Jeanne (Pistouvi)

Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)

Il y a Jeanne, la fillette, et Pistouvi, son ami renardeau ; ils vivent tous les deux dans une cabane, quelque part, au sommet d’un immense arbre. Il y a le Vent, leur jolie et douce protectrice, qui sème des graines à tout va. Il y a aussi un homme-tracteur, un peu grincheux et pas vraiment méchant, qui arrache les plantations du Vent. Et, enfin, il y a les oiseaux, dangereuse fascination, qui préfigurent ce qui arrivera, c’est sûr : la fin de ce petit monde qui ne peut durer qu’un temps et que l’on appelle "enfance" … Pistouvi Pistouvi, initialement paru dans un format manga en noir et blanc, a été réédité en couleurs dans un format traditionnel sous le nom Jeanne.


Les Renards

Une petite fille, Jeanne, vit avec un jeune renard, Pistouvi, dans une charmante cabane située au sommet d'un arbre géant. Un « homme tracteur » sillonne ces espaces infinis, fauchant sans relâche. Le vent, représenté sous les traits d'une magnifique femme aux cheveux ondulants, s'applique à planter graines et semences qu'il tire de sa besace, contrecarrant ainsi les projets du défricheur. C'est dans ce monde que Jeanne et Pistouvi apprennent chaque jour l'altérité, symbolisée par les oiseaux persifleurs. Pour le renardeau, ces chants représentent un danger, celui de le transformer en oiseau ! Cette fable, empruntant ses symboles au monde des enfants, donne vie à l'univers. D'abord fusionnelle, la relation entre les deux héros s'accidente avec le temps. C'est un conte où le mal est invisible, mais présent ; où le passage dans le monde adulte, changement inéluctable, n'est pas sans créer quelques désillusions ! Texte de l'Editeur

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Jeanne (Pistouvi) © Dargaud 2011
Les notes
Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)
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12/10/2011 | Pierig
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Par gruizzli
Note: 2/5
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Il y a quelque chose qui m'embête dans les récits métaphoriques, c'est le fait de ne pas arriver à saisir la métaphore. Ça me fait passer complètement à côté du récit, qui reste obscur et abscons. C'est un peu ce que j'ai vécu ici, où les métaphores sont restées trop obscures pour moi, et j'ai eu plus de mal à rentrer dans l'histoire du fait de toutes les questions que je ne comprenais pas vraiment. L'histoire est assez simple, mais les éléments qui la composent sont trop abstraits. Si j'ai cru comprendre une métaphore de la mort et du deuil vécu par un enfant, je ne vois pas trop la logique du truc. Pourquoi des oiseaux, que représente ce vieux bougon sur un tracteur qui hiberne, pourquoi Jeanne ne semble pas affectée par les oiseaux, etc ... Surtout que l'univers est assez varié et propice aux interprétations, mais l'histoire est assez rapide et se finit sans que je n'ai l'impression que tout soit clair. En tout cas ça ne m'a pas paru être le cas au sortir de ma lecture. Niveau dessin c'est plutôt bon et marche avec l'univers étrange qui est dévoilé. Les cadrages marchent souvent très bien, avec des recherches créatives et inventives. C'est de bonne facture et m'encourage franchement à découvrir la série Les Ogres-Dieux qui me fait de l’œil depuis longtemps. Bref, le récit m'a paru assez obscur, la lecture n'est pas franchement marquante mais j'ai bien envie de découvrir le dessinateur plus avant. Une mise en bouche, donc, pas intéressante pour autant.

22/07/2022 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
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Lu avec le fiston en noir et blanc, le côté manfra passant bien. Je pense que le public est bien réceptif maintenant à ce type de dessin, Lastman l'a bien démontré. Si histoire il y a, elle est assez dure à saisir (entre un renard transformiste, un tracteur, une déesse du vent... ça ressemble à un cadavre exquis). Mais ce n'est pas là le plus important, c'est le ressenti inconscient. On voyage, on flotte, on partage, on guette les oiseaux. Je rassure les allergiques au trop-poétique, ça passe vraiment bien. C'est beau et abscons mais on referme le livre en restant encore un peu dans cet univers, marqué par le déchirant "Jeannnnnne" de Pistouvi (pour ma part en tout cas, rien de culte non plus).

19/07/2022 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Je n'ai lu que le premier tome couleur. Comme Ro, je ne pense pas avoir vraiment compris quelque chose à cette affaire, mais c'est poétique et sympathique. Un dessin confortable séduisant, avec de chouettes couleurs (contrairement à ce que pourrait laisser craindre la couverture). Une légèreté pleine de courants d'air, d'espace et de bruits de vent dans les feuilles. Une histoire sans situation ni historique ni géographique, mais des dialogues familiers qui portent des intrigues minuscules qui ne se résolvent pas vraiment. J'ai pris ce livre à la bibliothèque et j'ai été vraiment dépaysée, j'espère qu'ils achèteront le tome 2 parce que c'est quand même étonnant et rafraichissant.

30/07/2014 (modifier)
Par Tetsuo
Note: 3/5

Chouette titre que ce Jeanne. J'ai lu pour ma part la version couleur en 2 tomes. Conte-poétique métaphorique sur le passage à l’âge adulte, nous découvrons avec merveille l’univers de Jeanne, composé de son ami renard Pistouvi, du vent représenté par une belle jeune femme, d’un bonhomme sourd comme un pot qui ratiboise tout ce qu’il voit et enfin d’étranges oiseaux benêts mais dangereux… Une représentation originale de la période de l’enfance, qui déroute un peu par moments du fait de l'absence de 2-3 éléments nous permettant d'interpréter cette histoire. On subodore que Jeanne est dans l’âge charnière du passage de l’enfance dorée et insouciante à la période de la préadolescence/adolescence et son cortège de nouveaux aspects plus… plus terre à terre qui apparaissent. Tout semble, dans cette histoire, tellement apaisé, serein, onirique… reste cette menace qui pèse sur les épaules de Pistouvi. Et c’est cette impression de tension latente qui donne la saveur à ce récit, rendant le monde plus instable et plus dangereux qu’il n’y paraissait au premier abord. Le monde du rêve appartient aux enfants, avec toujours en référence le monde adulte qui semble lointain et incompréhensif (Pistouvi : « Ha ha ! [Les grands] s’en fichent ! Moi aussi quand je serai grand je m’en ficherai de tout »). Ce petit décalage que nous, adultes, avons perdu et qu’on retrouve en lisant justement ce genre de livres. Le principal reste de se laisser bercer par l’ambiance de ces 2 albums, de se plonger dans l’onirisme, de ne pas chercher à donner une quelconque signification mais bien de s’imprégner de cette ambiance si particulière. C’est frais, envoutant, surprenant. Le récit ne laisse clairement pas indifférent, avec son différent degré de lecture, chacun peut y piocher ce qu’il veut. Récit initiatique qui trouve résonnance en chacun de nous. Et le dessin, de toute beauté ! Vraiment réussi. Les attitudes, les cadrages, les expressions, les pleines pages, tout concorde à nous faire passer un agréable moment. On s’immerge totalement dans ce monde improbable. Au final, on en ressort avec une tendre mélancolie…

21/09/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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J'ai lu la version couleurs en 2 tomes de cette BD. En la découvrant, j'ai immédiatement apprécié son graphisme frais et maîtrisé. C'est un style qui se rapproche de l'animation moderne, avec une légère touche de manga. Les couleurs qui lui ont été ajoutées après coup lui vont en outre très bien et ajoute à sa fraîcheur. J'ai été pourtant décontenancé par le cadre franchement étrange de ce récit. Nous sommes dans un univers entre la fable et l'onirisme et les choses nous sont présentées sans explication aucune. Cela peut rebuter certains lecteurs et moi-même j'ai eu du mal à m'y retrouver car je ne comprenais pas du tout les différences de taille entre les protagonistes, leurs liens relationnels, le rapport entre les oiseaux et le petit renard, le vent et la petite fille, etc... Le symbolisme dans tout cela m'est un peu passé à côté. Mais malgré cela, j'ai réussi à me laisser bercer par le charme poétique de cette fable, par la douceur de son ambiance, aidé en cela par son graphisme et son originalité. C'est une bande dessinée que j'ai trouvée belle et envoûtante, même si je serais bien en peine d'en expliquer les tenants et aboutissants. Et même si je trouve les albums couleurs un peu chers, j'en conseille néanmoins la lecture et pourquoi pas l'achat si vous êtes sous le charme.

13/08/2012 (modifier)
Par pol
Note: 1/5
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Voilà une oeuvre bien curieuse, présentée comme un conte poétique sur le passage de l'enfance à l'âge adulte. Bon, ouais, si on veut... Soit c'est terriblement philosophique, soit les métaphores sont si complexes que je ne les ai pas vraiment saisies, toujours est il que je suis resté hermétique à ce récit du début à la fin. On a là les aventures d'une petite fille, amie avec un renard pourtant rigolo avec son lance pierre. Notre binôme croise des groupes d'oiseaux, un gros bonhomme sourd sur son tracteur, ou encore le vent avec qui ils tapent un brin de causette... C'est à la fois simple et décousu. Simple parce qu'il ne se passe pas grand chose, on dirait un livre pour enfant. Décousu car on enchaîne ces péripéties linéairement, sans explications concrètes sur pourquoi tout ça, et si il faut y trouver un sens caché, je ne l'ai pas vu, même en cherchant bien. Bref une BD étrange, je n'ai pas compris son message, je ne vois pas non plus à qui elle s'adresse.

03/02/2012 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
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Oulala, je crois que j’ai commis une grosse erreur d’appréciation. Je n’aurais pas dû. Je l’ai fait. Je n’ai pu résister à acheter cette bd qui m’a charmé de sa couverture toute mimi. Mon portefeuille a suivi. Cet album m’est apparu d’un contenu relativement éthéré dans la mesure où j’ai eu des difficultés à l’appréhender et à en extraire sa substance, son message subliminal. C’est une fable (il paraît) qui, sous forme de récit initiatique, traite du passage de l’enfance au monde adulte. Alors oui, il y a des signes de ce passage pas toujours évident et qui laisse des cicatrices. Mais j’ai trouvé la narration terriblement lente et décousue, la faute à un chapitrage excessif. Les personnages sont peu nombreux et tournent en vase clos (malgré l’impression d’espace), ce qui accentue cette impression d’ennui. Il y a les oiseaux (annonciateurs du changement ?), le vent, l’homme tracteur, Jeanne et bien sûr Pistouvi. Ces protagonistes vont interagir de manière immuable jusqu’au jour où... Le dessin, fortement "mangaïsé", est heureusement de qualité. Le trait est dynamique, l’encrage soigné. Je serais curieux de connaître l’impression d’autres lecteurs pour voir si le blocage vient de ma personne ou bien s’il est partagé . . . Cette histoire peut se suffire à elle-même (je pensais d’ailleurs que c’était un one shot). A noter qu’une seconde version est prévue au début de l'année 2012, dans un format franco-belge en couleurs et en deux volumes, sous le titre de « Jeanne ».

12/10/2011 (modifier)