Les Chasseurs de Ptérodactyles (The Pterodactyl Hunters)
Chasseurs de Ptérodactyles est une petite perle, initialement éditée en 2010 sur du papier journal par son auteur, un jeune américain tout juste diplômé de la prestigieuse School of Visual Arts de New York. Brendan Leach fait montre d’une étonnante maîtrise graphique et d’un style déjà bien installé. Il créé un univers baroque de science fiction retro-futuriste, et parsème son récit de très belles trouvailles narratives et graphiques. Une jolie découverte et un auteur à suivre...
Cà et Là Comix Dinosaures Les petits éditeurs indépendants New York
New York, 1904. La patrouille des chasseurs de ptérodactyles pourchasse sans relâche les ptérodactyles qui terrorisent la population de la ville depuis des années. Eamon Sullivan, patrouilleur émérite, vient d’abattre l’un des derniers spécimens encore vivants. Son jeune frère, Declan, lui-aussi membre de la patrouille, mais en tant que simple guetteur, semble éprouver une certaine réticence à participer à cette dernière campagne de chasse. Même s’il jalouse son frère et les attentions que lui valent ses exploits, Declan ne semble pas être prêt à porter la responsabilité de l’extinction de ces créatures. Mais suite à un accident,qui ressemble fortement à un sabotage, il doit remplacer son frère au pied levé...
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Date de parution | 24 Octobre 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
On entre de plain-pied dans l’intrigue, relativement originale et facile à résumer : nous suivons quelques personnes (essentiellement deux frères irlandais), qui traquent des ptérodactyles survolant et menaçant New-York, au début du XXème siècle. Oui, vous avez bien lu, des ptérodactyles – dont nous ne connaitrons rien, puisque l’histoire est avare en explications, il n’y a pas la moindre pirouette pour nous faire comprendre, croire ce point de départ, ni depuis combien de temps cette situation extraordinaire perdure. Pourquoi pas ? Mais voilà, c’est vite lu, l’histoire en elle-même est un peu courte. Et les quelques pistes permettant de développer l’intrigue sont laissées en friche (l’un des frères, Declan, a-t-il saboté une arme pour devenir chasseur à la place de son frère qu’il semble jalouser ? Qu’en est-il des relations de Declan avec Bridget (nouvellement sous les ordres, et dont il semble amoureux) ?, etc). Surtout, l’album se finit de façon tout à fait abrupte, laissant en plan intrigue et lecteur, quelque peu frustré et déboussolé. Le dessin quelque peu brouillon, avec un encrage à l’encre de Chine discret, est plutôt intéressant. Simple et efficace. Mais je ressors quand même déçu de cette lecture, ayant eu l’impression de lire une ébauche, comme si nous avions sous les yeux un travail préparatoire, présenté par l’auteur à un éditeur en vue de publication, et qui aurait été publié tel que, sans être « fini ». Frustrant donc… Note réelle 2,5/5
Quand j'ai atteint la dernière page de cet album, j'ai eu peine à croire qu'il n'y avait pas une suite juste après. Car elle se termine en pleine action, sans rien conclure du tout de ce qu'il s'est déroulé auparavant. Concrètement, j'ai eu l'impression d'avoir lu un épisode dans un série à feuilleton et de n'avoir ni le début ni la fin. C'est un peu dommage car le contexte aurait pu être intéressant. Il imagine une ville de New York du tout début du 20e siècle où des ptérodactyles sortis d'on ne sait où terrorisent la population et où une équipe organisée est chargée par la ville de les traquer en ballon depuis des années et de les tuer si possible jusqu'au dernier. Et les héros sont deux frères membres de cette équipe, l’aîné étant le plus doué et reconnu par tout le monde, tandis que le plus jeune vit dans son ombre avec un zeste de ressenti mais aussi de doute. Le dessin est en noir et blanc, au trait assez lâché, mais il ne manque pas d'un certain charme. Il est assez agréable à lire même s'il ne fourmille pas de détails et parait parfois un peu brouillon. Mais donc voilà, l'histoire commençait tout juste à se lancer pour de bon quand arrive la dernière page de l'album, et elle s'arrête en nous laissant en plan. Bref, c'est frustrant et décevant.
Je partage en tous points l’avis d’Alix. Début 1900, des ptérodactyles sillonnent le ciel newyorkais et sèment la terreur parmi la population. Des équipes de chasseurs sont mises en place, certaines dans des ballons, d’autres dans des tourelles. L’explication quant à la présence de ces dinosaures n’est pas donnée mais cela ne gêne pas. On a une situation de départ, et elle a le mérite d’être pour le moins originale. Le récit, bien que simple, est même prenant avec cette rivalité entre deux frères chasseurs de ptérodactyles. Le dessin est aussi intéressant avec un trait inhabituel mais très séduisant. Enfin, l’édition est de belle facture : grand format, pages aérées, belle qualité d’impression … Mais, car il y a un mais : la fin ouverte sur une scène pleine de suspens laisse un goût d’inachevé d’autant plus amer que je m’étais bien immergé dans le récit. On ne connait pas le début (mais ce n’est pas gênant) mais pas le final non plus (ça, c’est rageant). Bref, du potentiel gâché. Sans doute que la pilule serait mieux passée avec un format plus raisonnable et un prix qui aurait dû l’être tout autant.
Une curiosité que cet album, auto-publié par un jeune diplômé d'une école d'art New-yorkaise, et que Cà et Là se risque à publier en album en France. L'histoire est intrigante, et se déroule à New York alors que des ptérodactyles sillonnent le ciels, et que des patrouilles leurs font la chasse. Aucune explication ne nous est donnée pour expliquer cette situation pour le moins étrange. L'intrigue se contente de suivre une de ces patrouilles, et nous raconte leur quotidien. Rien de bien renversant, et la fin « ouverte » m'a laissé dubitatif, mais je dois reconnaître qu'il se dégage de cette histoire un je ne sais quoi de fascinant. Le dessin participe grandement à l'ambiance générale. Il peut sembler approximatif aux premiers abords, mais la maîtrise de l'encre de Chine est assez impressionnante, et la narration est très fluide. Voilà, une curiosité à découvrir. Mais je reste toujours circonspect devant les prix pratiqués par cet éditeur. 17 euros pour 40 pages noir et blanc originellement auto-publiées sur du papier journal, il fallait oser. J’espère que l'album trouvera son public.
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