Niklos Koda
Du bon policier diplomatico-économique avec un dessin agréable mené par un des maîtres du scénario actuel
Histoires d'espions Jean Dufaux Troisième Vague Vaudou
A Paris, Marrakech, ou ailleurs, on trouve toujours des affaires un peu loches. Niklos Koda s'est fait une spécialité de résoudre ces mystères au parfum sulfureux. D'origine grecque, ce brun aux yeux bleus est caractérisé par son charme qui lui permet de recueillir des confessions sur l'oreiller au profit du Bureau, mystérieux service de renseignements. Séduire les femmes des ténors du monde économico-diplomatique n'est pourtant pas l'unique tactique du jeune espion. Les pouvoirs de ses amis du Club, dont les membres pratiquent les arts occultes, l'aident aussi dans sa lutte contre des puissances qui ne répondent pas forcément aux canons du rationalisme cartésien. Chaque tome est une histoire.
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Date de parution | Octobre 1999 |
Statut histoire | Une histoire par tome 15 tomes parus |
Les avis
Le genre fantastique est un exercice difficile. Il a été peu utilisé dans la littérature française à quelques exceptions notables (Maupassant ou Mérimée). La série Niklos Koda présente tous les critères du genre et je trouve que c'est une réussite totale. Pourtant l'introduction d'un élément fantastique en BD peut être une facilité de scénario qui a tendance à m'agacer. C'est le cas dans Jessica Blandy où je trouve le personnage de Razza superfétatoire, débarquant au milieu de la série comme un cheveu sur la soupe. Ici rien de tel, nous sommes plongés dans une ambiance fantastique dès les premières pages du tome 1. Le personnage de Barrio Jésus restera central dans l'esprit du récit jusqu'à la conclusion du tome 15. Le dessin d'Olivier Grenson est parmi ceux que je préfère. L'expression de ses visages, ses positions de corps (Aïcha en tailleur sage sur son bureau jambes croisées devant Niklos, merveille d'érotisme), j'en raffole. Mais le plus pour moi, ce sont toutes ces ambiances un peu glauques de Paris, Prague, Marrakech, Barcelone, Le Caire et autres villes d'Asie ou du Moyen Orient. C'est une vraie invitation à la rêverie et la flânerie un peu frissonnante. Niklos est-il le Nième séducteur qui permet d'introduire une bonne dose d'érotisme dans le récit ? Et bien non. Le personnage murit au fil des épisodes. Il devient papa de Seleni et le rapport père-fille humainement et en magie va apporter énormément au récit. D'ailleurs, il ne fait pas très bon entrer dans le lit du beau Koda, beaucoup y perdront la vie. Cette paternité est une première trouvaille du scénario. La seconde c'est la confrontation de Niklos à deux méchants très intéressants. L'un matériel qui tendra vers le surnaturel Hali Mirvic, et l'autre surnaturel qui finira vers le réel, Barrio. Je trouve chaque tome bon et d'un niveau sensiblement égal. Ce qui est rare dans une série mi-longue comme celle-ci. Les femmes sont magnifiques, sur un modèle de magasines ouest européen mais cela correspond à l'action et à la géographie. Les scènes érotiques sont bien placées, dans la logique de l'action et de la construction de la personnalité ambiguë de Koda. Les personnages secondaires du cercle sont vraiment top avec une véritable influence sur l'histoire. Enfin l'élément fantastique du récit. C'est un parti pris qu'il faut accepter tout de suite. Je trouve que Dufaux respecte tous les codes du genre. C'est vraiment très bien fait. Il y a à la fois unité du récit à travers les cartes et originalité des situations à travers le cercle. J'ai oublié les couleurs... Subliiiiimes
Une très bonne série d’espionnage avec pour héros, Niklos Koda qui travaille pour le renseignement français. James Bond n’est pas très loin et pourtant… on comprend très vite que notre agent de renseignements au passé trouble évolue dans un environnement où magie noire et magie blanche se côtoient et s’affrontent. Cette série a une grande cohérence malgré une histoire complexe qui brasse un grand nombre de personnages – très intéressants au demeurant. Il faut aimer le surnaturel, l’ésotérisme, le mystère… Ca se lit avec plaisir, les dessins de Grenson sont vraiment très beaux, le scénario s’équilibre parfaitement entre récit d’espionnage classique et ouverture vers le monde de la magie. Mais malheureusement ce bel équilibre se rompt dans les derniers tomes et la dimension ésotérique du récit qui devient dominante m’intéresse moins. Cette série tient globalement bien la route et le scénario retombe sur ses pieds à la fin de la série, ce qui est une petite performance vu la complexité du récit.
Voilà une belle série publiée dans la collection troisième vague chez Lombard. Niklos Koda est un agent qui œuvre pour le service de renseignement français, dans la cellule commandée par Aïcha Férouz. Espion donc, mais aussi séducteur, il mène ses missions dans un environnement où la magie noire, l’ésotérisme, et le spiritisme ont une part prépondérante. Au fil des albums, les intrigues se multiplient ainsi que les personnages. On se laisse porter avec délectations par le dessin sublime voire somptueux d’Olivier Grenson. Les histoires ne s’essoufflent pas et le lecteur attend avec impatience le prochain opus pour plonger encore et encore dans l’atmosphère si particulière de Niklos Koda. Notre personnage principal est un peu alambiqué. Un peu complexe le garçon ! Il se veut un preux chevalier sur son destrier blanc qui combat le mal, mais il flirte avec lui aisément. Les puissances surnaturelles qui l’entourent, n’aident pas il est vrai à être serein et inébranlable à chaque instant. Avidité, corruption, sortilèges et manipulations psychologiques sont les ingrédients de ces albums. J’adore. Petit bémol cependant, je trouve que les derniers albums ne sont pas au niveau des premiers. Même si cela reste tout à fait acceptable, je ne perçois pas les ingrédients captivants des albums initiaux.
Après lecture du premier cycle mon impression n'est pas franchement favorable. J'ai le sentiment d'avoir déjà vu tout cela; chez Largo Winch, XIII, Alpha. A aucun moment je n'ai trouvé le héros charismatique. Un peu marre de ces mecs apparemment plein de fric qui évoluent dans des palaces avec un carnet de relations, forcément versées dans l'ésotérisme. Toujours nickel, rasé de près en toutes circonstances ce héros est à mon sens trop froid. Les intrigues ne sont pas mal tournées, mais comme je l'ai dit plus haut, outre qu'elles brassent énormément de thèmes, j'ai cette impression de déjà vu. Bien sûr le trait n'est pas franchement désagréable mais pas plus. Je n'ai pas vibré et comme pour une autre série que j'avais avisée cela manque de niaque, c'est pas assez péchu à mon goût.
Après relecture du premier cycle (qui pour moi n’en est pas franchement un), je dois dire que « Niklos Koda » est une série globalement assez réussie et prenante. Malgré des intrigues bien souvent sous forme de diptyque, il faut prendre le temps de découvrir les albums dans l’ordre et ne pas s’arrêter au premier tome car toutes les histoires se croisent entre elles avec un fil conducteur bien précis et c’est ce qui fait le charme et l’intérêt de cette série. Au final, le tout forme un ensemble cohérent, original, addictif, qui nous surprend positivement la plupart du temps. Le personnage de Koda au passé trouble, est intrigant, tout en retenue, parfois froid et il faudra pas mal d’albums pour commencer à le cerner et à s'attacher. J’ai aussi pris beaucoup de plaisirs à suivre l’évolution d'une belle brochette de personnages bien croqués (la belle Aïcha, Seleni, Souleva, Antioche, Mirvic, le club Osiris,..), de leurs sentiments, des ambiances et retournements de situations au fil des tomes. Le mystère et le suspense sont omniprésent et ceux qui croyaient à de simples enquêtes d’espionnages seront étonnés par l’univers de la magie, sorcellerie et du paranormal que les auteurs nous proposent. On a souvent droit à des séquences de haut vol qui impulse une véritable dynamique de l’émotion. Et puis, les dessins de Grenson sont vraiment très esthétiques (mention spéciale pour les visages des femmes), ça aide pour l'immersion. Je viens de finir le 11ème tome qui débute le deuxième « faux » cycle et je n’ai qu’une envie : Vivement la suite ! A mon humble avis, cette série est pour moi l'une des plus abouties de la collection "Troisième vague" du Lombard.
Avec cette série, nous sommes dans l'espionnage, mais à cent lieues de James Bond, un espionnage très contemporain, dans un monde de suspicion, de manipulation et de corruption où les émotions fortes surgissent de façon soudaine ou insidieuse. Un monde où la réalité bascule dans l'irrationnel, puisque le héros, séduisant agent du gouvernement, est appelé pour résoudre des enquêtes ou accomplir des missions où s'invitent le surnaturel et l'occultisme. En même temps, il rencontre des femmes magnifiques ou perfides, et parfois les deux à la fois, avec en parallèle son passé trouble et mystérieux qui resurgit au fur et à mesure des albums. Je lis dans plusieurs avis précédents qu'il existe des similitudes entre Niklos Koda et Largo Winch, je ne crois pas, Winch se démène pour sauvegarder sa fortune et sa peau accessoirement, alors que Koda trempe dans de dangereux secrets d'Etat dans une ambiance d'espionnage new look qui flirte avec le fantastique dans le quotidien, le mystique et l'ésotérique. Dufaux imagine des sujets complexes, mais j'y goûte peu; j'ai l'impression qu'en voulant dépoussiérer le genre espionnage, il a tellement voulu en faire, un peu dans le sensationnel et l'étrange, qu'il n'a réussi qu'à se fourvoyer. Les 2 premiers tomes ne m'ont pas convaincu, et autant Grenson m'avait emballé sur sa précédente série, Carland Cross, que là non, ce brassage de genres ne me convient pas, malgré son coup de crayon toujours aussi séduisant et son rythme rapide. Dommage, il manquait peut-être pas grand chose pour en faire une belle série.
Après la lecture de 10 tomes. Une série qui joue sur 2 tableaux. D'un coté on retrouve des histoires d'espionnage très classiques (un peu comme dans la série Alpha) dans les tomes 3, 4 et 5. D'un autre, nous avons des scénarios beaucoup plus portés sur le côté thriller ésotériquo-fantastique grâce à des magiciens, des hypnotiseurs et autres invocateurs d'esprits ; ce qui apporte incontestablement un plus à la série lui permettant de sortir des sentiers battus. D'ailleurs, j'ai particulièrement apprécié les dyptiques 6, 7 et 8, 9. Quant aux dessins, je les trouve très bons, un peu dans le style de Largo Winch, d'I.R.S. ou de Alpha. Au final, une très bonne série d'espionnage peu ordinaire, grâce à son côté mystique accru et qui risque de surprendre ceux qui croyaient y trouver quelque chose de plus classique. Pour moi, ce premier cycle mérite dans l'ensemble, un bon 3.5/5 ; j'achèterai donc la suite, en espérant qu'il y en ait une un jour.
Etrange série. Je croyais découvrir une série policière ou d’espionnage et je suis tombé sur … autre chose. Bon, ça reste de l’aventure musclée avec des coups de feu, des enlèvements, des complots, des jolies filles en petites tenues, mais la dimension fantastique très présente coupe mon enthousiasme. Il est vrai que j’ai toujours eu du mal avec les récits d’apparence réaliste mais qui ne le sont pas. Pourtant, la narration est bonne, les tomes s’enchainent et développent le sujet, les rebondissements ne manquent pas et, donc, je n’ai eu aucun mal à finir la lecture des dix tomes. Ça passe bien, ça coule tout seul, ai-je envie de dire. Bon, c’est vrai que ça passe d’autant mieux qu’Olivier Grenson a l’art de croquer ses héroïnes, belles à … croquer (justement) et que la qualité d’ensemble du dessin est pour beaucoup dans mon appréciation. J’ai également apprécié le fait qu’il y a une cohérence dans tout ça. Au début, j’ai pataugé, prenant les récits comme s’ils étaient indépendants les uns des autres, et puis une certaine logique se dégage, des passerelles apparaissent qui expliquent certains phénomènes de tomes précédents. A ce titre, je pense qu’il est essentiel de lire les tomes dans l’ordre chronologique mais aussi qu’il est important de s’obstiner et de ne pas rester bloqué sur le quatrième ou cinquième tome en se disant que tout ça ne rime à rien … parce que, justement, cela rime finalement à quelque chose. Reste que ce mélange de style (espionnage et fantastique dans des décors actuels très réalistes) n’est pas ma tasse de thé. Je l’ai lu parce que j’aime les femmes de papier d’Olivier Grenson, parce que la narration est fluide et que le récit offre sa dose d’action … mais la série est loin de m’avoir marqué et je n’ai pas spécialement envie de l’acheter.
Ce que j’aime bien dans cette série, c’est que Koda est sûrement le seul agent secret à ne pas porter d’arme. Son arme ?… ce serait plutôt son sourire. Mais méfiez-vous en !… Il n’est pas milliardaire, Koda, mais le fils unique d’une grande et ancienne famille grecque. J’aime aussi ce postulat. Mais surtout, ce que j’ai apprécié, c’est qu’il « joue » avec une véritable dextérité de la magie, cet art ancestral qu’il manipule avec une véritable aisance. Et cet art va lui être bien utile pour déjouer les plans –malveillants bien sûr- de quelques puissances étrangères. Le dessin ?… un graphisme « dans l’ère du temps », qui se rapproche de Largo Winch (c’est fou ce que cette série a été comme une sorte de pivot dans un renouveau du trait réaliste). Mais, bon, un peu comme « Alpha » les divers dessinateurs ont quand même leur propre « patte » et ne déméritent pas. Niklos ?…. j’aime bien. C’est une sorte de magicien, de sorcier aussi, qui est espion et –aussi- aime séduire. Un bon mélange pour le personnage central d’une série bien emmenée, alerte, aux nombreux rebondissements ; une série qui, même si elle n’est pas trop innovante, se démarque quand même de par les qualités de son héros.
Niklos Koda n'est pas un héros qui a réussi véritablement à me "transporter". On mêle un zest d'aventure façon James Bond avec de la magie sur fond d'amour et d'intrigues. Cela ressemble à beaucoup d'autres séries de la collection troisième vague qui joue sur la personnalité du héros séducteur (I.R.$., Rafales, Alpha, James Healer...). Si j'avais peut-être commencé par celle-ci, j'aurais sans doute eu un avis plus enthousiaste. Pourtant, je dois bien avouer que cette série possède d'excellentes qualités à commencer par le trait graphique qui m'a scotché par son réalisme avec ses couleurs délicieuses et une mise en page astucieuse par moment. Et puis, ces aventures contemporaines qui brassent surnaturel, occultisme et fantastique ont tout pour plaire. Il manque quand même ce quelque chose qui en ferait une série laissant libre court à une réflexion sur le pouvoir et la manipulation.
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