Martin Milan
Milan est pilote d'avion taxi. Il a des aventures pleines d'humour avec son zinc délabré.
Christian Godard Journal Tintin Les Roux !
Exilé aux confins du monde, Martin Milan est un aviateur qui loue son appareil « Le Vieux Pélican » comme avion-taxi ou, parfois, pour des missions publicitaires. Flegmatique et pince-sans-rire, il se retrouve souvent plongé dans des aventures improbables où son sens de la justice le pousse à prendre parti. Or, il choisit toujours instinctivement le camp des opprimés contre celui des tyrans, le camp des proies plutôt que celui des chasseurs....
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Date de parution | Janvier 1971 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Réédition en intégrales en cours) 13 tomes parus |
Les avis
Alors que Godard s'est plutôt spécialisé dans l'humour durant les années 50-60 (Les Missions de l'Agent secret É-1.000, Tim et Anthime), collaborant notamment avec Goscinny pour un résultat souvent hilarant ("Pipsi", Tromblon et Bottaclou), il se tourne plus franchement vers l'aventure lorsqu'il lance "Martin Milan". Certes, l'humour est toujours présent (pas toujours de la manière la plus subtile, d'ailleurs), mais il n'est plus le ressort principal du récit. Cette fois, plus question de s'appuyer sur des personnages transparents ou sans motivation (ce qui est excusable tant qu'on est dans le pur domaine de la comédie). Godard nous propose donc une galerie de personnages plus travaillés que ce qu'on a pu voir dans son oeuvre jusqu'alors, et c'est très réussi. La qualité des scénarios est certes inégale (même si je n'en ai encore lu aucun de mauvais, mais je suis loin d'avoir tout lu !), mais les personnages secondaires sont souvent très bien écrits, et apportent tous une vraie plus-value au récit. Le plus fort, c'est quand Godard s'autorise même quelques envolées plus poétiques et ouvre quelques pistes de réflexion, parfois discrètes mais toujours bien présentes, sur l'homme et sa nature destructrice. Il parvient même à distiller un fort parfum d'émotion dans certains de ses albums, ce qui peut leur donner un ton parfois assez amer (d'autant que Milan revêt de plus en plus l'apparence du héros désabusé), mais qui s'intègre assez bien à l'ambiance de la saga, lui donnant un ton somme toute assez unique. Au niveau du dessin, là encore, c'est dans l'ensemble une réussite. La saga commence dans le pur style Tim et Anthime ou Tromblon et Bottaclou, avec un trait fin et précis mais qui laisse la place à une certaine exubérance et des décors très complets qui ne surchargent jamais l'image. Ensuite, elle s'oriente vers un style davantage réaliste qui, à mon sens, colle un peu moins à l'ambiance de la saga, d'autant que le format trois strips par page (contre quatre) au début, tend à trop enlever en densité à l'intrigue. Mais dans l'ensemble, ça reste beau et très agréable à lire, de par la qualité du dessin et de l'écriture des personnages. Pas du Godard incontournable, mais du Godard en grande forme quand même. Je recommande. 3,5/5
« Martin Milan » est une ancienne série qui n’a pas forcément toujours bien vieilli, mais qui n’est pas sans intérêt. C’est essentiellement une série d’aventure, avec un héros qui voyage pas mal ! (il est pilote d’un petit avion, transportant passagers et/ou marchandises), dans des régions souvent exotiques. Héros qui vit des aventures plus ou moins incroyables, mais qui semble les traverser sans trop s’en émouvoir, impassible (je pense que Godard aurait pu surjouer cela et en faire un bon ressort comique). En tout cas, cela donne un gout doux-amer à l’humour de la série. Ces aventures sont donc teintées d’humour – plus ou moins réussi d’ailleurs, et plus ou moins daté aussi. J’ai en particulier trouvés un peu lourds les jeux de mots sur les noms propres (de régions, de peuples ou de personnages), mais bon. Je n’ai lu qu’une dizaine d’albums (parmi les premiers), et je pense que c’est parmi les tout premiers albums qu’il faut piocher si vous voulez en emprunter. En tout cas, je trouve que le dessin de ses premiers albums (franco-belge genre gros nez classique) colle davantage au ton de la série que celui, plus « mature » et « sérieux » des suivants. J’ai préféré des albums comme « Les hommes de la boue » ou « Les clochards de la jungle ». En tout cas, c’est une série très inégale. Note réelle 2,5/5
Tiens, encore une vieille série que j'avais presque oubliée ! Fou ça ! Martin Milan, c'est de l'aventure exotique, avec des petites incursions du fantastique, ce qui est loin de me déplaire... Les premiers albums sont un peu légers au niveau du scénario, même si Christian Godard faisait preuve de pas mal d'inventivité. Mais par la suite, ça gagne en profondeur, en cohérence. J'aime bien, par exemple, "Les Hommes de la Boue", ou "L'Ange et le surdoué". J'apprécie également le héros, blasé, un peu fataliste, qui devient assez amer sur la fin... Une évolution à laquelle on peut adhérer, ou pas, mais qui a le mérite d'exister. Un héros singulier.
Après plusieurs créations et une activité de scénariste, Godard crée son héros le plus singulier en 1967 dans le journal Tintin, d'abord en récits complets. Je m'en souviens très bien , le premier récit le voit retaper son fameux zinc le Pélican, puis devenir pilote d'avion-taxi. A ce moment, Martin est assez jovial, mais au tempérament solitaire et songeur; il va connaître une évolution à laquelle je n'ai guère adhéré, mais comme je n'étais pas vraiment fan du personnage, ça ne m'a pas trop dérangé. Au fil des récits, Godard lui donne une incontestable dimension psychologique dans un cadre d'aventures souvent humoristico-dramatiques et étranges; Martin devient peu à peu un être désenchanté, n'ayant plus d'illusions, l'air parfois absent, qui prend la vie comme elle vient, et qui rencontre des personnages fantasques, bizarres ou inquiétants. Dans les récits longs, le dessin semi-caricatural de Godard frôle vers la fin le réalisme qui accompagne un ton presque fantastique, tout en gardant une certaine poésie et une émotion. Une bande teintée d'amertume et d'onirisme, qu'il m'est difficile de recommander à l'achat, tant elle peut parfois dérouter; le meilleur épisode reste pour moi Les Clochards de la jungle, celui-là peut être acheté sans problème, le ton est vraiment de la pure aventure, mais pour les autres, à essayer avant achat.
"Milan pour une agonie", le titre du premier opus résume à lui seul l’évolution de la série. Car si les premiers tomes ne sont pas trop mal, la suite se révèle bien vite insipide. Les histoires deviennent inintéressantes au possible, voire grotesques. Certes on voyage (un peu comme Natacha) mais le suspense est bien trop souvent artificiel, la palme étant accordée à "Le Cocon du Désert". Côté dessin, je préfère nettement les débuts dans un style "gros nez" (comme cela se faisait à l’époque). Le trait évolue ensuite vers un style plus adulte mais sans convaincre. Les proportions sont loupées et la démarche de notre héros est celle d’un pantin. Mention "bien" pour les décors souvent riches et détaillés. Le personnage de Martin Milan, solitaire au grand cœur, est aussi intéressant. Mais ce qui en est fait . . . Je n’ai pas grandi avec cette série, de sorte que je n’éprouve aucune nostalgie particulière. C’est sans doute une belle découverte pour un ado de l’époque, mais, pour l’adulte que je suis, avec les productions actuelles, elle ne fait pas le poids. Bref, difficile de conseiller une série qui accumule tant de défauts.
Martin Milan est un héros pour lequel j’avais, étant jeune, une sincère affection. Le personnage est intéressant à plus d’un titre. D’abord, il a une « gueule », ensuite il est aviateur (ce qui sous-entend aventure et exotisme), enfin il est faussement blasé, amer. Ce dernier point est très particulier, car, à l’époque (et encore aujourd’hui, me semble-t-il) rares étaient les héros destinés à un public jeune qui faisaient montre d’autant de cynisme. Les histoires, au début résolument humoristiques, allaient, avec le temps, acquérir un ton doux-amer qui en faisaient une série vraiment à part. Les tomes ne sont pas tous du même niveau (loin s’en faut), mais certains valent vraiment le détour. Dans un style purement humoristique et loufoque, j’aime beaucoup « Destination Guet-Apens », tandis que dans un style plus doux-amer, « Une Ombre est passée » (qui est également très loufoque) et « l’Ange et le Surdoué » sont très bons. A noter que certains tomes étant des rééditions, ils se retrouvent au milieu de la série alors qu’ils datent de plus longtemps (à la manière d’une série comme « Chick Bill »). Une façon assez facile de différencier anciens et récents albums consiste à regarder le dessin. Les albums aux traits les plus franco-belges (version humoristique et relativement ronde) sont les plus anciens, l’artiste faisant évoluer son dessin dans un style plus raide, plus semi-réaliste et plus moderne au fil du temps. Quoiqu’il en soit, cette série est certainement à essayer, mais, du fait de l’inconstance de la qualité des tomes, je n’en conseille pas l’achat et reste dans une moyenne très neutre pour ma cote.
Une bonne série qui est malheureusement tombée dans l'oubli. C'est rempli d'humour, d'émotion et de réflexion sur la nature de l'homme. Martin est un marginal, un poète, un rêveur... Il voudrait bien vivre éloigné de la stupidité, la cupidité et l'égoïsme de l'homme. C'est vraiment un héros comme on n'en fait plus ! Le dessin va à merveille avec le récit, sauf dans les derniers albums qui ont un trait trop réaliste pour la série. En plus, c'est moche. Beurk !
Martin Milan fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n° 52, 22ème année, du 26 Décembre 1967. Déjà bientôt 40 ans !... J'ai l'impression que c'était beaucoup plus proche !... Spéciale, cette série. J'appellerais cela du "comico-sérieux". Ce n'est pas du réalisme tel qu'on le conçoit, ni une BD d'humour dans le vrai sens du terme. Comme beaucoup d'autres séries, elle commence par des aventures policières qui -au fil des opus- vont laisser leur place à des intrigues fantastiques. Qui plus est, bien que "héros", Martin Milan devient plus un observateur qu'un acteur principal. C'est humoristique, c'est vrai, mais dans une narration dramatique qui fait de "Milan" un cas à part dans la BD. A noter que le graphisme de Godard fait évoluer son héros d'opus en opus. D'un certain "comique", Martin deviendra d'un plus grand réalisme. J'aime bien MAIS : il y a un petit quelque chose -j'avoue d'indéfinissable- qui fait que je n'ai jamais entièrement "accroché" à la série. Ce mélange d'humour et de dramaturgie, ce flegme dont Martin ne se sépare jamais et ce en toutes occasions ?... Je ne sais. J'ai lu ses histoires, les ai paginées dans Tintin, en possède quelques albums... mais c'est tout. Bien fait quand même...
Une série vraiment bien qui n'eut malheureusement que peu de succès à l'époque. Je préfère cependant les premiers albums, que ceux que Godard a fait dans les années 90. Martin Milan est une série intelligente qui se propose de réfléchir sur des thèmes aussi variés que la liberté, la mort ou la peur, sans pour autant délivrer une morale stupide. Les Hommes de la boue est en cela un des meilleurs albums de la série. L'histoire surprend car elle commence comme une affaire policière de corruption partant sur des bases classiques. Cependant, Godard "trompe" le lecteur par la suite car l'action se centre sur une petite île du Pacifique qui attend désespérément l'arrivée d'un mystérieux Dieu-cargo. Le thème de la superstition est alors développé.
4 étoiles, voilà qui semble sans doute exagéré (allez 3.8 ). Cette bd au dessin "gentillet" vaut surtout par la qualité de son humour. Je n'ai pas pu toutes les lire (4 en fait) mais elles furent toujours constantes dans la qualité. On passe vraiment un excellent moment.
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