Les Echos invisibles

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Abattu par la mort de celle qu’il aime, Baltus sombre dans une dépression qui frôle les excès des dérives interdites. Ne trouvant pas de réponse à son mal de vivre, il décide de quitter la Hollande.


Auteurs mexicains Italie La BD au féminin Le Bassin méditerranéen Paquet Reboots / Reprises

C’est sur une île en Sicile qu’il trouve une paix intérieure. Un jour, pourtant, une journaliste vient perturber son repos. Quel est ce don qu’on lui attribue et par lequel il se serait illustré quelques temps plus tôt ? La paix intérieure commence déjà à bouillir ! Cette histoire avait été publiée en 2002 sous le titre Le Partage des Sens, Tony Sandoval a repris le scénario pour en donner une nouvelle mouture en 2 albums.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Septembre 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Echos invisibles © Paquet 2011
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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25/10/2011 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Tony Sandoval est un auteur intéressant, et relativement original. C’est en tout cas toujours avec curiosité et envie que j’ouvre un de ses albums. J’ai trouvé cette lecture agréable, fluide et sympathique, même si un – léger – cran en dessous de ce que j’attendais par rapport à mes expériences passées avec cet auteur. Le dessin de La Padula tout d’abord, est assez proche de celui de Sandoval lui-même, en particulier pour les têtes, un peu grosses et anguleuses. Mais je préfère le trait de Sandoval, il insuffle à ses personnages davantage d’étrangeté, de poésie noire et fantastique. Du coup ça m’est apparu comme aseptisé. J’ai eu le même ressenti concernant le scénario. L’intrigue se laisse lire sans problème et est même intéressante. Mais je m’attendais à quelque chose de plus noir et poétique là aussi, même si certaines touches de fantastique (autour des rêves du héros, tourmenté après la mort de celle qu’il aimait, et qui semble avoir un don de prévoir certains événements morbides) apparaissent à plusieurs reprises. Un héros que j’ai par ailleurs trouvé quelque peu inconstant et pas toujours très clair dans ses rapports aux deux femmes américaines qu’il côtoie dans le second tome. Une lecture recommandable néanmoins.

21/10/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Pas mal mais c'est limite. En fait ce qui me gêne le plus dans ce truc c'est le dessin de G. La Padula, soyons clairs c'est une copie du style T. Sandoval qui par un heureux hasard se trouve être le scénariste de l'histoire. Autant j'aime bien le style de Sandoval qui sait donner à ses personnages un je ne sais quoi de dérangeant, de pervers quand il explore les affres de l'enfance ou de l'adolescence, autant ici je n'ai pas accroché. Ces corps filiformes avec de grosses têtes ne passent pas ici avec une mention spéciale pour le héros, c'est physique mais je ne peux pas. Pour ce qui est du scénario disons qu'il est alambiqué à souhait en laissant de côté des aspects qui auraient mérité d'être développés. Au final je reste sur ma faim je regrette que le fantastique ne soit pas plus prégnant. Alors que j'aime beaucoup le travail de T. Sandoval cette pêle imitation ne me convient pas et je ne conseille donc pas l'achat.

20/01/2019 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

C'est en trainant mes guêtres du côté du stand du groupe Paquet à Angoulême cette année que je suis tombé sur l'intégrale de cette série initialement sortie en 2 tomes. Ayant vraiment beaucoup aimé l'autre titre de Grazia la Padula, "Jardin d'hiver" je me suis donc laissé tenté ! Ce fut tout d'abord un plaisir de retrouver ce graphisme si singulier qui fait la marque de fabrique de Grazia la Padula. Ce trait un peu maladroit et difforme qui pourtant donne tout son caractère à ces planches à la colorisation si subtile. Ajoutez à cela une touche de fantastique que vient insuffler Tony Sandoval, ce qui est loin de me déplaire, et on a avec tout ça une tripotée d'ingrédients qui mettent l'eau à la bouche ! Et au final ça donne quoi ? Et bien une histoire qui se laisse lire tranquillement, qui pose pas mal de petits cailloux qui se perdront malheureusement un peu au fil de notre lecture. Dommage car l'ensemble s'il est bon aurait pu donner quelque chose d'encore meilleur si ces éléments avaient été plus exploités pour donner encore davantage de corps au récit et aux personnages. L'album reste tout de même des plus agréable à lire, et j'en conseille même l'achat et la lecture pour ceux qu'un graphisme si particulier ne rebutera pas.

02/02/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai bien aimé ce diptyque qui parle de la douleur d'un homme à avoir perdu un être très cher à savoir son amoureuse Monica. Baltus va alors développer le pouvoir de voir dans l'avenir bien malgré lui. Cette expérience mystérieuse le conduira à New-York dans le second tome et près de 20 ans après. Il fera de nouvelles rencontres qui lui donneront la force d'affronter ses démons, mais à quel prix ? C'est un récit plein d'émotion et qui baigne dans une certaine ambiance mélancolique. J'ai apprécié le fait de pouvoir m'identifier parfaitement à ce jeune photographe qui vit alors une grave douleur intime. L'apparition de son don s'explique par la tragédie. J'ai bien aimé également le trait simple et souple de la dessinatrice. Cela s'inscrit dans une certaine poésie de l'âme. Cette bd est fort réussie. Simplement, il faut lire les deux tomes pour comprendre le cheminement.

03/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Le style « Sandoval » continue de me plaire. Il se dégage une étrange poésie noire de ses personnages difformes (corps filiformes, grosses têtes carrées) et de ses décors torturés. Par contre, ses scénarios ne sont pas de ceux qui me fascinent. Trop étranges mais surtout trop creux pour me séduire, ils ne servent trop souvent que de support au dessin mais ne me racontent pas une histoire qui me touche. Dans le cas présent, l’artiste s’est associé à une dessinatrice peu connue mais talentueuse, Grazia La Padula. En feuilletant l’album, l’histoire me semblait plus terre à terre. Je me suis donc laissé tenter. D’autant plus que le style graphique de l’une n’est pas sans rappeler l’autre. L’histoire n’est pas terre à terre… Et ce premier tome est creux… Ce n’est pas déplaisant pour la cause mais, d’une part, cela se lit très vite et, d’autre part, à la fin de ce premier tome, je ne sais toujours pas ce que le duo d’auteurs veut me raconter. Je demeure donc dans l’expectative. La dimension fantastique est bien présente mais fondamentalement peu employée. On se centre avant tout sur le ressenti du personnage principal… dont on ne sait finalement que peu de choses. Impossible pour moi de le saisir pleinement. Je manque d’infos. Alors bon, voilà, je me suis laissé bercer par la noire poésie des planches, j’ai entraperçu un univers étrange et attirant… mais je devrai attendre le deuxième tome pour espérer enfin rentrer dans l’histoire. Par conséquent, je ne peux en déduire qu’une chose : j’aurais mieux fait d’attendre que la série complète soit éditée avant de me lancer dans un achat qui, jusqu’à présent, me laisse trop sur ma faim. Pas mal, quand même, mais trop vide jusqu’à présent pour que j’en conseille l’achat. PS : j’ai bien aimé la couverture sur laquelle certaines feuilles de l’arbre représenté ont bénéficié d’un traitement plus « brillant ». Résultat, en manipulant la couverture, ces feuilles scintillent comme si, mues par le vent, elles reflétaient une fraction de seconde un éphémère rayon de soleil. C’est joli…


Après lecture du second tome, je reste sur une impression mi-figue mi-raisin. La poésie et l'étrangeté sont bien présents mais j'ai aussi le sentiment que Tony Sandoval a mis trop d'éléments disparates dans son histoire. Le résultat, s'il n'est pas confus, laisse néanmoins un sentiment de sous-exploitation pour certains éléments et d'inutilité pour d'autres. J'ai également retrouvé ce thème très récurrent chez l'artiste qu'est la Mort. Oui, la poésie de Tony Sandoval demeure résolument noire et on ne peut pas dire que cet album soit joyeux ! Le dessin reste agréable de bout en bout. Une œuvre dont je conseillerais plutôt l'emprunt que l'achat... sauf si vous êtes fan de ce genre de récit étrange, sombre et poétique mais peu structuré.

25/10/2011 (MAJ le 11/02/2014) (modifier)