Le Journal de mon père (Chichi no koyomi)
2001 : Prix du jury œcuménique de la bande dessinée (pour les 3 tomes). À la mort de son père, un homme retourne dans son village natal, où il n'est pas allé depuis 15 ans, et se souvient de son enfance.
Ecritures Enfance(s) Les meilleurs mangas courts Mon père, cet inconnu Prix oecuménique Seinen Shogakukan Taniguchi
Yoichi Yamashita reçoit la nouvelle de la mort de son père et se rend, presque à contrecoeur, à ses obsèques. Cela faisait 15 ans qu'il n'avait pas vu son père, et qu'il n'était pas retourné dans le village de son enfance. Arrivé à Tottori, Yoichi retrouve sa famille. Avec eux, lors de la veillée funèbre, il évoque des souvenirs d'enfance. Yoichi n'a jamais pardonné à son père sa séparation avec sa mère, mais s'aperçoit qu'il s'en veut aussi beaucoup à lui-même pour l'attitude qu'il a eu vis-à-vis de son père pendant toutes ses années. En discutant avec son oncle et sa soeur, il va réussir à mieux comprendre ce qui est arrivé, ce qu'il a ressenti, et à faire la paix avec son passé.
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Date de parution | Août 1999 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Alors là, je dois dire que je suis vraiment déçu. "Tout ça pour ça..." c'est ce que je me suis dit en refermant ce manga. Autant Quartier Lointain provoquait la réflexion et des flots d'émotions différentes, autant ici je me suis fermement ennuyé. Le "héros" ne semble capable que de dire Humm et s'apitoyer sur son sort et éprouver des regrets dus à son comportement égoïste voire carrément psychopathe (l'absence totale d'émotions qu'il semble montrer à certains moments, notamment la mort de son chien va dans ce sens). Et du coup, impossible pour moi d'entrer dans ce récit. Je ne peux pas blairer le personnage principal qui est effectivement, comme le dit son oncle, un imbécile. Une vraie tête à claques qui a causé beaucoup de malheur à l'ensemble de sa famille en n'en faisant qu'à sa tête. Mais même en cela, on ne ressent pas grand chose car il le prend de façon personnelle, il éprouve des regrets mais ne semble pour autant pas se remettre en question. Bref, c'est totalement raté car ce personnage est inintéressant. Pour le reste, Taniguchi est fidèle à lui même, le dessin et bon et si vous avez déjà lu une autre de ses oeuvres, vous savez à quoi vous attendre. Mais lisez plutôt Quartier Lointain, c'est nettement mieux ficelé, amène à des réflexions intelligentes sur la vie et le bonheur et surtout, il y a un réel suspens, contrairement à ce "journal de mon père".
Je poursuis ma découverte de Taniguchi par cet album qui a grandement participé à la popularité de l'auteur. J'ai mis une bonne semaine pour enfin trouver les mots pour cet avis, mais encore aujourd'hui, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non cette lecture. Un homme apprend la mort de son père et se rend donc dans sa famille pour les funérailles. Il n'a plus vu sa famille depuis de nombreuses années et n'a jamais vraiment gardé contact avec son père, depuis le divorce de ses parents. Notre héros va se replonger dans ses souvenirs, aidé par son oncle, sa sœur et autre proche du défunt père et se rendre compte que son paternel n'était peut être pas exactement celui qu'il imaginait. Juste après avoir fini ma lecture, j'étais prêt à mettre 1 ou 2 étoiles à l'album tellement il m'a été difficile de le terminer. L'album est beau, fluide et vraiment bien amené, mais le sujet traité est dur. On y parle d'une relation ratée entre un père et son fils, et ce à cause de l'égoïsme du fils, de son incapacité à voir plus loin le bout de son nez. Rarement, j'ai été autant écœuré, scandalisé par le comportement du personnage principal d'une histoire. Etre spectateur de cette relation gâchée, de cet individu centré sur ses intérêts m'a été très difficile. Et comment marquer son désaccord avec le personnage principal d'une bande dessinée? Arrêter sa lecture. J'ai finalement poursuivi ma lecture tant bien que mal et mis plusieurs jours à la digérer. En y repensant maintenant, je me dis que Taniguchi a encore une fois réalisé une grande œuvre au vu du nombre d'émotions que cela m'a procuré. Comme Quartier lointain, les émotions ressenties ne sont pas très joyeuses. Quartier lointain nous fait ressentir de la tristesse, de la nostalgie, de la compassion, de la mélancolie et toutes autres émotions négatives mais à connotations positives. Ici, "Le journal de mon père" nous fait également ressentir de la tristesse, mais plus sombre. J'ai ressenti du désespoir, du regret, de la frustration, du dégout et plein d'émotions négatives, et uniquement négatives. A la fin de ma lecture, j'étais vidé de toute énergie positive, je doutais de ma relation avec mon propre père (alors qu'elle est merveilleuse), j'ai sombré dans un petit épisode dépressif ( qui n'a duré qu'une soirée je vous rassure). Je ne pense pas que je relirai un jour cet album, ni que je le conseillerai. Néanmoins, je ne peux nier le fait que cet album est réussi vu la palette d'émotion qu'il m'a fait vivre et son impact qu'il pourrait avoir sur d'autres lecteurs. Je pense que ce manga pourrait aussi servir d'électrochoc pour certaines personnes ressemblant au personnage principal ou simplement rappeler les priorités de la vie à n'importe qui. Je vais tacher de rester sur une note positive et sur l'un des messages que l'auteur a voulu nous transmettre : la famille, on n'en a qu'une... Prenez en soin et profitez en. PS: Tous les "ouh, ah uh, iih, ooh" pour montrer que les gens sont tristes et pleurs étaient-ils vraiment nécessaire ? A chaque fois, cela me sortait du récit et j'avais comme image en tête des familles endeuillées essayer de se réconcilier par le plaisir de la chair. Bon après j'ai peut être l'esprit mal tourné mais cela m'a agacé et je me devais de vous en faire part ! 3,5 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Avec Quartier lointain, ce « Journal de mon père » est l’une des deux séries de Taniguchi que j’avais vraiment envie de lire. Voilà qui est fait, et c’est plutôt avec plaisir que j’ai fait la découverte de ce triptyque. En partie autobiographique, cette histoire est menée de façon pointilliste. Un homme apprend la mort de son père, qu’il n’a plus revu depuis longtemps, se rend à son enterrement et, retrouvant le décor de son enfance, rencontrant une sœur, un oncle eux-aussi quelque peu perdus de vue, il va remonter dans le temps, et partir à la découverte de ce père, qu’il n’avait pas su comprendre. Taniguchi bâtit ce flash-back en courts chapitres, durant lesquels le héros cherche à comprendre le divorce de ses parents, les brisures de sa vie. Par petites touches, sans pathos inutile, la personnalité de ce père prend de la consistance, pour le lecteur, mais aussi pour le héros, qui prend conscience d’avoir « raté » en partie sa vie, en tout cas de s’être fourvoyé. C’est clairement un beau roman graphique, qui peut toucher beaucoup de lecteurs (malgré quelques réticences personnelles pour ce type d’œuvres, ne vous y trompez pas, c’est une belle réussite du genre). Le dessin de Taniguchi est classique, même si un peu impersonnel je trouve, mais c’est avant tout une histoire d’ambiance et qui fait davantage appel aux émotions qu’au plaisir des yeux. Je reste par contre étonné par l’effacement quasi-total des femmes – dans cette histoire, mais aussi semble-t-il dans la société japonaise de l’après-guerre. Remarque valable pour la mère du héros, mais aussi pour sa belle-mère. Note réelle 3,5/5.
Je ne suis pas fan de manga, mais tout n'est pas mauvais, je le reconnais. Ici je trouve une vraie volonté de sortir des stéreotypes et toucher avec le sujet un public plus vaste, même global: les relations pére-fils, pas toujours faciles, pleines d'incompréension parfois... Le dessin est délicat, travaillé, avec de quelques belles images en plus. La figure humaine, les visages sont tous pareils, mais bof... Pourtant, l'histoire, sans être particuliérement chiante, appele trop au sentimentalisme facile, a mon avis. Trop lacrimoyante pour mon goût!
Moi qui suis un grand fan du Taniguchi "première époque", il est étonnant que je n'aie jamais lu cette série. On y retrouve pas mal de thèmes chers à l'auteur natif de Tottori : l'enfance, une certaine contemplation -nostalgique- de l'environnement natal, mais aussi et surtout la question de l'identité. Ainsi nous sommes dans le journal de Yoichi, et non de son père, qui découvre, lors des obsèques de celui-ci, et par le truchement de son oncle et de sa soeur, un homme dont il s'est éloigné très vite dans son enfance, à la suite de sa séparation d'avec sa mère. Comme l'explique Taniguchi dans la postface, cette histoire est inspirée par la sienne, dans le sens où il est resté de nombreuses années éloigné de ses parents, s'enfonçant dans le travail, même s'il n'a pas de souci relationnel avec les siens. Mais la façon dont il analyse les sentiments de Yoichi, et le point de vue de son père -au travers de ce que raconte son oncle-, me semble très fine, très bien construite. La narration est chronologique, entrecoupée de scènes de funérailles, et elle permet une immersion plus grande dans la vie de cette famille. Le dessin de Taniguchi est alors perfectible, on sent quelques erreurs de morphologie, même si le style est bien là. Mais il s'attache plus, pour une fois, aux personnages qu'aux décors ou aux architectures, et pour cause. Une lecture vraiment intéressante. Voilà un manque réparé.
Voici la deuxième œuvre de Taniguchi qui, pour moi, sort du lot après Quartier lointain. Malgré sa trame sans surprise, son histoire des plus banales et ses personnages aux éternels mêmes visages ronds et gentillets, j'ai vraiment été touchée par le récit qui est un petit concentré d'émotions vraies et touchantes. L'histoire oscille en permanence entre le moment présent et l'évocation du passé. D'un côté : les souvenirs des émotions de l'enfance qui remontent à la surface lors de la veillée funèbre (l'incendie, la mort du chien, la séparation incompréhensible des parents pour un jeune garçon qu'on a, à tort, voulu protéger en ne lui parlant de rien et en le mettant devant le fait accompli) : la course effrénée de Yoichi à la recherche de sa mère qui est partie et son inconsolable tristesse quand il découvre la vérité m'a vraiment serré le cœur. De l'autre côté : les remords de l'adulte qui regrette son silence et son interminable absence en découvrant, au fil des conversations avec sa sœur, sa belle-mère et son oncle, l'homme qu'était son père à travers les yeux de ceux qui lui sont restés proches. Le mélange fonctionne vraiment bien et illustre à merveille le chemin intérieur parcouru par Yoichi au cours de ces quelques heures avant la crémation. On sent bien, tout au long de ce récit, que l'auteur a mis dans son œuvre beaucoup de lui-même (s'étant absenté aussi très longtemps de son village natal, qui est le même que celui qui sert de cadre à la présente histoire). Un bon cru de l'auteur, à découvrir sans hésiter.
Cet album constituait à mes yeux ma dernière tentative dans le domaine du manga. J’avais pris soin de sélectionner un récit qui avait tout pour me plaire. Un récit intimiste servi par un trait simple et précis et présenté sous sa forme occidentale (lecture de gauche à droite). S’il ne m’avait pas convaincu, j’aurais pu faire un deuil de ce genre littéraire. Résultat du test ? C’est franchement bien … malgré quelques détails. Avant toutes choses, et c’est finalement ce que je retiens le mieux de ma lecture, c’est la sensibilité, l’émotion, la pudeur et le ressenti qui se dégagent de ce récit. Jiro Taniguchi a réussi à installer un climat à la fois serein et lourd en émotion qui, après une vingtaine de planches d’acclimatation (ben, oui …) a réussi à me happer au point que je n’ai plus quitté l’album. La progression narrative est excellente et nous permet de saisir la profondeur du thème proposé. Ce thème du ressentiment expliqué a posteriori était un vrai challenge, parfaitement réussi par l’artiste. Chapeau, monsieur Taniguchi ! Restent les détails qui ennuient, ces petits riens qui, au bout du compte forment comme une petite gêne, pour citer un immense écrivain. Le premier détail est l’ordre de lecture des phylactères. Il n’est pas toujours évident de savoir par lequel commencer, tantôt c’est celui de gauche (mais en bas), tantôt c’est celui en haut (mais à droite). Ce détail n’est pas essentiel, certes, mais tout de même gênant en première lecture. Ensuite, Taniguchi use dans son récit d’une photographie aussi admirable qu’impossible (sans mise en scène). Je croyais ce récit autobiographique et mon premier réflexe fût de ne pas pardonner cette fantaisie (j’avais le sentiment que l’auteur me mentait). Heureusement, dans son postface, l’artiste explique que ce récit est une fiction. De mensonge, la photo devient une simple erreur technique et est par conséquent bien plus pardonnable. Maintenant j’invite monsieur Taniguchi à prendre en photo de trois quart arrière et avec du recul deux coiffeurs et leurs clients travaillant sur deux fauteuils séparés d’environs un mètre cinquante, et d’avoir leurs reflets dans la glace. C’est techniquement impossible car, pour avoir ce reflet dans la glace, le coiffeur ne peut pas être en face du miroir. Ce genre de composition demande donc une mise en scène qui exclu toute spontanéité, or l’auteur prétend que cette photo a été prise sur le vif, raison de ma gêne. Enfin, s’il est élégant, réaliste et très lisible, le noir et blanc de Taniguchi ne figure pas parmi mes préférés. La composition des planches est sobre mais peu imaginative. Ce trait est bien plus au service de l’histoire qu’un élément artistique supplémentaire. En clair, on est loin des Andreas et autres Comès, et ce style se justifie plus par des soucis de productivité que par une démarche artistique. Mais je veux avant tout retenir les meilleurs aspects de ce récit sensible, humain, pudique et propice à l’empathie du lecteur que je suis. Franchement bien ! (et puis c’est tout !)
Lire cet album dans la foulée de Quartier lointain n’était sans doute pas une initiative des plus heureuses. Ce manga, au demeurant très recommandable, souffre des similitudes avec le chef d’œuvre de Taniguchi et de la comparaison inévitable qui en résulte. La philosophie est la même avec une dimension en moins (celle de pouvoir changer le cours de la vie). On retrouve donc un homme qui renoue avec son passé à l’occasion du décès de son père. C’est l’occasion pour lui de découvrir véritablement qui est son père avec qui il a gardé ses distances depuis le divorce de ses parents. Certaines séquences sont très fortes sur le plan émotionnel. Le terme parfois galvaudé de roman graphique prend ici tout son sens. Le rythme est lent et entrecoupé par des retours sur l’enfance de Yoichi. On se laisse malgré tout porter par ce récit et on ne sort pas déçu de sa lecture. C’est le principal. Côté dessins, c’est du Taniguchi. Tout est dit. Je mets 4/5 car la note doit à mon sens refléter les qualités de la série. Et de ce point de vue, ce manga le mérite réellement. Bref, voici un album très recommandable (je l’ai déjà dit) mais dont le plaisir de lecture est quelque peu émoussé par la lecture récente de Quartier lointain.
Personnellement, je n’ai pas été ému par l’histoire. Je crois que j’ai dû passer à coté de quelque chose. Le thème de l’histoire ne m’a pas intéressé outre mesure et je n’ai pas réussi éprouver une empathie pour les sentiments du héros. En revanche, ce qui m’a plu, c’est le fait de découvrir certains us et coutumes du Japon. Cela est franchement bien étayé par le dessin ; autant les visages sont dessinés avec simplicité, autant le background est riche et précis. Si je dois donc faire la part des choses, je dirais que cette histoire n'est pas faite pour moi (pourtant, j'aime beaucoup d'autres romans graphiques). Je n’essayerai donc pas d’autre ouvrage de l’auteur, bien que ces derniers soient plébiscités par les avis du site. Cela n’est pas suffisant pour conseiller l’achat.
N’étant pas fan des mangas c’est avec méfiance que j’ai lu cet album chaudement conseillé par des amis. Côté dessin, le trait est beaucoup plus clair que les mangas traditionnels, les planches sont très lisibles (une fois habitué à la lecture à l’envers) grâce à leur clarté et au contraste noir blanc bien maîtrisé. En revanche les personnages sont comme dans tous les mangas, calibrés, avec des attitudes convenues et des expressions fades. Je trouve également que beaucoup de personnages se ressemblent (comme dans tous les mangas !) Côté scénario, vous avez du lire mille fois le thème tant l’album est connu : il s’agit d’un fils qui retourne à contrecœur sur les lieux de son enfance et donc d’une séparation douloureuse pour un enfant, surtout quand on ne comprend pas tout et qu’on n’a qu’une version des faits. Finalement lors de l’enterrement le père qu’il déteste va s’avérer beaucoup plus humain que prévu dans la bouche des autres, mais surtout le fils va apprendre tout ce le son père a fait pour lui qu’il n’a jamais su grâce aux proches qui vont petit à petit lui raconter la vraie Histoire. Finalement on est dans un retournement classique de situation avec un fils qui juge son père et s’aperçoit quand il est trop tard que finalement ce n’était pas l’homme qu’il croyait… Dommage ! Bref on est dans le convenu, les dessins et les situations sont lentes, l’intrigue avance doucement, c’est mélodramatique à souhait avec des couches et des couches de pathos que l’on voit venir de très loin. Pour résumer c’est d’un ennui profond Alors le dessin est travaillé bien propre, occidentalisé presque, mais le courant ne passe pas. Je ne connais pas d’autres séries de lui et n’ai pas lu la série dont tout le monde parle en comparaison, mais la lecture de celui là ne m’a vraiment pas donné envie d’en lire d’autres…
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