Les Tortues Ninja (Soleil) (Teenage Mutant Ninja Turtles)

Né fin des années 80, j’ai bien connu le phénomène Tortues Ninja à son âge d’or avec le dessin animé et les films live durant la première moitié des 90’s. Malheureusement je n’ai jamais lu le comics original, seulement vu quelques chapitres, même si j’en ai souvent entendu parler et que je connais la genèse du projet, le ton qui se voulait à l’origine parodique et décontracté du gland, et comment la série a basculé dans le merchandising etc. De mémoire je possédais une autre série de comics avec des histoires inédites reprenant le design des personnages de l’animé, mais ce n’était pas plus marquant que cela. Enfin bref, gros fan des chevaliers d'écailles et de vinyles. La série a mis du temps pour enfin avoir son reboot mais mieux vaut tard que jamais car après lecture le résultat est plutôt à la hauteur des attentes. C’est déjà assez cool que Kevin Eastman le créateur original s’implique dans ce nouveau projet et du coup cela se ressent avec pas mal de références et clins d’œil aux premiers numéros publiés avec les tortues qui ont des bandeaux de la même couleurs, des couvertures alternatives dessinées par Eastman lui-même, etc. D’accord l’histoire est complètement con mais il y a quand même de quoi pousser de gros soupirs chaque fois qu’on entend une critique sur TMNT car ce serait « invraisemblable » et débile ou je ne sais quoi. On parle quand même de tortues mutantes, ninjas incognito à New York, avec un rat comme senseï, mutant lui-aussi, et qui bouffent des pizzas ! On sait à quoi s’attendre. Et même s’il apparaîtra très souvent au lecteur que l’histoire de ce reboot emprunte des raccourcis grossiers, des deus ex machina en veux-tu en voilà, et ben l’air de rien la série brasse également des thèmes que j’ai trouvé touchant et loin d’être stupide. Je pense notamment qu’il ne faut pas se limiter au premier tome et aller au moins jusqu’au tome 3 achevant un premier cycle faisant à la fois les présentations et l’air de rien permettant d’en révéler pas mal sur le background. Le tome 1 n’expliquant pas grand-chose, on risque fortement d’être paumé si on en reste là. Eastman réinvente le passé des tortues ninja et de leur maître Splinter et livre finalement quelque chose d’assez cohérent même si complètement what the fuck évidemment. Réincarnation, fraternité, vengeance s’écoulant à travers les âges, amitié, basculement vers le côté obscur, rédemption, spiritualité… On retrouve tout cela dans TMNT, et on s’y prendrait presque à la confondre avec un shonen nekketsu. On abandonne le côté parodique et on essaie de donner un coup de jeune à la série en faisant de nos quatre tortues des super héros de comics modernes, la mise en place et la trame des premiers volumes ressemblent à ce que l’on pourrait trouver dans un blockbuster hollywoodien tout en retrouvant un degré de violence et de liberté de parole très éloigné du dessin animé de mon enfance mais plus proche des tout premiers débuts du comics. Le dessin de Dan Duncan n’est pas du tout ma came mais il peut s’apprécier si on est un habitué des comics US. Le trait est hyper nerveux, le décor est minimaliste comme souvent dans les comics pour mieux aller à l’essentiel. Cependant j’ai eu un regain d’intérêt lorsque Duncan (puis Wultz et d’autres entre-temps) passe le flambeau à Mateus Santolouco dont le trait est plus net, plus propre, mieux lisible. Pas fan non plus du dessin d’Eastman sur quelques chapitres, je le préfère pour le dessin de couverture. Franchement j’ai un peu de mal à comprendre qu’en France on en soit encore bloqué au tome 4 (série abandonnée ? ) vu que je trouve que les tortues gagnent en profondeur (les tourments psychologiques de Leonardo, Michelangelo et sa trop grande propension à l’empathie qui l’amène à la déprime dans un monde cynique et égoïste, Raphaël et sa rage intérieure...), que l’air de rien l’histoire progresse avec les arrivées de cette vielle ordure inter-dimensionnelle de général Krang, puis des deux couillons Rocksteady et Beebop, la lutte éternelle du bien contre le mal entre Hamato Yoshi et Oroku Saki… Il paraît même que dans l’issue 44 Donatello meurt ?! Genre définitivement. C’est un truc que j’aurai bien aimé lire. Voilà, là on est vraiment dans le « reboot », celui qui régénère une série en apportant des idées modernes ou actuelles donnant un nouveau souffle, et pas le truc tout pourri juste fait pour continuer à amasser de la caillasse. Ne vous attendez pas à des tortues "Cowabunga !"

10/09/2016 (modifier)

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De la franchise des Tortues Ninja, je n'ai vu que le dessin animé des années 2000 et j'ai joué à un vieux jeu vidéo (d'ailleurs excellent) sur Sega Genesis. Le concept est ridicule, mais personnellement il ne me dérange pas trop. Ce n'est que de la fiction et j'ai déjà vu pire que des tortues ninjas. Le dessin est pas mal, mais c'est au niveau du scénario que j'ai un problème. Comme je l'ai déjà écrit, j'ai vu le dessin animé sorti dans les années 2000 et j'ai l'impression de retrouver dans ce comics les mêmes trucs que dans ce dessin animé. Cela m'a donné le sentiment que je lisais un truc qui manquait d'originalité, était prévisible et que tout était mieux dans le dessin animé. Résultat, je me suis vite ennuyé.

17/04/2015 (modifier)

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Comme l'a précisé Ro, il ne s'agit pas ici de la série initiale (bien plus trash) mais d'un reboot. Alors les tortues ninja, il faut savoir qu'à la base c'est une parodie de Daredevil et de Ronin (lui même inspiré de Lone wolf and Cub, lui même inspiré...non on va s'arrêter là :D). Du coup, c'est forcémment du délirant et pas très sérieux. Malgré tout, cette série s'avère agréable à suivre, les dessins sont plutôt bons et correspondent bien à l'univers de la série et le scénario est cohérent (pas facile vu l'histoire plutôt farfelue des tortues ninja). S'il est vrai que dans le premier tome les tortues sont difficiles à identifier, un élément du deuxième tome aide nettement (vous l'aurez deviné, ils ont droit à des bandeaux de couleur différente, mais de façon scénarisée et pas juste "comme ça" ce qui est plutôt une bonne chose). Globalement l'histoire est bien menée et la chose que j'ai le plus apprécié est que le scénario présente un intérêt réél (contrairement par exemple au dessin animé dont tout le monde se souviendra). Bon clairement, c'est loin des ténors du comic et ça ne vous mettra pas une claque à la lecture. Mais si vous appréciez les tortues ninja et qu'une lecture fun ne vous rebute pas, vous pourrez aimer cette bd qui vous poussera peut être à vous renseigner sur la série originale. tl;dr : Une lecture agréable même si elle n'est pas indispensable (outre aux fans des tortues ninja).

27/08/2012 (modifier)

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J'ai le souvenir confus de quelqu'un m'indiquant que le véritable comics des Tortues Ninja n'était pas mal du tout. Même si depuis j'ai constaté qu'il ne s'agissait sûrement pas de cette série là qui ressemble plus à un reboot des aventures des Tortues seulement daté de 2011 aux USA, je partais quand même avec un apriori optimiste et curieux. Mais non, ça ne m'a pas convaincu du tout. Au niveau du dessin, on sent une influence des comics d'action de Frank Miller, mais le style manque ici franchement de finition. Avec ses côtés presque amateurs par moment, ça passe difficilement. Il faut quand même lui reconnaitre des compositions dynamiques qui fonctionnent plutôt bien pour les scènes d'action. Par contre, il est difficile de mettre un nom sur chacune des fameuses tortues puisque la seule chose qui les différencie quand ils n'ont pas leurs armes, c'est une léger décalage de leur couleur verte. Ils auraient pu au moins leur faire des bandeaux de couleurs différentes. Le dessin très moyen est une chose, mais c'est surtout le scénario qui est médiocre. Déjà, la base de l'histoire, ces animaux qui ont muté et ont su se battre, parler et se comporter comme des humains à peine transformés, n'est pas crédible du tout. Pour de jeunes ados, ça peut éventuellement passer, mais pour un adulte, c'est complètement imbuvable. Ensuite, l'intrigue autour du frère disparu et du méchant très méchant qui veut se venger à tout prix, c'est non seulement déjà-vu mais aussi franchement ennuyeux. Il n'y a rien de palpitant dans ce premier tome qui, je l'espère, ne fait que poser des bases pour le moment pas bien solides. A voir si la suite vaut la peine, mais pour le moment, c'est non.

23/02/2012 (modifier)

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