Paul au parc

Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 8 avis)

Septième tome des aventures de Paul !


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Auteurs canadiens Futurs immanquables Les petits éditeurs indépendants Les Scouts One-shots, le best-of Paul Québec

Septième tome des aventures de Paul! Retour au monde de l’enfance avec Paul au parc, l’action se situant avant Paul à la campagne. Michel Rabagliati explore cette fois-ci le scoutisme et le mentorat avec en toile de fond la crise d’octobre…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Novembre 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Paul au parc © La Pastèque 2011
Les notes
Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 8 avis)
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02/12/2011 | Gaston
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Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Difficile de comprendre pourquoi l’histoire a été titrée « Paul au parc », dans la mesure où elle se déroule majoritairement dans le camp scout que fréquenta l’auteur dans ses jeunes années, et très peu dans le parc du quartier où il vivait avec ses parents. Bien sûr, on ne s’arrêtera pas à un détail aussi minime, et dès les premières pages, le charme opère comme pour tous les autres ouvrages de Michel Rabagliati, centré sur Paul, en quelque sorte son double de papier derrière lequel il aime à s’abriter. Rabagliati raconte ici ses souvenirs d’enfance et croque pour nous quelques portraits savoureux. Au début de ces années 70, ses parents occupaient un appartement jouxtant celui de sa « mamie », en compagnie de son fils et de sa sœur, au grand dam de sa mère qui supportait mal cette promiscuité et la présence envahissante de sa belle-mère. Le tout est raconté avec drôlerie et une certaine candeur, sans la moindre méchanceté. L’auteur québécois évoque également sa passion naissante pour la bande dessinée, ses premiers crobars inspirés par Gaston Lagaffe, ses premières amourettes avec la voisine Hélène et puis bien sûr sa découverte du scoutisme, une fois surmontées les moqueries de sa sœur et les appréhensions liés à un univers inconnu et fascinant. Michel « Paul » Rabagliati semble avoir gardé de bons souvenirs de cette expérience au grand air qui ne correspondait pas forcément aux préjugés liés à une institution désuète, gagnée elle aussi par l’esprit du temps à travers ses moniteurs dont certains se sentaient pousser des ailes révolutionnaires. Chez les louveteaux, on savait aussi s’amuser et on apprenait ce qu’était le partage ! Mais à cette époque, le contexte politique était très prégnant et une certaine parano régnait. Le pouvoir, au Québec comme ailleurs, voyait des communistes et des terroristes partout et n’hésitait pas à lancer des descentes de police au beau milieu d’une fête scoute ! Cela ne ternit en rien l’expérience de l’auteur, mais celle-ci ne se renouvela pas, et pour une toute autre raison : une terrible tragédie dont on ne dira rien ici… Comme MacArthur, ce n'est pas mon préféré de Michel Rabagliati, mais il y a malgré tout un vrai plaisir de lecture. Est-ce le personnage de Paul ou l’univers de l’auteur qui provoque cet attachement ? Une narration authentique qui fait que l’on se reconnaît inévitablement ? Un graphisme avenant doublé d’un sens du détail, une façon de titiller la nostalgie sans en faire trop, avec une tendresse et un humour plein de bienveillance ? Un peu de tout cela, sans doute. Et pour nous en plus, Français et Francophones de ce côté-ci de l’Atlantique, cet étonnement vis-à-vis d’un pays où l’on roulait à une certaine époque dans des grosses Chevrolet ou des Cadillac (comme dans les séries US dans années 70 !) tout en étant capable d’écouter Charles Aznavour, Jacques Brel ou Claude François…

23/08/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Ce n’est clairement pas l’album de Paul que je préfère. Sans doute en attendais-je de trop au vu des avis précédents, très certainement le thème du scoutisme (très présent dans cet album) ne m’aura pas parlé. Enfin, cet album est peut-être le plus politique et le plus québécois de tous les albums de Paul et l’actualité de l’époque n’a pas eu d’échos avec mes propres souvenirs. Car si j’aime beaucoup les albums de Paul, c’est (outre les qualités de conteur de Michel Rabagliati) parce que je me sens proche de lui. Or, ici, clairement, ça a été moins le cas. Ce Paul encore enfant qui commence seulement son adolescence, je l’ai trouvé insipide. Gentil mais insipide, soumis, couillon, trop propre sur lui. De plus, la situation familiale, avec les beaux-parents qui s’invitent constamment dans l’appartement des parents de Paul, prend beaucoup de place sans que je trouve ça amusant ou poignant. Son premier flirt ne semble pas le passionner plus que ça, et du coup, moi non plus. Le théâtre qui arrive en ville, bahh on s’en fout un petit peu. Reste la dernière séquence et les portraits proposés en toute fin d’album… mais là encore ça marche très moyennement avec moi puisque, d’une part je ne me suis pas vraiment attaché à ces personnages, et d’autre part ce récit est une fiction et ne dispose donc pas de la charge émotionnelle que peut posséder un récit biographique. Reste que Michel Rabagliati est un formidable conteur et que j’aime son dessin. Du coup, j’ai lu l’album sans vraiment m’ennuyer… mais je n’ai jamais été passionné. Pas mal, quoi… mais pas plus.

13/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

C’est peut-être l’album des Paul que j’ai le plus aimé. Toujours rien d’’extraordinaire, mais la narration toujours aussi simple et fluide de Rabagliati est agréable. Il nous fait découvrir d’autres facettes de son double de papier. Chaque album apporte sa pierre à l’édifice, précisant la personnalité de Paul, mais aussi de son entourage – ici en grande partie familial. Les divers albums, souvent remplis de flash-backs, et se situant à diverses périodes de la vie du héros, complète bien ce puzzle autobiographique. Ici nous suivons Paul jeune ado, qui flirte, échappe à l’emprise familiale en participant à des camps scouts. C’est assez frais et, surtout, les dernières pages « relèvent le plat », avec quelques couches d’une certaine cruauté (sur le flirt, mais surtout ses nouveaux amis scouts). Un des meilleurs millésimes de l’univers des Paul. Note réelle 3,5/5.

23/04/2022 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Depuis le temps que je voulais lire la série des Paul, j'ai pris au hasard ce Paul au parc. On fait connaissance avec un jeune Paul, cheveux longs, plutôt bien élevé au sein d'une famille standard. La proximité de la grand-mère qui habite sur le même palier aboutit à des situations cocasses. Paul aime beaucoup lire des bandes dessinées et voudrait en faire plus tard. Il y a une grosse partie portant sur son intégration aux scouts où il se fait des copains puis participe à un camp d'été. Je tournais les pages en me disant oui oui c'est bien tout ça, joli talent de narration, joli dessin, mais je m'attendais à un peu de rebondissement, à vrai dire j'avais misé sur un attouchement sexuel, mais là j'ai été scotché par la fin, horrible. A priori pas spécialement d'ordre de lecture à respecter dans la série puisque je n'ai pas été perdu. Plus qu'à lire les autres maintenant...

23/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

Cela faisait plusieurs années que j'avais envie de découvrir cette série, mais je n'avais jamais franchi le pas. Le festival d'Angoulême a été l'occasion d'y remédier, l'auteur y étant présent cette année. Grand bien m'en a pris ! Dès les premières pages j'ai été happée par cette BD. Le trait en apparence très simple fourmille de détails qui nous immergent dans la petite ville où habite Paul. J'aime beaucoup ressentir l'atmosphère d'un lieu quand je lis une bande dessinée, et là c'était le cas du début à la fin. On suit Paul durant deux années dans les différents aspects de sa vie. J’ai aimé le suivre dans ses déambulations en solitaire propices à la rêverie. J’ai souri aux scènes de sa vie de famille, théâtre de l’opposition entre sa mère et une grand-mère quelque peu envahissante. J’ai ressenti l’enthousiasme débordant propre à cet âge lorsqu’il se lance dans ses premières BD. J’ai aimé découvrir son parcours chez les scouts, partir avec lui en camp d’été et ressentir cette douce insouciance des grandes vacances. Il plane sur l’album un doux parfum de nostalgie, et chaque détail semble tellement juste que j’avais le sentiment d’y être. À tel point que des souvenirs d'enfance refaisaient surface tout au long de ma lecture, alors même que mon enfance n'avait pas grand chose en commun avec la sienne. Le récit est également jalonné de sujets plus graves reliés à l'actualité de l'époque, évoquant les actions menées par le FLQ et en particulier la crise d’octobre. J’avoue honteusement que je ne me souviens pas avoir entendu parler de ces événements auparavant, mais c'était justement intéressant de plonger dans ce contexte politique particulier. Et puis il y a la fin… je n’en dirai pas grand-chose pour ceux qui ne l’ont pas lue, mais je peux dire que j’avais les larmes aux yeux après le mot « Fin »… Ma première rencontre avec Paul est donc une totale réussite, j’ai d’ores et déjà hâte de lire les autres albums de la série.

18/03/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Comme toujours quand je lis une histoire de Paul, j'apprécie sa narration fluide et son histoire qui coule agréablement. J'apprécie d'être plongé dans la vie semi-fictive de ce personnage et d'être transporté avec lui dans le Québec des années 70 à nos jours. Pour cet album, nous sommes plongés dans l'adolescence de Paul, alors qu'il découvre avec intérêt le mouvement scout et qu'il intègre une troupe avec qui il passe d'agréables moments. Ce fut pour moi une lecture plaisante. Et ce n'est qu'en atteignant le dernier quart de l'album que j'ai commencé à me dire qu'il ne s'était pas passé grand chose d'autre que des récits nostalgiques et anecdotiques jusque là. J'en venais à me demander si l'auteur allait apporter un message plus profond, quelque chose de plus marquant dans cette lecture. Et ce fut juste au moment où je me demandais ça qu'eut lieu l’événement essentiel de ce récit. J'ai alors pu apprécier la justesse avec laquelle l'auteur l'a amené et comment il distille ensuite les émotions à ce sujet. Ce n'est pas l'album de Paul le plus marquant à mon goût, j'ai davantage été touché par Paul à Québec, mais c'est un bon album qui montre que son auteur a encore des choses intéressantes à raconter et toujours la manière pour le faire.

20/08/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Erik

Tâchez de quitter cette terre en l'ayant rendue meilleure que vous l'avez trouvée, et quand votre tour viendra de mourir, vous mourrez heureux en pensant que, en chaque occasion, vous n'avez pas perdu votre temps, mais que vous avez fait de votre mieux. C'est par cette citation de Robert Stephenson Baden-Powell que commencent innocemment les aventures de Paul au parc. C'est le septième tome de la série des Paul et nous faisons un retour sur son enfance. Nous avons là le meilleur car l'auteur qui livre un récit autobiographique semble être à son apogée quant à la maturité de l'écriture avec cette recherche constante de la simplicité. Il réussit à nous faire vivre tout ces petits rien qui rappelle l'enfance sur fond de crise du fameux Octobre noir québécois avec une grande Histoire qui rejoint la petite. Nous plongerons également dans le monde du scoutisme avec la découverte de valeurs telles que l'amitié, le partage ou encore la solidarité. Sous des couverts très légers, l'auteur aborde des thématiques politiques très sérieuses. On sera fort loin des clichés habituels. Et puis, et surtout, il y aura cette fin plus que tragique alors qu'on ne s'y attendait pas. La phrase introductive livrera tout son sens. On sort totalement atterré par une telle lecture qui reste authentique en dépit de tout. Une œuvre qui séduit et qui nous prend par les tripes. Une explosion inattendue qui touchera en plein cœur les lecteurs. C'est l'album à lire de toute urgence !

25/11/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

C'est toujours un plaisir de lire les aventures de Paul. Cette fois-ci, nous sommes dans l'enfance de Paul et, chronologiquement, c'est le tome qui se situe au commencement. J'avais un peu peur que le Paul jeune soit moins intéressant que le Paul adulte et même que l'histoire serait moins mature, mais je me suis heureusement trompé. J'ai vraiment aimé voir Paul chez les scouts. On a droit à des passages savoureux. Son histoire d'amour avec une fille est un peu moins intéressante car je trouve qu'elle n'est pas très développée, mais cela doit être parce qu'ils sont encore jeunes pour comprendre ce qu'est l'amour. L'histoire se passe en 1970 et fait référence à l'ambiance politique de l'époque et je ne sais pas si cela dérangerait un lecteur qui ne connait pas la politique québécoise. Le découpage est toujours aussi bien fait et j'ai bien aimé qu'il y ait une planche consacrée à chacun des chefs scouts qui montre un moment de leur vie. Dans chaque cas, leur nom est marqué sur le haut de la page et la planche est numérotée 'b'. Paradoxalement, le récit contient des thèmes moins matures que dans 'Paul à Québec' ou 'Paul à la pêche' tout en ayant la scène la plus 'choquante' de toute la série jusqu'à présent. Une de ces scènes qui vous retourne les tripes et qui vous donne envie de relire l'album car cela change tout. Qu'une scène me bouleverse à ce point est rare et rien que pour cela je ne peux pas mettre moins que 5 étoiles. Chapeau monsieur Rabagliati !

02/12/2011 (modifier)