Aurore (Fernandez)
« Qui suis-je ? », « D'où je viens ? » ainsi commence l'incroyable histoire de la jeune aurore.
Auteurs espagnols
« Qui suis-je ? », « D'où je viens ? » ainsi commence l'incroyable histoire de la jeune aurore. Et seul, Vokko, un mystérieux animal à la crinière ondulée, guide spirituel, semble pouvoir l'aider à y répondre. Crinière rousse flamboyante, yeux bleus, impétueuse, aurore appartient à une tribu qui, depuis des millénaires, croit aux esprits des ancêtres, et vit de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Un temps révolu. La tribu est aujourd'hui divisée : d'un côté, ceux qui ne croient plus en rien ; et de l'autre, ceux qui continuent à espérer, à lutter... Un soir, un phénomène magique, extraordinaire se produit : une lueur brillante, dorée, envahit le ciel... Quelques jours plus tard, un ruisseau scintillant traverse le village, et transforme aurore en pierre ! Pour la sauver, ses parents décident de suivre le ruisseau pour remonter jusqu'à sa source... Quant à Aurore, piégée, elle doit s'efforcer d'inventer une chanson qui témoignerait de l'essence de son peuple. Une rédemption ?
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Date de parution | 06 Décembre 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un album qui m’a laissé quelque peu perplexe. Plaisant à lire (surtout à regarder en fait), mais sur lequel je ne reviendrai pas. En effet, je pourrais résumer mon ressenti en disant que le dessin est chouette, je l’ai beaucoup aimé (idem pour la colorisation), mais le scénario m’a laissé sur ma faim. Ce dessin, qui ne précise pas tout, qui alterne passages presque abstraits et planches centrées sur des personnages (pas tous humains) mieux cernés, se révèle très réussi, et parfaitement adapté à ce type de conte. C’est une nouvelle réussite visuelle dans cette collection Métamorphose. Mais c’est l’histoire qui n’est pas à la hauteur je trouve. Je l’ai trouvée à la fois trop simple (manquant de consistance), et parfois embrouillée. Bizarrement, la gamine qui sert d’héroïne n’est pas attachante. Un peu capricieuse, cyclothymique, je ne sais pas si elle convient au public visé (avant tout jeune ou ado je pense).
C'est un joli conte d'inspiration shamanique. Le décor et les personnages rappellent les légendes Inuites. C'est l'histoire d'un ruisseau magique qui bouleverse la vie d'un petit village et fait disparaître une jeune fille. Tandis que les parents de celle-ci partent vers la source du ruisseau pour comprendre son origine et essayer de sauver leur enfant, la fille se retrouve suspendue entre deux mondes, comme un fantôme invisible aux yeux des vivants. Accompagnée d'un esprit en forme de loup, elle va devoir trouver l'inspiration pour créer une chanson qui saura redonner espoir et sauver son peuple. J'ai été immédiatement charmé par le graphisme. Je le trouve très beau, même si pas toujours très clair dans sa construction. Le trait est très agréable, en rondeur et en douceur. Les couleurs sont ravissantes et pleines de vigueur. Rien que pour la beauté de ses planches, cette BD vaut le coup. Le scénario, pour sa part, est sympathique mais il m'a moins envoûté que je l'espérais. Son déroulé est simple mais légèrement décousu. Et la petite héroïne est moyennement attachante avec son caractère très changeant. C'est un récit que j'ai trouvé agréable mais pas vraiment marquant. Il permet cependant de nous offrir ces belles planches donc je l'aime bien.
Petit aparté pour commencer concernant la qualité de l'ouvrage. La couverture est de toute beauté. Le cadre rouge que vous voyez est mat, alors, que la forêt centrale est brillante. A première vue, j'ai cru qu'il y avait vraiment du relief ! Cette couverture donne une vraie impression de profondeur et on a envie de plonger par cette porte ouverte sur un autre monde. L'intérieur est tout aussi agréable avec des pages au papier épais sentant bon la qualité et au grain agréable sous les doigts. En gros, ça n'a pas l'apparence de Soleil, ça n'a pas l'odeur de Soleil, ça n'a pas la qualité de Soleil et pourtant, c'est bien sorti de chez Soleil Productions. Je l'ai lu 2 fois pour être sûr de ce que j'allais écrire car malgré ma note élevée, j'ai longtemps hésité car je n'étais pas sûr de ce que j'avais compris et du message qui voulait potentiellement être transmis. Alors, la première fois que j'ai lu cet album, j'ai immédiatement été charmé, conquis par le dessin d'Enrique Fernandez. Son trait est magnifique, graphique, hyper personnel, enchanteur, que du bonheur. Sa créativité et son univers sont réellement merveilleux et collent parfaitement au conte que nous avons entre les mains, à cette ambiance magique, poétique, légèrement onirique, quelque peu mystique qui baigne chaque page. Mais sûrement cela ne serait rien sans des couleurs fabuleuses, toutes en contraste, en luminosité, en nuance. Ces couleurs posent les ambiances de manière magnifique. Chaque lieu prend vie et possède sa propre aura. C'est simplement superbe. L'ensemble joue pleinement aussi sur l'humeur, sur les sensations transmises. Le dessin a son rôle propre dans la compréhension de l'histoire. Vokko, notamment personnage intriguant, sorte de méchant loup d'apparence, est finalement plutôt sage dans son comportement et sert de tuteur à Aurore. Le dessin et la couleur sont généralement assez neutres pour le représenter. En revanche, lors de l'une de ses interventions contre l'homme oiseau, sa représentation est terrifiante et pourtant tellement simple ! Une maitrise et une utilisation parfaite de l'outil graphique. Le scénario en revanche est la partie qui m'a laissé le plus dubitatif. Tout d'abord, cette péronnelle m'a paru assez agaçante avec ses airs de "je n'en ai rien à faire de ce qui m'arrive, de ce qui arrive aux autres et puis de toute façon je ne comprends rien, je ne sais rien et je ne sais rien faire". De plus, arrivant à la dernière page, je me suis posé des questions et je n'arrivais pas à trouver de réponse appropriée. Posant quelques questions sur les forums, je me suis rendu compte que, de toute évidence, cela n'était pas si évident même aux autres lecteurs puisque les réponses restaient somme toute évasives. Alors, j'ai pris mon temps, j'ai laissé un peu d'eau couler sous les ponts pour essayer de reprendre cette lecture avec une vision neuve et objective. La deuxième fois que j'ai lu cet album, j'ai immédiatement été charmé, conquis par le dessin d'Enrique Fernandez. Son trait est magnifique, graphique, hyper personnel, enchanteur, que du bonheur...Je me répète ? Sûrement parce que j'ai eu strictement le même bonheur que lors de ma première lecture à redécouvrir visuellement cet album. Je me demande même si je ne l'aurais pas encore apprécié plus. Si c'est possible. Et coté scénario, j'ai pris cet album de manière plus détachée, sachant que le contenu était avant tout très poétique. J'ai essayé de vivre cet album comme un rêve, découvrant ce monde entre les mondes comme Aurore le fait. C'est à dire, arrivant de nulle part, ayant oublié son passé, ayant oublié qui je suis et d'où je viens, ne sachant comme un nouveau-né rien des sentiments et des êtres qui m'entourent. Partant de ce constat, il devient plus évident qu'Aurore agit assez logiquement. Contrainte à écrire une chanson pour des personnes qu'elle ne connait pas et pour qui elle n'éprouve rien, on se buterait pour moins. Son initiation va donc lui permettre par un voyage rapide lui faire rencontrer les êtres fabuleux qui peuplent l'entre deux monde. Ces êtres que les humains devraient vénérer mais qu'ils ont oubliés voire pire, salis. Alors, oui, c'est rapide, mais pas illogique et cela permet de donner du rythme à cette promenade forcée. La découverte et la leçon de morale passent vraiment bien, d'autant plus qu'elles restent légère et réaliste. Une petite leçon d'écologie et de religion qui fait plutôt du bien par les temps qui courent. Sans croyance, sans racine, l'homme perd ses repères, n'a plus la notion de sacrifice, n'a plus la notion de courage et d'abnégation et mène son peuple à sa perte. Mais surtout, la fin est superbe, grandiose, de toute beauté, surprenante. Je ne sais comment décrire cette fin sans l'expliquer complètement. On y trouvera la morale, ou pas, que l'on veut, personnellement, j'ai complètement occulté cet aspect pour n'en garder que la magie du conte poétique qui nous est offert. Splendide. Le mieux sûrement est encore que vous la découvriez par vous même !
Impérial dans Le Magicien d'Oz (grâce à une très bonne adaptation de David Chauvel), Enrique Fernandez m’a déçu dans ses réalisations solos (Les libérateurs, L'Ile sans Sourire). Mon principal grief ne porte pas sur son coup de crayon mais plutôt sur sa manière de tenir la plume. Je trouve ses scénarii confus, maladroits, inaboutis malgré un enrobage des plus séduisants (on sait combien le packaging est important). Ses one shots manquent de conclusion et c’est encore le cas ici. La non-fin (ou fin ouverte ?) est décidément une signature de l’auteur qui m’horripile. Pourtant y avait de l’idée mais la réalisation ne convainc pas. Côté dessin, il propose une petite évolution - ou plutôt révolution – en abandonnant les couleurs informatisées pour des couleurs directes. Ca donne plus de personnalité à cette fable mais ça ne la rend pas plus consistante pour autant. Comme je l’ai déjà mentionné dans de précédents avis, Enrique Fernandez devrait se cantonner à ce qu’il sait si bien faire (dessiner) et laisser les professionnels écrire ses scénarios. Bref, un non-achat que je ne regrette pas !
Un album rempli de qualités, mais aussi entaché de quelques défauts qui m’ont empêché de pleinement l’apprécier, et à ce titre je rejoins l’avis de Miranda. Le message se veut sérieux et profond, et d’une certaine façon il l’est, mais le ton enfantin entache selon moi la crédibilité du propos, et le résultat final manque de subtilité et ressemble malheureusement plus à de la philosophie de cours d’école. C’est dommage, parce que graphiquement, c’est un délice. Et certains passages ont malgré tout réussi à me toucher, surtout vers la fin… fin que je trouve d’ailleurs très jolie. Je reste donc sur une impression mitigée… Mais en ces temps où les séries abandonnées se multiplient, ce petit one-shot trouvera peut-être preneurs. C’est tout le bien que je lui souhaite.
L'Ile sans Sourire m’avait un peu frustrée de par sa faible longueur, histoire qui aurait largement mérité un second voire un troisième tome, « Aurore », au contraire, m’a assez vite fatiguée, j’ai avancé tant bien que mal grâce au très joli dessin tout en splendides et chatoyantes couleurs directes. Le récit m’a semblé ne pas savoir sur quel pied danser, dans le genre dramatique mais ni assez cinglant ni assez noir, l’auteur a eu certainement peur d’aller trop loin, du coup je n’ai pas été touchée par l’histoire d’Aurore qui m’a laissée indifférente à son sort, et qui en tant que petite fille m’a même un peu agacée avec son sempiternel : « je ne sais pas faire de chansons », on a compris, pas besoin de le répéter sans cesse. De plus, la façon dont Vokko (genre de loup) veut lui apprendre les sentiments humains est beaucoup trop puérile, manichéenne et moralisatrice, ce qui est à mes yeux le pire défaut que pouvait avoir cette B.D., le ton aurait été plus cynique et détaché j’aurais certainement apprécié cette histoire qui recèle pas mal d’originalités. Bref, une histoire qui trouvera preneur, mais où je me suis personnellement mortellement ennuyée.
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