La Douceur de l'Enfer
Diagonale 2012 : prix du meilleur album. Une histoire qui nous entraîne dans les arcanes d'une guerre oubliée, un premier récit, en deux volumes, « signé » Olivier Grenson qui se révèle un excellent scénariste-dialoguiste.
Corée La Guerre de Corée Prix Diagonale/Victor-Rossel Secrets de famille... Signé
En quittant San Francisco pour la Corée, Billy Summer pensait simplement exécuter le dernier voeu de sa grand-mère. Celle-ci n'a en effet jamais pu se rendre à la cérémonie d'adieu donnée en l'honneur de son mari tombé au front de Corée, 60 ans plus tôt. De plus, Billy n'est pas mécontent de prendre quelques jours pour réfléchir à sa relation avec Emily et aux rapports ambigus qu'entretient la vie avec le destin. Ce dernier peut se montrer facétieux et emmener très loin celui qui sait le suivre...
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Date de parution | 06 Mai 2011 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
J'ai enfin pu finir de lire cette série dont le premier tome trainait chez moi depuis très longtemps. Au final, c'est une série que je trouve bonne mais qui n'a pas su totalement me convaincre, faute à une combinaison un peu étrange à mes yeux dans le récit. C'est une histoire qui parle de la guerre de Corée, mais dont le personnage principal est aussi un orphelin qui a subit la perte de ses parents dans des conditions qui furent assez peu développées mais qui s'éclairciront dans le deuxième volume, tandis que le tout est aussi englobé dans une histoire d'engagement. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi la BD propose un tel mélange, sachant que finalement c'est surtout l'histoire du grand-père qui importe dans le récit. Je pense que le récit prend trop de directions d'un coup, mais sans les creuser suffisamment. Ce qui au final m'intéresse moins, puisque notamment ce personnage principal ne m'a jamais véritablement passionné. Pour le reste, j'ai bien aimé la façon dont la guerre de Corée est racontée et ce qui est dit à son propos. C'est un rappel de cette guerre sanglante, absurde et inutile. Rien de bon n'en est ressorti et encore aujourd'hui elle sert de prétexte à la Corée du nord pour asseoir son régime autoritaire. Bref, le ton est intéressant et cette histoire d'américain "passé de l'autre côté" nous permets de rappeler que cette guerre s'est aussi joué à hauteur d'homme. La façon dont le récit dévoile petit à petit ses différentes phases de l'intrigue nous plonge aussi bien dans le contemporain que le passé. La révélation n'en sera que meilleure. Pour le dessin, j'avoue avoir eu du mal à rentrer dedans. On est dans une esthétique très figée, presque trop à mon gout, avec une façon de représenter les visages qui fait plus réaliste mais qui me donne une impression de personnages n'ouvrant jamais la bouche lors des dialogues. Ça manque d'un dynamisme, à mon gout. Je ne suis pas fan. Dans l'ensemble, c'est un très bon diptyque mais qui pêche un peu à mon gout pour mériter plus. Un dessin qui m'a peu plu et une histoire avec quelques petites failles à mes yeux, qui ne gâche pas cependant la qualité de l'ensemble. C'est plutôt bon, à lire par intérêt !
Olivier Grenson se lance seul en tant qu'auteur complet dans ce diptyque peu commun, et opère un choix curieux de sujet avec la guerre de Corée comme fond. C'est une guerre mal connue des Européens qui n'a impliqué que les Etats-Unis, c'est pourquoi elle n'est guère évoquée en Histoire, enfin durant ma scolarité, on n'en parlait pas, sinon au cinéma. J'ai en effet vu de nombreux films de guerre sur ce conflit qui fut même parodié de manière très caustique par Robert Altman en 1970 dans MASH. Mais je ne voyais alors que l'exploit guerrier proprement dit, pas les aspects politiques. A première vue, la première partie du récit traine un peu, c'est long à démarrer, et le sujet est peu engageant et pas gai du tout. Le héros Billy fait un voyage douloureux entre San Francisco et la Corée du Nord, le sujet semble difficile et ingrat à traiter, mais quand Billy est en Corée, ça devient plus prenant, et puis le scénario prend une tournure incroyable avec ce "faux" grand-père, et verse dans l'anti-américanisme, c'est donc assez délicat de remuer tout un tas de vieux démons oubliés. Mais Grenson s'en sort bien, sa progression est remarquable, il maîtrise bien son récit, et son dessin est toujours aussi fluide et doux à l'oeil, j'avais déjà admiré sa finesse de trait sur La Femme accident, ça aide beaucoup la narration. Le seul truc, c'est que ça ne m'a pas entièrement passionné, je trouve l'entreprise louable mais le sujet ne m'attire pas des masses, malgré une certaine émotion par endroits. A noter un petit détail : ai-je eu la berlue sur une anomalie de date ? si le fils de Martha et Ted s'est marié en 1996, son fils Billy ne peut pas être né en 1980...
Voila une histoire prenante, je n'ai pas lâché l'affaire dès la première case. Et pourtant ça démarre de manière très classique, très conventionnelle. Un héros dont on sent dès le début qu'il cache un lourd secret qui plombe sa vie mais très vite son histoire familiale prend le dessus avec ce grand père "héros" de la guerre de Corée. Outre que ce récit met en lumière un conflit que peu connaissent, il est très clair avec un rythme soutenu, le scénario déroule sans effets racoleurs, bref tout se tient. Le dessin dans un style réaliste est bon et propose même de belles cases, notamment les scènes de guerre. Un bon cru de la collection "Signe" qu'à défaut d'acheter il ne faut pas manquer de lire.
Bon, la trame type "secrets de famille" du premier tome ne m'a pas trop captivé. On y suit deux énigmes en parallèle, celle du sort du grand-père du héros mais aussi les causes de la mort de ses parents et de sa soeur, tandis qu'on suit la vie du héros, entre soucis de couple, mort de sa grand-mère et départ vers la Corée. Avec l'arrivée en Corée, le rebondissement de la fin du premier tome et ce qu'il se passe dans le second, les choses prennent un peu plus de consistance à mon goût. Les passages coréens sont jolis et intéressants. L'histoire du grand-père aussi, d'autant que je dois avouer mal connaître l'époque de la guerre de Corée et ses conséquences. Graphiquement, rien à redire, le dessin est maîtrisé. Mais je suis quand même resté légèrement indifférent à cette histoire que j'ai trouvée un peu intéressante mais qui ne m'a pas touché. Ce n'est pas le genre de BD qui me transporte et me marque même si je pense qu'elle devrait plaire aux amateurs du genre.
Je suis étonné que ce diptyque n’ait pas été plus avisé. Je l’ai trouvé remarquable. L’histoire est passionnante. Les démons de Billy et ses secrets de famille se mêlent à un contexte historique passionnant : Guerre de Corée, guerre froide et Maccarthysme. Il en résulte une intrigue riche en rebondissements, et chargée en émotions. Certains passages sont vraiment durs et poignants. Heureusement la fin remet un peu du baume au cœur. Le dessin est magnifique. Il est maitrisé et très détaillé, et superbement mis en couleur. Certaines planches représentant la Corée sont vraiment sublimes... dépaysement garanti ! Bon, le message « anti américain » du grand-père ne raconte finalement rien de bien nouveau, mais à part ça j’ai vraiment été charmé par cette histoire. Un des tout meilleurs diptyques du genre, que je vous recommande chaudement.
Une bonne série quoique j’aie mis un peu de temps pour entrer dans l'histoire. En effet, le premier tome ne m'a pas trop intéressé. Le personnage principal et son histoire me laissaient complétement indifférent et je ne voyais pas ou l'auteur voulait en venir. Heureusement, que le dessin et la narration sont bons parce que sinon le premier tome m'aurait tombé des mains et je n'aurais pas lu le deuxième tome. Le deuxième est vraiment mieux. J'ai finalement compris ce que l'auteur voulait dire et je me suis mis à trouver l'histoire captivante. Je ne veux pas écrire d'avantage sur ce tome car j'ai peur de faire trop de révélation, mais ce tome fait en sorte que 'La Douceur de l'Enfer' mérite d'être lu. Il manque juste un petit quelque chose pour que je trouve ça formidable !
Olivier Grenson signe là un bon diptyque dans une collection digne de ce nom. Le thème est celui des secrets de famille bien enfouis où un jeune homme va partir en quête de retrouver son grand-père ayant combattu pendant la guerre de Corée. Le scénario est simple mais d'une redoutable efficacité car on se laisse envahir par de somptueuses images qui nous mettent dans l'ambiance. Le graphisme est véritablement raffiné. La douceur de l'enfer, c'est un peu comme un paradis diabolique. On ne sait pas ce qui se cache derrière un héros ou un homme au-dessus de tout soupçon. Il suffit parfois de gratter pour découvrir la vérité. L'auteur va prendre son temps pour nous distiller une de ces belles histoires sur fond de tragédie liée à une guerre oubliée et à la séparation d'un même peuple. C'est une plaie encore vive qui va s'ouvrir pour cette famille américaine. Une vie, un passé et des certitudes seront ébranlées... Je vous invite par conséquent à découvrir cette bd captivante car le résultat est étonnant de maîtrise.
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