Muraqqa'
Muraqqa' est l'histoire d'une femme artiste à la cour du roi moghol Jahangir au début du XVIIe siècle.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Auteurs espagnols Inde La BD au féminin
Priti a 20 ans, elle aime vivre au grand air, croquer des animaux et se questionner à propos du monde qui l'entoure. Elle fait partie de la communauté Jain et voudrait pouvoir n'être vêtue que par le ciel, comme ces moines Digambara, bien que cela ne soit pas autorisé aux femmes. Nadim, l'eunuque de la reine Nur Jaha, ayant remarqué ses talents au sein de l'école des arts de Mughal en a informé sa maîtresse. Car la reine Nur a depuis quelque temps le projet de faire mettre en images la vie des femmes du palais sur un Muraqqa'. Qui d'autre de mieux que Priti pourrait l'exécuter ? Cette jeune femme pure se retrouve ainsi à la cour d'un souverain musulman, spectatrice de la vie du sérail et de son époque... (texte : 12 bis)
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Date de parution | 24 Novembre 2011 |
Statut histoire | Série abandonnée (4 tomes prévus à l'origine) 1 tome paru |
Les avis
Ana Miralles s'est fait connaître en France avec le sensuel Djinn, sur scénario de Jean Dufaux. Pour Muraqqa', elle travaille à nouveau avec son mari, Emilio Ruiz Zavala, en nous plongeant dans l'Inde du XVIIème siècle. La dessinatrice aime toujours croquer de jolies femmes nues, et c'est encore le cas ici, puisque nous sommes au sein d'un harem. Mais il n'y a pas forcément de la fesse à toutes les pages, c'est presque toujours justifié, et réalisé sans voyeurisme. Ana Miralles réalise en outre de très belles cases, un peu contemplatives, qui nous permettent de découvrir ce Zenana en profondeur. Il y a de très belles vues de paysages urbains, de petits carrés floraux, des bains réservés aux femmes... les femmes sont belles, mais plutôt que la longiligne Priti, celle que j'ai trouvé la plus belle, physiquement parlant mais aussi avec ses vêtements et bijoux, est Ladli. Très bonne idée du scénariste de nous faire découvrir cette micro-société en même temps que cette artiste-peintre. Cependant je trouve que les personnages, hormis Priti, Ladli et Aqa, manquent un peu d'épaisseur. C'est normal pour des eunuques et des castrats, mais un peu frustrant, si j'ose écrire. Il y a également des bouts d'intrigue qui m'échappent un peu, comme cette conspiration interne au sujet d'un anniversaire. L'un des éléments importants est aussi le Choc des religions, puisque Priti est une Jaïn, autrement dit une végétarienne très attachée à la nature, et qu'elle se retrouve dans un cadre musulman. Le fait qu'elle soit mandatée pour peindre le réel dans ce cadre m'a étonné, je pensais que ce n'était pas le cas chez les Musulmans... La part de mystère que représente le prince renégat est toutefois assez prenante, et l'on a envie de lire la suite, ne serait-ce que pour le trait élégant et les couleurs chaudes d'Ana Miralles.
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