Victorian Undead
Un récit captivant que subliment les dessins de Davide Fabbri.
Auteurs britanniques Ere Victorienne Londres Sherlock Holmes et cie Wildstorm Zombies
Un météore, tombé près de Londres en 1854, a réveillé les morts. Transformés en zombies, ceux qui dormaient jusqu’ici en paix deviennent avides de chair humaine. Vingt ans plus tard, les services secrets de Sa Majesté ont réussi à les maîtriser. Le calme est revenu… mais pas pour longtemps. Un dénommé Moriarty a l’intention de se servir des morts-vivants On supplie Sherlock Holmes d’empêcher une catastrophe.
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Date de parution | 19 Octobre 2011 |
Statut histoire | One shot (?) 1 tome paru |
Les avis
Et pourquoi pas Sherlock Holmes contre Dracula ? - Ce tome contient les 5 épisodes de la minisérie du même nom, qui forment une histoire complète indépendante de toute autre. Ces épisodes sont initialement parus en 2010. le scénario est d'Ian Edginton, les dessins et l'encrage de Davide Fabbri (avec 6 pages dessinées par Tom Mandrake), et la mise en couleurs de Carrie Strachan. En 1854, un météorite s'écrase dans un quartier de Londres en libérant un gaz verdâtre, avec un effet inconnu. Quelques mois plus tard, le médecin de quartier constate plusieurs morts semblables. Il finit par tomber sur un cas où le défunt revient à un semblant de vie, dans un état qui fait peur à voir. En août 1898, Sherlock Holmes et le docteur Watson démantèlent un club très privé où les riches de ce monde pouvaient s'offrir des divertissements pour assouvir leurs vices les plus inavouables. Dans le même temps une équipe de terrassiers découvre un cadavre qui reprend soudain vie. L'inspecteur Lestrade convoque Holmes et Watson à Scotland Yard pour qu'ils examinent le cadavre. L'affaire leur est retirée par des agents des services spéciaux de sa majesté. Il n'en faut pas plus pour qu'Holmes s'empare de l'affaire. Rien que la couverture peut tenir le lecteur de comics éloigné de cette histoire : Sherlock Holmes contre des zombies. Difficile de faire plus racoleur, plus mercantile, et plus factice comme idée d'histoire. À tous les coups, il va s'agir d'un gugusse ressemblant vaguement au célèbre détective (ressemblance vraisemblablement limitée à la tenue vestimentaire) en train de se battre physiquement contre une horde de morts vivants sans personnalité et sans originalité. Toutefois en feuilletant ce tome, le lecteur constate que Davide Fabbri a fait un réel effort de reconstruction historique. À l'opposé de décors vagues et impersonnels, il s'applique à reproduire la mode vestimentaire de l'époque, les façades de Londres, les décors intérieurs. Il n'y a pas des arrières plans dans toutes les cases, et les contours des formes sont légèrement arrondis, ce qui donne une apparence de surface un peu inoffensive. Mais la reconstitution est assez étoffée pour que le lecteur puisse se projeter dans l'environnement de cette époque. Le lecteur doit quand même faire un petit effort supplémentaire parce que Carrie Strachan a décidé de privilégier une couleur dominante dans plusieurs séquences, noyant ainsi les détails des dessins. Par exemple dans l'épisode 2, lorsque Holmes et Watson explorent les tunnels souterrains, la voûte des tunnels est noyée dans une ombre épaisse qui masque les détails de maçonnerie que Fabbri a réellement dessinés. Fabbri a conçu une apparence svelte pour Sherlock Holmes qui sourit régulièrement, en faisant un personnage séduisant et agréable. le docteur Watson fait son âge et son poids, sans qu'il n'en devienne une caricature. Mycroft Holmes manque peut-être un peu de personnalité graphique par rapport à la description qu'a pu en faire Arthur Conan Doyle. Fabbri a pris le parti de les dépeindre comme des individus normaux, sans en faire des personnages de légende. Cette forme de modestie visuelle sied bien à l'histoire et évite de les transformer en héros d'action, aux muscles saillants et à la mâchoire contractée. Tom Mandrake dessine les 8 pages dévolues à la suite des événements de 1891 à Meiringen en Suisse, dans un très beau noir & blanc, dans le plus pur style de Gene Colan. Cela sied parfaitement à cette évocation du passé. Ces dessins permettent donc au lecteur de se plonger dans le Londres de 1898 détaillé sans être glauque, pour une enquête sur une infestation de zombies. Si l'idée de faire s'affronter zombies et Sherlock Holmes ne donne pas confiance, le nom du scénariste laisse espérer un récit bien construit, et d'une évocation de cette période un peu consistante. Ian Edginton avait en particulier réalisé un très beau croisement entre des monstres lovecraftiens et une aristocratie so british dans le premier tome des aventures d'Ampney Crucis : Vile Bodies. Comme Fabbri, Edginton a le bon goût et l'intelligence de ne pas vouloir en faire de trop. Il ne prétend pas être Conan Doyle à la place de Conan Doyle. Il utilise la mythologie de Sherlock Holmes, avec respect et mesure. Il insère assez de détails pour qu'il ne s'agisse pas d'un personnage générique servant de portemanteau au nom ; il n'en met pas de trop pour que cela ne devienne pas une exégèse réservée aux seuls initiés. Edginton insère également suffisamment de détails pour que l'intrigue trouve bien ses racines dans l'époque où elle se situe (plutôt qu'un scénario générique sans rapport avec l'époque). Il trouve un adversaire à la taille d'Holmes et une logique satisfaisante pour la présence des zombies et leur mode propagation. L'intrigue réserve plusieurs surprises et Holmes ne résout pas tout; tout seul, à grands coups de poing. Contre toute attente, cette histoire réussit le pari de mettre en scène un Sherlock Holmes acceptable, qui ne se transforme ni en superhéros, ni en personnage d'action générique. Scénariste et dessinateur ont assez potassé leurs références pour que l'intrigue se nourrisse organiquement de l'époque à laquelle elle se situe. Cette histoire ne révolutionne ni le genre des zombies, ni Sherlock Holmes, et ne déconstruit ni l'un ni l'autre. Il s'agit juste d'une bonne histoire, plutôt originale, ce qui n'est déjà pas rien. Les deux mêmes auteurs ont réalisé un épisode spécial mettant Sherlock Holmes face au docteur Jekyll, puis une deuxième minisérie opposant Holmes à des vampires. Ces histoires sont regroupées dans Sherlock Holmes versus Dracula
J'ai pas aimé ! À une certaine période les zombies étaient à la mode après Walking Dead, et Ian Edginton a eu la mauvaise idée de les faire rencontrer Sherlock Holmes pour une série B de mauvaise facture. Je n'ai pas accroché à cette histoire invraisemblable et aux grosses facilités scénaristiques. Tout sonne faux. Heureusement la narration maîtrisée a maintenu mon intérêt jusqu'à la dernière planche. Ça se laisse lire, mais un comics qui va vite retourner à la bibliothèque. Je ne suis pas plus convaincu par la partie graphique, un trait dans le pur style comics, pas désagréable à regarder mais sans plus. Une jolie colorisation. Je déconseille.
Il ne serait pas inexact de dire que le "phénomène zombies" est à la mode. C'est donc encore une histoire de morts-vivants qui vient s'ajouter à de nombreuses autres séries telles que Walking Dead, Zombies (Soleil) et je ne les citerai pas toutes. Ce comics (a priori en un seul tome en France) reste agréable à lire, il faut signaler que les dessins sont très réussis. Mais par contre j'ai un reproche à lui faire c'est que les zombies ne sont qu'un prétexte à un nouvel affrontement entre Holmes et Moriarty. Dans un premier temps les morts vivants sont l'intérêt principal de l'histoire, puis rapidement ils sont relégués au second plan, car on retrouve la prédominance d'un Moriarty certes " zombifié" mais toujours aussi machiavélique. Le scénario reste donc classique pour une histoire qui semblait être originale jusqu'à la moitié du récit. Les scènes de combat dans Londres et la quasi destruction de celle-ci font partie des idées intéressantes de ce one shot. Au final on peut conseiller ce comics, même si sa lecture n'est pas indispensable.
Les zombies sont de plus en plus utilisés dans des domaines où l'on ne les attend pas. Après une tentative délirante de Ankama de mettre des zombies dans le domaine du rock, ou encore chez Panini Comics avec les héros de Marvel en morts-vivants affamés, on se retrouve avec un comics dans lequel les zombies vont être confrontés à Sherlock Holmes, personnage emblématique de l'Angleterre du XIXème siècle crée par Sir Arthur Conan Doyle. Enfin, c'est plutôt Sherlock Holmes qui va devoir se coltiner une horde de zombies qui a les crocs. Que peut donner ce mélange intrigant? Peut-on aimer les romans de Doyle et apprécier aussi bien ce comics qui tend à donner à notre héros une enquête surnaturelle? Le scénario est assez basique, car, comme pour toute histoire de zombies, ce qui intéressant c'est de voir du gore et une critique sociale acerbe, un peu comme le fait papy Romero au cinéma. Ici, le scénario reste assez brouillon, surtout au tout début. En effet, on nous parle d'une comète qui aurait contaminé une source d'eau et rendu les gens malades, puis ensuite, on nous balance un grand méchant qui peut contrôler les zombies. Du coup, on ne sait plus trop la cause des morts et c'est assez gênant. Par contre, le déroulement narratif est très intéressant. En effet, les quelques allers et retours entre les deux dates sont assez claires et tout se lit avec un certain plaisir. D'ailleurs l'ennui n'est pas de mise avec ce comics puisque l'action va à cent mille à l'heure et les parties calme entre Holmes et Watson sont assez rares. Il est peut être vrai que le mythe de Holmes n'est pas forcément respecté. La partie enquête est amoindrie en privilégiant les attaques répétées des morts sur Londres et les défenses de l'armée de la reine. Les dessins sont sublimes. je ne trouve pas d'autres mots pour qualifier le travail de Davide Fabbri sur ce comics, car tout est somptueux. Holmes est juste le grand gaillard charmant typiquement anglais, alors que Watson est un vieux vétéran de guerre totalement dévolu au détective. Tous les personnages sont intéressants et on les différencie relativement bien. Du coté du gore, on en a pas mal. Les zombies sont sans pitié, ça mord, ça déchire, ça tranche, ça saigne et on en a pour notre argent. Moi qui suis un fan des films d'horreur, j'ai été comblé. Si je devais un reproche du coté des graphismes, c'est que au final, le tout fait assez informatisé et pas assez dessin fait main. Les couleurs sont bien foutues mais elles renforcent ce coté numérique et je trouve que cela enlève du charme à la BD. Enfin, les puristes des belles années londoniennes seront forcément choqués par l'artillerie lourde de l'armée mais l'explication à cela reste très sympathique, et un peu de Steam Punk n'a jamais tué personne! Au final, Victorian undead reste un bon comics, sympathique, léger et sans prise de tête. Un concentré d'action avec des dessins remarquables et une narration classique qui donne un récit dynamique mais assez surprenant. Les fans de Holmes crieront peut-être au scandale, comme pour le film de Guy Ritchie, mais quand c'est bien fait, un de nouveauté dans le monde des héros littéraires ne fait pas de mal!
Encore une histoire de morts-vivants ! Oui mais le dessin est attirant et cerise sur le gâteau , la présence de Sherlock Holmes pour défendre Londres contre des hordes de zombies. L’histoire n’est pas vraiment dans l’esprit logique et raffiné de Sir Arthur Conan Doyle, mais elle est divertissante. L’action est omniprésente et bien rythmée, assez peu d’intrigues et au final notre ami Sherlock est sous employé, une aventure où son électroencéphalogramme n’est pas trop surchargé. Une BD divertissante et bien faite, le dessin fouillé est assez beau, la colorisation agréable. Le livre est constitué de 6 tomes d’une vingtaine de pages, on retrouve les couvertures US en fin de livre (01/00/2010-01/06/2010). Note : 2.5
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