La Fille de Paname
Sous un angle réaliste, Laurent Galandon, au scénario, et Kas, au dessin, revisitent un fait divers parisien datant du début du 20e siècle et passé à la postérité grâce à un récit retraçant la vie d'Amélie Elie, devenue célèbre sous le sobriquet de « Casque d'Or ». (texte de l'éditeur)
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Maisons closes et prostitution Paris Signé
Sous un angle réaliste, Laurent Galandon, au scénario, et Kas, au dessin, revisitent un fait divers parisien datant du début du 20e siècle et passé à la postérité grâce à un récit retraçant la vie d'Amélie Elie, devenue célèbre sous le sobriquet de « Casque d'Or ». La fille de Paname est l'histoire d'une jeune femme qui ne voulait ni devenir blanchisseuse, ni se tuer au turbin comme ses parents. Mais le Paris des Apaches, des marles et autres voyous n'offre que peu d'alternatives à une aussi jolie fille : le pavé et les passes à quelques sous. À moins, bien sûr, que ne vienne le prince charmant, foulard au cou, surin dans la pogne !
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 16 Septembre 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
10/10/2011
| Mac Arthur
Modifier
Les avis
S'il faut être franc, je dirais que l'intérêt principal de ce diptyque est son aspect documentaire sur la vie des Apaches et de leurs belles au tournant du siècle dernier. Sans vouloir l'être, c'est à une étude presque documentaire que nous sommes conviés. De ce côté pas grand chose à redire d'autant plus que le dessin est assez excellent, la colorisation n'étant pas en reste. L'on suit avec attention la vie des "gagneuses " et de leurs "macs" sur fond de rivalité entre bandes. Une fois cela dit, que reste-t'il de Casque d'or dont c'est ici une sorte de biographie ? En fait, pas grand chose... Le personnage étant finalement peu intéressant. Voilà quelqu'un qui semble subir les événements plutôt qu'autre chose et j'avoue que ses déboires sentimentaux et autres m'ont au final beaucoup moins passionné qu'une certaine réalité parisienne de l'époque. Pas d'achat pour moi mais une lecture en emprunt est à faire pour comprendre une époque.
Les 2 auteurs se sont réapproprié l'histoire de Casque d'or, portée à l'écran en 1951 par Jacques Becker, et qui fut l'un des grands rôles de Simone Signoret, de même que Annie Goetzinger a déjà dessiné Casque d'Or à la fin des années 70, réédité en 1982. Là où Goetzinger avait plus ou moins suivi l'histoire et restitué tout un milieu typiquement parisien d'apaches, de surineurs, de margoulins et de petites frappes, Kas et Galandon ont adopté une vision peut-être un peu plus personnelle d'une époque et d'un fait divers, tout en laissant au lecteur le moyen de s'interroger sur ce qui peut pousser un individu vers l'autodestruction. Le scénario insiste plus sur l'histoire, son aspect dramatique et la personnalité de ses différents acteurs, que sur la dimension sociale, d'où la profondeur que possède ce récit. Ils insufflent étrangement malgré ce décor urbain, un ton romanesque, mais un romanesque des bas-quartiers si on peut dire, en créant un beau personnage de femme libre et indépendante broyée par son cadre social. Ce diptyque est véritablement embelli par le dessin de Kas, au trait lumineux et souple, qui parvient à rendre beau le sordide dans des décors très évocateurs du Paris de la Belle Epoque (dont les unes du Petit Journal scindant les chapitres servent de repères), sur fond de rivalité amoureuse et criminelle, avec une certaine dose de cruauté par endroits. Une belle réussite.
J'ai adoré cette évocation de la vie romanesque d'Amélie Elie qui a été une des plus célèbres prostituées dans le milieu des malfrats de Paris au temps de la Belle Epoque et de sa légèreté. Elle va devenir la célèbre casque d'or : un trophée que souhaitent acquérir deux chefs de bandes mafieuses des quartiers malfamés de Paris. Elle était belle, libre et authentique ce qui rend d'emblée le personnage assez attachant. Le coup de crayon sous l'angle réaliste est tout simplement magnifique. Les femmes sont belles et notamment notre héroïne avec sa chevelure dorée qui va faire des ravages. Il faudrait être aveugle pour ne pas le reconnaître. On est très vitre plongé dans le milieu de cette belle époque avec un déjeuner sur herbe ou encore les bals populaires au bord de Seine. A noter que Simone Signoret a joué le rôle de casque d'or en 1951 dans un film de Jacques Becker ce qui l'a rendue célèbre par la suite. Bref, cette histoire après avoir séduit le cinéma est reprise dans la bande dessinée pour notre plus grand plaisir. Il s'agit d'une rivalité entre gangs où les caïds et proxénètes s’entretuaient pour une fille ou un bout de trottoir. Bref, le romantisme n'est pas loin à travers un destin hors du commun qu'on suivra avec le plus grand plaisir. La fille de Paname, c'est l'amour et la passion incarnées.
Le premier tome ne m'a pas franchement impressionné et je ne crois pas que je vais lire la suite. J'ai même été déçu par le dessin qui est pourtant la raison pourquoi j'avais emprunté cet album : la couverture avait attiré mes yeux. Le style est pas mal, mais j'ai un peu de difficulté avec les corps humains. Je ne sais pas si le dessinateur voulait que je trouve les femmes séduisantes lorsqu'elles étaient nues, mais si c'est le cas cela a échoué parce que je ne les trouvais pas attirantes. Quant au scénario, je l'ai lu dans l'indifférence générale. Les personnages ne sont pas intéressants et les évènements s’enchaînent sans que rien ne me passionne. L'histoire manque de rebondissements dynamiques. Et puis j'ai l'impression que tout est cousu de fil blanc.
Attiré par la couverture, je n’ai pu résister à l’achat de cet album. Maintenant, très objectivement, si j’avais été un peu plus attentif, je me serais passé de cette dépense. En effet, ce récit retrace la vie d’Amélie Elie, et le style biographique m’a tellement valu de déceptions que je n’aurais certainement pas pris ce risque. Ceci dit, l’époque m’intéresse, le dessin me plait (même si les anatomies féminines sont parfois trop parfaites, et donc trop irréalistes, pour être séduisantes (surtout au niveau des seins qui semblent généreusement siliconés)) et la colorisation apporte de la lumière au récit. De plus, le découpage est bien pensé et agréablement travaillé. Les fausses illustrations de journaux qui scindent le récit en divers chapitres sont une belle trouvaille, elles aussi. Reste le nœud du problème : je me moque totalement de l’héroïne principale. Tout au plus, sa trajectoire me permet-elle de découvrir le Paname de l’époque. Mais, à mes yeux, cette Casque d’Or manque tellement de charisme, elle est tellement tête à claques, gourde, conne et gentiment fade que son sort m’indiffère. En résumé, et malgré le très agréable travail de Kas, je sors de ce premier tome avec un sentiment des plus neutres.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site