Pour un peu de bonheur
L'histoire d'un soldat qui retrouve son village natal après la guerre. Il revient défiguré, tandis qu'un tueur mystérieux abat les animaux de la région... Par temps de guerre, le bonheur n'a pas toujours le visage que l'on croit.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Le Meilleur de Bamboo Les Pyrénées Séquelles de guerre
Printemps 1919. Après six ans d’absence, Félix Castelan revient dans son village natal. Il est inquiet à l'idée de retrouver sa femme et son fils qu'il n'a pas vu grandir. Une inquiétude justifiée autant par la durée de son absence que par son nouveau visage : Félix est une Gueule cassée. Arrachée par un obus, la moitié de sa figure est dorénavant cachée derrière un masque blanc. Outre ses difficultés à renouer avec la vie civile, l'ancien Poilu apprend qu'un mystérieux tueur abat les bêtes des paysans. Vaches, moutons et autres animaux domestiques tombent sous les balles d'un tireur d'élite anonyme. A la demande du maire, un enquêteur émérite de la police parisienne, arrive au village… Texte : Editeur
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 01 Mars 2012 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Voila un récit très intéressant sur les Gueules cassées et leur pénible retour à la vie quotidienne, après la guerre des tranchées et les marques dans leurs chairs de la violence de ce conflit. Avec un retour de gueule cassé dans sa province natale, le récit opte pour l'approche traditionnelle de la confrontation au regard des autres et à la défiance. Mais le récit m'a surpris par sa construction, faisant un usage intensif de la technique du fusil de Tchekov, avec un cadre rigoureux et strict qui va servir de base à une histoire d'enquête où tout se jouera sur les différents détails. Le twist du deuxième tome m'a surpris et j'en étais assez content, le développement de l'enquête propose quelques petites idées intéressantes mais le final est assez étrange, à la fois il convient au récit mais en même temps fait un peu bref et rapide sur l'aspect résolution. Il semble évident que les auteurs ont voulu avant tout présenter plusieurs manières de revenir de ce conflit : traumatisme physique, mentale, obsession du travail ou accomplissement d'un rêve. Les personnages du récit incarnent les façons de retourner à la réalité une fois cette guerre absurde fini et je trouve que le récit l'aborde avec pas mal de bons sentiments qui font plaisir. On reste quand même sur un postulat de départ assez noir ! Le dessin de A. Dan passe plutôt bien avec l'ensemble, il est efficace dans ce qu'il montre, seul bémol concernant les visages parfois un peu trop ressemblant. Mais pour le reste, et malgré un canevas qui semble classique, je trouve que la BD est très bien faite pour parler de ce sujet-là en particulier. Il y a une sensibilité qu'on peut lui reprocher, mais la lecture est plaisante, fluide et intéressante. A titre personnel, je suis charmé par celle-ci et je la recommande bien volontiers.
J’ai envie de dire : c’est du Galandon. Je trouve en effet que ce scénariste a un style bien à lui. Et dans ce style, il y a des aspects que j’apprécie… et d’autres qui me plaisent moins. Au niveau du positif : - Une narration qui va à l’essentiel. Un album signé Galandon se lit d’ordinaire aussi facilement que rapidement tant le récit y est fluide. - Des sujets de récit qui placent toujours l’humain en avant. Et le plus souvent dans ce qu’il a de bon et de noble. Au niveau du négatif : - Des intrigues policières un peu faciles, souvent déjà vues par ailleurs et pas toujours très crédibles. - Une surabondance de bons sentiments. ‘Pour un peu de bonheur’ ne fait pas exception à la règle. Je l’ai lu avec un certain plaisir mais tout en me disant à plus d’une reprise que c’était quand même un peu trop gros, que ce type d’intrigue, je l’avais déjà vu dans tel film, que l’évolution des personnages était quand même un peu rapide. Seulement, voilà, j’arrive au bout de ma lecture sans devoir forcer et j’en ressors avec un état d’esprit positif. La série remplit donc parfaitement son rôle, celui de nous divertir sur un sujet sérieux sans plomber l’ambiance ni provoquer notre hilarité. Côté dessin, pas grand-chose à dire. Le trait est un peu épais et le manque (volontaire, je pense) de précision sur les visages est bien utile pour faire fonctionner l’intrigue… même si, parfois, il est difficile de distinguer un personnage de l’autre. Les décors sont soignés, le trait est dynamique et expressif. La qualité est donc plus que satisfaisante mais ce n’est pas le genre de dessin sur lequel je m’attarde pour en admirer la finesse ou la subtilité d’une composition. Pas mal, en définitive, un peu comme un téléfilm un soir de semaine où l’on n’a pas envie de trop se casser les méninges sans pour autant vouloir s'affaler devant un truc idiot.
Ce diptyque est intéressant dans la mesure où il montre ce qui s'est passé pour plein de gueules cassées revenant dans leurs foyers ou dans leurs villages : affronter le regard des autres, et les habitudes de vie perdues par 4 années qui ont foutu des millions de vies en l'air. Rien que pour ça, ce récit est bouleversant sans pour autant sombrer dans le pathos ou la sensiblerie exagérée. Tout le tome 1 est parcouru par ce sentiment douloureux, entrecoupé par des scènes rétroactives sur les tranchées pour appuyer les pensées de Félix. Et puis il y a un formidable retournement, une révélation incroyable à laquelle le lecteur n'est pas préparé, et que je ne peux pas révéler ici pour ne pas gâcher la découverte. Mais cette révélation est si noble dans son énormité qu'on l'accepte. Si cette histoire s'était contenté de ces thèmes (retour des gueules cassées, les regards gênés, l'identité de l'individu, la vie paisible d'un petit village pyrénéen de l'Ariège), on aurait eu déjà un bon résultat et une Bd solide... Mais les auteurs ajoutent une enquête policière autour de massacres de vaches et autres bêtes domestiques dans la vallée et les bois entourant le village. Idée saugrenue à première vue et que je trouve accessoire, car elle n'apporte ps grand chose à ce récit déjà assez bien construit et qui n'en avait pas besoin, si ce n'est un zeste de mystère car certes, ça donne un peu de piquant, mais cette partie n'est pas directement reliée à ce que vit Félix auprès de sa femme et de son fils, et quand on connait le coupable, on pense que finalement ça ne se justifiait pas vraiment, ça pourrait même enlever du poids à l'intrigue principale autour de Félix... enfin moi je le vois comme ça. Le dessin ne me plaisait qu'à moitié au début, et puis je m'y suis fait, même si certains visages ne sont pas toujours très réussis, voire disgracieux ; sinon les décors villageois, du Val-de-Grâce à Paris sont bons, seuls les décors naturels restent assez peu travaillés.
Une très bonne série que je n'aurais certainement pas lue si elle n'avait pas fait partie du thème des meilleures séries terminées en 2013. J'avais un peu peur de lire une énième histoire d'un poilu revenant de la guerre avec tous les clichés du genre et heureusement ce ne fut pas le cas. L'histoire se lit très bien sans que j'aie la sensation que tout va trop vite et les personnages sont attachants. L'enquête sur le mystérieux tireur m'a tout de suite plu et au cours des deux albums il y aura des retournements de situation que je n'ai pas du tout vu venir ! J'aime être pris par surprise et c'est bien de savoir que je peux encore l'être après avoir lu autant d'histoires. Le dessin est bon et je n'ai rien à lui reprocher. Toutefois je n'irai pas jusqu'à dire que le trouve superbe car c'est un style qui me laisse quelconque.
Lorsqu'on évoque la Première Guerre Mondiale, on se souvient de cette sale guerre qui a duré 4 ans. On se souvient des tranchées et du nombre impressionnant de pertes en vies humaines. Cependant, il y a eu également les blessés et les mutilés. Le thème traité par cette bd est celui des gueules cassées. En effet, il y a eu 500.000 cas de mutilations et de visages ravagés. Notre héros qui fut jadis un bel homme revient dans son village natal des Pyrénées quelques mois après l'Armistice. Il va avoir du mal à s'intégrer ne serait-ce que dans sa propre famille. On va ressentir toute la rage qu'il contient. Il a perdu tous ses amis dans ce conflit. Ce premier tome est particulièrement réussi. Cependant, la fin arrive trop vite. Cela semble se terminer sur un coup d'éclat mais on devine qu'il y a autre chose qui se cache. Cette chronique intime est doublée d'une enquête policière sur un tueur d'animaux. On se demande comment les deux histoires vont se rejoindre et quel est le lien avec notre poilu. C'est en tout cas traité avec subtilité, pudeur et intelligence. Comme quoi chez l'éditeur Bambou, il peut y avoir de bonnes surprises... La seconde partie qui clos ce diptyque nous apporte une révélation de taille qu'on n'avait pas vu venir. L'ambiance sera tout aussi tendu. L'enquête policière avance et son dénouement tiendra ses promesses. J'ai bien aimé cette bd pour son thème de la crise d'identité avec pour décors les belles montagnes et vallées des Pyrénées. Il est clair que les horreurs de la guerre change radicalement la perception d'un homme. C'est une oeuvre qui semble bien ancré dans le réel pour faire passer une certaine émotion. Bref, une réussite du genre.
Une histoire à deux facettes, toutes les deux intéressantes mais pourtant il manque un petit quelque chose pour en faire une BD marquante. La première est centrée sur Félix le héros. Il rentre chez lui, à la fin de la guerre. Il est défiguré et porte en permanence un masque pour cacher ce visage complétement anéanti. Le ton est juste et on découvre comment il doit faire face aux regards des autres. D'un coté les racontars du café du coin, mais surtout le regard de son fils et de sa femme. Les relations entre les 2 époux vont forcément en souffrir. Le coté humain se ressent bien et réussi plus ou moins à interpeller le lecteur face à une situation qui sort vraiment de l'ordinaire. L'autre versant de l'histoire tourne autour d'une enquête policière. Il est question d'un tueur qui abat les animaux des paysans. Cette intrigue, plus légère, est également intéressante. Notamment par les méthodes d'investigation du policier qui dénote un peu avec les paysans locaux. Sympathique, mais pas l'enquête du siècle. Le mélange des deux permet d'avoir une histoire ni trop larmoyante, ni trop sérieuse. Le dessin, quand à lui est juste correct. Les décors manquent pas mal de soin. Ils sont peu détaillés, et trop souvent absent. C'est dommage pour une histoire se passant dans les Pyrénées, il y avait là un bon prétexte à nous offrir de jolis paysages.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site