Muraqqa'

Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)

Muraqqa' est l'histoire d'une femme artiste à la cour du roi moghol Jahangir au début du XVIIe siècle.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Auteurs espagnols Inde La BD au féminin

Priti a 20 ans, elle aime vivre au grand air, croquer des animaux et se questionner à propos du monde qui l'entoure. Elle fait partie de la communauté Jain et voudrait pouvoir n'être vêtue que par le ciel, comme ces moines Digambara, bien que cela ne soit pas autorisé aux femmes. Nadim, l'eunuque de la reine Nur Jaha, ayant remarqué ses talents au sein de l'école des arts de Mughal en a informé sa maîtresse. Car la reine Nur a depuis quelque temps le projet de faire mettre en images la vie des femmes du palais sur un Muraqqa'. Qui d'autre de mieux que Priti pourrait l'exécuter ? Cette jeune femme pure se retrouve ainsi à la cour d'un souverain musulman, spectatrice de la vie du sérail et de son époque...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Novembre 2011
Statut histoire Série abandonnée (4 tomes prévus à l'origine) 1 tome paru

Couverture de la série Muraqqa' © 12 Bis 2011
Les notes
Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 8 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/11/2011 | Spooky
Modifier


Par Benjie
Note: 2/5
L'avatar du posteur Benjie

Djinn m'avait donné envie d'acheter Muraqqa, pour retrouver le beau dessin d'Ana Miralles, mais l'album m’était tombé des mains. Je viens de le reprendre et de le lire en entier et je n’ai pas beaucoup plus d’enthousiasme que lors de ma première tentative. Ce n’est pas désagréable à lire, le rythme est lent à l’image de la vie dans un palais mais il manque quelque chose, un événement ou deux, une véritable intrigue. Pour moi, l'intérêt de cet album est la découverte un peu détaillée de la vie dans un harem, les fonctions de chacun, les espaces réservés, la hiérarchie de cette micro-société. C'est intéressant mais pas suffisant et malheureusement, pas de suite pour se faire une idée plus précise de la série.

10/10/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai envie de mettre une meilleure note à cette série mais son scénario ne m'a pas vraiment enthousiasmé et surtout je crains fort qu'elle n'ait pas de suite, alors que le tome 2 avait déjà sa couverture et était annoncé pour 2013, avant que l'éditeur 12Bis ne fasse faillite et soit racheté par Glénat. Si j'ai envie de mettre une meilleure note, c'est parce que j'ai été ravi de découvrir de l'intérieur une civilisation dont je ne savais quasiment rien : l'Empire Moghol qui a régné sur l'Inde au début du 16e siècle. Plus précisément, la vie à la cour et au harem de l'empereur. Je connais peu l'Inde et je n'avais pas du tout connaissance de cette civilisation mélangeant les cultures hindouistes, musulmanes et perses. Le dessin d'Ana Miralles la met superbement en valeur et se prête parfaitement à la représentation de ces femmes de harems et des eunuques qui les entourent. C'est vrai qu'entre ce contexte et la couverture, on pourrait facilement croire à une redite de la série Djinn, mais on est ici nettement plus dans la BD historique et artistique, même si les intrigues de cour ont bien lieu en toile de fond. Le rythme est lent, contemplatif, et j'ai aimé cette ambiance. Par contre, la lecture n'est pas très prenante. La faute d'abord à un scénario où il ne se passe pas grand chose. Pas d'action, pas vraiment d'intrigue au premier plan, plus une découverte des lieux mais pas de fil rouge narratif autre que la simple peinture de scènes représentatives de la vie au harem. Ensuite, tout n'est pas toujours très clair. On comprend qu'il y a en toile de fond une intrigue politique avec un fils emprisonné pour avoir trahi son père, l'empereur actuel, et que certains veulent faire revenir en grâce, mais on s'y perd facilement dans les personnages et leurs motivations. Je n'ai pas compris notamment qui était cette mère qui veut marier sa fille à ce prisonnier et pourquoi. Bref, j'ai été charmé par la beauté du dessin, scènes et personnages, j'ai été intéressé par le cadre historique et géographique très original, mais il me manque une intrigue claire capable de rendre la lecture vraiment prenante et surtout il me manque la certitude qu'il y aura une suite car le premier tome ne se suffit pas à lui-même.

18/11/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ana Mirallès change de décor mais reste dans un univers proche fait de sensualité et d'exotisme. L'Inde avec ses costumes chatoyants, ses décors majestueux et sa culture moghole lui offrent l'opportunité de dessiner un joli voyage dans le temps vers une contrée lointaine, à la culture riche, et de se livrer à une bonne description d'un mode de vie de soumission pratiquée par ces femmes vivant dans un harem. L'héroïne Priti, évolue dans ce décor et se pose en témoin de cette vie quotidienne, alors que le pays est plongé au milieu de manoeuvres politiques et de conflits religieux. Dans cet album, l'érotisme n'occupe qu'une place très discrète, il n'est pas aussi prépondérant que dans Djinn, et ce n'est peut-être pas plus mal. Mais le seul petit défaut pour l'instant, réside dans une certaine lenteur de l'action ; le scénariste plante le décor, mais sans dramatisation et sans vigueur. Le dessin de Mirallès est toujours aussi magnifique, peut-être encré plus fin, les couleurs sont admirablement choisies pour illustrer la somptuosité de cette Inde éternelle au XVIIème siècle, c'est un vrai régal de détailler cette qualité graphique. Mais hélas, depuis 2011, il n'y a toujours pas de suite, alors que la série est prévue en 4 albums ; si tel est le cas, s'il y a enfin un second tome, mais s'il n'y a rien pour remuer toute cette torpeur et cette intrigue endormie, il est probable que ma note baisse... ça serait quand même dommage.

30/03/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Il est vrai que le dessin d'Ana Mirallès est toujours un plaisir pour les yeux surtout lorsqu'il s'agit d'apprécier les contours de ces jolies femmes dans un harem moghol du XVIIème siècle. On pourra également admirer les décors avec un souci du détail inégalé. Oui, il y en aura pour tous les goûts. Pour autant, le récit de cette héroïne me rappelle beaucoup trop Djinn qui est l'un de ses chefs-d'oeuvres. Cependant, cela restera très soft comme pour souligner la sensualité à l'état pur et rien d'autres. J'avoue avoir été un peu déçu. Oui, je l'avoue. Le contexte historique est toujours aussi crédible. Le grand absent est l'empereur moghol qu'il nous tarde de découvrir. Ce premier tome plante surtout le contexte de la cour de ce palais. Il manque également un peu d'action ainsi que le suspense d'une intrigue. On voit que Dufaux manque cruellement.

13/11/2012 (modifier)
Par AqME
Note: 3/5

Cet album aurait tout aussi bien pu s'intituler Muraqqa' ou comment faire du Djinn sans Djinn. Car au delà de la ressemblance des dessins et de l'ambiance générale, Muraqqa', c'est un peu la même chose que Djinn mais avec une magie moins présente et sûrement moins de nichons. Certes l'histoire est elle aussi différente, mais j'ai tout de même eu du mal à m'enlever la série de chez Dargaud de la tête. Les dessins, c'est comme l'écriture, on reconnait très rapidement qui les a faits. Et Ana Mirales ne fait pas exception à la règle. Si le rendu global est très beau, que les femmes sont sublimes et que les dénudés sont toujours aussi excitants, on a quand même l'impression d'avancer en terrain connu est c'est assez désagréable. Alors je ne dis pas qu'elle ne devrait faire que du Djinn, mais quand l'histoire met en scène deux femmes fortes comme dans Djinn, que ça se passe en Afrique, comme le cycle deux de Djinn et qu'il y a une sensualité exacerbée, ça me met plutôt mal à l'aise et je sens la facilité pointer le bout de son nez. Le scénario part sur de bonnes bases. Une jeune dessinatrice est désignée pour rejoindre un grand palais où l'impératrice souhaite qu'elle représente au mieux l'activité des femmes au sein du harem de son mari. Bien entendu, en plus des histoires de coucheries et du mystère des eunuques, on aura droit à notre mysticisme et à des problèmes de cour. Sans être exceptionnel, le scénario tient bien en haleine et cela se lit plutôt vite. Au final, Muraqqa' est une BD intéressante, jolie malgré la trop forte ressemblance avec Djinn et qui, j'espère, sera meilleure dans le temps que Djinn qui part en vrille.

14/01/2012 (modifier)
Par Puma
Note: 3/5

Graphisme superbe, mais le scénario manque de peps et finalement l'on s'y ennuie à la lecture, même s'il semble plus véridique et documenté que celui de la série parallèlle avec Dufaux à la plume. Mais rien que pour les planches de la dessinatrice et ses incroyables couleurs, l'on passe un assez bon moment en compagnie de cette BD.

31/12/2011 (modifier)

Être un bel album (en particulier l’édition 12bis) ne suffit pas. Dans un écrin aussi magnifique, tel que la dessinatrice l'a créé on aurait envie de trouver du fond, et pas uniquement des prétextes pour proposer de très belles vues intérieures indiennes et de jolies femmes vêtues de voiles légers. Certes les femmes sont riches et belles, certes les décors de palais chatoyants à l’œil permettent de voyager pour peu de frais dans les très beaux paysages colorés, mais au-delà de ce voyage sensuel des couleurs, le cerveau se trouve déçu car il ne se passe rien. Enfin rien, tout de même pas, on pourra peut-être s’intéresser à des intrigues de harem, mais la banalité des péripéties ne poussera pas le lecteur dans des abîmes de réflexion. A titre de comparaison Habibi arrive à un autre niveau de lecture pendant la période traitant ce thème du harem. Hormis cela, rien, ou à la limite un journal d’une artiste enfermée dans une cage dorée. Dans ce cas nous serions presque face à un fantasme personnel de l’auteur ! Graphiquement l’artiste trouve une finesse du trait et un calme dans la couleur à faire rêver n’importe qui ayant un tant soi peu envie d’y croire. Etoffes et décors trouvent une profondeur presque magique qui pourrait faire oublier la vacuité du propos. Le nuancier de la palette me parait simplement parfait et je n’ose imaginer la beauté des planches originales que j’aurais volontiers envie d’accrocher à un mur pour continuer le voyage. Qu’en dire finalement ? J’ai adoré la lecture pour l’environnement mais pesté devant le propos. Pas certain de vouloir acheter, car je préfère garder des images en souvenir de cet album. J’éviterai toutefois l’appréciation « bof », car le moment passé est agréable.

07/12/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Ana Miralles s'est fait connaître en France avec le sensuel Djinn, sur scénario de Jean Dufaux. Pour Muraqqa', elle travaille à nouveau avec son mari, Emilio Ruiz Zavala, en nous plongeant dans l'Inde du XVIIème siècle. La dessinatrice aime toujours croquer de jolies femmes nues, et c'est encore le cas ici, puisque nous sommes au sein d'un harem. Mais il n'y a pas forcément de la fesse à toutes les pages, c'est presque toujours justifié, et réalisé sans voyeurisme. Ana Miralles réalise en outre de très belles cases, un peu contemplatives, qui nous permettent de découvrir ce Zenana en profondeur. Il y a de très belles vues de paysages urbains, de petits carrés floraux, des bains réservés aux femmes... les femmes sont belles, mais plutôt que la longiligne Priti, celle que j'ai trouvé la plus belle, physiquement parlant mais aussi avec ses vêtements et bijoux, est Ladli. Très bonne idée du scénariste de nous faire découvrir cette micro-société en même temps que cette artiste-peintre. Cependant je trouve que les personnages, hormis Priti, Ladli et Aqa, manquent un peu d'épaisseur. C'est normal pour des eunuques et des castrats, mais un peu frustrant, si j'ose écrire. Il y a également des bouts d'intrigue qui m'échappent un peu, comme cette conspiration interne au sujet d'un anniversaire. L'un des éléments importants est aussi le Choc des religions, puisque Priti est une Jaïn, autrement dit une végétarienne très attachée à la nature, et qu'elle se retrouve dans un cadre musulman. Le fait qu'elle soit mandatée pour peindre le réel dans ce cadre m'a étonné, je pensais que ce n'était pas le cas chez les Musulmans... La part de mystère que représente le prince renégat est toutefois assez prenante, et l'on a envie de lire la suite, ne serait-ce que pour le trait élégant et les couleurs chaudes d'Ana Miralles.

23/11/2011 (modifier)