1066

Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)

Histoire de Guillaume le conquérant.


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Auteurs italiens

Le Roi Edouard désigne comme héritier du royaume d'Angleterre Guillaume, duc de Normandie à la grande déception de son cousin Harold qui espérait obtenir ce titre. Comble de l'ironie Edouard demande que ce soit Harold qui aille porter la bonne nouvelle à Guillaume. Par respect pour son suzerain, le prince accepte et s'embarque pour la Normandie. Une mer mauvaise oblige Harold à débarquer sur les terres du conte de Ponthieu, vassal de Guillaume qui le prend en otage. Il oblige son suzerain à payer rançon. Celui-ci finit par accepter vu que Harold vient en qualité d'ambassadeur du Roi d'Angleterre. Pour sceller leur amitié Guillaume invite Harold à participer à une expédition contre le Duc de Bretagne. Harold s’acquitte ensuite de sa mission en proclamant le Normand héritier du trône d'Angleterre. Celui-ci, fin politique, demande alors à Harold de lui prêter serment d'allégeance. Il le fait sur des reliques dissimulées par le Duc. De retour en Angleterre, Harold rend compte de sa mission à Edouard qui meurt peu après. Aussitôt, le conseil des nobles anglo-saxons demande à Harold de prendre la couronne d'Angleterre car ils sont peu désireux d'être gouvernés par un étranger. Celui-ci malgré la parole donnée accepte et prend le titre de Roi d'Angleterre. Guillaume prend alors la décision d'envahir l'Angleterre pour rétablir son droit. Il construit une flotte imposante et recrute une importante armée pour combattre le parjure. Le débarquement se fait sans difficulté car Harold a été attaqué au Nord par les vikings qui sont battus. Le Roi Saxon revient à marche forcée vers le sud pour combattre cette-fois ci Guillaume. Les armées se font face en 1066 à Hastings. Longtemps indécise la bataille tourne à l'avantage de Guillaume quand Harold est tué d'une flèche dans l'oeil. L'épouse du nouveau Roi d'Angleterre, la Reine Mathilde entreprend la création d'une gigantesque tapisserie pour célébrer son mari : Guillaume le conquérant

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Février 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série 1066 © Le Lombard 2011
Les notes
Note: 2.6/5
(2.6/5 pour 5 avis)
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17/12/2011 | Alain Matte
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L'avatar du posteur Noirdésir

Les auteurs s’inspirent de la célèbre Tapisserie de Bayeux – dont certains extraits apparaissent au fil des péripéties, pour rappeler son statut de fil rouge –, comme s’ils n’avaient plus qu’à remplir les trous entre les événements qu’elle représente. Voilà un parti pris original, mais aussi restrictif. Mais pourquoi pas après tout ? Mais du coup, le contexte est ainsi laissé de côté (les années précédentes – comme l’arrivée au pouvoir en Normandie de Guillaume, les à-côtés – comme les causes des revendications norvégiennes. Et le rôle de la bataille de Stamford Bridge est du coup minoré : que ce serait-il passé si Guillaume avait attaqué Harold le premier, et les Norvégiens ensuite seulement ?), ce qui appauvrit un peu le récit et n’éclaire pas toujours assez la personnalité des protagonistes. Donc, si l’histoire se laisse lire (elle est fidèle dans son déroulé à ce que nous savons, même si elle est partielle ici), il y manque du souffle, un je ne sais quoi qui m’aurait davantage plu. De plus, je n’ai pas accroché au dessin. Le style d’abord, visiblement fini à l’ordi, mais aussi la colorisation. A emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

20/06/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

C'est le dessin qui a plombé ma lecture. Je crois être assez ouvert d'esprit a des styles graphiques différents mais là non. Bon j'ai essayé de passer l'obstacle mais j'ai trouve que l'histoire, réaliste, était bien compliquée . Je ne suis pas très au fait des événements qui nous sont contés ici et j'aurais aimé que les choses soient rendues plus simple. Je n'ai pas dit simpliste et j'entends déjà les puristes hausser les épaules, mais disons plus accessibles au non initiés. Dans cet ordre d'idée je trouve les séries Les Voies du Seigneur et Le Trône d'argile plus accessibles. Alors cette BD aura surement un intérêt pour les passionnés d'histoire, mais a mon sens pour les néophytes dont je suis , elle n'aura pas su éveiller un attrait particulier.

29/11/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

"1066" est ni plus ni moins l'adaptation en BD de la tapisserie de Bayeux, considérée parfois (et même abusivement je trouve) comme étant une des premières formes de bande dessinée. D'autres spécialistes ont aussi avancé que les fresques rupestres de Lascaux ou les codex précolombiens s'assimilaient à cette forme archaïque de BD... tututtut, je ne suis pas d'accord ; la bande dessinée prend son identité en utilisant le support papier, point final, son histoire remonte donc au Suisse Rodolphe Topffer. Mais ne nous égarons pas. Cette célèbre tapisserie raconte l'épopée de Guillaume le Conquérant parti revendiquer la couronne d'Angleterre qui lui avait été promise par le roi Edouard le Confesseur, et dont le cousin Harold se parjure en la coiffant ; dans toute l'Histoire de l'Angleterre, la seule conquête réussie sera celle entreprise par Guillaume, c'est ce qui est brodé soi-disant par la reine Mathilde sur les 70 m d'étoffe qui composent cette illustre oeuvre d'art, mêlant images et récitatifs en latin. C'est aujourd'hui un formidable document qui nous renseigne sur les armements et les costumes normands... Cette histoire, je la connais par coeur et j'adore l'étudier ; j'aime cette période de temps farouches où la vie est rude, où tout est un peu brut et plein de dureté. C'est une période médiévale assez méconnue, pas assez enseignée à l'école parce que justement trop fruste, au détriment du beau XVème siècle plein de raffinement. Aussi, cette Bd avait de quoi me plaire, et j'aurais voulu l'aimer, hélas je reste un peu dubitatif devant le résultat. De cette histoire passionnante et riche qui s'achève par l'éclatante bataille de Hastings en 1066, le scénariste se fourvoie dans un récit inutilement pompeux et mal développé. Le rythme est un peu lourd, et surtout le récit manque de souffle épique car trop tourné vers les scènes de palabres et d'intrigues de cour. Alors que la matière était là, il n'y avait qu'à la cueillir ; quel dommage de choisir un tel traitement. La vraie originalité étant d'utiliser la tapisserie de Bayeux comme fil conducteur illustratif du récit, ça aurait suffi à faire de cette Bd une oeuvre majeure. Sur le plan historique évidemment, c'est plutôt fidèle et solide puisque la trame suit la tapisserie en l'incorporant aux cases, et en parsemant le tout de citations empruntées à ladite tapisserie. Mais l'intérêt n'est donc pas assez soutenu, et là-dessus le dessin est plutôt bizarre, pas vraiment laid, mais il ne me satisfait pas davantage. Le style semi-réaliste affiche un ton un peu figé avec des crayonnés volontairement laissés en l'état qui semblent vouloir donner des effets de style, mais qui ont plutôt un air de dessin inabouti ou pas vraiment fini. Ce procédé graphique n'est pas concevable dans une Bd historique sérieuse. Voici donc une Bd que je n'arrive pas à noter correctement, surtout que étant passionné d'Histoire, il m'est toujours difficile d'être négatif, mais il faut être juste, et à défaut et devant tant d'imperfections qui ont perturbé ma lecture, je note 2,5/5....

26/09/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

1066 est une intéressante lecture historique. Elle raconte la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant d'une manière à la fois très stricte et originale. En effet, les auteurs de cette BD ont fait le choix de suivre précisément le déroulement du récit tel qu'il est fait dans la fameuse tapisserie de Bayeux, en respectant autant que possible les faits historiques tels qu'agréés par la majorité des historiens. Et sans avoir à romancer quoi que ce soit, il faut avouer que l'histoire du vieux roi Edouard d'Angleterre, de son beau-frère le Comte Harold et de son neveu le Duc Guillaume de Normandie est complexe et prenante. Manipulations politiques, trahisons, manœuvres militaires, il y a tous les ingrédients d'un récit captivant, tout en respectant la réalité des faits. J'apprécie au passage les extraits de la tapisserie de Bayeux elle-même intégrés ça et là au fil des pages et montrant comment y sont représentés les faits qu'on vient de suivre en bande dessinée. Par contre, deux choses m'ont déçu. Tout d'abord il y a le dessin. Il se présente sous une forme que j'estime inaboutie, avec des traits de constructions et des crayonnés volontairement laissés en place. Ce choix graphique donne parfois plus de vie et de force au dessin, mais il n'a aucun effet ici si ce n'est enlaidir les planches. Et le comble, c'est qu'au contraire, j'ai trouvé les personnages particulièrement raides et figés. Et j'ai surtout trouvé leurs visages beaucoup trop ressemblant. Traits similaires, coiffures similaires, couleurs similaires, il est très difficile de ne pas les confondre et de ne pas devoir sans arrêt vérifier qui est sensé être représenté devant nos yeux. Ensuite, autant j'ai beaucoup aimé le rythme narratif et la clarté du récit sur les deux premiers tiers de l'album. Autant je trouve que les choses s'accélèrent trop et deviennent un peu confuses une fois le débarquement lui-même réalisé et durant la bataille de Hastings. On y perd toute la saveur des manœuvres stratégiques et on ne peut que constater l'issue du combat sans avoir pu apprécier son déroulement et ses rebondissements. Bref, il n'y aurait pas eu cette fin trop rapide et brouillonne à mon goût, j'aurais volontiers conseillé cette BD à tous les amateurs de récits historiques sérieux et bien menés, et ce malgré un dessin qui m'a plutôt déplu.

17/09/2014 (modifier)

Une véritable leçon d'histoire. Le récit est la transposition de la tapisserie de Bayeux que certains considèrent d'ailleurs comme la première bande dessinée de l'histoire. Les costumes, les coiffures et les armes des personnages sont du XIe siècle ! Ici pas d'anachronisme, pas d'armure, ni de heaume du XIIIe, le scénario et le dessin respectent l'époque. Comme c'est assez rare, je trouve que cela a le mérite d'être souligné. Certains lecteurs risquent de s'ennuyer un peu car l'ambassade d'Harold en Normandie est décrite avec beaucoup de détails qui ne sont pas toujours très intéressants pour des non initiés. Le dessin peut surprendre aussi. Tenderini essaye une technique apurée afin de donner une impression artistique mais on a parfois l'impression d'un dessin mal terminé. On aime ou pas !

17/12/2011 (modifier)