L'Île au trésor (Futuropolis)

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

L’Île au trésor en bande dessinée, cela a déjà été fait ! Plus qu’une adaptation libre, on devrait plutôt parler ici d’une transposition. Car en effet, la singularité de cet album réside dans le fait que le plus célèbre des romans de Stevenson se situe maintenant dans un monde urbain et contemporain, et qu’une petite fille noire remplace le jeune héros blond.


Adaptations de romans en BD Robert Louis Stevenson

Un énorme chantier, entouré de palissades, gardé par des vigiles. On dirait une île au milieu du quartier. Dans le café-restaurant-hôtel le jouxtant, les conversations vont bon train. L’arrivée d’un gros homme, à l’air inquiétant et tenant en main un étui à violon, impose le silence. Il souhaite louer une chambre pour quelques jours. Prenant à part Jacquot, la fillette du propriétaire souffrant, l’individu est à la fois menaçant et affolé : il redoute la venue d’un homme avec une canne au pommeau d’argent… Le boiteux viendra effectivement plus tard, il s’appellera Petit Jean Dargent. Avec lui, le mystère s’épaissira, la peur s’insinuera et le danger régnera… Et ici, le trésor est une valise de 200 000 euros, un pot de vin destiné aux promoteurs de l’immeuble en projet. À moins que ce ne soit, plus joliment, Jacquot, cette petite fille, si vive, si téméraire, si mature, si intelligente, que tout le monde surnomme volontiers… trésor. Texte : Editeur.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Février 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Île au trésor (Futuropolis) © Futuropolis 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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20/02/2012 | Alix
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Par Erik
Note: 2/5
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Il est des auteurs où je n'arrive pas à m'intégrer dans leur univers ne serait-ce que graphique. Je n'apprécie pas vraiment ces traits gras et ces grandes cases où les dialogues semblent prendre tellement d'ampleur. C'est statique à souhait. La colorisation est trop prononcée sur le violet. L'oeuvre de Robert Louis Stevenson fait l'objet ici d'une adaptation un peu plus moderne et totalement urbaine dans le genre chronique sociale. Une idée intéressante au départ mais qui m'a très vite lassé au vu du développement du récit. On peut décrocher assez facilement pour peu qu'on ne soit pas réceptif au message. Il faut dire que les personnages ont du mal à nous délivrer la moindre émotion tant le dessin est épais et trop simpliste. Je crois bien que je préfère nettement l'oeuvre originale qui est beaucoup plus exotique avec la mer, les navires et une vraie île au trésor.

22/01/2017 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Le roman le plus connu de Robert Louis Stevenson est une histoire universelle. C'est ce qu'ont voulu montrer Sylvain Venayre, spécialiste de la littérature du 19ème siècle, et Jean-Philippe Stassen, en le transposant à notre époque, au coeur d'une intrigue politico-financière qui se finit presque en guerre des gangs ente petites frappes. Stassen apporte, avec son trait ultra-expressif, une dimension toute particulière, une atmosphère exotique à un cadre urbain tout ce qu'il y a de banal. Une sublimation graphique au récit de Stevenson transposé. Si je trouve le procédé et les moyens utilisés plutôt intéressants, je suis un peu plus réservé sur certaines parties. Les monologues de Dargent ou Ben -indissociables du récit, on est d'accord- sont assez lourds, placés dans des bulles de dialogues plutôt longues ; c'est un peu lourd et indigeste, et "casse" le rythme de l'album, qui est de haute tenue le reste du temps.

26/02/2012 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Je me suis comporté en élève studieux, puisque avant de lire cette transposition de l’univers de Stevenson j’ai lu le roman original, en Anglais (merci d’ailleurs au dico intégré Kindle, parce que le texte est rempli de jargon maritime). J’ai beaucoup apprécié le roman, j’étais donc curieux de lire cette transposition vers un cadre « urbain et contemporain ». L’exercice est intriguant : pas de pirates, pas de navire, pas de trésor… L’intrigue parle ici de magouille politique, de chantier banlieusard, de billets de banque, de vigiles, etc. L’histoire est à la fois méconnaissable, et fidèle au récit original ! Les événements s’y succèdent dans le même ordre, et sont parfaitement retranscrits dans un contexte pourtant complètement différent. Mais si la BD ne portait pas le même titre que le roman, je ne pense pas que j’aurais fait le rapprochement. Étonnant non ? Le résumé de l’éditeur parle de « mutation respectueuse », ce qui résume parfaitement la chose. D’un point de vue technique, l’adaptation est réussie donc… mais cela va plus loin que ça. La trame et les personnages originaux étaient déjà fort intéressants, et pas manichéens pour un sou… Le changement d’époque apporte vraiment un plus, et permet de faire écho à des problèmes sociaux et moraux plus modernes. Voilà un exercice un peu casse gueule, mais parfaitement réussi (et superbement mis en image par Jean-Philippe Stassen). Si je devais chipoter je dirais qu’une partie de mon plaisir vient sans doute de ce rapprochement avec le roman original. Je ne sais pas si mon enthousiasme aurait été aussi grand si je n’avais pas lu ce dernier. A découvrir !

20/02/2012 (modifier)