciper (la Révolution est encore loin) mais les décors sont d’une banalité affligeante et semblent bâclés comme le souligne le premier commentaire. Parfaitement divertissant mais pas assez trash, le tout est bien trop lisse et linéaire pour susciter un intérêt autre que le plaisir de la lecture. On tenait une belle équipe française propre à soutenir la comparaison de la Ligue d’Alan Moore et les résolutions sont d’une banalité pesante. Il ne subsiste guère qu’un bon moment de lecture alors que l’on aurait aimé une histoire qui sorte un peu plus des balises. Voilà un exemplaire pas déplaisant mais qui risque de ne séduire que les complétistes de la série 7, les autres préférant se tourner vers les véritables écrits ou planches de Molière à moins qu’ils ne se jettent sur la Ligue haute en couleurs des êtres littéraires de l’ambitieuse série d’Alan Moore s’ils sont en mal d’aventures… Une semi déception donc mais rien de bien honteux… La suite au prochain volet de 7

04/10/2011 (modifier)
Par js
Note: 3/5

Le postulat de départ m'a intrigué et j'ai donc acheté cette BD, sachant pourtant que la collection "7" ne m'attire pas plus que cela. Molière est mort. Mais les personnages issus de ses pièces, en chair et en os, vont mener l'enquête sur le décès de leur créateur car pour eux, nul doute que leur écrivain a été empoisonné ! Mais par qui ? Et pourquoi ? Les personnage sont au nombre de ... 7 !!! Chaque personnage est issu d'une pièce de théâtre de Molière (le lexique à la fin de l'album les décrit brièvement). Premier problème de lecture : mon défaut de culture... Je n'ai pas lu toutes les œuvres de Molière (bien que je les connaisse de nom) et du coup je me suis senti un peu étranger à l'histoire en début de lecture... Cependant, les auteurs ont tout mis en œuvre pour qu'une personne lambda qui ne connaîtrait pas Molière puisse à sa manière savourer la lecture (mais avoir lu quelques pièces est conseillé pour apprécier le déroulement des événements et les liens des personnages). L'histoire en elle-même est agréable, bien qu'un peu "bizarre" par moments (ne serait-ce qu'Agnès qui fait revenir Dom Juan à la vie...). Mais l'ensemble est agréable et bien mené ; les personnages sont sympathiques et cela fait plaisir de voir une nouvelle fois littérature 'classique' et bande dessinée faire bon ménage ! Le dessin n'est pas très réussi à mon sens. Les décors sont présents mais l'architecture est fade, sans réel relief. Les personnage sont simples mais corrects, bien expressifs et la mise en couleur n'est pas déplaisante. Un scénario très original et plaisant. Le pari de refaire revivre de la bonne littérature française sous forme d'enquête "policière" est réussi ! Le dessin est un peu trop simple mais appréciable. Cependant je n'en conseille pas l'achat car le scénario est particulier et certains passages sont décevants. Personnellement, de ma lecture, je ne retiens que le bon moment d'avoir retrouvé les personnages de Molière (du moins ceux que je connaissais) et l'envie de lire une pièce de théâtre. Pour le reste, sans plus.

03/10/2011 (modifier)