Tako

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 12 avis)

Michetz ne change pas d'époque, tout comme Kogaratsu cela se passe dans le japon médiéval, mais dans un autre registre, plus intimiste mais néanmoins sanglant.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Circus Le Japon historique Poulpes ! Yann

Nord-Ouest du Japon, XVIe siècle; sur un ilot fouetté par les embruns, écorché par les flots, trois silhouette féminines, dérisoire fétus de soie et de haine, vissées au roc tout comme Tako, le poulpe, s'arc-boute au coreil de ces tentacules noueux fixent, impavides, pétrifiés, le frèle pont de bois qui les rattache au Hondo, le continent. -si un seul revenait? -Ou aucun?... -Et si... Les trois silhouettes, patiemment, attendent....

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1990
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Tako © Glénat 1990
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 12 avis)
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04/07/2002 | ArzaK
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Par Pingault
Note: 4/5

Le dessin est fascinant. Chaque bulle est un tableau où tout est soigné, les lignes, les couleurs, les détails, tout évoque un univers extrêmement dépaysant et décalé dans le temps, l'espace, et l'ambiance unique d'un îlot dans un lointain archipel. La compréhension nécessite plusieurs lectures attentives pour entrer dans les différences entre les 3 soeurs notamment, O Yu l'aînée, O Fumi la seconde, et O Hana la dernière. Les kimonos, les coiffures et les visages permettent d'identifier chacune, ainsi que leurs comportements respectifs.

20/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Je ne suis jamais rentré dans cette série qui m'a bien ennuyé. Je suis assez circonspect avec cette vogue d'une culture japonaise presque incompréhensible pour un occidental moyen et qu'on habille de beaux kimonos ou de katana bien coupants. Je suis d'ailleurs assez dubitatif face à ces filles qui se permettent de contredire leur père ou des guerriers aguerris. Ce huis-clos où trois soeurs rivalisent de perversité et de méchanceté m'a vraiment ennuyé. J'ai trouvé le texte qui s'essaye à des tournures de phrases nippones assez lourd et peu fluide. Je n'ai jamais reconnu aucune des trois soeurs tout au long du récit, et d'ailleurs cela m'a vite laissé indifférent. La mise en couleur triste et monotone amplifie le manque de différenciation et j'ai abandonné assez vite mon effort de lecture. Une lecture pas à mon goût.

23/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette sorte de huis-clos sur une île du Japon au XVIème siècle ressemble à un règlement de comptes familial, c'est un drame psychologique qui manque un peu d'intensité et qui m'a un peu déçu par la fin du tome 1, mais ça permet de découvrir les mentalités et les moeurs très particulières de ce Japon féodal qui peuvent surprendre notre sensibilité occidentale, même si avant cela, il y eut Le Vent des Dieux qui avait déjà bien ouvert la voie en matière de découverte. Là où Le Vent des Dieux se complaisait dans la guerre sanglante et une sexualité violente et douloureuse, "Tako" introduit le lecteur dans un univers vénéneux à l'ambiance presque irréelle, et où la perfidie des sentiments entre ces 3 soeurs désoeuvrées ressemble à un concours de méchanceté et de perversion. Ce récit était diffusé dans les pages de Circus en 1990, mais je l'avais zappé, n'étant guère attiré par la culture japonaise. Aujourd'hui, je n'ai pas beaucoup varié dans mon approche de cette culture, cette approche se fait à petite dose, mais j'ai eu l'opportunité d'acquérir ces 2 albums en occase pour un prix modique... En gros, j'ai eu l'impression à cette lecture d'être dans une sorte de tragédie grecque en mode asiatique, c'est une guerre des sentiments au gré d'un parcours tragique avec un grain de folie. Le tome 1 a sa propre conclusion et peut se lire comme un one-shot ; le tome 2 est très différent et reste assez décevant. Le dessin de Michetz m'a aidé aussi à me plonger au coeur de ce vieux Japon, le texte est de qualité et travaillé, même si ces formules imagées et liées au mode de vie japonais et au bushido sont parfois pénibles. Le dessin m'a semblé plus appliqué que dans Kogaratsu, il est limpide, élégant, au trait léger, d'une belle maîtrise ; le seul petit hic étant la difficulté d'identifier les 3 soeurs dont les visages et les costumes sont très ressemblants. Je ne regrette pas d'avoir lu ce récit et je n'ai pas éprouvé d'ennui, mais il ne m'a guère passionné ; note réelle : 2,5/5.

09/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’histoire est quelque peu originale dans l’univers franco-belge, avec une volonté des auteurs de coller au plus près de la culture japonaise, que ce soit pour le vocabulaire ou pour l’illustration. En effet, le dessin de Michetz (dont je découvre le travail avec cette série) est assez épuré, et cherche visiblement à être proche des estampes japonaises. Mais, hélas, si je reconnais du talent au dessinateur, je remarque aussi que les visages, trop épurés, avec des traits parfois réduits au minimum, ne facilitent pas la lecture (j’ai eu du mal parfois à différencier les trois sœurs). De plus, j’ai trouvé la colorisation trop terne (affaire de goût sans doute). Pour ce qui est de l’histoire, c’est assez vite lu, car peu de dialogue. Et ce n’est pas très marquant. J’ai lu cet album sans déplaisir, mais n’y ai pas trouvé un récit suffisamment fort pour m’accrocher. Les jérémiades des trois sœurs – et leurs querelles égoïstes, autour de l’héritage du père aveugle, mais aussi à propos de leur mariage avec un des samouraïs leur faisant la cour, ne sont intéressantes que par à-coups. Je viens de voir sur le site, en rédigeant mon avis, qu’un second tome avait paru. Je ne ferai pas une priorité de le lire, ce premier tome ne m’ayant convaincu qu’à moitié. D’autant plus que ce premier album peut se lire comme un one shot. Note réelle 2,5/5

05/04/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Le premier tome de Tako était l'histoire de Yann que je n'avais pas encore lue que j'avais le plus envie de lire avec Les Exploits de Yoyo, les différents avis ne me donnant envie de lire le second tome qui est apparemment moins bon et après la lecture du premier tome j'ai encore moins envie de le lire. L'histoire est pas mal, mais il manque quelque chose pour que je rentre totalement dans l'histoire. Je crois qu'un des problème est le dessin qui est certes splendide, mais j'ai eu un peu de difficulté à différencier les personnages féminins et j'ai eu de la difficulté à comprendre ce qui se passait sur certaines cases, mais là je pense que c'est la faute des couleurs. De plus, j'ai un peu l'impression que Yann aurait pu écrire l'histoire avec moins pages sans qu'il y ait trop de changement dans le scénario. Voir les trois soeurs se disputer plusieurs pages devient un peu ennuyeux à la longue.

11/03/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un récit assez classique dans son genre. Yann y développe un conte noir dans un univers asiatique. Contrairement à ses collaborations avec Hausmann, il n’y a pas d’humour dans ce récit. Le ton est dramatique et cynique. L’ensemble est agréable à lire et bien servi par le trait de Michetz . Seul véritable problème pour moi : distinguer les différents personnages féminins. Heureusement, ces jeunes femmes sont, chacune, dotées d’une personnalité bien cernée. Il y a donc moyen de les reconnaître grâce à leurs seules réactions. Dans le cas contraire, j’avoue que je ne sais pas comment je m’en serais sorti. Bon, au final, ça se laisse lire sans laisser un souvenir impérissable. A emprunter plutôt qu’à posséder, selon moi.

07/06/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Après un premier tome époustouflant qui aurait pu s'arrêter là, nous avons droit à un second opus bien décevant. Il faut dire que je n'ai pas compris grand chose dans ce second chapitre. C'est l'histoire de 3 soeurs dans une île japonaise au XVIème siècle qui vont s'affronter pour mettre la main sur l'héritage paternel. L'atmosphère est celle des traditions dans ce Japon médiéval dirigé par le Shogun. Le huit clos est véritablement magistrale avec un parfum venimeux entre conspiration et haine familiale. Tako est un véritable drame psychologique. Les planches sont superbes avec un style atypique qui est basé sur un encrage assez appuyé sur les personnages ce qui crée une ambiance saisissante. Le second tome totalement indépendant du premier au point de vue narratif a été réalisé 6 ans après le premier. Il nous entraîne dans le monde des pêcheurs de perles où passion et vengeance vont parsemés le récit. Des personnages nouveaux font leurs apparitions. On aura beaucoup de mal à les suivre. J'ai rarement vu une suite aussi différente dont l'écriture est purement théâtrale. Cette seconde partie a brisé net mes espoirs de tomber sur le chef d'oeuvre. Tome 1: 4 étoiles – Tome2 : 2 étoiles – Bref, une moyenne à 3 étoiles ce qui reste très correcte. En tout cas, cela ne donne plus envie de manger du poulpe !

01/01/2009 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5

Dessiner un récit qui s'inscrit dans une époque et un lieu différents de ceux où on vit est un exercice périlleux qui a bien du mal le plus souvent à résister aux attraits de l'exotisme facile et du cliché. Le Japon fait partie de ces pays souvent égratignés... Mais ici, comme dans Kogaratsu, point d'image d'Epinal. Michetz est manifestement imprégné de culture japonaise, et est à ma connaissance, et de loin, le meilleur dessinateur français sur ce pays. Son style mélange les influences graphiques orientales, estampes Ukiyo-e en tête, avec ses femmes fardées au visage ovale, ses compositions inventives, et le dessin fluide au pinceau, avec les influences occidentales de cadrage, mise en scène, réalisme des costumes et des décors. Le résultat est parfaitement réussi, extrêmement élégant, dans toutes les oeuvres de Michetz mais tout particulièrement dans ces deux tomes de "Tako". Dans cette BD, Yann lui livre un scénario particulièrement noir où chaque protagoniste semble l'emporter sur l'autre en cruauté. Le mariage des deux est très réussi, même s'il vaut mieux déconseiller cette série à ceux qui n'aiment pas les BDs dérangeantes.

11/01/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Y'a pas à dire, Michetz connaît son sujet. Le Japon médiéval, les femmes fardées, le vent porteur de mauvaises nouvelles... Yann lui a écrit un scénario au cordeau, révélateur de bien des drames qui ont dû se jouer dans ce Japon médiéval à la fois fascinant et et répugnant par certains côtés. Les ambiances sont bien traduites en mots et en dessins, et l'on se régale en lisant cette BD.

16/02/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

De la vraie tragédie médiévale à la Japonaise. Michetz excelle dans la représentation du Japon médiéval, celui des samouraïs et des femmes maquillées de blanc. Son trait donne un vraie âme et une authenticité à ce Japon, permettant au lecteur de s'imprégner au mieux de cet univers si spécifique. Avec Yann, ils ont réussi à offrir là deux récits vraiment authentiques et forts, des drames, des tragédies qui plongent leurs racines dans les traditions et légendes du Japon médiéval. Les histoires sont originales, crédibles et surtout fortes par leur aspect tragédique. Yann y ajoute en outre quelques idées et scènes bien glauques comme il en est expert. Ce sont des histoires qui n'ont vraiment rien de gaies, souvent assez dérangeantes mais qui captivent et marquent le lecteur. J'ai une préférence pour le tome 1 dont l'histoire est un peu plus classique et accessible, le tome 2 étant doté d'une histoire plus originale mais dans laquelle j'ai eu assez de mal à m'immerger car les auteurs laissent le soin aux lecteurs de comprendre les natures et intentions de chaque intervenant et celles-ci sont loin d'être conventionnelles.

04/12/2005 (modifier)