Sandman

Note: 3.68/5
(3.68/5 pour 22 avis)

Will Eisner Award 1991 : Best Continuing Series & Best Graphic Album: Reprint (pour l'album "La Maison de Poupée") Will Eisner Award 1992 : Best Continuing Series Will Eisner Award 1993 : Best Continuing Series Angoulême 2004 : prix du meilleur scénario pour "La saison des brumes". Enfermé durant 70 ans dans une cage de verre, le maître des Rêves s'en échappera enfin et entamera une lente reconquête de son royaume...


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Enfermé durant 70 ans dans une cage de verre, le maître des Rêves s'en échappera enfin et entamera une lente reconquête de son royaume... Si le Sandman des années 30 colle 100 % à notre réalité, celui de Neil Gaiman appartient au pur fantastique, à la magie et à l'irréel. Une série audacieuse qui est aussi la clé de voûte de Vertigo (label fantastique de DC Comics). Texte : Le Téméraire

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1997
Statut histoire Série terminée (10 tomes dans l'ancienne édition) 7 tomes parus

Couverture de la série Sandman © Urban Comics 1997
Les notes
Note: 3.68/5
(3.68/5 pour 22 avis)
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03/07/2002 | ArzaK
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Par Bruno :)
Note: 4/5
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Rarement un Super-Héros a bénéficié d'une aussi radicale -et réussie- refonte de la part d'un auteur qui, non content de s'être débarrassé d'un historique peu stimulant quant au personnage dont il a la charge, lui a également (et très efficacement) consacré soixante-quinze épisodes à la suite sans jamais véritablement échouer à relancer l'intérêt de sa re-création. Définitivement projeté hors du contexte Super-Héroïque de son prédécesseur (car ce Sandman-là est d'un calibre tout autre...), Neil Gaiman balade ce maitre des rêves (infiniment plus riche de potentialités créatrices) de mythologies (classiques ou inventées) en aventures plus prosaïques, au contact de mortels malencontreusement (souvent !) partie-prenante des intrigues le concernant. Pour un novice dans l'exploration de ces univers féériques, diaboliques et magiques, j'ai vraiment eu très peu d'impressions de "redites" ; et, malgré mes à-priori de vieux paresseux, j'ai été ravi par nombre d'histoires plutôt prenantes grâce -et surtout !- à leurs mises en place systématiquement originales (et encore d'avantage par les personnages si attachants autour de qui elles sont développées.). Un travail d'écrivain, véritablement. ...Hélas ! Mark Dringenberg, irréprochable qu'il est dans sa maitrise graphique figurative -et plutôt à l'aise quant à certaines cases plus caricaturales- ne donne à aucun moment dans l'esthétique ; et c'est avec un sentiment de frustration grandissant qu'on accompagne le héros taciturne au long de ses aléas oniriques tant, quel que soit le royaume visité, l'artiste échoue à en rendre toutes les séductions. Au mieux, une certaine rigueur "réaliste" persiste qui, tout en nous permettant peut-être une meilleure appréhension du contexte, en balaie inévitablement l'atmosphère Fantastique suggérée au travers des mots. Certains encreurs, parfaitement à l'unisson, vont encore d'avantage alourdir les planches ; annihilant du coup l'effet de rupture qui aurait pu mettre en valeur et mieux séparer ce qui arrive sur notre bonne vieille planète et ce qu'il se passe "ailleurs". Kelley Jones, Chris Bachalo et quelques autres définissent encore plus l'atmosphère sombre de la BD, avec le même résultat, à peu de choses près ; même si leurs planches semblent moins "brouillonnes". Une seule véritable rupture, plutôt extrême dans ce sens, quand P.Craig Russell, au scénario comme aux pinceaux, magnifie un conte d'une tristesse indicible ; offrant un aperçu de ce qu'aurait pu (du ?!) être l'ensemble de l'oeuvre. Peu de pages me sont restées en mémoire, du coup ; ce qui est bien dommage étant données la variété et la profondeur des dilemmes où se débattent tous ces intervenants, si riches de personnalité. J'ai beaucoup aimé l'arc consacré au frère ainé "démissionnaire" et, paradoxalement, je pense que l'apparente simplicité du trait de Jill Thompson rend la lecture des paragraphes plus facile ; même si elle aussi découpe ses planches aussi platement que possible... Enfin, quelques épisodes bénéficient d'un Charles Vess bien plus à son aise que sur certains albums de Super-Héros (!) ; et la fin de cette véritable épopée se déroule très bellement sous les traits inspirés de Michael Zulli : Matthew est absolument irrésistible ! Pas évident de donner des expressions à un corbeau. Une grande œuvre littéraire, assurément ; à défaut d'un grand Comic -mais cela n'enlève rien à ses intérêts : son originalité et sa poésie.

20/04/2024 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Neil Gaiman a clairement créé un monde formidable, lyrique, onirique, complexe, lugubre, poétique, violent… les qualificatifs ne manquent pas. Les différentes histoires sont indépendantes, mais forment un tout cohérent, et il serait dommage de ne pas toutes les lire dans l’ordre. L’atmosphère que dégage Sandman est très sombre, onirique, parfois à la limite de la compréhension, mais sans jamais complètement perdre le lecteur. Alors je me doute bien que certains vont trouver cette histoire trop compliquée, verbeuse, voire prétentieuse. Il faut vraiment s’investir pour pouvoir l’apprécier, d’autant plus que les différents tomes sont assez longs à lire, et que le dessin risque d’en rebuter plus d’un. Mais la récompense est à la hauteur des efforts fournis : Un voyage dans un monde imaginaire complètement fou, fascinant, sombre et poétique. Une lecture qui marque…

15/10/2006 (MAJ le 10/05/2008) (modifier)
Par Dakhan
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Ca change un héros qui n’est pas un homme. Originales aventures surnaturelles du marchand de sable en plein mysticisme. L’univers complexe et subtil imaginé ici par Neil Gaiman est une sorte de syncrétisme admirable de nombreux mythes, et si l’on est pas effrayé par la noirceur, voici vraiment une œuvre à lire. Le dessin/graphisme oscille entre excellent et mauvais entre les albums et au sein de chaque album, avec quelques fautes de constance (certains personnages changent pas mal de tête d’un épisode à l’autre)même pour un même dessinateur, et les couleurs sont loin de la réussite. Mais il est important bien évidement, voir essentiel, de lire cette histoire dans l’ordre des parutions ; et puis comme toutes les longues séries, elle est inégale ; mais dans l’ensemble excellente. Avec un meilleur dessin, cette série aurait facilement 5 étoiles.

09/03/2006 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5

Que dire face à un tel monument ! Car c'est bien d'un monument qu'il s'agit : 10 tomes de plusieurs centaines de pages chacun, ça fait un sacré volume. Un monument qui se construit petit à petit. Chaque tome, voire chaque chapitre, peut sans doute se lire séparément, mais ce n'est qu'une fois l'édifice achevé que l'on se réalise tout le génie derrière sa conception. Les premiers tomes se cherchent encore, on a parfois l'impression de lire un "comic" comme tant d'autres, mais au fil de la lecture, on s'aperçoit que c'est bien plus que ça : un véritable chef d'oeuvre (au sens compagnonesque du terme). Bien sur, aborder une oeuvre de cette dimension n'est pas chose aisée, les débuts sont parfois ardus, d'autant que le dessin des premiers tomes n'est pas toujours des plus réussis (une foule de dessinateurs, aux styles les plus divers, prennent le relais pour construire cette série... certains morceaux sont vraiment splendides - surtout dans les derniers tomes - d'autres franchement hideux, en tout cas, il y en a pour tous les goûts!). Ce qui fait la force de Sandman, c'est le talent littéraire de son scénariste (le terme auteur convient mieux, à vrai dire...). Celui-ci puise dans le notre fonds culturel, dans une foule de mythologies, pour recréer une mythologie contemporaine extrêmement cohérente, humaine et qui nous parle. Les histoires qui composent Sandman fourmillent de références (parfois bien cachées) à une foule d'éléments qui lui font dépasser de très loin le cadre de la bédé habituelle. Il suffit de consulter les annotations de chaque tome réalisées par certains fans, dans lesquelles chaque page de l'oeuvre s'accompagne des pages de commentaires et d'analyses. Au point que certains, pour apprécier pleinement l'oeuvre, auront sans doute besoin d'un guide ou d'un mode d'emploi, tel que l'excellent "Sandman Companion" également publié par l'éditeur de Sandman, que je suis actuellement en train de lire et grâce auquel je réalise que je suis passé à côté de bien plus de choses que je ne pouvais l'imaginer. Bref, Sandman, contrairement aux apparences, est loin d'être petit comique salement griffonné : c'est vraiment une oeuvre majeure dans la bibliographie d'un auteur de talent.

04/07/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5

C'est vraiment une BD étrange, Sandman. Pleine de poésie et de sentiments assez forts, avec de bons scénarios bien fichus et très bien mis en scène. Les personnages sont extrêmement charismatiques, et le tout est très original, très prenant, assez déconcertant aussi mais c'est voulu je pense. Mais... face à un univers aussi riche, aussi métaphorique, il aurait fallu un dessinateur à la hauteur. Qu'est ce que ça aurait pu donner ! Il suffit de lire le sublime conte de Sandman "chasseurs de rêve", illustré par Yoshitaka Amano, pour s'en convaincre. Bref, c'est vraiment cet aspect graphique qui m'empêche de mettre un 5/5. C'est un 4/5 de lectrice frustrée ! ^__^

25/01/2005 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5

J’avoue avoir eu du mal à accrocher à Sandman, d’abord à cause de son style visuel assez, disons, "particulier", mais aussi parce que, la première fois que j’ai tenté d’en lire les premières pages (je parle là des premières pages parues chez Le Téméraire, pas de la réédition Delcourt), j’ai trouvé ça un peu trop obscur, voire chiant. Alors comme je pensais que de toutes façons la série ne serait jamais disponible en V.F. dans son intégralité, je me disais que ça ne valait pas le coup de persévérer. Et puis Delcourt a décidé de rééditer la série (c’est bien ça, de rééditer les séries DC-Vertigo que Le Téméraire n’a pas pu publier en entier… Ce serait bien de s’attaquer à Preacher après… et si vous cherchez un traducteur, hein, ch’uis votre homme…) et du coup je me suis replongé dedans, et finalement… Eh bien c’est pas mal du tout pour l’instant ! C’est sûr que le dessin n’est pas très beau et surtout, que les couleurs sont moches… C’est sûr que le fait que plein de dessinateurs se succèdent est assez regrettable, surtout que certains sont limite mauvais (les autres ont juste un style "particulier" comme je disais tout à l’heure, mais franchement ce n’est pas si abominable qu’on le dit parfois). L’histoire, en revanche, se révèle assez captivante une fois qu’on a réussi à se plonger dedans. Et pourtant je suis loin d’être fan de Neil Gaiman, mais là, j’ai bien accroché. Personnages, situations et ambiance sont originaux et mystérieux à souhait, ça ne ressemble vraiment à rien de ce que j’ai pu lire jusqu’à présent, au moins en BD (parce qu’il est vrai que le tout début a, je trouve, comme un petit air lovecraftien). Cela dit, le côté mystico-onirico-mélancolique pourra en rebuter plus d’un, tout comme le personnage principal lui-même d’ailleurs, qui se révèle jusqu’à présent assez froid et antipathique, reconnaissons-le. Ceux qui resteront malgré ça trouveront justement que ça aussi fait partie du charme étrange de cette série. Bref, voilà. Pour l’instant je n’ai lu qu’une infime partie de cette longue saga (les épisodes 1 à 12 et 21 à 28, la série totale en comptant environ 80 si mes souvenirs sont exacts), ma note n’est donc pas définitive, mais jusqu’à présent je dirais que ça vaut bien 4/5, et je vous encourage à découvrir Sandman. UN MOT SUR LA REEDITION… S’il faut saluer Delcourt pour s’être lancé dans cette réédition (en espérant quand même que, contrairement à ce qui semble être le cas pour le moment, ils essaient de sortir les volumes de la série régulière à un rythme plus soutenu plutôt que d’enchaîner les hors-séries style Nuits éternelles ou Les Chasseurs de Rêve), en revanche leur choix de la commencer par le tome 4 est assez discutable… Drôle d’idée, franchement, de ne pas commencer une série par le début, par les histoires qui présentent les personnages et leur univers… Evidemment, ce tome 4 contient un "arc" complet, une histoire avec un début et une fin, MAIS cette histoire fait souvent référence à des événements et des personnages présentés dans les "arcs" précédents de Sandman… Et puis franchement ils étaient bien les premiers épisodes!! Rien que le point de départ de l’histoire (la revanche de Lucifer sur Sandman) est la conséquence directe de ce qui a eu lieu dans le premier arc… Or, je ne crois pas que beaucoup de gens aient lu la première édition parue chez Le Téméraire; ensuite, même ceux qui ont lu cette première édition verront quand même un gros trou dans l’histoire (le tome 4 de Delcourt commence à l’épisode 21, le tome 3 du Téméraire s’arrêtait au numéro 12). Bref, ça craint un peu. Ce serait bien que les tomes 1, 2 et 3 débarquent rapidement.

20/04/2004 (modifier)